Le livre : Terres fauves de Patrice Gain. Paru le 29 janvier 2020 chez le Livre de Poche. 7€40. (254 p.) ; 18 x 11 cm. Précédemment édité le 23 août 2018 au Mot et le reste. 19€. (204 p.) ; 21 x 15 cm
4e de couv :
Terres fauves
« Quand le soleil est passé derrière les sommets et que les eaux de la baie sont devenues noires, j’ai compris que personne ne reviendrait me chercher. »
Missionné par son éditeur, David McCae, écrivain new-yorkais, se retrouve parachuté du jour au lendemain en Alaska pour terminer les Mémoires du gouverneur de l’État de NY. Afin d’étoffer son livre d’un chapitre élogieux, il doit recueillir les confidences d’un alpiniste de renommée mondiale et ami proche de l’homme politique. Mais tout ne se passe pas comme prévu.
Plus adepte du lever de coude que de l’amabilité, l’aventurier n’en est pas moins disert et David en apprend beaucoup. Trop. Seul et démuni, dans une nature austère et glaciale, le prête-plume va devoir apprendre à sauver sa peau…
L’auteur : Patrice Gain est ne à Nantes en 1961. Professionnel de la montagne, ingénieur en environnement, il est déjà l’auteur de quatre romans aux éditions Le mot et le reste. La Naufragée du lac des Dents Blanches (Prix du pays du Mont Blanc 2017 et Prix « Récit de l’Ailleurs » des lycéens de Saint-Pierre et Miquelon 2018) , Denali , Le sourire du scorpion et celui-ci Terres fauves
Extrait :
« Il était dix heures passées quand le téléphone a sonné. J’étais allongé sur mon lit et par la fenêtre ouverte de la chambre j’entendais monter le tumulte de la rue. J’ai tendu la main vers la table de nuit et j’ai attrapé mon portable. Le nom de Sydney s’affichait sur l’écran. J’ai décroché. Ça faisait cinq jours qu’il cherchait à me joindre. Je n’avais pas envie d’entendre ce qu’il avait à me dire, mais je ne pouvais pas faire la sourde oreille indéfiniment, d’autant que Sydney Baldaci était un des rares éditeurs à me faire travailler.
– Toujours vivant ? Une semaine que je te cours après. Même Louise dit ne pas avoir de tes nouvelles. Tu es où ?
– Je suis dans un hôtel, du côté de Rockaway Beach.
– Je peux savoir ce que tu fiches ?
– Je sais pas très bien. J’avais besoin de voir la mer. De la respirer.
– Tu crois vraiment que le Queens est l’endroit rêvé pour prendre des vacances ?
– Je ne prends rien. Je me suis juste rendu à l’évidence.
– Garde tes phrases à la con pour les textes que je te paye à prix d’or et dis-moi si tu as avancé sur l’ouvrage de notre cher gouverneur.
– Je lui ai envoyé mon travail il y a dix jours, mais je crains que ce type ne sache pas bien de quoi doit traiter son livre. Il change d’avis à chaque journal télévisé.
– Ok, ok, mais tu sais comment sont ces politicards ! Je l’appellerai demain pour convenir d’une idée directrice. Et ton nid d’amour ? Tu t’es enfin décidé à lâcher la bride ?
– Louise m’a quitté, Sydney. Vendredi dernier. Enfin pour être exact, elle m’a dit qu’elle en avait marre de m’avoir dans ses pattes. Je suis sorti. Prendre l’air. J’ai tourné en rond une bonne partie de la nuit et finalement j’ai échoué ici. Je n’ai pas bougé depuis.
Il y avait eu un silence.
– Putain, David, quand ça va pas, tu fais vraiment des trucs de dingue ! Je savais pas que ça ne collait plus vous deux. Entre nous, elle est un peu spéciale, non ? Je me suis toujours demandé ce qu’elle pouvait bien faire avec un type comme toi.
– Elle aussi probablement. Pour le gouverneur Kearny, c’est au-dessus de mes forces. Vois avec lui. Je vais avoir besoin de faire un break quelques jours pour digérer tout ça.
– N’y pense même pas. Il compte sur son livre pour gagner les voix de sa réélection. Tu connais ma maison d’East Hampton ?
– Non. Je déteste la campagne. J’ai horreur du vide.
– Au bord de l’océan, et c’est tout sauf un trou. Tu files là-bas, tu te remets au boulot, tu te fais une raison et quand tu auras fini de pleurnicher sur ton sort fais-moi signe.
Avant de raccrocher, il avait ajouté que si je ne terminais pas le travail je pouvais m’asseoir sur ma rémunération. Sydney était comme ça. Il parlait beaucoup d’argent. Il changeait de filles comme de voitures et ne prêtait un réel intérêt qu’à son job. Les états d’âme, ce n’était pas son truc. Je lui disais qu’il n’était pas à l’abri, que ça pouvait lui arriver un jour. Ça le faisait doucement rigoler. Je l’aimais bien, contrairement à son style de vie qui compilait carriérisme et mondanité. »
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Je viens de le lire ! 😀 Je ne savais pas où j’allais aller, donc, je fus surprise. Mais je préfère « Denali » 😉
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Lis Le sourire du scorpion, tu devrais aimer sinon….
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Terres fauves de Patrice Gain.. je le note car tu le compare à David Vann que j’adore😉 Merci Geneviève pour ce joli retour 😊
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Ah chouette, j’ai hâte de savoir ce que tu vas en penser, mais tu ne peux que aimer ! Si, si je t’assure Fred !!! 😉 😛 😂
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excellent ! Je te fais confiance Geneviève 😜😂😉
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oh merci, mais je ne sais pas si tu as raison de me faire confiance Fred ! hihi 😆😆
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hi hi😁 Beau weekend Geneviève 😊
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Encore un auteur à découvrir!
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Alors oui, c’est devenu un de mes chouchous
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Oh je ne connais pas du tout merci Geneviève 😀
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Alors là, il faut faire plus que le noter, il faut le découvrir et le lire de toute urgence !
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Oula la la… Bottin vient ici de suite !!! 😬😉
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Allez Bottin on se bouge même si il fait déjà chaud !
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A reblogué ceci sur Le Bien-Etre au bout des Doigts.
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oh merci
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