Papote d’auteur, Maud était avec Killian Day

Papote d’auteur, Maud était avec Killian Day

Souvenez vous, en juillet dernier Maud nous proposait son retour de lecture sur le roman de Killian Day, Chicago Blues.

Aujourd’hui elle nous revient avec une petit interview exclusive.

Allez je vous laisse avec la papote de Killian Day avec notre indic


Maud : Bonjour Killian Day, je vous remercie de nous accorder quelques instants.  Pourriez-vous nous parler un peu de vous ? Comment êtes-vous venu à l’écriture ?

Killian : J’ai 23 ans. Je débute en septembre prochain un Master en gestion de projets événementiels.

Lorsque j’étais enfant, je rêvais de vivre des aventures exceptionnelles, de partir à la découverte du monde. J’ai d’abord découvert le monde du travail très jeune en occupant divers emplois dans la restauration. Après le lycée, j’ai réalisé plusieurs courts-métrages, dont deux ont été diffusés dans des cinémas nantais. Puis, à l’âge de 18 ans, j’ai commencé l’écriture de Chicago Blues.

Depuis, j’ai travaillé dans un centre de congrès, dans une agence de voyages ou encore dans un observatoire astronomique perché à près de 3000 mètres d’altitude au sommet du Pic du Midi de Bigorre, dans les Pyrénées. En parallèle, j’ai effectué plusieurs voyages en Europe, mais aussi à Cuba et en Géorgie, sac sur le dos à la rencontre des habitants.

Maud : Au vue de vos différents voyages, je comprends mieux votre inspiration pour votre livre.  Comment êtes-vous venu à l’écriture ?

Killian : J’ai commencé à écrire au lycée, d’abord des nouvelles et quelques poèmes. À cette époque, je partageais plutôt mon temps entre mes passions pour la musique et le cinéma. Je pense que ces deux centres d’intérêt m’ont aidé à trouver mon style d’écriture. Pour moi, l’ambiance musicale est souvent le point de départ de l’imagination des scènes.

Maud : Merci de nous avoir éclairé sur la naissance de Chicago Blues, votre premier livre. Comment vous est venue l’inspiration de ce thème : Comment a germé cette histoire ?

Killian : J’ai commencé l’écriture de Chicago Blues en 2015 alors que je travaillais sur un tournage de film à Paris. J’avais 18 ans quand j’en ai rédigé les premières lignes. À ce moment, je n’avais pas encore l’ambition d’écrire un roman. Cette idée m’est venue ensuite, lorsque j’ai commencé à effectuer de nombreuses recherches et que l’intrigue s’est étoffée.

Bronzeville, banlieue sud de Chicago. Lester Jackson, dix-huit ans, occupe ses journées à livrer des colis d’un genre particulier. De son côté, après neuf mois d’enquête sur le jeune homme, le sergent Pierce Patchett est sur le point de boucler sa plus grosse affaire depuis qu’il a été injustement mis sur la touche. Mais les choses vont prendre une tournure dramatique. Au rythme des tribulations de ces deux personnages, Chicago Blues nous plonge dans les rouages judiciaires, sociaux et médiatiques d’une société américaine aux multiples visages.

 

 

 

 

 

Maud : D’où sont venues vos inspirations ?

Killian : Je pense aussi avoir été grandement influencé par le contexte social et politique américain de l’époque. Nous recevions quotidiennement nombre d’informations relatives à l’élection américaine de 2016, qui a vu l’arrivée de Donald Trump à la Maison Blanche. En novembre et décembre 2015, les manifestations en réaction à la parution de vidéos prouvant le meurtre d’un Afro-Américain par un officier de police blanc de Chicago ont été largement relayées en France. Il est évident que j’ai été influencé par ces divers événements.

Maud : 5 ans pour écrire, il y a forcément eu plusieurs étapes ou une évolution ?

Killian : Comme il s’agissait de mon premier roman et que son écriture s’est étalée sur 5 ans depuis mes 18 ans, il n’a pas été facile d’harmoniser l’ensemble. En effet, mon style d’écriture ainsi que la caractérisation de mes personnages ont grandement évolué. L’une des plus grosses difficultés que j’ai rencontrées lors de la correction de mon manuscrit a été de « gommer » les marques d’immaturité issues de cette écriture précoce et étalée dans le temps.

