La double Chronique sur Collectif Polar
Aujourd’hui encore deux Flingueuses vous parle d’un même bouquin
Le livre : La Maison à claire-voie de Brice Tarvel. Paru le 28 février 2021 chez Zinédi dans la collection Texture. 17€90. (200 p.) ; 21 x 14 cm
4e de couv :
La Maison à claire-voie
Peut-on échapper à son destin ? Pas sûr que le sort qui nous attend soit plus enviable…
Les personnages de ces nouvelles vont tenter leur chance. Suspense garanti !
L’auteur : né en 1946 à Reims, Brice Tarvel, de son vrai nom Jean Pol Laselle, est un romancier – sous son pseudonyme Tarvel ou celui de François Sarkel – et un scénariste de bande dessinée français.
Il utilise divers pseudonymes abordant l’énigme policière, le conte pour enfants, des histoires sentimentales et des récits d’aventures sous les pseudonymes de François Dargny, Réal Deham, Roseline Joncel, Nicolas Olsagne, Jean Vorn, Laurent Galmor, François Barrol.
De 77 à 81 il travaille pour les éditions Fleurus écrivant, pour les hebdomadaires Djin et Fripounet, des biographies, des reportages, des nouvelles, un roman d’aventures à épisodes. Il collabore avec des dessinateurs comme Bourgeon, Juillard, Bordes, Sanahujas, d’Orange, Gloesener et bien d’autres pour des scénarios de BD qui vont du western au récit de sport en passant par l’aventure réelle ou fictive.
En 1988, sous le pseudonyme de Luc Norin il écrit le scénario du Savoir-aimer (devenu L’Amour clés en main chez Soleil Production) avec son ami dessinateur Aouamri, puis en 90, sous le nom de Brice Tarvel, L’écume du diable en collaboration avec Edouard Aidans aux éditions du Vaisseau d’argent.
C’est également le début de sa collaboration avec les éditions Fleuve Noir pour des romans d’épouvante et de science-fiction.
C’est à l’approche des années 2010 qu’il se tourne vers le format des nouvelles, avec la parution des Dossiers secrets de Harry Dickson. Depuis 2014, il est un des auteurs reprenant officiellement le flambeau d’Henri Vernes sur le personnage de Bob Morane.
Citation :
Les bêtes, ça n’allait jamais à l’école, rien que pour cette raison, elles méritaient le respect.
La Kronik d’Eppy Fanny
La Maison à claire-voie de Brice TARVEL aux Editions ZINEDI
ISBN 978-2-84859-219-0
En 1er lieu, je tiens à remercier les Editions Zinédi pour leur confiance qui m’a permis de découvrir la plume de Brice Tarvel. Une bien belle découverte.
La maison à claire-voie est un recueil de nouvelles noires.
Le fil conducteur des récits, ce sont des personnages englués dans des non-vies faites de violence, de désillusion… et qui tentent d’échapper à leurs tristes destins.
Mais lorsque le malheur vous a alpagué, il n’a pas l’intention de vous lâcher ! C’est ce que Brice nous démontre ici dans ces quatre récits.
-
La maison à claire-voie :
C’est l’histoire de Kimi qui fuit son mari violent. Elle a enfin osé. Elle s’est tirée dans cette foutue bagnole que son salaud de mari aime plus qu’elle.
Et voilà que cette garce de Subaru tombe en panne au milieu de nulle part.
Elle a chaud. Elle a soif. Au loin cette maison à claire-voie. Le salut ?
Extrait page 21-22 : « La maison évoquait une cage thoracique géante. Elle était à claire-voie, constituée de planches verticales lessivées par les intempéries n’adhérant pas les unes aux autres. C’était comme si des mains l’avaient étirée dans tous les sens pour la rendre plus vaste, ou comme si, tour à tour, le soleil et le vent s’étaient acharnés à l’écarteler afin de prendre possession de son intérieur. »
Plus inquiétants que ce ramassis d’hommes violents, la présence de « Mom », invisible dans son grenier, qui « exsude des ondes maléfiques »… Kimi pensait avoir fui le pire. Elle n’avait encore rien vécu…
Un récit qui m’a incontestablement fait penser au film Délivrance, le banjo en moins.
-
L’assassin viendra ce soir :
Julien, gamin de onze ans. Des parents, une sœur. Une famille qui passe beaucoup de temps devant la télé et les émissions de téléréalité. Il faut bien passer le temps. Une émission « L’assassin viendra ce soir », un soi-disant ramassis d’assassins spécialisés qui se rendent, après un tirage au sort, chez un téléspectateur pour le dessouder. Folklore pour l’audimat ?
Et là, stupeur, voilà la photo du paternel dans la lucarne. La cible désignée à qui l’on envoie un assassin ce soir. Entre stupeur et colère du paternel, qui pour la peine s’enfile une autre bière, le reste de la famille va se coucher.
Extrait page 125 : « P’pa se tenait vautré sur le canapé, la tête rejetée en arrière, la gorge ouverte, avec un hideux plastron rouge sur la poitrine. »
Il y a toujours un moment où il faut payer l’addition…
-
Le persan bleu :
Un gamin bercé à la violence, une vieille, rancunière à raison, et un persan bleu.
Voilà une leçon que le gosse n’oubliera pas !
-
Les chiens noirs :
A reblogué ceci sur Le Bien-Etre au bout des Doigts.
J’aimeAimé par 1 personne
merci
J’aimeJ’aime