Un 14 juillet ordinaire avec Collectif Polar

Un 14 juillet ordinaire avec Collectif Polar

Aujourd’hui en ce jour de fête nationale française, Collectif Polar vous propose de retrouver une sélection de romans autour du 14 juillet. Des romans autour de cette date historique marquant le début de la révolution française ou qui découle de cette date, ou encore des histoires qui débutent ou se passent un 14 juillet.

Allez c’est parti pour cette petite bibliographie

d’un 14 juillet ordinaire


 

 L’histoire la Grande

Eric Vuillard, 14 juillet très grand roman

14 Juillet

Tout commence par une folie. Le 28 avril 1789, quelques jours avant l’ouverture des états généraux, les ouvriers de la manufacture royale, menacés d’une baisse de salaire, mettent à sac la folie Titon.

Moins de trois mois passent. Au matin du 14 juillet, le peuple de Paris se soulève, la Bastille doit rendre gorge. Une myriade d’émeutiers, hommes et femmes, donnent chair à la révolte à coup de petits héroïsmes, morceaux de bravoure prosaïques : charrier des planches de bois, rouler les canons sur le pavé, soigner les blessés, encourager les uns, vilipender les autres, cogner, vociférer, mettre le feu aux poudres…

Parce que c’est depuis la foule sans nom que l’on comprend le soulèvement d’un peuple, Éric Vuillard déploie une narration collective composée de figures singulières, entraînées dans ce formidable élan qu’est la prise de la Bastille. Ses miniatures éclatantes forment une fresque magistrale qui redonne vie à cette grande journée pétrifiée par le temps. Un livre flamboyant, où notre fête nationale retrouve sa beauté tumultueuse.

 

 

Les adieux à la reine  de Chantal Thomas

 

Nous sommes à Vienne, en 1810, dans une ville humiliée et ruinée par la victoire de Napoléon. Une femme, Agathe-Sidonie Laborde, ancienne lectrice de Marie-Antoinette, se souvient de Versailles et, plus précisément (parce que c’est pour elle une hantise), des 14, 15 et 16 juillet 1789, jours d’effondrement durant lesquels, Louis XVI ayant cédé sur tout, les intimes de la famille royale et une grande partie de la Cour se dispersent. Agathe elle-même s’est enfuie alors, dans la nuit du 16, avec la famille de Polignac.

A travers une reconstitution minutieuse et fébrile de ses dernières heures à Versailles, Agathe découvre la force de sa fascination pour la Reine et la beauté émouvante et singulière du monde qu’elle s’était créé. Un monde placé sous le signe du luxe et de l’élégance, de l’obsession du détail, du goût des espaces protégés, un univers brillant de toutes les apparences du bonheur, sauf que le désir comme l’amour n’y avaient pas de voix pour se dire. Mais est-ce le drame de la Reine ou celui de sa lectrice ?

 

 

1789 La mort d’un monde  de Noël Simsolo

dessin Bizzarri, Martinello
couleurs Bizzarri
Le 14 juillet 1789, après plusieurs jours d’émeute causés par le renvoi de Necker, ministre du roi jugé trop libéral, les milices bourgeoises marchent vers la Bastille et s’en emparent après de violents affrontements. C’est l’acte fondateur d’une révolte populaire qui devient peu à peu une révolution. Ce récit présente les événements du point de vue du tiers état et de celui de la noblesse.

 

La mangeuse de roses, Michelle de Kretser 

 

14 juillet 1789. Par une soirée d’été, la montgolfière d’un jeune Américain tombe d’un ciel sans nuages. Stephen Fletcher atterrit dans l’univers pastoral d’un magistrat gascon, M. de Saint-Pierre, et de ses trois filles – la précoce Mathilde, dont l’esprit l’enchante ; l’angélique Claire, dont la beauté le captive ; et la grande Sophie, dont l’extraordinaire jardin de roses et le charme sans affectation gagnent son admiration. Mais pas son amour.

Tous sont plus ou moins pris dans la confusion des premiers jours de la Révolution, comme l’est Joseph Morel, un jeune médecin plein de zèle révolutionnaire et follement épris de Sophie qui, elle, n’aime que ses roses et Stephen.

