TOP 2022 des Flingueuses #1 Chantal

Hello mes polardeux,

durans tous ce mois de décembre et sans doute en janvier aussi, je vais vous dévoiler les coups de cœurs de mes flingueuses et mes indics.

Bref, vous allez pouvoir découvrir les polars que chacune d’entre nous avons adoré cette année.

Et, c’est Chantal qui ouvre le bal pour débuter ces sélections

Voici donc ses choix



Top 10

Voici, après réflexion et choix partial, les lectures qui me resteront en mémoire pas mal de temps. Ce sont tous des récits plutôt noirs, sans trop d’espoir souvent, mettant en scène des personnages au caractère bien trempé mais avec des fragilités, des doutes, de la violence pas toujours sublimée, des désirs de meilleure vie pas toujours réalisables … Des personnages qu’on aimerait rencontrer parfois (le jardinier de L’os de Lebowski !) ou au contraire rejeter au fin fond des limbes (tel le serial killer d’American predator), qui nous feraient pleurer si on n’y prenait garde  (ah …,,  l’inspecteur Schneider d’Hugues Pagan …). Des histoires glaçantes (cf Nos âmes au diable), dénonçant les turpitudes du monde (Marchand de mort subite) ou évoquant des questions sensibles (la chasse, chez Colin Niel)… Bref, des romans qui génèrent une réflexion chez le lecteur, le plongent dans une culture autre que la sienne, tout en lui faisant passer des heures (trop courtes !!) intenses, au creux de son fauteuil préféré !

1 Le carré des indigents, Hugues Pagan

Voici mon choix , premier ex-aequo de cette année : Formidable roman noir ….

Le carré des indigents, Hugues Pagan

Novembre 1973. L’inspecteur principal Claude Schneider revient dans la ville de sa jeunesse après un passage par l’armée et la guerre d’Algérie dont il ne s’est pas remis. Il aurait pu rester à Paris et y faire carrière, mais il a préféré revenir « chez lui ». Nommé patron du Groupe criminel, il ne tarde pas à être confronté à une douloureuse affaire : Betty, la fille d’un modeste cheminot, n’est pas rentrée alors que la nuit est tombée depuis longtemps. Son père est convaincu qu’elle est morte. Schneider aussi. Schneider est flic, et pourtant, il n’arrive toujours pas à accepter la mort. Surtout celle d’une adolescente de quinze ans au petit visage de chaton ébouriffé. Faire la lumière sur cette affaire ne l’empêchera pas de demeurer au pays des ombres…

 

1bis L’île des âmes, Piergiogio Pulixi

 

« L’île des âmes », de Piergiorgio Pulixi

Scotchant !

Autant le dire d’emblée, je n’ai pas lâché ce polar ! Tout m’a plu : les descriptions, l’intrigue, les personnages, l’atmosphère, l’écriture … Tout est dense, sauvage, prenant…

Cela fait des décennies que la Sardaigne est le théâtre de meurtres rituels sauvages. Les victimes, des jeunes femmes, n’ont jamais été identifiées. Lorsque les inspectrices Mara Rais et Eva Croce se trouvent mutées au département des “crimes non élucidés” de la police de Cagliari, l’ombre des disparues s’immisce dans leur quotidien. Bientôt, un nouveau corps est découvert. Eva et Mara vont de révélations en fausses pistes, tandis que, dans les montagnes de Barbagia, une étrange famille de paysans semble détenir la clé de l’énigme.

 

 

 

 

 

 

2 De silence et de loup, Patrice Gain

Tiksi, ville portuaire oubliée aux confins de la Sibérie, accessible par avion ou par bateau deux ou trois mois l’an. C’est là, à 700 kilomètres derrière le cercle polaire, qu’Anna rejoint une équipe de scientifiques qui s’apprête à hiverner sur la banquise à bord d’un voilier.

