Nous les maîtres du monde de Nicolas Jaillet

  Le livre : Nous les maîtres du monde de Nicolas Jaillet. Paru le 9 novembre 2010 chez Après la Lune collection Thriller.

4e de couv : 

Nous sommes en 2037. Les super-héros ne sont plus ce qu’ils étaient. Pendant plus de vingt ans ils ont rêvé d’un ennemi digne des bandes dessinées que lisaient leurs parents. Mais le «croquemitaine» n’est jamais venu. Et les héros ont vieilli.

Homme bionique employé par les services secrets helvétiques, Louis Lartigue est chargé de détruire une créature qui prolifère en dévorant ses victimes de l’intérieur. Il reconstitue la folle équipe de sa jeunesse, au temps de l’héroïsme masqué et des premières amours.

Sans le savoir, Lartigue et ses amis se lancent à l’assaut du cauchemar rêvé de leur enfance. La confrontation sera épique, brutale, mystique. Cette fois il ne s’agit plus seulement de s’amuser. La bête a faim, et les puissances occultes qui la commandent ne veulent pas de survivants.

Après Sansalina, western métaphysique paru chez Après la Lune en 2007 et réédité en Folio policier, Nicolas Jaillet revient en force avec ce thriller sauvage, à la fois nostalgique et inquiétant, et réussit à renouveler le genre pourtant très codé, et désormais classique, des super-héros.

L’auteur : Né en 1971 ou 72, Nicolas Jaillet a toujours préféré les chemins de traverse. A 18 ans, il est parti sur les routes faire du théâtre (compagnie des Epices, compagnie des Filles de Joie), fasciné qu’il fut, ado, par le Molière d’Ariane Mnouchkine. C’est sur les routes, au sein d’une troupe de théâtre forain, qu’il apprend le métier d’écrire. Plus tard, il compose des chansons pour son ami Alexis HK. Il a vécu au Mexique, a écrit la Sansalina en revenant . Il avait publié quelques année auparavant un premier roman Le retour du pirate, un roman d’aventure.
 Ses romans explorent la littérature de genre : aventures, western, roman noir, science-fiction. Il écrit aussi des nouvelles, des novellas, des bouquins pour la jeunesse, du théatres. Mais avant tout Nicolas Jaillet est un comédien et un touche à tout de génie !
Extrait : 
Oui. Nous étions ridicules… Nous puisions nos sources dans la littérature de gare, le cinéma de science-fiction et la bande dessinée. Nous étions ridicules. Mais nous n’étions pas les premiers. Ce que Catherine appelait la « grande mascarade », c’était la pantomime grotesque à laquelle les politiques, les journalistes, en gros la classe dominante, se livraient depuis des années, et qui nous avait laissé littéralement sans voix. Cette mascarade a connu un point culminant lorsque l’on a vu la garde des Sceaux se pavaner en robe du soir à la une de Paris Match. Les politiques ont perdu le sens noble de leur mission. Ils n’avaient plus la moindre idée. Ils ne savaient plus quoi faire. Ils étaient morts. Nous avons grandi au milieu de cette immense confusion. Alors, oui, nous avons mis des collants, des casques, et nous sommes sortis dans la rue, la nuit, pour prendre part au grand spectacle dans lequel la civilisation occidentale avait sombré. Nous voulions jouer notre rôle dans cette Grande Mascarade. Nous voulions peut-être aussi renvoyer à nos dirigeants l’image de leurs propres errements. Nous voulions retrouver la dignité. Nous voulions la justice. 

La Kronik d’Eppy Fanny

 

NOUS LES MAÎTRES DU MONDE de Nicolas JAILLET – Éditions Après la lune 2010

Nicolas, c’est un artiste au sens large. Il a trempé dans la marmite de la culture, s’en est imprégné, et a touillé allègrement via, le théâtre itinérant, la musique et l’écriture. Il ne se cantonne pas à un genre et c’est justement ce que j’apprécie chez lui.

Avec ce roman, un thriller fantastique, Nicolas nous raconte une histoire de supers héros humains sur le retour. Une vieille garde, qui n’attendait plus le Croquemitaine qu’ils vont devoir affronter.

Extrait de la 4ème de couverture :

« Il y avait une entité. Un être de chair et d’os que l’on appelait Monsieur Nadir. Avant sa mutation… »

L’histoire :

Celle d’une équipe de supers héros humains rangée des voitures, sauf deux. Qui va se reconstituer pour affronter un danger extraterrestre qui menace la terre.

Il y a Louis Lartigue, un homme bionique à la solde des services secrets helvétiques. Il est leur carré d’as à lui seul. Une main gagnante à abattre ? Louis vit auprès de Barbara et son fils David. L’enfant aime tant les supers héros qu’il en a inventé un dont il écrit les histoires en secret.