Les années se succèdent, toujours plus inquiétantes, quoique frappées d’une sorte de grâce dans l’entourage immédiat de cette attachante famille. Mais, alors que les troubles gagnent la province, la peur s’installe autour des soeurs. Trahisons en masse, amours avortées, idéaux oubliés, fortunes perdues : la tragédie règne. Peu importe, Sophie refuse d’abandonner son jardin, et son rêve de créer une miraculeuse rose cramoisie…

Madame Putiphar  de Pétrus Borel

Reprise de ce roman paru pour la première fois en 1839, très critiqué à l’époque, car son auteur se proclamait disciple de Sade.

Il imagine ici la folle histoire des aveux d’un prisonnier de la Bastille délivré le 14 juillet 1789. Sa fiancée avait été attirée dans un piège par la marquise de Pompadour (Madame Putiphar), grande pourvoyeuse des orgies du roi…

Les terreurs du roman noir combinées aux précisions du roman historique.

 

 

 

 

 

La Prise de la Bastille de Jacques Godechot

«Mais c’est une révolte?» demanda Louis XVI le 15 juillet au matin. «Non, sire, c’est une révolution», lui aurait répondu le comte de La Rochefoucauld-Liancourt. Pour Jacques Godechot, la prise de la Bastille est l’aboutissement d’un mouvement profond qui a secoué l’Occident tout entier depuis les années 1770 et qui s’est manifesté tout d’abord par les révolutions des États-Unis, de Hollande, de Genève, de Belgique, par les graves émeutes londoniennes de 1780.
La journée du 14 juillet est doublement symbolique. Parce qu’elle a lieu à Paris, capitale de la France, et qu’elle synthétise ainsi les aspirations vers un ordre nouveau qui se manifestaient partout.
Parce qu’elle abat le symbole le plus caractéristique et le plus détesté de l4ancien Régime, la Bastille, prison d’État où le roi faisait enfermer sans jugement ceux qu’il estimait être ses adversaires.

 

 

 

Ça débute un 14 juillet

 

Le manuscrit retrouvé de Paulo Coelho 

14 juillet 1099. Alors que les croisés sont aux portes de la ville, les habitants de Jérusalem se pressent autour d’un homme mystérieux, connu sous le nom de Copte, pour entendre ses derniers enseignements.

La foule, composée de chrétiens, de musulmans et de juifs qui vivaient jusqu’alors en parfaite harmonie, s’apprête à livrer bataille, même si la défaite semble inévitable. Loin de toute stratégie guerrière, c’est une leçon de vie qui va leur être dispensée.

 

 

 

 

 

 

 

 

Les robinsons de l’autoroute, Grégoire Gauchet

 

L’histoire commence un 14 juillet, jour de fête nationale et de grands départs, sur une autoroute quelque part en Bourgogne du côté de Maçon. Parmi le flot dense des vacanciers, quatre familles descendent vers le sud, leurs voitures se suivent. Elles ne se connaissent pas, elles sont différentes, rien ne les destine à se rencontrer. Quand soudain…

Ce roman c’est une histoire de rencontres qui n’auraient jamais dû se faire, et d’amitiés qui dépassent les idées reçues.

C’est un roman pour les vacances, pas parce qu’il se passe sur l’autoroute, non. Parce qu’il nous permet de croire à nouveau en l’homme. Il nous fait du bien.

 

 

 

19 tonnes, Thierry Vimal

14 juillet 2016, le camion meurtrier a surgi sur la promenade des Anglais de Nice et emporté la vie de 86 personnes, parmi lesquelles Amie Vimal, 12 ans.

19 tonnes est le récit de la survie d’un père après le drame. Thierry Vimal, sans pathos ni haine, nous raconte l’après, le quotidien déchirant, le trou noir qui chaque jour menace. Pourtant, il faut bien trouver du sens. Et continuer…

Un texte salutaire et bouleversant qui sonde la capacité humaine à résister à l’appel du pire.