Mais dans cet extrême bout du monde, où la fonte des glaces fait resurgir des virus millénaires, où rôdent les ours et les loups, où s’affrontent chasseurs de mammouths et militaires corrompus, les avaries et la tempête retardent le périple. Prise au piège des éléments et de l’hostilité ambiante, l’expédition se fige. Et au coeur de ce huis-clos glaçant, la violence des hommes ne tarde pas à se déchaîner contre les femmes, renvoyant Anna à un drame intime qu’elle pensait apprivoiser en rejoignant cette terre lointaine.

 

 

3 Entre fauves, Colin Niel

Martin est garde au parc national des Pyrénées. Il travaille notamment au suivi des derniers ours. Mais, depuis des mois, on n’a plus trouvé la moindre trace de Cannellito, le seul plantigrade avec un peu de sang pyrénéen qui fréquentait encore ces forêts.

Pas d’empreinte de tout l’hiver, aucun poil sur les centaines d’arbres observés. Martin en est chaque jour plus convaincu : les chasseurs auront eu la peau de l’animal. L’histoire des hommes, n’est-ce pas celle du massacre de la faune sauvage ? Alors, quand sur Internet il voit le cliché d’une jeune femme devant la dépouille d’un lion, arc de chasse en main, il est déterminé à la retrouver et à la livrer en pâture à l’opinion publique. Même si d’elle, Il ne connaît qu’un pseudonyme sur les réseaux sociaux. Et rien de ce qui s’est joué, quelques semaines plus tôt, en Afrique. Entre chasse au fauve et chasse à l’homme, vallée d’Aspe dans les Pyrénées enneigées et désert du Kaokoland en Namibie, C

 

 

4 Marchand de mort subite, Max Izambard

Pierre Marlot observe une colonie d’avocettes en baie de Somme lorsqu’il reçoit un appel du consul de France en Ouganda. On n’a plus de nouvelles de sa fille Anne, journaliste prometteuse et farouchement indépendante, depuis qu’elle est partie dans l’Est de la République démocratique du Congo pour les besoins d’un reportage. En arrivant à Kampala, Pierre comprend qu’il ne faut rien attendre des services consulaires. Il se lance dans une quête solitaire sur les traces de sa fille. C’est ainsi qu’il rencontre Juliet Ochola, une journaliste travaillant pour un grand quotidien ougandais. Juliet décide de reprendre le travail d’Anne. Dans un pays où les journalistes subissent menaces de mort et arrestations arbitraires, elle s’engage dans une enquête à haut risque, alors même qu’une insurrection étudiante met la capitale à feu et à sang.
Dans ce premier roman, passionnante enquête sur les minerais du sang qui tient le lecteur en haleine de la première à la dernière page, Max Izambard nous transporte au cœur d’une Afrique des Grands Lacs affamée de justice. Dans un labyrinthe de questions et de faux-semblants, ses magnifiques personnages luttent pour faire émerger des vérités dérangeantes face à un pouvoir aux abois.

 

 

5 Leur domaine, Jo Nesbø

Carl et Roy ont seize et dix-sept ans lorsque la voiture de leurs parents tombe au fond d’un ravin. Roy s’installe comme mécanicien dans une station-service du bourg voisin pour subvenir à leurs besoins. Carl, aussitôt sa scolarité finie, file au Canada poursuivre ses études et tenter sa chance.

Des années plus tard, Carl revient au pays avec une trop ravissante épouse, mû par un ambitieux projet pour le modeste domaine familial : construire un hôtel spa de luxe qui fera leur fortune et celle de leur communauté, sur laquelle il compte pour financer les travaux. Mais le retour de l’enfant prodigue réveille de vieilles rancoeurs et les secrets de famille remontent à la surface. Tandis que les murs du palace peinent à s’ériger, les cadavres s’amoncellent.

