Le livre : Comme deux gouttes de sang de Nicolas Nutten – Paru le 13/01/2022 chez Nouveaux Auteurs – collection Thriller-  19.95 € (463 pages) ;  13 x 21 cm

4^ème de couverture :

Le nouveau roman de Nicolas Nutten, Auteur Gagnant du Prix du Suspense psychologique 2020, et révélé par Bernard Minier
Par une nuit de Noël, l’horreur s’est invitée dans une famille heureuse de Norvège. Seule l’aînée survit au drame. Après une brève cavale, le tueur sanguinaire termine derrière les barreaux… Affaire classée.
Vingt-deux ans plus tard, à Paris, le commandant Sarda a sur les bras un cadavre réduit à l’état de squelette, découvert attaché dans la cave d’un manoir abandonné, une croix latine inversée gravée sur le crâne. Crime de secte, crime de sang ? Les esprits s’échauffent, les réseaux sociaux s’enflamment. Sarda doit élucider cette mystérieuse affaire au plus vite. Mais son enquête, complexe et minutieuse, va prendre un tour particulier. Car si deux gouttes d’eau peuvent être semblables, quels secrets deux gouttes de sang renferment-elles ?
Après des rebondissements étourdissants, le dénouement de ce thriller est à couper le souffle.

L’auteur : Nicolas Nutten vit dans l’Hérault et travaille dans l’informatique. Passionné de thrillers, policiers et romans noirs, il a publié son premier roman Disparition, aux Nouveaux Auteurs, couronné du prix du suspense psychologique 2020, présidé par Bernard Minier. Comme deux gouttes de sang est le deuxième roman d’une carrière prometteuse.

Extraits :

« Un jour, dans le même parc, alors qu’un point de côté l’avait contraint à s’arrêter, il avait croisé un retraité au teint cireux, qui promenait son chien, un croisé mi-cocker mi serpillière. Le type d’était arrêté à sa hauteur et l’avait fixé d’un œil sombre, puis lui avait demandé d’une voix traînante, ce qu’il pouvait fuir comme ça pour se mettre dans des états pareils. L’emploi du verbe « fuir » l’avait interloqué et il n’avait su quoi répondre. Aucune once d’humour ne teintait les paroles du vieux, sa question paraissait presque théorique. Chaque fois que son footing l’amenait à repasser à cet endroit, Raphaël ne pouvait s’empêcher d’y penser : que fuyait-il vraiment ? derrière cette simple interrogation se cachaient des chemins tortueux sur lesquels il ne préférait pas s’engager, pas encore, pas tout de suite, plus tard, peut-être. Alors, invariablement, il accélérait sa course en maudissant ce vieux bonhomme et son clébard au fond, tout le monde avait sa part d’ombre, alors pourquoi serait-il différent des autres ? »

« Comment peut-on avoir un visage à ce point dénué d’expression ? Sûr que si on lui annonçait la mort de sa propre mère, il vérifierait d’abord l’info sur Google ».

La chronique jubilatoire de Dany

Comme deux gouttes de sang de Nicolas Nutten

Une expédition d’urbex tourne à la catastrophe … une structure de bâtiment est fragilisée, et voici que le chantier révèle un gisement d’ossements daté d’une vingtaine d’années. Cet événement devient le lot du commandant Sarda et de son équipe, basés au Bastion.

Une jeune femme, traductrice sous pseudo, voit son identité révélée au public du fait d’une maladresse lors d’une publication. Dès lors le meurtrier de ses parents, l’auteur de son enlèvement pourra-t-il retrouver de l’ultime témoin de ses méfaits ? Elle disparait près de Montpellier et son compagnon va tenter de retrouver sa trace parallèlement à l’enquête officielle.

Ajoutez les drames de l’adoption, les violences sur les enfants, l’impossible complicité entre deux sœurs qui ne sont pas du même sang, les indéfectibles liens entre deux adolescentes sensibles au point d’envisager le suicide, les difficultés personnelles de nos flics en perdition et vous aurez à peu près tous les ingrédients de ce polar. Ingrédients certes, mais pas l’intrigue …

Ce deuxième roman de Nicolas Nutten, le premier que je lis de cet auteur rencontré au Verdoyer en 2021 et chaudement recommandé par sa consœur Isabelle Villain, est de très belle facture dirons-nous, autrement dit, vachement bien construit…c’est mon avis. Un rythme soutenu confirme l’efficacité d’un prologue angoissant. Pas de temps mort, les deux enquêtes s’imbriquent admirablement bien, le ton est juste, sans dérapage inutile quand les situations deviennent scabreuses. J’ai beaucoup aimé ce thriller haletant, aux rebondissements multiples et inattendus, abordant aussi des sujets graves. Une très belle surprise et comme j’aime qu’on me surprenne, quoique cela devienne de plus en plus difficile !

Hâte de rencontrer l’auteur annoncé au salon d’Encausse-les-Thermes les 11 et 12 juin prochain.

Je remercie l’auteur pour sa confiance et Isabelle Villain pour son flair !

Autres extraits :

« Lorsque l’on touche du doigt le mal qui nous entoure, partout, en permanence et que l’on comprend que notre vie et celle des êtres qui nous sont chers ne tiennent qu’à un fil, il y a de quoi perdre pied. Bienvenue sur terre, bienvenue en enfer. Vous qui êtes nés ici, abandonnez toute espérance ».

« Depuis les prémices de l’humanité, la question demeurait identique : jusqu’où un parent peut-il aller pour son enfant ? si, aujourd’hui, les textes de loi sont sensés fixer cette limite infranchissable, aucun juge ne peut nier qu’ils sont parfois aussi impuissants qu’une digue de sable face au tsunami de colère d’une mère ou d’un père meurtri dans les tréfonds de leur âme, dans la chair de leur chair. »