Les sarments d’Hippocrate, Sylvie M. Jema

Les Livres oubliés de Ge

Le livre : Les sarments d’Hippocrate, Sylvie M. Jema. Paru le 1er décembre 2003 chez Fayard. 9€.  (343 p.) ; 18 x 11 cm.

4e de couv :

Que se passe-t-il dans le service de gynécologie-obstétrique du C.H.U.?

D’abord des lettres anonymes de plus en plus obsédantes, de plus en plus menaçantes…

Et puis ces morts qui se succèdent…

Le lieutenant Brandoni et le capitaine Pujol de Ronsac enquêtent chez les notabilités bourgeoises entre rébellions familiales et adultères discrets.

Les intrigues du passé et du présent régissent ces pouvoirs locaux où les trahisons finissent par s’avouer «allergiques» aux fidélités.

L’auteur : Sylvie M. Jema est née en 1956. Elle est médecin spécialiste en gynécologie-obstétrique. Ayant exercé en médecine générale et médecine d’urgence , avec le SAMU, avant de se spécialiser. Elle a pratiqué  la chirurgie des accouchements avant  de s’installer en libéral.  Elle a fait aussi quelques missions en médecine humanitaire . En 2003, elle publie son premier roman, Brandoni’s blues. La même année, elle est lauréate avec Les Sarments d’Hippocrate du prix du Quai des Orfèvres 2004.

 

Extrait :
« Lorsqu’elle n’était pas de service le samedi ou le dimanche, Brandoni aimait le vendredi soir…C’était un soir de luxe, un de ces soirs où l’on peut prendre le temps de tout et de rien, passer des heures à rêver devant la cheminée en écoutant ses disques préférés, lire allongée sur le tapis ou sur le lit, un plateau pour grignoter à portée de main, faire une orgie de mauvais feuilletons américains ou de films d’aventures rocambolesques en sirotant une vodka, mollement lovée sous la couette, Arakis au creux du bras, ranger soudain sa bibliothèque entière jusqu’à 3 heures du matin… Un soir où le temps s’abolit, s’étire, sans repère et sans contrainte…Ces vendredis soirs, Stéphane sortait rarement : elle se les réservait, égoïste et gourmande…Soirées privilégiées de liberté et de sérénité, que seule Arakis, avec sa philosophie féline, savait partager… »

Le post-it de Ge

Les sarments d’Hippocrate, Sylvie M. Jema

Voilà un livre que je ressors de derrière les fagots. Bien planqué qu’il était au fin fond de ma bibliothèque.

Avec « Les sarments d’Hippocrate » C’est la deuxième fois que je rencontre Stephane Brandoni et Amaury Pujol de Ronsac. J’avais lu, « Brandoni’s blues » il y a fort longtemps mais pour une autre raison, un challenge  » fictions et polars Gay et Lesbiens » c’était il y a presque 20 ans, il y a prescription maintenant, même si je crois bien que je vais ressortir mes fiches lectures et vous parler bientôt si j’en trouve le temps de «  »Brandoni’s blues »

Mais revenant à notre polar, alors que que nous raconte « Les sarments d’Hippocrate »

Cyprien Desseauve est le patron du service de gynécologie-obstétrique du CHU. Il reçoit depuis deux mois des lettre anonymes de plus en plus obsédantes, de plus en plus menaçantes…

Élu local, Desseauve est pourtant une personnalité établie et respectée dans la région. Il est marié à Geneviève et à eu six beau enfant. Cette homme brillant, et pourtant habituellement si sûr de lui. Oui mais voilà après les menaces c’est la secrétaire du professeur, Bénédicte qui est retrouvée morte. Et dans le service ça jase. Et oui on prête au professeur une liaison avec la victime. D’ailleurs on le sait, c’est un coureur, il collectionne les aventures. De là à dire que sa femme s’en accommode… Car visiblement derrière les convenances et les apparences se cachent bien des secrets. Et c’est ce qui est plaisant dans ce petit polar. C’est la critique sociale que fait l’auteure de cette bourgeoisie de province bon teint qui se croit au dessus de la mêlée. Des intouchables en quelques sortes….On aime le ton détaché de Sylvie M Jema quand elle se fait spectatrice de cette société surfaite.

On aime aussi le ton très ironique qu’elle prend pour décrire le fonctionnement d’un grand service d’un hôpital universitaire. Les jeux de pouvoir qui si exercent. Les petites mesquineries du quotidiens. Quand le chef de service mène son équipe d’une main de fer sans considération pour les problèmes de son personnel. Avec lui il faut que ça tourne et que ça saute. Et justement tout le monde ne succombe pas au charme du grand ponte. C’est le cas de Cécile Brandoni, interne dans le service de monsieur Cyprien Desseauve. Aussi pour tenter de séduire la convoité, il décide de faire appel à la police et comme il a un peu d’influence dans sa ville et aussi quelques amis bien placé, il demande a se que soit le lieutenant Brandoni qui soit saisi de l’affaire. Mais le lieutenant Brandoni enquête avec le capitaine Pujol de Ronsac. Et notre duo vont être amener à démêler des situations bien complexe surtout qu’à son tour le professeur Desseauve est assassiné, il ne fait aucune doute.  Aussi, Stephane Brandoni et Amaury Pujol de Ronsac vont être amenés à fouiller dans les affaires des notables de la région. Et là ça sent pas toujours très bon.

Bref on va suivre pas à pas leurs enquêtes, on va suivre chaque piste avec eux. On va être aussi au plus près du travail de nos policier. Forcément on est là dans un manuscrit qui concoure pour le prix du quai des Orfèvres. Et vous le savez,  pour désigner le lauréat, le jury composés de policiers, magistrats, avocats et journalistes se détermine  sur le réalisme et la crédibilité de l’histoire en matière de fonctionnement de la police et de la justice françaises. Et ici ce critère est respecté.

Voilà qui nous donne un roman policier classique avec une dimension et critique social et dans un univers médical. C’est bien fait, même si le suspense n’est pas toujours au rendez-vous, ça se lit vite et plaisamment, surtout que Sylvie M. Jema nous entraîne au cœur d’un milieu dont elle connaît à merveille les pratiques et les secrets ce qui donne la saveur de ce petit polar fort sympathique.

Ce que j’ai aimé aussi c’est les rapports de famille chez les Brandoni, la fratrie je devrait dire sororie, car Stephane a deux sœurs, j’ai aimé aussi les liens qu’entretiennes les enfants et leur parents. Il y a chez eux de la chaleur et de l’amour familial qui fait du bien. Et puis on s’attache aux personnages, surtout à nos deux flics et surtout pour ma part à Stéphane….

J’avoue j’ai préféreré « Brandoni’s blues » mais je vous le disais, Les sarments d’Hippocrate s’il n’est pas le polar de l’année et qu’il ne me restera pas en mémoire a été une lecture sympathique et agréable pour tout ce que j’ai cité plus haut !

18 réflexions sur “Les sarments d’Hippocrate, Sylvie M. Jema

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