Âmes animales, J.R. dos Santos

Le livre : Âmes animales  de José Rodrigues Dos Santos, traduit du portugais par Catherine Leterrier. Paru le 19 mai 2022 chez Hervé Chopin éditions. 22€. (571 p.) ; 22 x 15 cm

4e de couv : 

« Les animaux aussi ont une âme »

Lisbonne. Un scientifique est retrouvé mort, flottant dans le bassin aux orques de l’Oceanário. Tout accuse Maria Flor, la femme de Tomás Noronha, qui travaillait sur un projet secret avec ce grand spécialiste de l’intelligence animale.

Pour prouver l’innocence de sa femme, le célèbre cryptologue va devoir découvrir le véritable auteur du crime. Il se trouve alors confronté aux intérêts d’une ancienne confrérie surgie du passé et à l’un des plus mystérieux secrets de la nature : l’intelligence, les émotions, la conscience des animaux.

Que cherche-t-on à cacher à tout prix ? Quelle est la relation entre ce meurtre et le génocide perpétré par les êtres humains contre la vie sur la planète ? Qui sont les véritables bêtes, les animaux ou les hommes ?

L’auteur : José Rodrigues dos Santos né José António Afonso Rodrigues dos Santos est né le 1ᵉʳ avril 1964 à Beira au Mozambique, est un journaliste et écrivain portugais. Il est actuellement le présentateur phare du journal télévisé de 20 h de la chaîne publique RTP1 et ce depuis plus de vingt-cinq ans . Il est aussi reporter de guerre (Syrie, Irak, Ukraine).  J.R. dos Santos s’est imposé comme l’un des plus grands auteurs de thrillers scientifiques en Europe et aux États-Unis.

 

Extraits : 
«La vitesse avec laquelle Maria Flor sortit de la douche et s’enroula dans sa serviette, enveloppée d’un nuage de vapeur chaude, ne manqua pas d’étonner Tomás. Leurs horaires coïncidaient rarement. Sa femme se levait habituellement très tôt et lui, tard, dans la mesure où il passait ses nuits à préparer des rapports sur les pièces qui intéressaient la Fondation Gulbenkian, si bien qu’ils se croisaient rarement le matin.
— Déjà ? s’étonna son mari. Ça ne fait même pas vingt secondes que tu es partie sous la douche…
— Je me dois d’être très rapide, répondit-elle, déjà en train de se sécher. Il faut économiser.
— Économiser le gaz ?
Maria Flor le fusilla du regard.
— L’eau, voyons !
— Mais, chérie, vingt secondes seulement sous la douche ? Tu ne crois pas que tu exagères ?
Sa femme commença à s’habiller.
— Tu ne sais donc pas dans quel état est la planète ? demanda-t-elle d’un ton professoral. Les températures augmentent, les calottes glaciaires fondent, le niveau de la mer monte, les forêts disparaissent, l’humanité est en train de consommer toute l’eau potable et les ressources naturelles s’épuisent. Nous allons droit dans le gouffre et… et… nous devons faire quelque chose. Tu devrais faire comme moi.
Tout était vrai et Tomás le savait, mais cela ne l’empêcha pas de prendre un air narquois ; les douches rapides étaient visiblement devenues la dernière lubie écologique de sa femme.
— On résoudrait les problèmes de la planète avec des douches de vingt secondes ?
— Tout peut aider, Tomás ! (…) »
« Maria Flor prit l’air scandalisé.
— Excessive, Tomás ?! s’exclama-t-elle. Tu vois ce que l’être humain est en train de faire à toutes les autres espèces ?
Il savait qu’il nageait en eaux troubles, connaissant la sensibilité du sujet. Il devait agir avec beaucoup de précaution.
— Oui, c’est vrai, concéda-t-il. – Il hésita. – Mais… enfin, les animaux sont des animaux, non ? Nous ne sommes pas vraiment en train de parler d’êtres humains. Il faut garder le sens des réalités.
Elle leva les sourcils, méfiante.
— Qu’est-ce que tu veux dire ?
— Les animaux ne sont pas comme nous, chérie. Ce sont… des animaux. Descartes parlait même d’animal-machine. Au fond, ce sont des sortes de robots complexes qui émettent des réponses automatiques à des stimuli extérieurs. Certains scientifiques soutiennent que tous leurs comportements obéissent à une dynamique de stimulus-réponse. Les animaux ne sont rien d’autre que des machines qui recherchent des gratifications et fuient la douleur.
— Tu crois vraiment à ce que tu dis ?
— C’est ce que dit la science, ma Flor, répondit Tomás en éternel académicien. (…) »