Leur domaine est un thriller complexe, déroutant, à l’atmosphère irrespirable, dans lequel Jo Nesbø expose avec un réalisme glaçant les rouages des rapports familiaux pervertis. On comprend que Stephen King ait trouvé ce roman « original et spécial » et qu’il « n’ait pas pu le lâcher »…

 

 

6 Nos âmes au diable, Jérôme Camut et Nathalie Hug

Il vaut parfois mieux ignorer la vérité…

Mi-juillet, Sixtine, dix ans, disparaît sur une plage de l’île d’Oléron. Pour Jeanne, sa mère, c’est tout son monde qui s’écroule. Elle s’en veut d’avoir été trop accaparée par son métier. Elle en veut à son mari, qui aurait dû surveiller leur petite brune aux yeux bleus, mais qui a failli, trop occupé à donner un énième coup de canif dans leur contrat de mariage.
Lorsque les recherches conduisent finalement à un multirécidiviste connu par la justice pour le viol de quatre fillettes, Jeanne comprend que rien ne sera jamais plus comme avant. Et son travail de résilience s’annonce d’autant plus long que le corps de Sixtine n’a jamais été retrouvé.
Une absence qui laisse planer comme une incertitude… Et si la vérité s’avérait plus sordide et glaciale encore que la mort d’un enfant ?

 

 

7 L’os de Lebowski, Vincent Maillard

Je m’appelle Jim Carlos, je suis jardinier.

J’ai disparu le 12 janvier 2021. Un de mes derniers chantiers s’est déroulé aux Prés Poleux, dans la propriété des Loubet : Arnaud et Laure. Lui est rédacteur en chef à la télévision, elle est professeure d’économie dans l’enseignement supérieur. Chez eux tout est aussi harmonieux, aussi faux qu’une photographie de magazine de décoration. Tout, même leurs cordiales invitations à partager des cafés ou des déjeuners au bord de leur piscine, vers laquelle je me dirigeais avec autant d’entrain que pour descendre au bloc opératoire…

Vous trouverez dans ce livre les deux cahiers que j’ai écrits lors de mon aventure chez ces gens. Mais aussi l’enquête menée par la juge Carole Tomasi après ma disparition.

Lebowski est le nom de mon chien. Tout est sa faute. Ou bien tout le mérite lui en revient. C’est selon.

Maintenant il est mort.

Et moi, suis-je encore vivant ?

 

 

8 La cour des mirages, Benjamin Dierstein

 

Juin 2012. Triomphe politique pour la gauche et gueule de bois pour la droite. Les têtes tombent. Les purges anti-sarkozystes au sein du ministère de l’Intérieur commencent. La commandante Laurence Verhaeghen quitte la DCRI et rallie la Brigade criminelle de Paris. Elle est rapidement rejointe par son ancien collègue Gabriel Prigent, hanté par la disparition de sa fille six ans plus tôt.

Pour leur retour au 36, les deux flics écopent d’une scène de crime sauvage : un ancien cadre politique a tué sa femme et son fils avant de se suicider. L’enquête débouche sur la découverte de réseaux puissants, à mi-chemin entre l’organisation pédocriminelle, la prostitution de luxe et l’évasion fiscale. Désabusés par leurs erreurs et leurs doutes, tourmentés par leurs obsessions, Verhaeghen et Prigent vont partir pour un voyage sans retour vers la barbarie moderne.

Dans la lignée de David Peace ou James Ellroy, une complainte noire et désespérée en forme de descente aux enfers.

 

 

9 American predator, Maureen Callahan

C’est l’un des tueurs en série les plus terrifiants des États-Unis. Il a réellement existé, et pourtant, vous ignorez son nom… Pour l’instant.

Anchorage, sur les rivages glacés de l’Alaska. Dans la nuit du 1er au 2 février 2012, la jeune Samantha Koenig termine son service dans un petit stand de café battu par la neige et le vent. Le lendemain matin, elle n’est toujours pas rentrée chez elle. Une caméra de vidéosurveillance apporte vite la réponse : on y voit un inconnu emmener l’adolescente sous la menace d’une arme. Commence alors une véritable chasse à l’homme, qui permet au FBI de mettre la main sur un suspect potentiel, Israel Keyes. Un homme qui semble pourtant au-dessus de tout soupçon, honnête travailleur et père d’une petite fille.

À travers une enquête digne des meilleurs thrillers, Maureen Callahan retrace le parcours meurtrier d’un prédateur au modus operandi glaçant qui a sévi durant des années sur l’ensemble du territoire américain, sans jamais être inquiété. Véritable voyage au coeur du mal, American Predator pénètre les rouages angoissants d’un esprit malade et ceux, grippés, d’une machine policière empêtrée dans ses luttes internes. Un périple sauvage, aux confins de la folie.

