La GAV : Ludovic Miserole sous le feu des flingueuses, 1ère audition. 1/4

Bonjour les polardeux,

autant vous prévenir tout de suite durant 48 heures nous allons être coincées avec Monsieur Ludovic Miserole

Oui je sais il y a pire !

Mais nous l’avons mise en Garde à vue.

La GAV : @Ludovic Miserole sous le feu des flingueuses 1ère audition. 1/4

Début de la Garde à vue de Monsieur

Ludo Miserole

1e interrogatoire par Geneviève notre porte flingue

Allez place à la Garde A Vue 

Geneviève : On fait entrer le prévenu quand on veut.

Ludovic Miserole : Je prends un petit déjeuner avant de passer sur le grill 😁

Geneviève :  Alors qu’on apporte son café et son croissant à Maître Ludo

Dany : Cheffe, j’ai l’impression que le prévenu est parti se recoucher …

Ludovic : Non, il attend avec angoisse qu’on vienne le chercher

Geneviève : Alors faites entrer le prévenu

Dany : Oui Cheffe !

Geneviève : Parfait Dany ! Et…Bonjour Les flingueuses, bonjour Monsieur Ludovic Miserole

Ludovic : Bonjour les flingueuses

Geneviève : Ce matin si vous le voulez bien, je vais poser les bases de cette « Garde à vue » et ensuite, on démarrera en douceur.

La GAV c’est 4 interviews d’un même auteur par 4 flingueuses différentes.

Deux jours durant nous allons te kidnapper Ludovic ou plutôt où nous te mettons en Garde à Vue

Ludovic : Tout un programme !

Geneviève : Tout ce qui sera dit dorénavant sera retenu contre ou pour toi. Et tout sera retranscrit. C’est ok pour toi ?

Ludovic : OK. Même pas peur… ça se voit que je mens ou … ?

Geneviève : C’est sur la durée qu’il va falloir tenir 😉

Ludovic : On va essayer

Geneviève : Tu n’as plus le choix !

Ludovic : Allons-y !

Geneviève : Sinon Ludo, …C’est avec moi que tu vas démarrer ce premier interview à bout portant !

Ludovic : Un bon début alors 😉

Geneviève : Possible ? Pas d’inquiétude, normalement ce premier interrogatoire se passe en douceur.

Ludovic : ouf !

Geneviève : Cette première audition sera consacrée à toi lecteur, avant d’être auteur

Ludovic : ça devrait le faire alors

Geneviève : On va apprendre à te connaitre Et à savoir quel est ton penchant pour le livre et la lecture et ton rapport aux livres.

Ludovic : un vaste programme

Geneviève : Alors veux-tu bien te présenter, décliner ton identité mais aussi ton curriculum vitae ? Il est important que nos lecteurs sachent à qui il ont affaire !

Ludovic : Je suis Ludovic Miserole. Je vais prendre 49 ans dans 3 mois. Je suis originaire du Nord de la France, mais je vis en Normandie depuis bientôt 25 ans.

Je suis fonctionnaire, mais aussi auteur

Geneviève : Dany, on a encore à faire à un gamin !

Ludovic : Je travaille pour le ministère de l’Intérieur

Geneviève : Oh punaise un infiltré !

Ludovic : Gamin qui a vécu pas mal de choses quand même 😉

Geneviève : Vas-y balance !

Ludovic : On va dire que mon enfance n’a pas été très drôle. Mais les épreuves aident à se construire et à épaissir la carapace

Geneviève : C’est ce qui se dit, ce qui ne nous abat pas…

Ludovic : voilà ! : Il faut beaucoup de force pour s’en sortir et de l’aide aussi

Geneviève : Mais pas si sûre pour ma part. Il me semble plutôt que tu es un garçon sensible

Ludovic : Très sensible. Peut-être trop, mais c’est dans mon ADN

Geneviève : Oui chercher de l’aide, bon réflexe, et est-on jamais trop sensible ?

