De pierres et de sang d’André Jacques

De pierres et de sang d’André Jacques paru le 16 septembre 2021 aux éditions Le mot et le reste ; 23€ ; (490 pages) ; 15x 21cm.
4ème de couverture
Alexandre Jobin coulait des jours paisibles à Montréal avant qu’un fantôme du passé ne déboule dans sa boutique d’antiquités. Blessée et poursuivie par des hommes de main russes, Julie Dorval tape à sa porte, en souvenir de leurs années de service dans l’armée canadienne. Elle lui raconte le vol d’un lot de pierres précieuses qu’elle a planifié dans la mine qui l’employait et son besoin impérieux de rejoindre La Mecque des diamantaires : Anvers. Traquée par la police, ses patrons véreux et les services secrets français, elle s’envole pour l’Europe, laissant sur sa faim un Jobin prêt à reprendre du service. Heureusement, la DGSE pense qu’il est le seul à pouvoir la retrouver et l’envoie à sa recherche. S’engage alors une course effrénée, parsemée d’affrontements sanglants et de cadavres.
L’auteur : André Jacques est né le 24 décembre à Beaulac-Garthby au Canada. Après des études en Lettres Modernes, il devient professeur.
Dans chacun de ses romans, André Jacques exploite brillamment sa fascination pour le crime et pour le monde de l’art. Considéré comme l’un des incontournables du polar au Québec, il a remporté, en 2016 et en 2019, le prix Saint-Pacôme du meilleur roman policier québécois.
Vous retrouverez la suite des enquêtes d’Alexandre Jobin avec La bataille de Pavie en librairie en 2022 et Ces femmes aux yeux cernés pour 2023.
Extrait

– Je veux que ce soit toi qui t’occupes de la vente. Tu prendras trente pour cent, quarante pour cent…Plus, si tu veux. Mais j’ai besoin d’argent tout de suite. Il me faut une avance.
Une fois de plus, le visage de la jeune femme se ferma et elle fixa un point vague et éloigné à l’autre bout de la salle. De grands cernes bleutés s’étiraient sous ses yeux verts un peu fiévreux. Elle se mordit la lèvre inférieure. Le silence fut brisé par l’arrivée de deux clients qui s’accoudèrent au bar. Julie Dorval les observa un moment avant de poursuivre.
– Ya des gens qui me cherchent.
​- A cause des sculptures ?
– Non. Je te l’ai dit : les sculptures ont rien à voir là-dedans. J’avais un ami dans le Grand Nord. Je l’ai rencontré à la mine.
– La mine ?
– Une mine où je travaillais comme une agence de sécurité. Peter était Inuit et ce sont ses-parents les sculpteurs. Une tradition de famille. Son grand-père était déjà sculpteur, il y a longtemps. Son père et sa mère ont repris le flambeau. Ils travaillent ensemble. C’est très rare, il parait, qu’un couple travaille ensemble sur les mêmes pièces. Elle, elle fait le gros travail : le dégrossissage, les poses, les mouvements ; lui, il fignole les détails : l’expression, les traits, le polissage. Tu vas voir, ce qu’ils font est exceptionnel.

Les missives de Fanny H

De pierres et de sang d’André Jacques

Belle jeune femme à la chevelure flamboyante, divorcée et maman d’un petit garçon Sébastien dont elle n’a pas la garde, Julie Dorval habite Montréal. Elle travaille pour l’agence Walkerton Company et a comme mission de superviser et de garantir le bon déroulement des opérations au sein de la Compagnie Bradock Gold & Mining dont les bureaux sont à Toronto et qui exploitent des mines de diamant dont la Mine Lake Westfield. Parallèlement, Julie vit une véritable descente aux enfers depuis sa sortie de l’armée en tant que caporale.
Son nouveau compagnon, Peter Ugiuk, un inuit dont les parents sculptent (art de Thulé) travaille au même endroit qu’elle. Il est persuadé que l’on a volé à son grand-père et donc à son peuple, un bien ancien et très précieux, la Polar Star, un énorme diamant. Ce duo fera tout pour la récupérer et découvre par la même occasion un trafic de diamants orchestré par le président de la Bradock, Jason Farrington-Jones. Après une intervention plus que musclée, tout cela ne se terminera pas comme elle le pensait et Julie devra faire appel à son passé pour essayer de s’en sortir. Elle demandera à celui sous lequel elle a servi en Bosnie et en qui elle a confiance, le major Alexandre Jobin, désormais antiquaire.

Ce dernier n’est pas n’importe qui, il a quitté les services de renseignements canadiens, a gardé des contacts un peu partout dans le monde et  possède également un autre passeport français sous lequel il est connu et a travaillé dans plusieurs affaires : Alexandre Châtillon, nom donné par son ancien général, Renaud de Puiseux, appartenant à la DGSE (Direction Générale de la Sécurité Intérieure). C’est lui qui demandera à Alex de retrouver Julie de nouveau disparue dans la nature et ainsi d’aider la France une nouvelle fois. Oui, mais pourquoi ? Que se cache-t-il réellement derrière cette demande non officielle ?

Tout serait tellement plus simple si les russes n’étaient pas mêlés à l’affaire et surtout Ilya Belochnikov, nouveau responsable de la sécurité de la mine LW que Julie ne connait que trop bien… Une course poursuite haletante à travers le monde s’engage. Elle doit fuir car la GRC (Gendarmerie Royale du Canada), les russes, le SPVM (Service de Police de la Ville de Montréal, les français (la DGSE), l’israélien Strauss associé de Belchnikov sont à ses trousses et et surtout elle doit fuir ses propres démons.

Tout se jouera finalement à Anvers, plaque tournante du diamant. Dans ce chassé-croisé de meurtres, de trahisons, de trafics et de courses poursuites, Julie arrivera-t-elle à refaire surface ? 

J’ai toujours autant de plaisir à lire les auteurs québécois que j’ai découvert grâce à la maison d’édition Le mot et le reste, à chaque fois j’apprends de nouvelles expressions bien de chez eux comme cette fois-ci : « niaise moi pas » ou « quelque chose de croche ».
J’en ai également appris un peu plus sur ce lien liant les diamants et le sang :

Le processus de Kimberley est la réponse politique apportée au problème des « diamants de sang » visant à mettre fin au commerce des diamants bruts issus de zones de guerre. Traité que l’ONU tente de mettre en place pour empêcher le trafic de diamants provenant de pays en guerre comme le Liberta et la Sierra Leone.

L’origine du protocole de Kimberley s’inscrit dans un contexte d’après-guerre froide.
Cette histoire n’est pas sans nous rappeler l’excellent film Blood Diamond. D’ailleurs, elle pourrait être une très bonne recette pour un film d’action avec le soupçon d’aventure, la pincée de polar, l’once d’action ainsi que la dose d’espionnage qu’elle contient.
C’est une histoire palpitante qui démarre sur les chapeaux de roues dès les tout premiers instants pour continuer sur une note rythmée et dynamique tout le long jusque la fin. L’auteur nous tient en haleine constamment. J’ai hâte de lire la suite des aventures d’Alexandre Jobin !

(Merci à Margot des éditions Le mot et le reste)

2 réflexions sur “De pierres et de sang d’André Jacques

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