L’insigne du boiteux de Thierry Berlanda

Mes petites lectures

Il y a quelques semaines Thierry Berlanda nous quittait. Et son décès nous a bouleversées chez les Flingueuses.

Aussi on préparant un petit article en hommage à notre ami disparu, je suis retombée sur cette petite chronique que je n’avais jamais publié, la trouvant trop brute de décoffrage. Mais en la relisant je me suis dit que malgré mes petites réticences, Thierry aurait été heureux d’avoir mon ressenti. Et c’est pour cela que je lui offre aujourd’hui !

Et j’ai en ce premier jour de l’année 2023 envie de dire haut et fort « Thierry, tu nous manques, mais nous ne t’oublions pas ! »



IBLe livre : L’insigne du boiteux de Thierry Berlanda. Paru le 26 février 2014 aux Editions de la Bourdonnaye dans la collection Intrigue. Retouché (275 p.) avec une nouvelle couv. le 21 janvier 2016. 16 euro.  ; (265 p.) ; 21 x 14 cm
Réédité en poche chez les Ed. De Borée dans la collection Polar en Poche. 7€50. (334 p.) ; 18 x 11 cm

4ème de couv : 
Un assassin, qui se fait appeler le Prince, exécute des mères de famille sous les yeux horrifiés de leurs jeunes fils âgés de 7 ans. Opérant à l’arme blanche avec une rare sauvagerie, le meurtrier taille ses victimes en lanières. Telle est la punition qu’il inflige. Mais qui punit-il ? Et de quoi ?

Pour répondre à ces deux questions fondamentales, le commandant Falier s’adjoint les services du professeur Bareuil, spécialiste des crimes rituels, «retraité» de la Sorbonne, et de Jeanne Lumet, qui fut sa plus brillante élève. Or la jeune femme est mère d’un petit garçon de 7 ans. Détail qui n’échappera sans doute pas au Prince…

Dès les premières pages, l’auteur nous plonge dans une descente vertigineuse au fin fond de la folie meurtrière. Certaines figures cauchemardesques prennent vie dans notre réel. Le Prince est de celles-là. Gageons que cette créature qui se nourrit de nos peurs hantera longtemps nos mémoires.

L’auteur : Thierry Berlanda est écrivain, philosophe, auteur-compositeur et conférencier. Ses romans explorent des genres très différents. L’Insigne du Boiteux est le premier qui paraît aux éditions La Bourdonnaye.
Extrait : 
Le Prince soulève péniblement sa carcasse. Dans un instant, le svelte guerrier sacré qui se tapit dans son corps d’emprunt en sortira. Il prend soin de tirer les rideaux de l’appartement afin qu’aucun suppôt de l’ennemi ne puisse apercevoir son secret, puis il se dirige vers sa chambre et produit son arme sous le néon. « Voilà, dit le Prince en élevant l’instrument de sa justice au-dessus de lui, par ce coup divin, J’abolis le siècle qui M’a déshonoré. » Il abat l’arme qui siffle dans l’air. « Montre-toi, Satan ! Je te convoque à ta propre ruine. Souffle ton feu contre Ma poitrine et jette ta bave infecte au moment de mourir ! »…Mais comme souvent lorsqu’il est dans la joie de l’anticipation de Son triomphe, un souvenir ancien remonte alors en lui, qui le submerge d’amertume. Il est enfant. Sa mère hurle. 
— Tant que tu parleras ce sabir ridicule, je ne t’emmènerai pas dans le monde, Francis.
— Je suis le prince de…
— Mais tu veux me rendre folle ? J’aurais dû te laisser mourir chez les Barbares, je crois. Ça te plaît tant que ça, ce que ton père m’a fait ? Hein ? Tu veux lui ressembler, c’est ça ? Mais je ne te laisserai pas lui ressembler, moi. Plutôt t’étouffer ou te noyer que te laisser devenir comme lui ! Allez ! Va-t’en ! Monte au grenier et ne reparaît devant moi que lorsque tu seras correctement habillé et que tu te seras décidé à parler français… Monstre ! Méchant enfant engendré pour mon malheur !
Il est seul. Quand Sa mère est partie, il redescend l’escalier sombre avec Son arme dans les mains, si lourde, et il sort dans la maison, prêt à affronter le danger, à le vaincre et à s’envoler vers Sa destinée royale.

Le post-it de Ge

L’insigne du boiteux – Thierry Berlanda

ib&

 L’insigne du boiteux est le tout premier livre que j’avais lu de notre auteur

Je ne sais plus comment ce titre est arrivé entre mais main. Si c’est l’éditeur qui me l’a envoyé ou si c’est Thierry Berlanda en personne. Toujours est-il que j’avais ce petit paquet sur mon bureau avec dedans 2 titres. Celui-ci sous sa première version et aussi sa seconde version chez le même éditeur mais retouché par l’auteur

Mais alors que nous raconte « L’Insigne du boiteux« 

Surnommé le Prince, un tueur en série assassine des mères de famille et les découpe sous les yeux de leurs fils de 7 ans. Afin de comprendre les raisons de ces meurtres, le commandant Falier recourt aux compétences du professeur Bareuil, spécialiste des crimes rituels, et de son ancienne élève, Jeanne Lumet. Cette dernière a le profil des victimes.

Thierry Berlanda nous offre ,pour son tout premier roman policier, un polar somme toute classique.  L’idée  de départ de cette intrigue est bonne et vraiment bien vue. Elle m’a beaucoup plu aussi…mais… J’aurais aimé des personnages plus fouillés. Du coup je suis un peu restée sur ma faim ! Pour autant, l’ensemble a été vite lu car l’écriture est fluide,elle est très juste même. C’est vraiment le point fort de ce premier roman. Aussi mon opinion sur ce titre est plutôt positive car vraiment le tout est bien ficelé et mon ressenti final n’ pas été gêné par mon petit bémol. Et « L’insigne du boiteux » reste une sympathique découverte. Cela reste aussi un bon moment de lecture à la découverte d’une nouvelle plume.

Lu dans le cadre de 2 défis littéraires :

– Challenge Thriller et polar 2022- 2023 chez Sharon

 – Challenge « Le tour du monde en 80 livres » chez Bidb (France).

10 réflexions sur “L’insigne du boiteux de Thierry Berlanda

  1. L’insigne du boiteux est dans ma pal, en version poche. Je l’avais acheté, à un salon. C’était ma première rencontre avec Thierry. Malgré ton bémol, tu donnes envie de le lire, puisque tu précises aussi ce qui t’a séduite. Merci à toi pour ce retour chaleureux.💖

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  2. En voici un autre qui nous quitte brusquement… Je l’ai découvert avec Cerro Rico et il a eu la douceur de m’envoyer un autre de ses romans, L’affaire Creutzwald, avec une dédicace touchante. Pourquoi ce roman ? Parce que j’ai vécu un ‘tit temps en Moselle, comme les deux enquêtrices dont il est question. Merci pour cet hommage, il est temps que j’avance dans sa bibliographie !

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