Louis a la capacité de régénérer ses cellules, de les modifier, et pas seulement les siennes. Sa seule particularité visible est sa peau légèrement bleutée.

Catherine Schartz, la fameuse Dame Blanche (pro des sports de combat), a remballé sa tenue. Désormais, dans sa maison des Arcades en Bretagne, elle reçoit les puissants de tous les pays. Ils font la queue, pour la dresser à qui mieux mieux, sous les traitements experts de la Maîtresse femme.

A ses côtés, son majordome, qui n’est autre que l’ancien justicier Mad Max, celui qui s’en prenait aux dingues de la route. Avant juste Philippe Bernier, le maître d’école.

Frère Jérôme, puissant télépathe, qui veille activement à ce que ses congénères n’utilisent pas leurs aptitudes à mauvais escient. Dans ce cas un duel psychique s’impose. Puissant. Violent.

Golumm, bricoleur de génie, qui vit désormais seul et écrit un livre sur eux tous.

Extrait partiel du roman de Golumm, Dans l’ombre – p.12- Parution 2037 :

« Oui. Nous étions ridicules… Nous puisions nos sources dans la littérature de gare, le cinéma de science-fiction et la bande dessinée. Nous étions ridicules. Mais nous n’étions pas les premiers. Ce que Catherine appelait la « grande mascarade », c’était la pantomime grotesque à laquelle les politiques, les journalistes, en gros la classe dominante, se livraient depuis des années, et qui nous avait laissé littéralement sans voix. Cette mascarade a connu un point culminant lorsque l’on a vu la garde des Sceaux se pavaner en robe du soir à la une de Paris Match. Les politiques ont perdu le sens noble de leur mission. Ils n’avaient plus la moindre idée. Ils ne savaient plus quoi faire. Ils étaient morts. Nous avons grandi au milieu de cette immense confusion. Alors, oui, nous avons mis des collants, des casques, et nous sommes sortis dans la rue, la nuit, pour prendre part au grand spectacle dans lequel la civilisation occidentale avait sombré. Nous voulions jouer notre rôle dans cette Grande Mascarade. Nous voulions peut-être aussi renvoyer à nos dirigeants l’image de leurs propres errements. Nous voulions retrouver la dignité. Nous voulions la justice. »

Sur terre, Fuchsia440 a faim. Une faim dévorante. Et pour la satisfaire il lui faut trouver des hôtes. Souvent. C’est qu’elle les use vite. Ce n’est guère costaud un humain.

Extrait page 9 : « Rouge. Rouge. Rouge. Non conforme. Fuchsia440 savait que son enveloppe allait se dégrader maintenant à une vitesse exponentielle. Les résidents allaient avoir des réactions émotives fortes à son contact. Elle allait attirer l’attention. Il fallait qu’elle quitte cet endroit. Il fallait qu’elle trouve une nouvelle enveloppe. »

Et pourtant elle se devait d’attendre son binôme. Lui qui termine sa rotation sur la terre pour la rejoindre et accomplir leur mission. Elle se rappelle pourtant de la terreur et la solitude qui l’avaient submergée lors de son propre atterrissage.

Magenta126 arrive. Il atterri seul, en Suisse. Louis est appelé sur les lieux. Il faut dire que le passage de Magenta126 a laissé des traces au sol. Et il va user de nombreux vaisseaux humains pour rejoindre Fuchsia440. Louis va partir en chasse sans savoir ce qui l’attend réellement. Cette poursuite va le conduire en Bretagne, dans la maison de Catherine. Car, ironie du sort, le dernier vaisseau humain en date de Fuchsia440 n’est autre qu’un Ministre. Un des invités de Catherine. Voilà pourquoi son binôme se dirige, imperturbable, vers ce coin de Bretagne. Frère Jérôme est également sur place. Lui et Catherine c’est une longue histoire. Aucun d’entre eux ne peut imaginer à quoi ils vont devoir faire face. Ils vont réunir leurs forces, celles qu’il leurs restent. Seront-elles suffisantes ?

Une course contre la montre s’enclenche. Eux seuls peuvent encore sauver l’humanité.

Ce roman est un thriller SF.

On se laisse embarquer, on plonge dans l’univers de Nicolas et l’on se délecte.

C’est bourré d’humour, de sexe, d’hémoglobine et de violence. Puis qui n’aime pas les supers héros ? Étant fan des Marvel & Co depuis mon enfance, j’ai totalement adhéré à ce récit.

Puis il y a cette réflexion quasi philosophique sur ce monde, cet univers, pas tant fantasmé que ça. Et il y a le travail d’écrivain incroyable : les romans dans le roman, les « articles de presse »… Chapeau bas l’artiste ! Ça mérite une bonne bouteille à notre prochaine rencontre (Ok j’avoue, il y en aurait eu une de toute façon).

3 réflexions sur “Nous les maîtres du monde de Nicolas Jaillet

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