La BD : Scum : La tragédie Solanas ; scénario Théa Rojzman ; dessin Bernardo Munoz. Paru le 17 février 2021 chez Glénat dans la collection Karma . 22€. (128 p.) ; illustrations en couleur ; 27 x 20 cm
4e de couv :
L’histoire de celle qui voulait éradiquer la masculinité.
En 1968, Valérie Solanas tente d’assassiner Andy Warhol. S’il y a de la haine et de la folie dans cet acte, elle l’a d’abord commis pour accéder à la célébrité. Devenir célèbre pour faire entendre sa voix et celles de toutes les femmes. Devenir célèbre pour écraser l’immonde et arbitraire patriarcat. Devenir célèbre et promouvoir son manifeste féministe radical : le SCUM manifesto. La cible n’est finalement qu’à moitié atteinte car Valérie Solanas est aujourd’hui surtout connue pour ce crime raté…En contant l’histoire de cette femme douée mais borderline, Théa Rojzman nous explique comment Valérie Solanas s’est forgée. Des agressions répétées de son père, en passant par sa vie dans la rue, la nécessité de se prostituer et ses rencontres avec les personnages de la pop culture new-yorkaise des années 1960… La vitalité de l’écriture de Théa, mêlée à la force de la mise en scène et du séquençage de Juan Bernardo Muñoz Serrano brossent dans les pages de cette bande dessinée un portrait psychologique d’une grande subtilité.
La scénariste : Après des études de philosophie jusqu’en maitrise, Théa Rojzman qui dessine et écrit depuis toujours, suit une formation de thérapie sociale pour devenir psychothérapeute des groupes en crises. Mais elle réalise en même temps une première expérience d’autrice en bande dessinée en mettant son art au service d’une autobiographie familiale : La Réconciliation publiée chez JC Lattès en 2006 avec son père Charles Rojzman. Depuis lors, elle ne quittera plus son envie de faire des livres malgré d’autres activités professionnelles. Elle publiera ainsi en tant qu’autrice complète (scénario, dessin et couleurs) plusieurs albums : Le Carnet de rêves (éditions La Boîte à Bulles, 2009), Sages comme une image (éditions Les Enfants Rouges, 2010), Chacun porte son ciel, un livre de poésie illustrée (éditions Le Moule à Gaufres, 2012), puis Mourir, ça n’existe pas, mention spéciale du Jury pour le Prix Artémisia 2016 (éditions La Boîte à Bulles, 2015). Elle devient ensuite principalement scénariste et travaille avec plusieurs dessinateurs et dessinatrices : avec Anne Rouquette pour Emilie voit quelqu’un (éditions Fluide Glacial, 2 tomes), avec Jeff Pourquié pour Assassins et Abdel de Bruxelles pour Dominos aux éditions Fluide Glacial (2019). Elle réalise également des chroniques BD humoristiques pour les magazines Le Cercle Psy et Psychologie Positive. Actuellement, elle se consacre exclusivement à la bande dessinée pour construire des récits nourris en partie de ces autres formations ou expériences professionnelles qui lui ont permis de croiser les savoirs et les intimités. Ses bandes dessinées mélangent les genres (humour, polar, histoire, jeunesse, conte…) tout en explorant inlassablement ses obsessions : la violence, la souffrance et les résiliences humaines. Outre Grand Silence avec Sandrine Revel, elle travaille sur Pie XII, face au nazisme (2 tomes) avec Erik Juszezak (éditions Glénat 2020), Scum avec Bernardo Munoz (éditions Glénat, 2021) et Billie Bang Bang (3 tomes) avec Steve Baker (éditions Le Lombard 2021).
L’illustrateur ! Juan Bernardo Muñoz Serrano est un dessinateur espagnol né en 1967. Il travaille dans le milieu de la bande dessinée depuis 1995 et publie depuis principalement dans son pays d’origine. En 1999, on l’aperçoit pour la première fois dans des pages françaises avec l’ouvrage Canicules édité chez Vents d’Ouest. Il faut ensuite attendre 2015 pour le voir réapparaître dans l’hexagone avec sa participation à la série Fraternités chez Delcourt. En 2019, il dessine Divine Vengeance aux Éditions du Long Bec, un thriller déjanté en pleine Guerre d’Espagne. Avec Valérie Solanas, il signe en 2021 sa première publication aux éditions Glénat.
Extraits :
Le post-it de Ge
Scum : La tragédie Solanas
Je lis trop peu de BD et depuis bien trop peu de temps pour être une spécialiste. Non je lis juste des BD quand à la bibliothèque, nos lecteurs et nos lectrices ont déserté les lieux et qu’en service public posté j’ai du temps à revendre entre deux usagers. Je n’ai jamais connu cela, être désœuvrée ici, Habituellement je fais de la veille documentaire polar mais cet été j’ai décidé de bouquiner en voyant mes collègue plongées dans leur lecture. Alors moi je me suis dit, c’est l’occasion de découvrir la bande dessinée.
Et tant qu’à faire autant lire des BD polar ou mieux des BD militantes.
Donc j’alterne les deux !
