Les enquête de Wyndham et Banerjee de Abir Mukherjee

L’addictif Abir Mukherjee !

Aujourd’hui je voudrais vous parler des enquêtes de Wyndham et Banerjee, Abir Mukherjee

Pour l’instant , trois volumes ont été traduit et édité en France.  Il peuvent se lire séparément mais c’est préférable de le lire, dans l’ordre suivant :

L’Attaque du Calcutta-Darjeeling, Les Princes de Sambalpur

et enfin le dernier paru,

Avec la permission de Gandhi.

 

Avec la permission de Gandhi, Abir Mukherjee ; traduit de l’anglais par Fanchita Gonzalez Batlle. Paru le 13 janvier 2022 chez Liana Levi. dans la collection Liana Levi Policier. 20€. (314 p.) ; 21 x 14 cm

Décembre 1921, le Raj tremble. Un certain Gandhi prône la désobéissance civile et des foules de manifestants pacifiques mais déterminés s’apprêtent à envahir les rues de Calcutta. Comment éviter que l’élégant prince de Galles, en visite officielle, ne soit témoin de la révolte qui gronde ? C’est à cette situation inédite que la police impériale est appelée à se mesurer alors que dans la région des meurtres inexplicables se multiplient. Le capitaine Wyndham et le sergent Banerjee n’ont pas peur de se battre sur plusieurs fronts, mais pour Wyndham se rajoute une lutte serrée contre une addiction à l’opium de plus en plus envahissante. Tandis que Banerjee se donne un mal de chien pour concilier l’inconciliable : sa sympathie pour les courants indépendantistes et son appartenance à la police du colonisateur honni. Malgré leur pugnacité, l’issue de tous ces combats est loin d’être acquise.

Dans la dangereuse moiteur de l’Inde coloniale

L’attaque du Calcutta-Darjeeling,  Abir Mukherjee ; traduit de l’anglais par Fanchita Gonzalez Batlle. Paru en poche le 15 octobre 2020 chez Gallimard en Folio. Policier, n° 918. 8€90. (455 p.) ; 18 x 11 cm

« Des fumeries d’opium au palais du Gouvernement, des grandes plantations aux taudis de la ville basse, Wyndham et Banerjee mènent une enquête à tout point de vue passionnante. C’est un régal absolu. »
Bernard Poirette, Europe 1

L’attaque du Calcutta-Darjeeling

Une enquête du capitaine Sam Wyndham

Inde, 1919. Sam Wyndham, un ancien inspecteur de Scotland Yard traumatisé par la Grande Guerre, débarque à Calcutta pour intégrer la police impériale. Dès son arrivée, on l’appelle sur la scène d’un meurtre effroyable, à proximité d’une maison close. Dans la gorge de la victime, un membre éminent de l’administration coloniale, on trouve une lettre de menace exigeant le départ de tous les Britanniques, sans quoi le pire serait encore à venir. Avec la survie de l’Empire en jeu, Wyndham, épaulé par le sergent Banerjee, va devoir résoudre cette affaire au plus vite, malgré les violences qui se multiplient…

Les princes de Sambalpur Abir Mukherjee ; traduit de l’anglais par Fanchita Gonzalez Batlle. Paru en poche le 7 octobre 2021 chez Gallimard en Folio Policier n° 944. 8€90. (409 p.) ; 18 x 11 cm.

Les princes de Sambalpur Une enquête du capitaine Sam Wyndham

Inde, 1920. Sam Wyndham visite le royaume de Sambalpur, réputé pour ses mines de diamants et son somptueux Palais du Soleil. Le prince de cette province voisine de Calcutta a sollicité la protection de la police britannique, alors qu’il doit signer un accord d’allégeance envers l’Empire. Wyndham ne parvient pas à éviter l’assassinat du fils du maharajah. Il décide alors de rester pour mener l’enquête, aidé du sergent Banerjee. Les deux hommes entrent dans un labyrinthe de complots et de menaces, au sein d’un royaume profondément divisé entre les traditions millénaires et les appétits les plus modernes…

L’auteur : Abir Mukherjee, né dans une famille d’immigrés indiens, a grandi dans l’ouest de l’Écosse. Il a choisi de situer sa série policière durant les années 1920, à une période cruciale de l’histoire anglo-indienne , le moment où l’emprise britannique sur l’Inde commence à être mise en discussion. Après L’Attaque du Calcutta-Darjeeling (Prix Le Point du polar européen 2020) et Les Princes de Sambalpur, Avec la permission de Gandhi est le troisième titre de cette série au succès grandissant. Pour l’instant 5 romans sont sorties en Grande-Bretagne.