 

Le post-it de Ge

 

 Âmes animales, J.R. dos Santos

 

Voilà un polar que je pourrais presque qualifié de militant. Non pas presque…Un polar militant c’est certain !

Un polar qui va changer votre préhension des animaux et votre vision du monde.

En effet ici José Dos Santos à voulu tisser une histoire autour de la conscience animale, de l’intelligence et des émotions des animaux. Ce n’est pas moi qui le dis c’est l’auteur lui même.

Et comme à son habitude il utilise le mode polar pour nous faire la démonstration de sa pensée du moment.

Mais alors que nous raconte « Âmes animales » : Un corps est retrouvé dans l’un des bassins de l’Oceanario de Lisbonne. Pour sauver son épouse, Maria Flor, qui est la principale suspecte, Tomas Noronha enquête et découvre ainsi le projet secret de la victime, un spécialiste de l’intelligence animale. Mais une ancienne et mystérieuse confrérie voit d’un mauvais œil ses recherches.

Pour ceux et celles qui ont déjà lu cet auteur, vous retrouverai avec plaisir Tomàs Noronha. Tomás Noronha est professeur d’histoire, spécialiste en cryptologie, si, si et il travail à l’université nouvelle de Lisbonne, au Portugal. Mais ce n’est pas qu’un homme cultivé, un intellectuel, c’est aussi un homme d’action. Et heureusement car ici il va a nouveau être mis à rude épreuve.

Mais outre l’enquête de Tomàs Noronha, J.R. dos Santos nous propose dans ce nouveau roman de nous faire prendre conscience que depuis bien trop longtemps l’homme se considère un peu trop comme le dieu des animaux. Qu’ils soient sauvages, domestiques ou d’élevage l’homme c’est toujours senti supérieur aux autres créatures terrestres.. L’homme n’a jamais cru à l’intelligence animal et ça l’arrange bien.

Aussi au cours de ses recherches pour sauver Constance, sa femme, Tomas va découvrir l’ampleur du mal que, nous humain, nous infligeons aux autres espèces. Par sa démonstration brillante et documentée, nous fait prendre conscience, d’individuellement on peut peut-être faire avancer la cause animale. Mais au delà, à protéger la planète en refusant l’élevage intensif et les exportation de viande étrangère. Une façon de réduire le réchauffement climatique.

Je vous le disais ce livre est un roman militant, un véritable plaidoyer pour la cause animale mais aussi pour notre planète. Et oui une nouvelle fois, J.R dos Santos nous offre un parfait polar scientifique même  si ici l’intrigue policière est simplement le prétexte pour développer les thèmes chers à l’auteur.

Enfin pas tout à fait car l’auteur nous invite aussi à déchiffrer quelques belles énigmes notamment autour du triptyque de Jérome Bosh, « Le Jardin des délices« ,qui nous offre un terrain de jeu saisissant.

Personnellement j’ai apprécié les deux, et n’en déplaise aux puristes, ce polar scientifique m’a revoir à la hausse ma conscience écologique et citoyenne. Nous distraire et nous faire réfléchir n’est ce pas le but de nos lectures. Et le polar tout comme le roman noir a à mon avis un rôle social à jouer. Quoi de meiux qu’une fiction pour démonter le réel.

 

Livre lu dans le cadre de 2 défis Littéraires

– Challenge Thriller et polar 2022- 2023 chez Sharon

 – Challenge « Le tour du monde en 80 livres » chez Bidb (USA).

16 réflexions sur “ Âmes animales, J.R. dos Santos

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