Les chevelues, Benoît Séverac

Le livre : Les chevelues  de Benoît Séverac. Paru le 19 septembre 2019 chez 10-18. Edition revue. 7€10. (237 p.) ; 18 x 11 cm

4e de couv :

Les chevelues

Sous le règne d’Auguste, à Lugdunum Convenarum – l’actuelle Saint-Bertrand de Comminges -, cité des Pyrénées, les conquérants romains ont réussi à nouer des relations apaisées avec les Gaulois. Jusqu’au jour où un jeune aristocrate romain est retrouvé poignardé – avec une arme gauloise. Une enquête très sensible que le centurion Valerius Falco doit se hâter de boucler. Avant que le père ne se venge. Avant l’arrivée de la légion. Avant que les Gaulois ne se soulèvent. Avant que… mais trop tard : un camarade de la première victime meurt à son tour, empoisonné. Seul indice : une mèche de cheveux… Pressé de toutes parts, déchiré entre son devoir et sa conscience, Valerius devra faire un choix. Le bon, car la vérité pourrait briser le fragile équilibre de la Pax Romana.

L’auteur : Benoit Séverac est né à Versailles , le 19/08/1966. Benoît Séverac est un auteur de romans et de nouvelles en littérature noire et policière adulte et jeunesse.
Touche-à-tout, il a été tour à tour guitariste-chanteur dans un groupe punk, comédien amateur, travailleur agricole saisonnier, gardien de brebis sur le Larzac, restaurateur de monuments funéraires, vendeur de produits régionaux de luxe, dégustateur de vins, conseiller municipal, clarinettiste dans un big band de jazz puis co-fondateur d’une fanfare rock-latino-jazz.
Il s’est d’abord fait connaître par ses nouvelles, il est lauréat des concours du Lecteur du Val (2002) et d’Encre de Garonne (2004).
En 2007, vint également la publication de son premier roman, « Les Chevelues » (éd. Tme), qui a reçu le Grand Prix Littéraire de la ville de Toulouse 2008, le Prix de la ville de St-Lys, le Prix Calibre 47 du salon Polar’encontre 2009.
Il a publié aux éditions Syros, « Silence » (2011), « L’Homme-qui-dessine » (2014), « Little sister » (2016) et participé à l’anthologie de nouvelles « Hammett Détective » (2015). Ses romans ont remporté de nombreux prix, certains ont été traduits aux États-Unis ou adaptés au théâtre.
« Silence » obtient notamment le Prix 2012 du Polar Jeunesse de Montigny-lès-Cormeilles (95), Prix 2012 de littérature jeunesse de Balma (31), Prix 2012 du salon de littérature jeunesse de Mirande (32), Prix du Polar lycéen d’Aubusson 2015, Prix 2013 des collégiens du Territoire de Belfort…
Benoît Séverac enseigne l’anglais à l’École Nationale Vétérinaire de Toulouse ainsi qu’aux étudiants du Diplôme National d’Œnologie de Toulouse. Il est dégustateur agréé par le Comité Interprofessionnel des Vins d’Alsace.
Il est membre co-fondateur des Molars, association internationale des motards du polar.
Extrait :
Valerius Falco reconnaît ce désespoir. Il l’a souvent côtoyé sur les champs de bataille ; c’est celui qui vous saisit au moment où vous plantez votre dague dans le coeur de l’ennemi, pensant n’y trouver que de l’amertume mais y découvrant votre propre reflet. Tuer l’autre n’est pas seulement lui ôter la vie, c’est accepter qu’en quittant ce monde, il emporte votre regard avec lui. Il faut briser le miroir pour ne pas devenir fou, mais quoi qu’il en soit, vous n’oubliez jamais.

La Kronik d’Eppy Fanny

Les chevelues de Benoît SEVERAC

Aux éditions 10-18

ISBN 978-2-264-07483-3

L’histoire : Sous le règne d’Auguste, à Lugdunum Convenarum (actuelle St Bertrand de Comminges – cité ses Pyrénées), une fragile Pax Romana est en place. Les Romains et les Gaulois cohabitent. L’habituel Triumvirat, composé de trois magistrats qui gouvernent la cité, a été remplacé par un Quatuorvirat, pour intégrer un magistrat Gaulois aux décisions. La meilleure des idées pour réussir la romanisation de la région !

Hadrianus Trevius qui dirige depuis huit ans cette cité et le Quatuorvirat est fier du travail accompli.

Hélas, la paix va être compromise. Le fiancé de la fille de Hadrianus, Cracius, est retrouvé assassiné. Un couteau gaulois planté dans le dos.

Hadrianus ne veut pas entendre parler de meurtre. Il veut absolument conserver l’équilibre fragile qui règne entre les deux peuples. Il intime donc l’ordre au valeureux centurion Valerius Falco, de dire que la mort du jeune home est due à un accident !

Mais Quintus, le père de Cracius, n’est pas dupe. C’est un homme très influent. Il exige la vérité ! Valerius va donc enquêter, mais Hadrianus lui interdit de questionner la famille de Cracius et ses amis. Ce sont des familles importantes. Les six plus riches familles de la ville.

Extrait P.72 – 73 :

« – Je ne dois pas chercher le coupable parmi les riches familles romaines, c’est cela ? …

– Parmi les riches familles gauloises non plus…

– Explique-moi comment trouver l’assassin si je ne dois interroger, inculper et emprisonner personne ?

 – Tu interrogeras, inculperas et emprisonneras qui tu voudras, mais personne qui fasse partie d’une des grandes familles gauloises ou romaines de cette ville. »

Cracius était réputé pour être un coureur. Un mari gaulois jaloux est-il responsable de sa mort ? Balbius, un des amis de Cracius est à son tour assassiné. Cette fois il n’est plus possible d’empêcher Valerius d’interroger les puissants. Une mèche de cheveux féminins, trouvée à côté du corps de Balbius, met le centurion sur une piste. Il questionne finement Pomponius, un ami des deux jeunes gens assassinés. Un des trois rescapés de la bande de cinq. La peur fait son œuvre, et Pomponius, finit par avouer que les cinq garçons faisaient un concours sordide. Ils collectionnaient « les chevelues ». Des jeunes femmes gauloises dont ils volaient la virginité en leur faisant croire au mariage. Vingt jeunes femmes ont ainsi été abusées.

Deux enfants de puissants qui se font assassiner dans la même cité, cela engendre la venue du propréteur Rufus Riego, dépêché de Tolosa pour mener l’enquête. C’est un homme violent, bourré d’a prioris sur les Gaulois. Pour lui les vaincus doivent être asservis sous la botte romaine !

La Pax Romana va être ébranlée. Valerius, homme entier, épris de vérité, la fera éclater.

Benoît nous offre un magnifique polar historique.

Des ambitions personnelles démesurées qui œuvrent, au détriment de la vérité. Un centurion désabusé qui en vient à ne plus retrouver, dans les ordres qui lui sont imposés, les valeurs qui l’ont poussé à s’engager. Des valeurs qui l’animent toujours. Le choix sera pour lui difficile. Ultime.

J’ai pris énormément de plaisir à cette lecture. Il est vrai que j’aime l’histoire et que la plume de l’auteur est excellente.

Bravo Benoît !

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