Aussi aujourd’hui je vous propose de découvrir « Scum : la tragédie Solanas «
En 1968, Valérie Solanas, l’auteure de Scum manifesto, tente d’assassiner Andy Warhol afin d’accéder à la célébrité pour faire entendre sa protestation contre le patriarcat. Cet album brosse un portrait psychologique de cette féministe radicale, depuis les agressions répétées de son père, jusqu’à la prostitution, en passant par la vie dans la rue et le milieu de la pop culture à New York.
Alors ce que j’ai aimé dans cette BD c’est d’abord le sujet.
J’avais découvert à la fin des année 80, le texte de manifeste Scum de Valérie. Pamphlet qui fit scandale en 1968 et ouvrit la voie au Mouvement de libération des femmes : les mâles humains étant, comme chacun sait, des êtres incomplets et dépendants, manifeste littéraire et politique, où l’humour et la provocation révèlent les rapports de force entre les sexes.
Et puis à la fin des années 2000, j’ai lu un roman inspiré de la vie de Valérie Solanas, « La faculté des rêves « , un roman écrit par une suédoise, Sara Stridsberg.
Et voilà que je tombe sur ce roman graphique, il était fait pour moi.
Cette BD est sans contexte une lecture contestataire
Ce que j’ai aimé c’est que jamais la scénariste , Théa Rojzman, ne prend parti, jamais elle ne juge la vie et les propos de Valérie Solanas.
D’ailleurs dans l’histoire on retrouve des extrait de scum manifesto. Une belle façon de remettre en avant ce texte provocant mais aussi cette féministe que l’on dit trop souvent radicale. Quoique !
On sent à travers le scénario que Théa Rojzman a du être complétement envoutée par la femme à la fois incroyable mais surement aussi invivable qu’à était Valérie Solanas. On sent la tendresse qui émanent de sa plume, de la tendresse mais aussi pas mal d’humanité.
Il faut dire que la vie de Valérie Solanas est une pur tragédie. Et ici les auteurs ont combiné leur talent pour nous la faire vivre et ressentir au plus près.
Et puis j’ai aimé le découpage du scénario, je vous le disais j’y connais rien en graphisme BD. Juste ici je trouve le découpage très claire. Facile a suivre. Et puis il y a les couleurs qui alternent et qui a mon avis représentent parfaitement l’état d’esprit de notre héroïne., les états d’esprits devrais-je dire, ses états d’âmes, ses malheurs, ces dépressions, ses états physiques et psychiques. Une immersion totale en fait !
Ah oui, et j’ai trouvé malin que le dessinateur ajoute un rat. Un rat qui accompagne Solanas dans toutes les phases de sa vie et qui du coup devient un peu son animal totem qui serait un peu son double et sa conscience à la fois ! (Le rat de Valérie change de prénom tous les jours)
Et puis il y a aussi la vie dingue de Valérie, et le milieu dans lequel elle déambule, un milieu artistique et intellectuel auquel elle devrait appartenir mais qui la rejette.
Il faut dire que Solanas avait sans doute une personnalité borderline. Et il y avait tous les excès, drogue, alcool, sexe mais aussi pauvreté, un cocktail vraiment explosif.
Etre ainsi rejetée pour celle qui voulait faire entendre sa voix m’a pas du être facile non plus à vivre
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[…] Villain 10 Tomber ensemble de Véronique Breger 11 Une insolente curiosité de Lynn Messina 12 Scum : La tragédie Solanas, Théa Rojzman et Bernardo Munoz 13 Du crépitement sous les néons de Rémy Lasource 14 et 15 Bretzel & beurre salé tome 1 et […]
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Bonne résolution ! La bd est mon feel good depuis toujours.
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Alors celle-ci comment dire Miss, pas vraiment fell good mais excellente BD pour autant! 😉
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[…] Collectif Polar : chronique de nuit : 1 Body Language, Allison K. Turner 2 L’île des damnés, Angélina Delcroix 3 Les oiseaux du temps, Amal El-Mohtar et Max Gladstone 4 59, passage Sainte-Anne, Frédérique Volot 5 Gideon la neuvième de Tamsyn Muir 6 Un outrage mortel de Louise Penny 7 Les blondes d’Emily Schultz 8Le prix Nobel d’Elena Alexieva 9De l’or et des larmes d’Isabelle Villain 10 Tomber ensemble de Véronique Breger 11 Une insolente curiosité de Lynn Messina 12 Scum : La tragédie Solanas, Théa Rojzman et Bernardo Munoz […]
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Je découvre moi aussi cette histoire et je note !
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Alors ça Nina c’est trop bien, merci 🙂
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Je découvre cette histoire, c’est sans doute une bonne idée de la raconter en BD, les dessins sont beaux.
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Oui c’est une excellente idée, c’est vachement vivant du coup !
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Oh purée, je note de suite !
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oh comme tu me fais plaisir là ma Belette !
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J’ai lu « la nymphe endormie » à cause d’un tag de l’été chez toi et merci bien, bonne pioche !
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Ah top ça ma Belette mais tu avais lu « Sur le toit de l’enfer » de cette même auteure italienne que ‘aime beaucoup ?
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Non, pas encore, il n’est pas un pavé de l’été, lui ! mdr
Mais je le ferai après 😉
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Ah Ok, tu lis des pavés ! 🙂
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Oui, je dépave ma biblio ! 😆
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sacré boulot d’été dis moi ! 😆
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en effet !! 😉
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