Urbex Sed Lex de Christian Guillerme paru le 18 juin 2020 aux éditions Taurnada dans la collection Le tourbillon des mots ; 9€99 ; 256 pages ; 11cm x 18cm.

4ème de couverture

Contre une belle somme d’argent, quatre jeunes passionnés d’urbex sont mis au défi de passer une nuit dans un sanatorium désaffecté.
Ils vont relever le challenge, mais, une fois sur place, ils vont se rendre compte qu’ils ne sont pas seuls dans cet immense endroit abandonné…
Et très vite comprendre qu’ils n’auraient jamais dû accepter cette proposition.
JAMAIS !

L’auteur : Né à Clichy-la-Garenne, Christian Guillerme, ancien musicien de studio et bassiste de groupes de rock, vit en Seine-et-Marne. Il exerce aujourd’hui dans le monde du digital au sein d’une grande entreprise. Son premier livre, La corde de Mi (éd. Art En Mots), a rencontré un franc succès. Urbex Sed Lex, son second roman, très visuel et haletant, s’inscrit d’emblée dans la pure tradition des thrillers mettant en scène des personnages ordinaires confrontés à quelque chose de terrifiant qui les dépasse.

Extrait

« Cours.
OK. Reprends les bases.
Le souffle, point crucial…essaie de le réguler.
Concentre-toi et souviens-toi de cette phrase apprise par coeur, à tes débuts au footing : « Lors d’un effort, l’organisme détecte une demande en oxygène pour évacuer le CO2 et alimenter les muscles, il s’ensuit une augmentation du rythme cardiaque pour les nourrir en sang et bla-bla-bla… » Tu sens ton cœur s’emballait ? Oui ? Parfait, tu commences à trouver la bonne allure.
Accélère un peu maintenant, mais sans trop forcer, contrôle toujours ta respiration , pas le moment d’avoir un point de côté. Tu perçois l’air plus vif fouetter ton visage en sueur ?
Tes épaules, ne les contracte pas inutilement, tu vas te fatiguer et te crisper, laisse tes avant-bras légèrement fléchis. Voilà, maintenant accélère encore un peu la cadence, l’amplitude de tes foulées. Heureusement que tu portes tes chaussures de running et pas celles de randonnée, pas vrai ? »

Les missives de Fanny H

Urbex Sed Lex, Christian Guillerme

Chloé et Théo, Fabrice et Carine sont deux couples d’amis qui s’entendent très bien. Les deux hommes se connaissent depuis l’enfance et leur passion commune les rapproche encore plus : l’Urbex. Autour de la trentaine, actif, organisé, ce quatuor aime relever les défis. Cela tombe bien car quelqu’un leur en propose justement un, avec à la clé, 32000€. Quand on est jeune et des projets plein la tête, notamment un bébé, cela ne se refuse pas. Pourtant, la malchance semble toucher les urbexers ces derniers temps en Europe, car quelques-uns d’entre eux sont décédés sur les lieux qu’ils visitaient…
Un gardien qui ne semble surveiller que des fantômes, des ombres noires, un dédale de couloirs dans un gigantesque centre de soins désaffecté, amis lecteurs, oserez-vous les suivre ?

Urbex Sed Lex est mon deuxième livre de Christian Guillerme.  Avec l’urbex, il a choisi un sujet intéressant, propice à l’adrénaline, parfait pour y installer une ambiance et ses personnages. Pourtant, je ne suis pas entrée de suite dans l’histoire car au début l’auteur nous présente la belle petite vie tranquille des quatre amis, apéros et roucoulement. En fait, j’étais pressée, j’avais hâte d’être dans le vif du sujet. Mais il fallait d’abord nous les montrer dans des moments de leurs vies positifs pour mieux les envoyer après, directement en enfer. Ce que Christian Guillerme a très bien fait.

La majeure partie de cette aventure se passe dans le noir, on imagine aisément leurs sens décuplés. En premier l’ouïe, tout bruit aussi minuscule soit-il prend des proportions inimaginables. En deuxième, je dirai l’odorat car l’odeur de poussière, d’humidité, de moisissure est parfois très forte dans certains endroits abandonnés. Dans Urbex Sed lex, on transpire aux côtés de Théo, on devine les pas hésitants de Carine, on entend les battements de cœur de Fabrice, on devine la peur grandissante de Chloé.

L’urbex est une activité qui peut s’avérer dangereuse. En effet, il faut tenir compte de l’état de délabrement des lieux visités. Mais l’attrait de la découverte et le mystère sont très forts. L’auteur nous apprend que cette activité vient de urban exploration en anglais.

Urbex Sed Lex vient confirmer le fait que j’apprécie beaucoup cet auteur. Il sait nous faire pénétrer petit à petit dans une histoire qui commence, somme toute tranquillement et normalement, pour ensuite être happés par un tourbillon de suspense. Bref, vous l’avez deviné, j’ai passé un excellent moment même si je ne remercie pas entièrement Christian Guillerme, car j’y repenserai lors de mes expériences et je pense qu’il m’a foutu un peu la trouille quand même !