 

 

 Extraits :
« Un policier indigène maigrichon arrive en courant, ouvre la portière de Das et aide le vieil homme à descendre comme s’il s’agissait d’un VIP arrivant à l’hôtel Dorchester. Das le remercie en lui tapotant le bras et le policier rayonne comme si un saint venait de le bénir. 
Et dans l’expression de son visage je vois l’avenir. La lutte dans laquelle nous nous sommes engagés, ce combat pour que l’Inde reste britannique, nous sommes destinés à le perdre. Quelles chances nous reste-t-il si nos propres hommes traitent nos ennemis comme des saints ? Il est logique que beaucoup d’Indiens qui travaillent pour nous dans la police, l’armée et l’administration, pensent comme ce policier. Ils travaillent pour nous par nécessité, notre argent leur permet de se nourrir, mais leur cœur est dans l’autre camp. »
« Le pays est une poudrière et cela depuis que le Mahatma, comme aiment à l’appeler ses disciples, a appelé les Indiens à se dresser dans une frénésie de non-coopération pacifique et leur a promis que s’ils le faisaient il leur apporterait l’indépendance avant la fin de l’année. »
« Il n’y a pas si longtemps, notre ville était la capitale de l’Inde britannique. Si nous espérions que déplacer le centre du pouvoir à Delhi pouvait diminuer la capacité de la population indigène de Calcutta de provoquer des désordres nous nous trompions grossièrement. Elle a réagi à l’appel du Mahatma avec son zèle habituel. »
« La situation en ville n’a cessé de s’aggraver. On aurait pu penser que la loi et l’ordre se renforceraient puisque l’accent était mis sur la protestation pacifique, mais le Mahatma a déclenché des forces qu’il ne contrôle pas. Tous ceux que ses paroles ont enflammés ne semblent pas tenir autant que lui à la non-violence. À mesure que passent les mois les passions montent et il y a ici et là des agressions contre les Blancs, les Anglo-Indiens, les chrétiens, les Parsis, les Chinois et à peu près quiconque est soupçonné de ne pas rêver d’une Inde indépendante. »

 

Le billet d’humeur de Dame Geneviève

Les enquêtes de Wyndham et Banerjee, Abir Mukherjee

Aujourd’hui je voudrais vous parler de la Série du fabuleux capitaine Sam Wyndham et de son incroyable aide de camp le sergent Banerjee d’Abir Mukherjee . Un pur régal !

Pour l’instant , trois volumes à lire, de préférence dans l’ordre suivant: L’Attaque du Calcutta-Darjeeling, Les Princes de Sambalpur et enfin, Avec la permission de Gandhi.

Dans les années vingt, en Inde, le règne britannique touche à sa fin avec tous ses rouages pourris, ses passe-droit, ses dispositions vexatoires et les soubresauts délétères d’un régime moribond. Un tout petit bonhomme répondant au nom de Gandhi revient en Inde. Avocat dûment diplômé, parfait produit des institutions anglaises les plus huppées, il tisse sa toile à bas bruit . La façon dont son réseau se met en place est assez fascinante et j’ai personnellement découvert une histoire passionnante, parfaitement démontée et démontrée.

Toutefois , ce n’est évidemment pas le sujet principal de l’intérêt dévorant que l’on éprouve pour ces trois bouquins… Non,  les deux personnages que l’on ne peut plus lâcher forment un duo improbable !

D’abord Sam Wyndham. Policier cabossé par les horreurs de la « grande guerre » et crucifié par des amours perdues. Taiseux et recroquevillé sur ses douleurs indicibles , il a trouvé refuge au fond des bouteilles de whisky et des fumeries d’opium. Écossais – donc bénéficiant à mes yeux d’un capital-sympathie directement octroyé!- blanc, appartenant de facto aux puissants, il témoigne de l’Histoire avec une causticité mordante, dévoilant avec finesse le racisme, les communautarismes et toute la bêtise dont cette époque, comme la nôtre, fut capable. Il n’est pourtant pas du côté des vainqueurs et refusera toujours de l’être. Il n’entre dans aucun moule, n’en a cure et prend avec un stoïcisme et une nonchalance non dénués d’humour les ennuis que cette inadéquation ne manque jamais d’engendrer . Comme chantait l’ami Georges «  Je suis de la mauvaise herbe, braves gens, moi je vis seul et c’est pas demain que je suivrai leur droit chemin! »
Ce régime colonial l’insupporte et il choisit de faire équipe avec le jeune sergent Banerjee, un autochtone, dont il a remarqué l’efficacité et la fiabilité. Pauvre sergent, écartelé entre son attachement aux mouvements indépendantistes et l’amour de  son métier. Rejeté de ce fait par sa famille comme un traître et humilié par sa hiérarchie, Banerjee garde en toute occasion un humour délicieux .

« Nous nous arrêtons devant une entrée grandiose. Sur une plaque de cuivre on peut lire: Bengal club fondé en 1827. À côté d’elle, un panneau annonce en lettres blanches :
Entrée interdite aux chiens et aux Indiens.
Devinant ma désapprobation Banerjee me dit:
–  Ne vous inquiétez pas monsieur, nous savons où est notre place. En outre, les Britanniques ont réalisé en I siècle et demi des choses que notre civilisation n’a pas atteintes en plus de 4000 ans.
Je te demande des exemples.
Banerjee a un mince sourire.
– Eh bien, nous n’avons jamais réussi à apprendre à lire aux chiens. »

Livres lus dans le cadre de ces deux défis

– Challenge Thriller et polar 2022- 2023 chez Sharon

 –  Challenge « Le tour du monde en 80 livres » chez Bidb (Inde et Grande Bretagne).

3 réflexions sur “Les enquête de Wyndham et Banerjee de Abir Mukherjee

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