Ludovic : Je pense que cette hypersensibilité s’est amplifiée depuis que j’ai chopé le COVID en janvier dernier. Disons que cette sensibilité est dure à gérer parfois

Geneviève : Putain de Covid, elle trouve toujours la faille et oui elle joue avec nos fragilités. Comment se manifeste cette hypersensibilité chez toi ?

Ludovic : Je vais me mettre à chialer devant un film, en regardant un couple de petits vieux se tenir la main… Je me raccroche aux belles choses. Elles me touchent, m’émeuvent et m’aident à avancer. Ces petits riens qui nous disent que la vie vaut la peine d’être vécue

Elle prend un drôle de tournant cette GAV…

Geneviève : S’émouvoir de petites choses je trouve cela beau. C’est peut-être aussi un accès au bonheur

Ludovic : Je ne m’attendais pas à autant d’introspection.

Dany : Ce n’est qu’un début !

Geneviève : Et ne t’inquiètes pas, on retombe toujours sur ces pattes ici

Ludovic : ça tombe bien, j’adore les chats 😉

Geneviève : Et bien justement, dans ton enfance « pas drôle » comme tu la nommes, as-tu eu affaire aux livres ?

Ludovic : Oh que oui ! Ils étaient devenus un refuge. Ma mère s’est saignée pour nous acheter une encyclopédie qui devait nous aider pour nos études. Un tremplin pour préparer notre avenir. Je la lisais pendant les vacances. Puis, le soir, je me plongeais dans des romans. J’étais le seul à la maison à lire. Papa était maçon, maman faisait des ménages parfois

Geneviève :  Cette encyclopédie c’était « tout l’univers » ?

Ludovic : Oui, c’est ça. Tout l’Univers ! Les reliures rouges et dorées

Geneviève : Nous avions la même, et pareil, un sacré sacrifice financier pour des familles comme les nôtres

Ludovic : Oh que oui ! On n’imagine pas

Geneviève : Et des heures à la lire aussi.

Ludovic : nous avons quelques points communs Geneviève 😉

Geneviève : On n’imagine pas la mine de renseignements et de culture que c’était à l’époque, pas d’internet

Ludovic : Une fenêtre sur le monde. Je ne sais pas pendant combien de temps mes parents ont payé cette encyclopédie, mais je leur en serai éternellement reconnaissant

Geneviève : Pareil. Oui sacrée ouverture même

Tu disais que tu lisais durant les vacances ? Et le reste du temps ?

Ludovic : L’encyclopédie était surtout pendant les vacances. Je la lisais volume après volume. Ou alors quand j’avais un exposé à faire pour l’école

Le reste du temps, je lisais des romans le soir. On se couchait à 20h30 sauf le mardi et le samedi. Alors, une fois dans ma chambre je lisais de tout. Des classiques, des romans policiers, historiques…

Geneviève : D’où provenaient tous ces romans ?

Ludovic : Du CDI surtout. Je crois que mon premier souvenir marquant fut quand j’avais emprunté L’Illiade et L’Odyssée en 6ème

Geneviève : Et avant le collège ?

Ludovic : Mes parents ne lisaient pas. Il n’y avait pas beaucoup de livres à la maison. Je lisais des BD chez ma grand-mère, mais c’est surtout grâce aux CDI que je me suis ouvert à la littérature.

Avant le collège, c’était des club des 5 ou des choses du genre qui trainaient chez ma grand-mère. J’ai des oncles et tantes qui ne sont que de quelques années plus âgés que moi seulement. Donc ça aidait pas mal. Le plus jeune des fils de ma grand-mère n’a que 4 ans de plus que moi.

Geneviève : Ta première bibliothèque était donc une bibliothèque familiale où les petits enfants se servaient ?

Ludovic : oui et j’allais très souvent chez ma grand-mère. J’y passais presque toutes mes vacances. On n’était pas riche, mais il y avait toujours des BD et des vieux livres chez mamie  😉

Geneviève : Seul ? En famille avec des grappe de cousins, cousines ?

Ludovic : Absolument !

Geneviève : A la campagne, en Ville ?

