Le vrai du faux, et même pire de Martine Nougué : Le chouchou du week-end

chouchous-du-week-end
mnLe livre : Le vrai du faux, et même pire de Martine Nougué. Paru en janvier 2017 chez Caïman Editions . 12 € ; 220 pages ; 12×19 cm

 

4e de couv :

La Pointe, un quartier pittoresque de Sète, petit port sur l’étang de Thau. Trois figures locales pas très recommandables ont disparu : le plus gros producteur d’huîtres du bassin, le patron proxénète du café de La Pointe et un petit malfrat coutumier des mauvais coups. La gendarmerie relie ces disparitions aux vols et trafics de coquillages qui se multiplient sur la lagune. Ce n’est pas l’avis de Marceline, vieille militante éco-féministe, qui oriente l’opinion sur les événements pour le moins bizarres qui surviennent depuis quelques temps dans le coin : morts suspectes d’animaux, pluies de pelotes de filaments, odeurs pestilentielles certains jours…
Qui empoisonne La Pointe, et à quelles fins? Qui tue sur le bassin et pourquoi? L’opinion s’enflamme et la rumeur court : des savants fous ? Des services secrets ? Des sociétés occultes ? Le capitaine Pénélope Cissé, chargée de l’enquête, va chercher à démêler le vrai du faux…
 L’auteur : Martine Nougué est née en 1957. Elle a vécu ses premières années en Afrique, au Cameroun et, depuis, n’a plus cessé de voyager, à la découverte des cultures du monde…
Après des études de sciences politiques et de sociologie, elle a mené sa carrière en entreprise, dans le conseil et la communication.
Passionnée par l’observation de ses contemporains et celle de l’évolution des sociétés, Martine Nougué voyage, rencontre, écrit…
Elle vit aujourd’hui entre Paris et son village du Languedoc où elle s’investit dans la promotion du livre et de la lecture.
 Extrait :
– T’es cette flic amie de Luigui, hein ? La mère de la petite Noire ? Viens à l’intérieur, y fait plus frais, y’a moins de monde et j’ai à te causer, lui lança-t-elle sans plus de formalités.
– Vous semblez être chez vous, ici ? contata la policière.
– Oui, je suis partout chez moi,  la Pointe. Et d’ici, dans ce bar, je veille au grain…T’en veux ? lui demanda-telle en saisissant la bouteille.
– Qu’est ce que c’est ?
– Tisane de thym. Avec du citron. C’est bon pour les bronches, et c’est bon tout court. Bon on va pas tourner autour pendant vingt ans, reprit Marcelline après avoir rempli les verres et commencé à se rouler une cigarette. Je sais que tu recherches les trois types qu’ont disparu. Luigi me l’a dit.
– Pas tout à fait, non… Je me renseigne juste. On a pas ouvert d’enquëte : Il n’y a ni plainte ni signalement de disparition.
– Ben y’en aura pas. Et c’est pas plus mal.  
…/…

Le post-it de Ge :

 Rhooo la la,  quel plaisir de retrouver Pénélope et Luigi. Enfin surtout Pénélope. Ben, quoi on a le droit d’avoir ses héros préférés, non ! Et pour moi ben, ça sera mes héroïnes. Quelqu’un a quelque chose à redire !

Bon je disait quel plaisir de retrouver les protagonistes de Martine Nougué déjà rencontré dans son premier roman Les belges reconnaissants. Nous nous y étions attachés. On avait envie de suivre leurs nouvelles aventures. Et ben voilà, Le vrai du faux, et même pire est arrivé. Et je me suis régalée.

Comme je le dis partout à propos de ce titre : J’ai Grave Kiffé Grave !!

 mn1

La plume féconde de Martine Nougué nous embarque dans ce sud

 On entend la gouaille des gars du coin, on imagine parfaitement les piliers de comptoir accoudés commentant la vie du quartier.

On se représente parfaitement tous ces petits coins autour de l’étang de Thau où nous entraîne l’auteur.

Il y a comme un parfum de vacances à travers ces lignes.

