La journée Fantastique sur Collectif Polar
Ge notre porte flingue a ressorti de sa bibliothèque un de ses livres oubliés
Le livre : Le bal des iguanes de Brice Tarvel. Paru le 24 avril 2012 chez Lokomodo dans la collection Zone d’ombres, rééditer début 2015 chez Lune Ecarlate dans la collection Eclats De Lune. 7€. (273 p.) ; 17 x 11 cm
Les Myriadines, un château évoquant un organe géant fossilisé transformé en maison de retraite de luxe, des résidents au lourd passé mystérieux dont les cannes sont agitées comme des armes, et puis cette jeune femme, Lise, une aide-soignante qui paraît avoir une conception bien particulière des soins palliatifs en fin de vie.
Entre vieux malfrats, pensionnaires cannibales et anciennes stars déchues, Lise, dont la cible est l’un des résidents des Myriadines, ne va pas vivre la plus reposante des missions d’infiltration, loin de là.
Encore un fichu été…
L’auteur : Brice Tarvel est né à Reims et réside toujours dans cette ville. L’action de certains de ses romans ou nouvelles se situe d’ailleurs dans la Cité des Sacres ou aux environs. Possédé dès le plus jeune âge par la passion de lire et d’écrire, abordant tous les genres ou presque, il a publié de nombreuses nouvelles dans divers magazines et anthologies. Durant une quinzaine d’années, il a écrit des scénarios de bandes dessinées et l’un d’eux, L’Étang qui rétrécissait, obtiendra l’Alph-Art Jeunesse à Angoulême en 1997. Parallèlement, il est l’auteur de livres illustrés pour enfants et, sous le pseudonyme de François Sarkel, a écrit cinq romans pour différentes collections des Editions Fleuve Noir. Destination cauchemar, son sixième roman signé François Sarkel, est paru aux Editions Black Coat Press, collection Rivière Blanche. Plus récemment, outre des participations à des anthologies, sont sortis : la réédition de Dépression (éditions Lokomodo), Le Démon du grenier (Editions Les Lucioles), ainsi que Les Dossiers secrets de Harry Dickson, tomes 1 et 2, aux Editions Malpertuis. S’ajoute à cela les enquêtes de Nuz Sombrelieu, parutions en fascicules à l’ancienne, éditées par Le Carnoplaste, Et puis, actualité plus proche encore, sortie en janvier 2011 de L ‘Or et la Toise aux Éditions Mnémos, premier tome de Ceux des eaux mortes, roman de fantasy suivi en juin par le tome 2, Au large des vivants. Et dernièrement encore chez Les moutons électriques, Pierre-fendre et Astar Mara : les chemins d’eau…. En 2021, les éditions Zinédi publient un recueil de nouvelles noires : La Maison à claire-voie.
Extrait :
« Il était parvenu à deux reprises à passer ses grosses mains tavelées de taches hépatiques sur le bas des reins de Lise. La première fois, elle en avait ressenti un dégoût disproportionné et, si elle ne s’était pas contrôlée, elle lui aurait cassé sur la tête la carafe d’eau qu’elle tenait à la main. La fois suivante, elle lui avait décoché un coup de coude dans les côtes qui avait dû être douloureux, car le vieux maquereau n’avait pu s’empêcher de grimacer en exhibant ses trois dents en or.
Malika, la petite Maghrébine collègue de travail de Lise, avait raconté que Vauquelin lui avait proposé sa chevalière en échange d’une fellation.
— S’il apprenait une chose pareille, mon mari le tuerait, avait haleté Malika en tremblant de tous ses membres.
Après un tel incident, elle qui se recoiffait de son foulard islamique dès qu’elle mettait le pied hors des Myriadines, elle ne devait pas être loin de penser qu’elle travaillait dans une succursale de l’enfer. Cela ne l’empêchait pas d’accomplir sa tâche à la perfection et de se montrer très agréable en toute circonstance. Lise appréciait sa compagnie, tout comme celle de Joséphine Pajon. Heureusement qu’il y avait ces deux-là pour répandre un peu de lumière dans cet établissement lugubre.
Leufroy Nox – comment pouvait-on porter un nom de baptême pareil associé à un patronyme si peu ordinaire ? – était probablement d’une trempe égale à celle de Vauquelin, mais il se montrait beaucoup plus réservé, économisant autant ses gestes que ses paroles. Il n’en était pas moins inquiétant lui aussi, surtout quand on savait qu’il avait présidé à la destinée d’une secte qui s’était retrouvée soupçonnée d’avoir pratiqué des sacrifices humains.
« Ce ne sont que des ragots, chuchotait une petite voix à l’oreille de Lise lorsqu’elle se mettait à penser à ce genre de choses. Bob Vauquelin n’a sûrement jamais atteint dans le banditisme l’envergure qu’on lui prête et l’énigmatique Nox n’est sans doute qu’un curé manqué qui n’a jamais fait de mal à une mouche. » »
[…] Le bal des iguanes, Brice Tarvel — Collectif polar : chronique de nuit […]
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A reblogué ceci sur Le Bien-Etre au bout des Doigts.
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merci
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Un livre qui semble se démarquer du polar traditionnel, sûrement une découverte à faire !
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C’est exactement ça Marie Christine 😉 😛
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