Papote d’auteur Maud était avec Maxime Girardeau

Papote d’auteur Maud était avec Maxime Girardeau

 A l’occasion de la sortie de son premier roman, Maxime Girardeau répond aux questions de Maud.

Il nous en apprend un peu sur lui et beaucoup sur Persona : je sais qui tu es, un thriller démoniaque

Allez place à la Papote d’auteur,  Maxime Girardeau est donc avec Maud

MV : Bonjour Maxime Girardeau, je vous remercie de nous accorder quelques instants. Pourriez-vous nous parler un peu de vous ? Les lecteurs sont très curieux

MG : J’ai travaillé longuement dans le marketing digital et la publicité, au sein de grandes entreprises américaines, et notamment 10 ans dans une faisant partie des célèbres GAFAM. J’étais donc loin, très loin du livre durant un long moment de ma vie. Pourtant, durant mon adolescence et mes années universitaires lilloises, je ne voulais qu’une chose, écrire et faire du cinéma. J’écrivais des court-métrages et les mettais en scène avec les moyens du bord. Je lisais beaucoup également. Je rédigeais des nouvelles et même un roman au début des années 2000, qui est resté dans un tiroir à jamais, fort heureusement ! J’ai gardé de cette époque un goût pour tout un tas de choses, des livres, du cinéma, des séries, de la BD, du jeu vidéo, et surtout un manque de temps pour assouvir toutes ces passions, toutes ces envies.

MV : Finalement, les choses ont pris forme et le chemin de l’écriture s’est dessiné depuis longtemps et petit à petit. Un tournant, c’est bien cela ?

MG : La vie m’a mené vers d’autres horizons, plus responsable dirions-nous. Jusqu’à ce jour d’été de 2017, en Espagne, où j’ai ressenti ce besoin irrépressible de revenir à mes premières passions. Est-ce que j’en étais encore capable ? D’écrire, de construire une histoire ? Ça a démarré un peu comme ça, tel un assoiffé dans le désert, qui voit une oasis au loin et n’est plus très sûr d’être en capacité de l’atteindre.

MV : C’est de ce voyage qu’est né Persona, votre premier livre. C’est donc de votre milieu professionnel qu’est venue l’inspiration de ce thème et de vos personnages ?

MG : Ma toute première idée est née d’une prise de conscience sur mon environnement quotidien. Ce fut comme une prise de distance. Même après 12 années, j’ai toujours été surpris, naïvement, de l’âpreté des rapports de forces au sein de ces multinationales. C’est un champ de bataille où il faut rapidement apprendre les codes, comprendre qui sont les dominants, si l’on souhaite survivre dans cet immense « marche ou crève » empaqueté dans un cadre idyllique. Je voulais retranscrire cela, et l’utiliser comme toile de fond pour une vengeance de l’ancien monde sur le nouveau. Je voulais confronter cette violence ouatée, à la violence brute, rugueuse, celle du monde en dehors des buildings.

C’est comme ça que j’ai imaginé une dualité sur plusieurs plans, que ce soit au cœur de l’histoire, de mes personnages, de la structure du livre et aussi des lieux traversés. Que l’on puisse ressentir en permanence la duplicité.

MV : Je vous remercie pour ces précisions qui permettent à vos (futurs) lecteurs de mieux comprendre la source ce livre. Une anecdote en particulier ?

 MG : Celle qui me vient instinctivement se déroule au début du processus de création. Je n’ai écrit que quelques chapitres. Je suis alors très concentré sur mon histoire, mon intrigue, la manière dont j’emmène mon lecteur. J’avais au préalable construit une sorte de script basique où j’avais l’articulation précise de la trame. Sur ce plan, je décrivais mes personnages avec des surnoms, un peu comme des Persona, en plus détaillées. Pour une scène, je dois nommer quatre ou cinq d’entre eux. Là, c’est le blanc. Je n’ai aucune idée qui vient, pas le moindre début d’inspiration pour leur donner à chacun un patronyme. Je réfléchis un long moment. Je pars dans des créations compliquées avec des doubles sens, mauvaises idées.