Ludovic : à la campagne, seulement à 7km de chez mes parents. Mes parents n’avaient pas de permis. C’était toute une expédition.

Geneviève : La nature et la lecture pour compagnons de jeu

Ludovic : Oui, ce qui allait bien à mon côté solitaire

Geneviève : Solitaire, pourtant tu n’es pas un enfant unique ?

Ludovic : Non, j’ai un frère et une sœur. Je suis l’aîné, mais j’aimais être seul dans ma chambre… pour différentes raisons pas très drôles

Geneviève : Oh pardon !

Ludovic : On va dire que certaines circonstances de la vie ont accentué ce besoin de solitude et ce besoin d’évasion dans les livres

Geneviève : Justement tu me parlais d’Homère. Alors ces évasions étaient plutôt classiques ? Scolaires même peut-être ?

Ludovic : évasions classiques oui. Mais plus par curiosité que par obligation. L’Illiade et l’Odyssée n’étaient pas des obligations scolaires. Je les ai lues parce qu’il y avait Ulysse 31 le soir, à la télé, avant d’aller me coucher. Ce dessin-animé m’a donné envie de connaître l’histoire originale

Geneviève : Ah oui, tu as fait le grand bon là

Ludovic : La télé peut être un sacré tremplin vers la littérature pour peu que l’on soit curieux. En tout cas, pour moi ce fut le cas. Je ne compte plus les livres que j’ai lus après avoir vu une adaptation télé d’un roman.

Geneviève : Là aussi je confirme, si on ne reste pas avachi devant des émissions affligeantes

Ludovic : Je regardais souvent « La dernière séance » le mardi soir

On parlait de classiques en littérature, mais cette émission m’a aussi fait découvrir de grands classiques ciné

Geneviève : Le cinéma américain, les westerns, le noir… que du bon

Ludovic : absolument ! et les anecdotes de tournage d’Eddy Mitchell

Geneviève : Et en plus le lendemain, il n’y avait pas classe

Ludovic : c’est pour ça qu’on pouvait regarder la télé le mardi soir

Geneviève : La culture populaire comme on l’aime

Ludovic : Oh que oui !

Geneviève : Et ces livres adaptés que tu as pu lire, c’étaient lesquels ?

Ludovic : il y a eu pas mal de Dumas. J’adorais les films de cape et d’épée

Geneviève : Pareil ! Et les romans du coup aussi !

Ludovic : il me semble qu’il y a eu aussi du Steinbeck… Des souris et des Hommes

Geneviève : Paul Féval….

Ludovic : Puis Le Rouge et le Noir

Geneviève : Le noir américain on y revient

Ludovic : j’adorais et j’adore toujours. J’ai très longtemps regardé les films en Vo le dimanche soir sur France 3. Je ne me souviens plus de l’émission, mais le générique me faisait peur ! On y voyait une succession de visages. C’était vers les 23h.

https://www.youtube.com/watch?v=f62mpBH2CWg

Et pareil, la plupart de ces films en VO m’ont amené vers les livres …Orson Wells et tout ça. Fitzgerald

J’entends encore la musique du générique

Geneviève : Et quelle tranche d’âge-là ?

Ludovic : Oh !!! C’est une émission qui a duré longtemps… Je dirais que j’étais un grand ado

Geneviève : Et plus jeune alors ? Ton tout premier souvenir de bouquin avant Homère

Ludovic : houlà !!!! Je réfléchis … Je crois que c’était l’Ile au trésor de Stevenson

Geneviève : L’évasion

Ludovic : Bien sûr avant j’avais lu des Club des 5

Geneviève : Oui mais là on ne retient pas un titre

Ludovic : Mais l’Ile au Trésor doit être le tout premier roman que j’ai lu

Geneviève : Stevenson avant Verne ?

Ludovic : Oui. Je sais c’est étrange. Mais l’univers de Jules Verne me faisait peur autant qu’il me fascinait. Je crois que le film avec Kirk Douglas ne doit pas y être étranger

Ces 20 000 lieues sous les mers m’avait fait peur à l’époque. Du coup, je n’avais pas très envie de le lire

Geneviève : Oui mais de Tintin à De la Terre à la Lune, il n’y a qu’un pas, non ?