Que je vous situe sur une carte le lieu où va se déroule l’action de notre polar.

situation_etang_de_thau

Voilà nous sommes donc du coté du Sète, sur la lagune de Thau. Nous allons découvrir les petits ports typiques de l’étang, la pointe courte, quartier populaire par excellence, Bouzigues, le village ostréicole. Nous allons vivre au rythme de la lagune et découvrir la région Sètoise.

 Et oui Notre officier de Police Pénélope Cissé a été muté à Sète il y a tout juste un an. Et en un an elle est passée du grade de lieutenant à celui de capitaine. Et oui, elle a pris du galon, il faut dire que c’est un sacré flic notre Pénélope. Pas froid au yeux, non plus !

Mais là elle va se confronté à un sacré mystère. Mais notre belle n’est pas du genre à lâcher le morceau.

 Et puis, dans ce deuxième opus, on retrouve  notre Pénélope en mère de famille. Elle a avec elle pour les grandes vacances sa fille Lisa-Fatouth. A 10 ans, elle a déjà du caractère la petite, il faut dire qu’elle a de qui tenir. Et notre Pénélope va devoir tenir son rôle de mère face à cette enfant qui la voit sa maman comme un super héroïne belle et drôle.

Et puis il y a un autre personnage avec lequel nous allons faire connaissance. C’est la vieille Marcelline. Marcelline la sorcière de la pointe. Marcelline est son franc parlé, Marcelline militante écolo-féministe de la première heure et toujours indignée à 80 piges. Toujours à se battre pour que les choses changent. Une femme irrésistible La Marcelline. Une bonne-femme, et une sacré bonne-femme !

 Bref le deuxième opus des aventures de Pénélope Cissé tient toutes ses promesses et même mieux. Une nouvelle Fois Martine Nougué se fait l’observatrice de ses contemporains, elle contemple la marche du monde. Elle est, telle Marcelline ( Et là je sais qu’elle ne m’en voudra pas de cette comparaison), aux aguets de petits déraillements de notre société, des petits égoïsmes, des manquements des uns et des autres.  Aussi à  travers le petit trou de la lorgnette, elle regarde, montre et parle de sujets universels. Et ses fictions dénoncent le patriarcat, les violences faites au femmes, le profit à tout prix au dépend de l’humain mais aussi de la nature, les médias et la société spectacle, notre rapport à la justice et à la vérité. Et tout cela de façon enjoué, à travers une histoire jubilatoire, avec des personnages haut en couleurs parfaitement campés. Des dialogues taillés au couteau, où on se surprends à les lire avec l’accent de ce sud déjà un peu à l’ouest. Si, si je vous assure, en lisant les phrases de Martine, j’avais les dans la tête les mots qui chantaient.

Je vous avez prévenus, la lecture de ce titre, Le vrai faux et même pire, est jouissive.

Donc pas d’excuses possibles, vous devais lire Martine Nougué.

Et si vous ne la connaissez pas encore, découvrez son premier roman, Les belges reconnaissants ICI

Et aussi nos petits entretient croisés , là aussi et là encore.

Voilà, vous connaissez maintenant mon chouchou de la semaine

14 réflexions sur “Le vrai du faux, et même pire de Martine Nougué : Le chouchou du week-end

  1. Merci…
    Il fait partie de ma liste pour cette année car, j’ai eu la chance de la rencontrer et quelle grande dame et je plussoie tout ce que tu ressors de ton ressenti pour sa plume. Et puis, pour sortir un titre pareil, Le vrai du faux et même pire, je suis pété de rires à chaque fois… C’est d’une finesse… et c’est ensorcelant, tu vois ce que je veux dire… Rien qu’au titre, tu veux le lire car tu te doutes de découvrir un truc qui va te cramer les rétines…

    Aimé par 2 personnes

Vous avez la parole, laissez un commentaire, ça fait toujours plaisir.

Entrez vos coordonnées ci-dessous ou cliquez sur une icône pour vous connecter:

Logo WordPress.com

Vous commentez à l’aide de votre compte WordPress.com. Déconnexion /  Changer )

Image Twitter

Vous commentez à l’aide de votre compte Twitter. Déconnexion /  Changer )

Photo Facebook

Vous commentez à l’aide de votre compte Facebook. Déconnexion /  Changer )

Connexion à %s