En voyage avec Collectif Polar
Direction l’Afghanistan
Le livre : L’Espion français de Cédric Bannel. Paru le 1er juillet 2021. Coédité par Robert Laffont collection La bête Noire et les éditions Les Tourelles. 19€90. (508 p.) ; illustrations en noir et blanc, cartes ; 23 x 15 cm
4e de couv :
Intrépide Idéaliste Implacable
Il existe au sein de la DGSE une entité dédiée aux missions tellement sensibles qu’elles ne peuvent être confiées à ses membres officiels. Edgar, trente-trois ans, parisien, est l’un de ces agents de l’ombre très spéciaux. S’il tombe, il tombera seul.
Sa prochaine destination : la frontière entre l’Iran et l’Afghanistan. Là, dans une des tours du silence de l’antique foi zoroastrienne, sa cible l’attend.
« Bannel parvient à un effet de réalisme qui rend ses histoires passionnantes. » Pierre Lemaitre, prix Goncourt
L’auteur : Cédric Bannel est un homme d’affaires et écrivain français, né au morac en décembre 1966.
Ancien élève de l’École nationale d’administration (ENA), il a d’abord occupé des responsabilités à la Direction du Trésor du Ministère des Finances, au contrôle des investissements étrangers en France et au bureau des sanctions financières internationales (contre l’Irak et la Libye). Il a ensuite participé à plusieurs opérations d’ouverture du capital avant d’être nommé Attaché financier à l’Ambassade de France à Londres. Il a rejoint le groupe Renault-Nissan comme membre du Comité de direction financière et Directeur des relations financières, le plus jeune cadre dirigeant de Renault à avoir occupé de telles fonctions, et a participé activement aux rachats de Nissan, de Samsung Motors et de Dacia. Depuis mi 2009, Cédric Bannel a lancé ses propres activités d’investissements.
Aux éditions Robert Laffont, Cédric Bannel a publié Le Huitième Fléau (1999), La Menace Mercure (2000), Élixir (2004) et L’Homme de Kaboul (2011). Très bien informé, Cédric Bannel renouvelle le roman d’espionnage, en digne héritier des grands maîtres du genre. Il a été lauréat du prix du Meilleur Polar des lecteurs de Points pour Baad (2016) et finaliste du prix Maison de la Presse pour L’Homme de Kaboul ( en poche 2019). Kaboul express (2017) est la seconde enquête de Nicole Laguna et du qomaandaan Kandar
Extrait :
Afghanistan : 08 h 55 – France : 06 h 25
Au-dessus de l’AfghanistanComme toutes les catastrophes, celle-ci commença par un événement banal. Une perte de puissance sur l’un des quatre réacteurs du Boeing 707 d’Aero Services Asia assurant le vol Tokyo-Tachkent-Islamabad-Dubaï. D’une voix calme, le copilote du charter informa son supérieur du problème. Les deux hommes avaient l’habitude de ce genre de complications techniques. Leur avion était une épave de quarante-trois ans d’âge qui totalisait plus de cent mille heures de vol et collectionnait les ennuis. Dans n’importe quelle compagnie normale, il aurait été remisé à la casse depuis longtemps.
— C’est encore le réacteur trois ?
— Non, le deux.
— Bizarre, on n’a jamais eu d’ennui avec celui-là. Surchauffe ?
— Même pas. C’est juste qu’il ne pousse plus.
— Coupe-le. Je n’ai pas envie qu’il prenne feu. Note-le sur le livre de bord.
Les deux officiers étaient ukrainiens, quarante ans pour l’un, cinquante-huit pour l’autre, et différentes taches maculaient leurs CV – détournement de mineur, vol de carburant, concussion, consommation excessive d’alcool pendant le service. De bons pilotes, cependant.
Le moteur du réacteur deux éteint, l’avion poursuivit sa route normalement au-dessus du Tadjikistan, sans que les passagers se rendent compte de quoi que ce soit. Sauf une. En dernière année d’école d’infirmières à Osaka, Cedo Honaka, vingt et un ans, était une habituée des vols long-courriers car sa mère était hôtesse de l’air sur la compagnie ANA. Installée au rang 11A, à côté du hublot, un masque en délicat tissu à motif fleuri sur le visage, elle remarqua presque aussitôt l’arrêt du réacteur. Incrédule, elle fixa les pales immobiles, essayant de comprendre à quel point la panne était grave.
A reblogué ceci sur Le Bien-Etre au bout des Doigts.
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