Ludovic : Pas faux ! 🤣

J’ai découvert les Tintin à l’hôpital. Pareil, à l’étage des enfants, ils passaient avec des livres et des BD. C’est là que j’ai lu mes premiers Tintin. La lecture, toujours. Qu’importe l’endroit

Geneviève : Un refuge et un réconfort aussi ?

Ludovic : oui. Outre le fait que j’adorais lire, je crois que la lecture était avant tout MA bulle. Un moyen d’être loin

Geneviève : Une bulle salvatrice ?

Ludovic : oui. On ne pouvait pas m’atteindre. J’étais loin, avec d’Artagnan, ou Ulysse, des héros qui me protègeraient

Geneviève : Tes super-héros en somme !

Ludovic : Oui, bien avant les Marvel ou autres. Là, il n’y avait pas de super pouvoirs. Juste des hommes de courage avec des valeurs.

Geneviève : Un peu comme Phileas Fogg qui est plutôt un pleutre mais qui se dépasse et se transcende au fur et à mesure du roman

Ludovic : Tout à fait ! Des héros qui nous enseignaient que la solution était quelque part en nous. Que nous étions maîtres de notre destin. Que les coups durs font partie de la vie, mais que c’est à nous de vaincre. J’ai toujours aimé les gens avec cette philosophie.

Geneviève : Sauf que parfois…ils nous rattrapent, un peu comme dans Des souris et des Hommes, non ?

Ludovic : Je me rends compte en vous écrivant, que bon nombre des gens que j’admire tiennent ce discours

Geneviève : Oui, mais au moins on essaye de s’en sortir. Nous ne restons pas passifs. Dis-moi le temps file vite à tes cotés. Essaierais-tu de m’endormir ?

Ludovic : 🤣 Tu me prêtes des intentions peu louables que je n’ai pas 😉

Geneviève : Je me rends compte aussi que dans ton pedigree tu ne nous as pas parlé de tes études

Ludovic : Un bac littéraire puis une fac d’anglais. Après… je n’avais plus les moyens financiers de continuer alors je me suis mis à travailler. Des petits boulots à droite à gauche.

Geneviève : puis un concours ?

Ludovic : Puis j’ai dû effectuer mon service militaire. Je l’ai fait dans la police

Geneviève : Ah oui je l’avais oublié celui-là !

Ludovic : Affectation dans le 13ème arrondissement de Paris

Geneviève : 13e, ça sent le néo polar par-là !

Ludovic : Tu ne crois pas si bien dire. C’est là que j’ai vu mon premier cadavre. Un corps que nous avons dû emmener à l’IML (Institut médico-légal).

Geneviève : du 13 au 12 ça va .  😉 Et après ton service militaire ?

Ludovic : Un travail en super marché, puis dans un vidéo club puis concours administratif. Le travail en vidéo club m’a passionné. Hélas Internet est arrivé

Geneviève : On n’en revient au cinéma

Ludovic : Toujours ! Littérature et Cinéma : mes deux passions

Geneviève : Et les livres fondateurs pour toi ? Ceux qui ont fait que tu es ce Ludo-là !

Ludovic : houlà !!! Difficile. Des Souris et des Hommes, Le Comte de Monte Cristo. Je réfléchis … Une Vie de Maupassant. Misery de King

Geneviève : Oui justement des bouquins marquants qui t’ont fait réfléchir

Ludovic : Il y en a tant. Et il y en a encore. Certaines lectures aujourd’hui me marquent encore. Je crois qu’on se construit en permanence

Geneviève : work in progress ! 😉 😛 Voilà les grands esprits…  Alors un ou deux titres qui t’ont marqué dernièrement

Ludovic : Enfermé.e de Jacques Saussey et Mamie Luger de Benoît Philippon

Geneviève : Questions de genre, féminisme, nous sommes dans des thèmes actuels très forts là

