Le livre : Comment cuire un ours de Mikael Niemi ; traduit du suédois par Françoise et Marina Heide. Paru le 27 mai 2020 chez Stock dans la collection Cosmopolite. 23€90. (515 p.) ; 22 x 14 cm
4e de couv :
1852 Village de Kengis, dans le grand nord suédois.
Une jeune servante est retrouvée sauvagement assassinée dans la forêt. Pour tenter de rassurer la population, le commissaire s’empresse d’imputer l’odieux crime à… un ours.
Lars Levi Laestadius, l’excentrique pasteur du village, n’y croit pas un seul instant. Secondé par son fidèle Jussi, un jeune orphelin sámi qui le suit comme son ombre, il décide de mener l’enquête. Quitte à s’attirer les foudres des autorités locales.
Dans la droite lignée du Nom de la Rose, Comment cuire un ours est à la fois un savoureux roman policier, une peinture sociale fascinante de la Suède du XIXe siècle et une déchirante histoire d’amour.
L’auteur : Mikael Niemi, né en 1959, Mikael Niemi est romancier et poète dans la même tradition que ses aînés, les conteurs PO Enquist et Torgny Lindgren. En 2000, il acquiert une renommée internationale avec son premier roman Le goût du baiser d’un garçon (Actes Sud), vendu à plus d’un million d’exemplaires et lauréat du prestigieux prix August. Il est indéniablement doté d’un bon sens de l’humour qui a fait de lui l’ambassadeur du Tornedal, contrée ignorée des confins septentrionaux scandinaves. Unanimement salué dès sa parution (des critiques ont même parlé du « Gogol du Nord » et du « nouveau Tunström »)
La chronique partagée de Marianne et de Ge
Comment cuire un ours de Mikael Niemi.
Dans la Suède du dix-neuvième siècle, dans la région reculée où Mikael Niemi situe son histoire, la loi des notables, la peur de l’Enfer et les hystéries collectives rendent toujours le pire possible. Et cela ne laisse guère de place pour la bienveillance. C’est sans doute la raison pour laquelle le pasteur local et le jeune Sami qu’il a pris sous sa protection se lancent, a fortiori, dans une une enquête objective sur la mort effroyable d’une jeune bergère.
Mais alors que nous raconte « Comment cuire un ours »
En 1852, à Kengis village apparemment tranquille, Lars Levi Laestadius, botaniste et pasteur luthérien, tente de lutter contre l’athéisme et l’alcoolisme des villageois. Il recueille Jussi, un jeune Sami affamé et illettré, puis il lui enseigne la botanique. Dans la forêt, le corps d’une servante est retrouvé et l’inspecteur local accuse un ours du crime. Lars et Jussi mènent l’enquête lorsqu’une deuxième jeune fille disparaît mystérieusement.
Comment cuire un ours est une histoire sanglante et fantastique sur le prédicateur revivaliste Lars Levi Laestadius un prêtre luthérien suédois ayant vécu dans la première partie du 19e siècle et ayant en partie des origines sâmes et d’un jeune garçon Sami Jussi qu’il sauve du fossé et prend sous son aile. Jussi qui a fuit aussi la faim et surtout la violence de son géniteur alcoolique. Dans cette partie du monde, proche du cercle polaire la vie est rude et les caractères forcément bien trempés. Et si le dans ces régions reculées le climat est rigoureux, le jugement des autochtones l’ai souvent aussi. Mikael Niemi mélange ici réalité et fiction dans un polar historique où le peuple Sami est plus que jamais discriminé. Les Samis sont la cible de théories nauséabondes et de pratiques pseudo-scientifiques racistes. Notre auteur a un don pour recréer la vie et aussi l’état d’esprit des habitant de cette région arctique de l’époque. Page après page, ce monde d’hier fait froid dans le dos à plus d’un égard : obscurantiste, miné par les ambitions, les lâchetés et les rancœurs individuelles, manipulé par ses politiques et ses religieux. De ce fait, Comment cuire un ours est aussi un conte philosophique et un roman captivant, brutal aussi, une lecture touchante et fascinante à la fois.
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Rien que le titre donne envie et à te lire encore plus 🙂
Je prends note ! 🙂
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Je te souhaite d’autant l’aimer que nous !
Attention c’est parfois assez dur !
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Rien que le titre, on sent que c’est toute une histoire !
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Et quel histoire
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Je l’avais acheté, dans le but d’avoir une idée de recette sur la cuisson des ours ! mdr
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Tu ne crois pas si bien dire, les scènes où ils chassent, tuent et surtout dépècent les ours est vraiment terrible, presque insoutenable !
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Beurk !
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Pire que buerk, même !
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Super beurk ! Betch, comme on le dirait phonétiquement (quand on est gosse).
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Brerk comme on dit chez moi !
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Ben voilà, on aura toutes les versions au moins ! 😆
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hahaha 😆
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