 

et j’ajouterais bien :

Sangoma, Caryl Ferry et Corentin Rouge (BD)

 

Sangoma : les damnés de Cape Town

La rencontre de la plume affutée de Caryl Férey et du dessin réaliste de Corentin Rouge.

En Afrique du Sud, une vingtaine d’années après l’Apartheid, les cicatrices laissées par l’ancien système peinent à se refermer. Le racisme n’est plus institutionalisé mais les inégalités toujours présentes et la population divisée entre les propriétaires blancs et les ouvriers noirs. Dans ce contexte, Sam est retrouvé mort sur les terres de la ferme des Pienaar, ses employeurs. Le lieutenant Shepperd – esprit léger, avisé autant que séducteur et tête brûlée – est chargé de saisir les enjeux qui auront mené au drame. L’enquête s’alourdit bientôt d’éléments disparates : conflits et secrets familiaux, recours à la sorcellerie, disparition d’un bambin dans le voisinage… Tandis que Shane Shepperd lutte tant bien que mal contre les silences et les mensonges de ses interlocuteurs, en toile de fond, le parlement est le théâtre d’oppositions rongeant la nation sud-africaine… La réforme agraire visant à redistribuer les terres usurpées du temps de l’apartheid provoque les débats et souligne les tensions des partis radicaux. Bientôt, les deux camps en appelleront à la violence.

Enquête policière sur fond de climat social brulant, Sangoma, les damnés de Cape Town, est un récit sous tension où la violence d’un crime souligne les angoisses d’un pays captif de son passé. Treize ans après Zulu, Caryl Férey retourne en Afrique du Sud pour sa première bande dessinée aux éditions Glénat. Accompagné de Corentin Rouge, ils créent ensemble un polar palpitant aux dialogues ciselés et à l’action explosive…

 

 

L’énigme des Foster, Robert Goddard

Certains secrets devraient rester à jamais enfouis…

  1. À St Austell, petite ville côtière de Cornouailles, Jonathan Kellaway est engagé pour un job d’été chez Walter Wren & Co. Il y fait la connaissance des deux petits-enfants du fondateur de la société, Oliver et Vivien Foster. Une complicité se noue entre les trois jeunes gens et Jonathan est bientôt considéré comme un membre de la famille.
  2. Après une longue carrière dans l’entreprise familiale des Foster, Jonathan se voit confier la mission de retrouver des dossiers mystérieusement disparus des archives. Secrets de famille, trahisons, morts suspectes… son enquête va vite déranger de puissants intérêts. Résolu à faire toute la lumière sur cette histoire, Jonathan se retrouve bientôt à devoir affronter son propre passé, et tous les non-dits qui ont jalonné son existence. Et c’est sans doute là que réside, pour lui, le plus grand des périls.

Des côtes britanniques à celles de Capri, Robert Goddard, au sommet de son art, entraîne le lecteur dans un passionnant jeu de piste, bourré de rebondissements et de faux-semblants. Observateur sans pareil de la grande bourgeoisie anglaise, de ses regrets et de ses turpitudes, il nous livre ici un de ses romans les plus bouleversants.

13 réflexions sur “TOP 2022 des Flingueuses #1 Chantal

  1. Une belle sélection !
    Entre fauves et Nos âmes au diable me tentent beaucoup, et je suis encore indécise concernant American predator, le sujet m’intéresse mais le fait que ce soit réel me perturbe. Je sais que c’est inévitablement une lecture qui marque, alors je reste sur la réserve pour l’instant à son propos. Peut-être qu’un jour je craquerais. Merci Chantal pour ce top ! 🙂

    Aimé par 1 personne

  2. Hormis « de silence et de loup » que je n’ai pas aimé et « L’énigme des Foster » que je ne possède pas, tous les autres sont dans ma PAL !! American predator, quel livre !!! Horrible, quand on y pense.

    Bon, les filles, j’ai plus qu’à… :p

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