Ludovic : Des thèmes qui me touchent et pour lesquels il y a tant à faire. Quand je vois le temps passer pour le féminisme et que rien ou presque n’est réglé, je me dis que ce sera très long encore

Geneviève : Nous devrions tous unir nos combats, féminisme, racisme, antisémitisme, homophobie et autre problèmes liés au LGBTQ+. Faire avancer la société

Ludovic : Je ne désespère pas. L’éveil des consciences aura lieu un jour. J’y crois. L’humanité est capable de tellement de belles choses lorsqu’elle est unie

Geneviève : J’aime ton optimisme

Ludovic : Il en faut. Sinon, autant se mettre une balle tout de suite

Geneviève : Mais l’homme reste avant tout un loup pour l’homme et pour la planète du coup. Il est belliqueux par nature mais ça…Il reste la littérature, le cinéma, le théâtre, la philo…

Ludovic : Il est temps que les hommes réalisent qu’ils font partie de la même espèce

Geneviève : D’ailleurs L’évasion, la révélation, l’imagination, le livre a-t-il d’autres pouvoirs à tes yeux ?

Ludovic : Je pense que le livre est aussi un moyen de s’interroger. Je disais récemment que l’art se doit aussi de déranger. Le livre doit parfois déranger pour sortir de certaines zones de confort. La fiction doit jouer un rôle dans notre réalité. Les polémiques font parfois avancer

Se questionner c’est aussi un moyen de ne pas s’encroûter, de ne pas prendre la poussière. Il n’y a rien de pire que le repli sur soi

Geneviève : Oui il amène la peur de l’autre

Ludovic : Heureusement qu’il y a eu un Zola du temps de l’affaire Dreyfus. La littérature est un miroir. Et un miroir réfléchit

Geneviève : Penses-tu qu’il est encore possible aujourd’hui de sortir de sa condition par la lecture et les livres ?

Ludovic : J’en suis certain. Ça l’a été en tout cas pour moi. Tant que l’on est curieux, tout est possible. Des héros, fictifs ou non, sont là aussi pour montrer le champs des possibles

Geneviève : Mais la téléréalité et les réseaux sociaux n’ont-ils pas changé les codes ?

Ludovic : La téléréalité n’a de réalité que le nom. Tout est scénarisé, stéréotypé. On est là dans un produit marketing.

Geneviève : Pas faux

Ludovic : Pour faire de l’audience. Elle propage des valeurs fausses. Mais peut-être sont-elles celles de cette société en laquelle je ne me reconnais plus. Celle où l’on fait croire que pour réussir, il vaut mieux posséder une grosse poitrine ou des muscles plutôt qu’un cerveau. On est trop dans le paraître

Geneviève : Des influenceuses et des influenceurs de pacotille

Ludovic : des produits qui placent à leur tour d’autres produits. Tout cela est éphémère. La chute sera brutale

Geneviève : Si seulement !

Ludovic : ces produits seront remplacés par d’autres en tête de gondole. J’ai même de la peine pour eux.

Geneviève : Je vois que tu as un petit côté militant, tu tiens ça d’où ?

Ludovic : de ma mère peut-être. À sa manière, elle s’est toujours révoltée contre l’injustice. C’est une femme courageuse. Mon port d’attache. Je lui dois beaucoup. Elle a longtemps fait bouillir la marmite à la maison. Sans elle, je ne serais pas celui que je suis aujourd’hui

Geneviève : Une héroïne comme on les aime !

Ludovic : Une héroïne parmi les humbles. Précisément les héros que j’affectionne en fait. Je réalise plein de choses en vous écrivant ce matin. C’est dingue §

Je réalise que mon attachement à ces héros du quotidien que je décris dans mes romans vient sûrement de là. Ces gens ordinaires aux destins extraordinaires. Rien que pour ça, merci les flingueuses !

C’est encore mieux qu’une psychothérapie 😁

Geneviève : Attends un peu, tu devrais encore te découvrir à travers les autres interrogatoires

Dany : pour le paiement en espèces, on verra au prochain salon !

