Le tailleur de pierre , Camilla Läckberg

Le livre : Le tailleur de pierre de Camilla Läckberg ; traduit du suédois par Lena Grumbach et Catherine Marcus Paru le 3 octobre 2009 chez Actes Sud Actes Noirs, réédité en poche  le 28 septembre 2013 en Babel Noir  n° 92 . 10€50. (592 p.) ; 18 x 11 cm

4e de couv : 

Un pêcheur de Fjällbacka retrouve dans son casier à homards le corps d’une petite fille noyée. Bientôt on constate que Sara, sept ans, a de l’eau douce savonneuse dans les poumons. Quelqu’un l’a donc tuée avant de la jeter à la mer. Mais qui peut vouloir du mal à une enfant ?

Alors qu’Erica vient de mettre leur bébé au monde, Patrik Hedström, bouleversé par son nouveau rôle de père, mène l’enquête sur cette horrible affaire. Car sous ses apparences tranquilles, Fjällbacka dissimule de sordides relations humaines – querelles de voisinage, conflits familiaux, pratiques pédophiles – dont les origines remontent aux années 1920. Quant aux coupables, ils pourraient même avoir quitté la ville depuis longtemps, sans avoir jamais cessé de la haïr…

L’auteure : Camilla Läckberg-Eriksson, née le 30 août 1974 à Fjällbacka, est l’auteur de plusieurs romans noirs mettant en scène Erica Falck Camilla Läckberg a rencontré un succès international grâce à son héroïne Erica Falck. Ses livres se sont vendus à plus de vingt-six millions d’exemplaires dans le monde. Elle est également l’une des fondatrices de la société Invest in Her, qui s’engage dans la lutte pour l’égalité des femmes dans le travail.
Extraits :
« avec Maja dans un porte -bebe sur le ventre, Erica essayait désespérément de faire le ménage. Elle avait encore en tête la dernière visite de sa belle-mère, elle s’obstinait donc à passer l’aspirateur dans les moindres recoins du salon. Avec un peu de chance, Kristina ne trouverait aucun prétexte pour monter à l’étage et si Erica arrivait à rendre le rez- de -chaussée présentable avant son arrivée, ça devrait aller. La dernière fois que Kristina était venue, Maja avait 3 semaines et Erica était encore dans un brouillard .de gros moutons de poussière se baladaient partout dans la maison et la vaisselle sale s empilait dans l’évier, Patrick avait certes envisagé de faire le ménage une ou deux fois mais, comme Erica lui fourrait Maja dans les bras dés qu’il rentrait, son initiative s’était limitée à sortir l aspirateur du placard … »
« l’accouchement fut bien plus épouvantable qu’elle n’avait jamais pu l’imaginer. Elle avait souffert pendant près de deux jours et failli y succomber, avant que le médecin finisse par appuyer sur son ventre de tout son poids et force le premier bébé à sortir. Car il y en avait deux, le deuxième garçon suivit rapidement et on lui montra fièrement les bébés une fois laves et enveloppes dans une couverture chaude. Mais Agnès se détourna, elle ne voulait pas voir les êtres qui avaient détruit sa vie, qui avaient même failli l’achever. en ce qui la concernait , on pouvait les donner ou les jeter dans le fleuve ou ce qu’on voulait… »
« Frans Bengtsson trouva deux homards magnifiques dès le premier casier, et il sentit sa mauvaise humeur s’évaporer. Il avait l’œil pour repérer leurs passages et il connaissait quelques véritables mines d’or où les nasses se remplissaient avec la même abondance d’année en année.
Trois paniers plus tard, il avait amassé un tas non négligeable de ces précieuses bêtes. Il ne comprenait pas pourquoi le homard se vendait à des prix aussi éhontés. Certes, ce n’était pas mauvais, mais à choisir il préférait le hareng pour son dîner. C’était bien meilleur et d’un prix plus raisonnable. Mais les revenus qu’il en tirait augmentaient avantageusement sa retraite à cette époque de l’année.
La dernière nasse était particulièrement lourde et il cala son pied sur le plat-bord pour la dégager sans se déséquilibrer. Lentement il la sentit céder et il espérait ne pas l’avoir esquintée. Il jeta un coup d’œil par-dessus bord mais ce qu’il vit n’était pas le casier. C’était une main blanche qui fendit la surface agitée de l’eau et sembla montrer le ciel l’espace d’un instant.
Son premier réflexe fut de lâcher la corde et de laisser cette chose disparaître dans les profondeurs avec le casier. Mais il se reprit et tira à nouveau sur la corde. Il dut mobiliser toutes ses forces pour réussir à hisser sa trouvaille macabre dans la snipa en bois. Le corps mouillé, livide et inanimé roula sur le fond du bateau et lui fit immédiatement perdre son sang-froid. C’était un enfant qu’il avait sorti de l’eau. Une petite fille, les cheveux longs collés sur le visage et les lèvres aussi bleues que les yeux qui fixaient le ciel sans rien voir.
Frans Bengtsson se précipita pour vomir par-dessus bord. »

Le petit Chat Pitre de Sophie que rejoint le post-it de Ge

Le tailleur de pierre , Camilla Läckberg

Erica Falck et Patrik Hedström tome 3 sur 10.

