Les livres oubliés de Ge
Le livre : Seuls les innocents n’ont pas d’alibi de Georgio Faletti. Traduit de l’italien par Marianne Faurobert. Paru le 12 avril 2012 chez Robert Laffont. 21€. (272 p.) ; 22 x 14 cm
Réédité en poche le 11 avril 2013 chez Pocket.7,30€. (380 p.) ; 18 x 11 cm
Milan, 1978. Au volant de son Austin Mini, Francesco Marcona, alias Bravo, jeune voyou aux dents longues, écume chaque nuit les lieux interlopes de la ville. Pour y prendre du bon temps mais surtout pour ses affaires. Proxénète à l’impressionnant carnet d’adresses, Bravo se propose de mettre en relation de jeunes beautés avides d’argent avec des hommes riches en quête d’aventures sexuelles.
D’aventures sexuelles, Bravo, lui, n’en a guère. Quelques années plus tôt, ses attributs virils ont en effet été sacrifiés sur l’autel de mystérieuses représailles. Mais l’abstinence sexuelle, volontaire ou contrainte, n’empêche pas les sentiments. Aussi, lorsque le hasard place sur sa route Carla, prête à tout pour s’offrir une vie meilleure, Bravo tombe-t-il éperdument amoureux. Un coup de foudre, bientôt suivi de coups de feu, qui pourraient bien avoir raison de ce qui lui reste de peau.
Seuls les innocents n’ont pas d’alibi, dont l’action se déroule au moment de l’enlèvement du dirigeant démocrate-chrétien Aldo Moro, nous entraîne au cœur des ténèbres, à travers le dédale des années de plomb italiennes marquées au fer rouge par l’ultraviolence terroriste.
L’auteur : Touche-à-tout de génie, Giorgio Faletti a débuté sur les planches des cabarets de Milan dans les années 1970 avant de devenir l’un des acteurs les plus populaires d’Italie. Il a ensuite entamé une carrière d’auteur et d’interprète de chansons, puis s’est tourné, au début des années 2000, vers l’écriture. Son premier roman noir, Je tue (Flammarion, 2006), s’est vendu à plusieurs millions d’exemplaires dans la Péninsule. Il prépare actuellement un nouveau livre, qui se déroulera dans le milieu du football.
Extrait :
Moi, c’est Bravo, et je n’ai pas de bite.
Voilà pour les présentations. Se balader avec un surnom au lieu d’un nom véritable, ça n’est pas un problème. On est ce qu’on est, laissons tomber les ficelles administratives qu’on traîne derrière soi comme des serpentins après le bal du Carnaval. Ma vie n’aurait pas changé d’un poil si j’avais eu un vrai nom à donner en même temps que ma poignée de main. Je n’aurais rien gagné, rien perdu. Rien évité non plus : ni sommet, ni ravin, ni écueil. C’est sans regret. Ne pas avoir de nom, c’était pouvoir se cacher dans un angle mort, être un visage à peine entrevu, une silhouette tout juste esquissée, le néant : personne. Étant ce que j’étais, ça m’offrait toutes les opportunités, ni plus ni moins.
Quant au détail anatomique, ça mérite qu’on s’y attarde un peu.
Le post-it de Ge
Seuls les innocents n’ont pas d’alibi de Georgio Faletti
Comme, Avec je tue, Faletti fait une nouvelle fois mouche et le réalisme de son écriture nous accroche et parfois nous bouleverse.
Francesco Marcona, alias Bravo, est un proxénète dont les affaires prospèrent dans le Milan de la fin des années 1970. Il n’a plus de sexe depuis qu’il a été châtré au couteau. Dans une époque marquée par l’ultraviolence des Brigades rouges, Bravo va tomber éperdument amoureux de Carla, une prostituée prête à tout pour vendre ses charmes.
Giorgio Faletti n’a pas son pareil pour façonner des labyrinthes dont lui seul connaît la sortie. Seuls les innocents n’ont pas d’alibi, dont l’action se déroule en 1978, au moment de l’enlèvement du dirigeant démocrate-chrétien Aldo Moro, en apporte la plus brillante des illustrations. Dans le sillage de Bravo, à travers ce Milan des années 1970 qu’il a bien connu et au terme d’un suspense haletant, Giorgio Faletti, nous conduit à vive allure jusqu’au jour des ténèbres des années de plomb italiennes marquées au fer rouge par l’ultra violence terroriste. Comme avec je tue, Faletti fait une nouvelle fois mouche et le réalisme de son écriture nous accroche et parfois nous bouleverse. Une écriture assez fleurie, très méditerranéenne. C’est violent, déroutant. Très bien construit le scénario nous surprend jusqu’au bout. Un titre dont on ne sort pas indemne
Ce titre a reçu Prix de la traduction Pierre-François Caillé 2012.
A découvrir aussi le tout premier roman de cet auteur « je tue ». Un énorme coup de cœur aussi.
C’est violent, déroutant. Très bien construit le scénario nous surprend jusqu’au bout. Un titre dont on ne sort pas indemne.
Extrait 2
La loi des hommes est une ligne tracée d’une main plus ou moins sûre. Il y en a qui franchissent cette ligne, et d’autres qui la respectent. Moi, j’ai le sentiment d’évoluer un poil au-dessus, sans mettre le pied d’un côté ou de l’autre, jamais. Je ne me pose pas de problèmes, parce que le monde autour de moi ne m’en pose pas.
Que ça plaise ou non, je suis comme ça.
Challenge Thrillers et Polars de Sharon (du 12 Juillet 2021 au 11 Juillet 2022) ;
Le Challenge « Le tour du monde en 80 livres » chez Bidb (Italie).
Tout à fait, les meilleurs alibis dans Columbo, sont des façonnés de toutes pièces 😆
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j’ai lu un polar italien plutôt sombre il y a peu, je note celui là pour plus tard!
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Ah cool 😉
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Je vais le noter lui! ✨🧚🏻♀️ Merci pour la découverte !
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Oh ma Stelphique ça faisait si longtemps. J’espère que celui-ci te plaira, je ne sais pas si c’est ta came ma Fée, alors tu me diras, hein ?
Un bisous de ta magicienne
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