La maison de Nicolas Jaillet. Préface de Marcus Malte. Paru le 20 mars 2013 chez Rue du départ, Voyage noir. 10,00€ ; (122 p.) ; 18 x 12 cm
4e de couv. :
Une angoisse, une oppression superbement rendue par la subtilité de l’écriture. Car écrire, c’est faire des choix : il y a ce que l’on montre, il y a ce que l’on suggère simplement, et il y a ce que l’on garde sous silence. Autant d’ingrédients que Nicolas Jaillet, en fin architecte, en solide maçon, en parfait magicien, dose. Marcus Malte
L’auteur :
Il a accompagné un temps un chanteur, Alexis HK, a vécu au Mexique, a écrit la Sansalina en revenant puis le retour du Pirate en 2002.
Extrait :
Il y a des souvenirs imaginaires. Nous en avons tous; parfois sans le savoir. Des images que nous gardons gravées dans notre esprit. Par leur précision, elles dépassent souvent nos vrais souvenirs.
Et pourtant, ces souvenirs-là sont faux.
Résumé et avis
Retour elliptique sur des épisodes de l’enfance de l’auteur, qui décrit le comportement de son père alcoolique et le courage de sa jeune mère qui prit la décision de s’émanciper d’une vie oppressante et aliénante.
Nicolas Jaillet nous raconte, ou plutôt fait raconter à son narrateur l’histoire d’un couple, d’une famille, la sienne, qui vit sous l’emprise d’un père alcoolique et violent. Mais ici ce n’est pas tant l’histoire qui compte, c’est la façon dont elle est racontée. Nicolas Jaillet avec ses phrases courtes, épurées nous fait vivre au plus près le drame qui se trame. Il nous parle de la violence mais pas seulement la violence physique, non celle plus pernicieuse, plus sourde, la violence psychologique. Celle qui sera à l’origine de l’intrigue, celle qui va l’ourdir. L’auteur, par son économie de mots, nous invite à la pudeur. De celle que l’on doit avoir à écouter ce jeune garçon. De celle qu’il a à raconter et faire revivre son histoire et celle de sa mère. Avec sa précision stylistique, Nicolas Jaillet fait monter progressivement la pression. La puissance de celle ci, à la fin, nous laissera hagard. Vous l’aurez compris, ce livre est une petite merveille littéraire. Un pur bijou noir. Et le noir, nous va si bien.
Ah, et puis tant que j’y suis, j’aimerai souligner le très beau travail de cette petite maison d’édition qui nous offre des livres de poche d’une facture parfaite, un livre objet de tout beauté et que dire des couverture, des couleurs, des dessins…
moi je suis tentée et pour le coup je regrette de ne pas avoir pris le temps d’aller le voir à St Maur 😦
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Héhé, oui tu peux avoir des regrets miss Nath. Si tu le vois passer dans ton coin surtout, tu fontes et tu te pose pas de question !
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bien m’dame !
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Si je revois l’auteur avant toi, je ne manquerai pas de te faire parvenir ce titre. 😉
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t’es un chou 🙂
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Un chou à la crème fouettée 😉
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😉
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et c’est qui qui m’a pris par la main pour aller voir l’auteur à Saint-Maur et me faire découvrir ce beau roman ? C’est la maîtresse de maison ici présente ;-). Encore merci !
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Partager avec toi, c’est que du bonheur mon ami. Et Nicolas est quelqu’un de passionnant. Alors forcément entre vous deux ça ne pouvait que matcher 😉
Non merci à toi de suivre de temps à autres, mes petit conseils 🙂
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Oh bah ça alors, je n’en reviens pas ! Ma curiosité est absente 😦
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Dommage, c’est un pur petit bijou tout en finesse.
Je dois pas lui rendre assez bien hommage alors.
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