Maud : Pendant cette période auriez-vous une anecdote sur ce livre en particulier ?

Killian : Je me souviens du jour où j’ai reçu un appel téléphonique des éditions du Lamantin pour m’annoncer que mon livre serait (très probablement) publié. J’avais déjà effectué plusieurs corrections sur leur demande mais je n’avais aucune certitude quant à la publication de mon manuscrit.

À ce moment, j’étais en train de préparer une nuit d’observation dans l’un des télescopes de l’observatoire du Pic du Midi. J’entrais sur un logiciel informatique les caractéristiques des étoiles que nous devions observer la nuit quand j’ai vu sur mon téléphone une notification d’appel manqué de la part de Fabrice G.

J’ai alors couru dans les couloirs et les escaliers du bâtiment pour rejoindre un endroit disposant d’un meilleur réseau, à savoir la gare d’arrivée du téléphérique. Or, à près de 3000 mètres d’altitude, du fait du manque d’oxygène, les efforts physiques sont beaucoup plus durs à fournir ! Essoufflé et le sang tambourinant dans mes tempes, j’ai rappelé Fabrice et ai appris la bonne nouvelle !

 

 Maud : Une très belle retranscription de vos impressions, merci de l’avoir partagé avec nous ! On ressent parfait votre excitation. Vos plus belles joies en tant qu’auteur ?

Killian : Je suis très heureux lorsque mes lecteurs me disent avoir été « embarqués » dans l’histoire et impatients de découvrir la suite à chaque chapitre. Cela vient probablement de la construction même du roman, où chacun des chapitres correspond à une unité de lieu et de temps, à la manière des scénarios de films. Ce plan de narration implique des chapitres courts dans lesquels il se passe toujours quelque chose.

Maud : Pourriez-vous nous confier vos « pires » moments ?

Killian : Mon pire moment a été lorsque j’ai appris que le Salon Livre Paris était annulé en raison de l’épidémie de coronavirus. Bien sûr, j’ai de suite compris l’enjeu sanitaire de cette annulation, mais j’étais terriblement déçu de rater cette occasion d’y présenter mon premier roman. J’espère que ce ne sera que partie remise !

           

Maud : Votre déception est tout à fait compréhensible. Je n’ai aucun doute que vous aurez prochainement la possibilité de rencontrer les lecteurs ! Justement pouvez-vous nous confier quel lecteur êtes-vous ?

Killian : Du fait de mes obligations professionnelles, je regrette de ne pas être un lecteur très assidu en ce moment. Cela dit, j’ai tout de même dévoré une grande quantité d’ouvrages avant et pendant l’écriture de Chicago Blues.

Maud : De la lecture documentation, nous sommes curieux…

Killian : Parmi les auteurs qui m’ont le plus inspiré, je citerais Elmore Leonard, Paco Ignacio Taibo II ainsi que Christopher Cook.

Maud : Et votre genre de prédilection ?

Killian : Aussi, j’ai une affection spéciale pour les auteurs de la Beat Generation, dont l’influence musicale me parle particulièrement. Si je devais ne retenir qu’un seul texte de ce mouvement, ce serait Et les hippopotames ont bouilli vifs dans leurs piscines, écrit par Jack Kerouac et William S. Burroughs.

            

Maud : Je vais terminer par une indiscrétion, un projet de roman ou autre ? Oui oui c’est la lectrice impatiente qui s’exprime…

Killian : J’ai plusieurs projets d’écriture, dont un que j’espère réaliser bientôt. Ce sera probablement un polar teinté d’influence western. Là encore, la musique aura un rôle primordial. Pour ce projet, je souhaiterais approfondir ma démarche d’écriture en réalisant une enquête quasi journalistique afin d’être le plus réaliste possible. À suivre…

Maud : Ravie de savoir que de nouveaux projets vont germer ! Merci d’avoir accepté l’interview et de nous permettre d’en apprendre un peu plus sur vous. . A très bientôt, je vous laisse le mot de la fin 

Killian : Merci à vous, je vous souhaite d’agréables lectures !!!!

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