Camilla Läckberg poursuit sa série avec ses héros récurrents, leurs enquêtes et leur quotidiens

On retourne à Fjällbacka, port de pêche de la côte ouest en Suède.

Un pêcheur trouve une petite fille noyée. Le problème est que Sara, 7 ans, a dans les poumons de l’eau savonneuse. Quelqu’un l’a donc tuée et déshabillée avant de la jeter à la mer. C’est Patrik Hedström qui hérite de l’enquête alors que sa femme, Erica, vient de mettre leur bébé au monde.

Dans ce livre on suit deux histoires :

– la première se passe vers 1920, Agnès, jeune fille riche et gâtée, répudiée par son père suite à sa relation avec un railleur de pierre sans le sou, bascule dans l’innommable.

 – l’autre se passe à notre époque, on retrouve Patrick Heldstrom en charge de l’enquête sur le meurtre d’une petite fille de 7 ans retrouvée dans la mer. Il y a de nombreux suspect, tout le monde se tait et semble cacher de nombreuses choses. l’origine de ce crime prendrait -elle sa source en 1920?

Les 2 récits vont s’entrecroiser, celui du présent avec la mort se Sarah et celui du passé avec la vie d’Agnès.

Roman passionnant, personnages puissants.

On retrouve Erika et Patrick, mais surtout, on plonge dans une époque (1920), dans le mensonge, les secrets de famille. On parle aussi et surtout des femmes : les dépressives, les manipulatrices, les abusives …

On parle des enfants, qui sont le sujet principal : enfants battus, abandonnés, détestés, aimés, maltraités…

Ce troisième tome de la saga Ericka et Patrik est une histoire de famille, de ses racines à ses cendres…,

C’est un hommage aux tailleurs de pierre de Boruslan.

Une histoire de femmes, des histoires de femmes,  blessées et blessantes…

J’adore cette saga 🙂 que je vais bien évidemment continue

Une lecture poignante, Que nous avons beaucoup, beaucoup aimé ❤

« Patrik avait toujours trouvé que, dans son métier, le malheur qui frappe des enfants était le pire à affronter, mais depuis la naissance de Maja le malaise s’était décuplé. C’était un véritable supplice, la tâche qui les attendait. L’identification faite, ils seraient obligés de briser la vie de ses parents. »
« Ce n’était pas censé être comme ça. Pas du tout. Elle avait potassé bon nombre de livres sur la naissance d’un bébé et la vie de parent, mais rien ne l’avait préparée à la réalité qu’elle rencontrait. Au contraire, elle avait l’impression que tout ce qu’elle avait lu faisait partie d’un grand complot. Les auteurs parlaient d’hormones du bonheur et ils précisaient qu’on flottait sur un nuage rose quand le bébé était déposé dans vos bras et qu’on ressentait tout naturellement un amour bouleversant pour la petite chose dès le premier regard. Certes, il était dit en passant qu’on serait probablement plus fatiguée qu’on ne l’avait jamais été, mais cela aussi était nimbé d’une auréole romantique et semblait faire partie du merveilleux paquet “maternité”.
“Des conneries !” était l’avis sincère d’Erica au bout de deux mois comme maman. »
« Jamais Patrik n’avait pu imaginer qu’on puisse être aussi fatigué. Toutes ses illusions sur le sommeil des nourrissons avaient été systématiquement brisées ces deux derniers mois. Il passa les mains dans ses cheveux châtains coupés court pour les démêler, sans grand résultat. Si lui était crevé, il n’arrivait même pas à imaginer l’état d’Erica. Lui au moins était dispensé des fréquentes tétées nocturnes. Patrik se faisait du souci pour elle. Il n’arrivait pas à se rappeler l’avoir vue sourire depuis son retour de la maternité, et elle avait de grands cernes noirs. Le désespoir se lisait dans ses yeux le matin et il avait du mal à les laisser, Maja et elle. Pourtant il devait avouer qu’il était franchement soulagé de pouvoir s’échapper vers son monde professionnel rempli d’adultes. Il adorait Maja par-dessus tout, mais se retrouver avec un bébé était comme entrer dans un univers inconnu, avec sans cesse de nouvelles raisons d’être aux aguets et stressé. Pourquoi ne dort-elle pas ? Pourquoi crie-t-elle ? A-t-elle trop chaud ? trop froid ? Est-ce qu’elle n’a pas des boutons bizarres ? Alors que les voyous adultes, il les pratiquait depuis longtemps et il savait comment les gérer. »

 

Livre lu dans le cadre de 4 défis littéraires

Challenge : Auteurs des pays Scandinaves chez Céline

– Challenge Thriller et polar 2022- 2023 chez Sharon

 – Challenge « Le tour du monde en 80 livres » chez Bidb (Suède).

 – Challenge Les Dames en Noir 2022 chez Zofia

 

 

22 réflexions sur “Le tailleur de pierre , Camilla Läckberg

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