Ludovic : hahaha 🤣🤣🤣

Geneviève : Sinon je suis heureuse que ce début de GAV se passe bien

Ludovic : et moi donc ! J’avoue que je la craignais un peu cette GAV

Geneviève : Et il nous reste un petit 1/4h

Ludovic : Parler de soi n’est pas toujours simple

Fanny : Attention à ne pas se laisser attendrir par le suspect cheffe ! Il est rusé !

Geneviève : Là je vais redevenir bibliothécaire. Bon Ludo, vas-tu ou es-tu allé en bibliothèque ?

Ludovic : Comme je l’ai dit, j’allais beaucoup en CDI durant ma scolarité. Maintenant, je vais beaucoup moins en bibliothèque. J’habite un tout petit village de 200 habitants. Il n’y a rien ici. Donc j’achète beaucoup mes livres. Je ne désespère pas pourtant, il se dit qu’une médiathèque ouvrira dans un ou 2 ans à 10km de chez moi

Geneviève : Et en tant qu’auteur ?

Ludovic : En tant qu’auteur, je me rends beaucoup aux archives ou à la bibliothèque nationale. Sinon, pour la plupart de ma documentation, je préfère acheter car je garde trop longtemps les ouvrages et les pénalités me ruineraient

Geneviève : Pour parler littérature ou de tes bouquins ? La bibliothèque, non ?

Ludovic : Oui évidemment. Ici en Normandie, mais aussi dans le Nord. J’adore ces échanges. Beaucoup plus longs que sur un salon

Geneviève : Même s’ils sont moins rémunérateurs coté pécuniaire…

Ludovic : l’aspect pécuniaire ne rentre pas en ligne de compte. Le public n’est pas forcément le même en plus. En bibliothèque, je vois souvent des gens qui me disent ne jamais aller sur des salons du livre. Soit ils n’aiment pas la foule ou alors ils se sentent dans l’obligation d’acheter quand un auteur les aborde. En bibliothèque c’est vraiment la discussion qui prime, l’échange

Geneviève : Allez, dernière question : penses-tu qu’elles aient, les bibliothèques, un rôle à jouer dans la société d’aujourd’hui ?

Ludovic : Oh que oui !!!!! Bon nombre de gens n’ont pas les moyens d’acheter des bouquins. La présence des bibliothèques permet à quantité de gens d’avoir accès à la culture, à cette ouverture sur le monde dont nous parlions tout à l’heure. Une société sans bibliothèques serait une société qui se meurt. La voie ouverte à l’obscurantisme. Les livres dérangent les régimes totalitaires

Geneviève : Comme une société sans art, la bibliothèque est un rempart alors …

Ludovic : Absolument, Un rempart nécessaire. Prions pour que les autodafés demeurent des souvenirs lointains.

Geneviève : Oui restons optimistes ce matin.

Ludovic : Il le faut Geneviève

Geneviève : Et… Alors la boucle est bouclée cher Ludo, merci pour tous ces petites confidences

Ludovic : Merci à vous les flingueuses. Ce fut un chouette moment pour ma part

Geneviève : On va te libérer provisoirement, le temps d’un repas…mais tu restes en GAV.

Ludovic : ok. À ce soir

Dany : Tu nous diras merci (peut-être) demain soir …

Geneviève : RDV 16h avec Miss Aline

Ludovic : Ok 🤞

Geneviève : Et là ça risque d’être une autre paire de manches. Bon repos monsieur le suspect !

Dany : Ce midi au choix : cassoulet ou choucroute ?

Geneviève : C’est pas coucous ?

Dany : oui mais on a fait tomber le bol d’harissa dedans …

Fanny : Il aura ce qui reste et ce sera déjà bien !

Geneviève : Bon trêve de plaisanterie, que l’on ramène notre auteur afin que je puisse déclarer cette première édition terminée !

Dany : oui Cheffe !

—————-fin de la 1ère séquence ————–

2 réflexions sur “La GAV : Ludovic Miserole sous le feu des flingueuses, 1ère audition. 1/4

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