MV : Aïe, mais alors comment avez-vous fait ?

MG : Jusqu’à cet instant d’évidence où tout leur prénom, nom et morphologie m’apparaissent d’un coup. Je vois mes amis, mon entourage, des personnes que je croise tous les jours et je décide de les utiliser pour nommer mes personnages. C’est ainsi que la grande majorité des personnages du livre, à défaut des victimes bien sûr, sont toutes des personnes bien réelles, qui ont accepté de me laisser jouer avec leur identité. J’en profite pour les remercier à nouveau !

 

MV : Ils doivent être ravis de vous accompagner de cette manière dans votre projet. Maintenant que le livre est paru, quelles sont vos plus belles joies en tant qu’auteur ?

MG : Pour l’instant elles sont très simples. Il y a d’abord ma routine d’écriture. J’aime ce moment où je m’installe, mon ordinateur sur les genoux, mon casque sur les oreilles et je pars pour quelques heures immergées. Ensuite, il y a le travail autour du texte avec mon éditrice, nos échanges sur les personnages, l’intrigue, le fond, la forme. Son regard m’est essentiel pour prendre du recul et pointer ce qui doit évoluer, ce qui doit être amélioré.

MV : Après le côté positif, peut-être pourriez-vous nous parler de vos pires moments ?

MG : Je n’ai pas encore eu de pire moment. En revanche, je reste avec la crainte que cela puisse s’arrêter demain.

           

MV : Vous m’en voyez ravie ! Alors nous avons échangé sur vous, votre livre. Maintenant, parlez-nous de côté lecteur.

 MG : Je suis quelqu’un de plutôt compulsif dans mes passions et donc j’aime découvrir un maximum de livres. Naturellement, je lis tous les genres, tous les styles, avec une emphase sur le thriller. Depuis deux ans, je me suis concentré sur ce genre en particulier et j’essaye de lire tous les romans qui ressortent en termes de qualité sur les réseaux sociaux. Hélas, je suis un lecteur lent, bien incapable de lire 400 pages en deux heures. En conséquence ma PAL s’élève, s’élève, inexorablement… Pour le moment, c’est le matin et le lieu, un peu partout.

MV : Rassurez-vous très peu de personnes peuvent lire 400 pages en 2 heures, la lecture est un plaisir, quant à nos PAL, nous en sommes tous là. Je vais terminer par une indiscrétion, un projet de roman ou autre ? Oui je sais c’est la lectrice compulsive que je suis qui s’exprime.

 MG : Je travaille d’arrachepied sur la suite. Nous y retrouverons Franck, Elga et d’autres, pour une toute nouvelle affaire.

MV : Excellente nouvelle, je suis ravie de savoir que nous retrouverons ce trio de personnages très intéressant. Un grand merci pour cet échange qui nous aura permis de vous découvrir et d’en savoir un peu plus. Comme de coutume, je vous laisse le mot de la fin :

MG : Un grand merci à vous Maud et au petit coup de projecteur que vous donnez à Persona. C’est grâce à cela que ce premier roman trouve ses lecteurs et je vous en remercie infiniment.

Persona

Je sais qui tu es

Un homme est retrouvé horriblement mutilé dans un bâtiment désaffecté du centre hospitalier Sainte-Anne à Paris. Pour Franck Somerset, commissaire à la Crim’, c’est le début d une enquête étrange et singulière.

Étrange, car ce n’est pas une série d’homicides au sens propre du terme à laquelle il se trouve confronté : toutes les victimes sont encore en vie, mais elles ont été torturées et « enfermées » en elles-mêmes.

Singulière, car pour comprendre, Franck Somerset va devoir plonger dans l’univers des nouveaux maîtres du monde – les grands du numérique qui maîtrisent nos vies immatérielles.

C’est au coeur de Paris, dans ces tréfonds et au-delà, que Franck va suivre la piste de ce qui ressemble à une vengeance frénétique, folle et pourtant méthodique, où s’affrontent deux mondes, un nouveau qui se persuade de sa toute puissance et un ancien qui ne veut pas mourir…

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