Celui-ci évoque l’après, le sentiment de vide et la souffrance qui peut être destructrice. Un récit autofictionnel qui visite les aptitudes de l’homme à la résilience.

 

 

 

 

Les amants d’Austerlitz de Alain Léonard

Né le 14 juillet 1790, Jules Desailly quitte le Limousin pour s’installer à Paris. Comme tous les jeune gens de son âge, Jules Desailly rêve de quitter le cocon familial. Bercé par les aventures de ses parents, héros de la Révolution française et de la Bastille, il décide, contre l’avis de son père, de quitter le Limousin pour découvrir Paris. Il élit domicile chez la Santel, sa marraine, une lavandière, et sa fille Annette. Débrouillard, apprécié de tous les commerçants du quartier, il côtoie à l’occasion les militaires dans les tavernes. Mais la guerre est aux portes du pays. Napoléon, qui a renoncé à envahir l’Angleterre, se tourne vers l’Est où les Autrichiens et les Russes menacent le pays. L’occasion est grande pour Jules de vivre ses propres aventures. Engagé comme tambour au 14e Régiment de Ligne, il connaît la fraternité des soldats, le froid des bivouacs et la fureur des combats. Il rencontre Alexandrine, une jeune cantinière attachée à son régiment. De profonds sentiments vont naître entre les deux jeunes gens. Renoncera-t-il pour elle à poursuivre sa quête d’aventures ?

À travers cet ouvrage où se côtoient l’Histoire et le roman, l’auteur nous fait d’abord voyager dans le Paris du début du XIXe siècle, puis dans l’intimité des troupes napoléoniennes.

 

Le parfum des sirènes, Gisèle Pineau

Par ses frasques et ses manières dévergondées, Siréna avait agacé la curiosité des jeunes garçons à qui elle offrait parfois à humer ses cheveux aux fragrances d’eau marine. Des années plus tard, dans les yeux de leurs femmes, ils étaient devenus ces types roublards et lubriques. Des maris, des pères de famille inconséquents. Ils avaient aimé la Sirène avec passion. Non seulement pour son esprit libre, son grain de folie et ses chansons, mais surtout pour ce qu’elle incarnait et qui les attirait sans cesse vers elle comme un aimant.

Lorsque, le 14 juillet 1980, Siréna Pérole alias Sissi, vingt-sept ans, est retrouvée morte chez elle, apparemment victime d’une mauvaise chute, le voisinage accueille la nouvelle avec des sentiments partagés. Celle qu’on surnommait la Sirène – à cause de son prénom, mais aussi de son charme envoûtant – était un phénomène : les hommes l’admiraient, les femmes la jalousaient.

Le temps passe, mais le souvenir de la belle Siréna continue de hanter les esprits. À commencer par celui de son fils, Gabriel, orphelin à deux ans…

Gisèle Pineau peint avec maestria le destin d’une femme singulière, tout en faisant le récit d’une incroyable saga familiale. Dans un monde coloré, saturé d’odeurs et de parfums, parmi les héliotropes blancs, jasmins des bois, figuiers et autres frangipaniers.

 

 

Les Chevaux de bois sont ivres de Maurice Raphaël

Une nuit, veille de 14 Juillet, entre Clichy et Belleville, l’Opéra et Pigalle. Et Desdémone, récif glissant auquel on se cramponne, qui vous fuit et, partant, vous pilote. Une virée chaloupante dans Paris qui fermente, une nuit violente, cliquetante de couteaux et tatouée de morsures. L’écriture de Maurice Raphaël, sans arpentage ni mesure, déverse la splendeur scintillante et pulvérisée d’un feu d’artifice et convoque des monstres postiches, felliniens en diable. Une averse de confettis, des rasades d’étincelles.

Maurice Raphaël, l’auteur de Claquemur en 1953 et de Arrête ton char, Ben Hur, nous conte l’histoire de Desdémone le temps d’une fête du 14 juillet.

 

 

 

 

 

Celui qui manque de Agnès de Lestrade

Qu’est-ce que les pompiers font là, dans le salon ? Et les voisins ? Pourquoi Romarin pleure dans les bras de Rose ? Pourquoi les jumelles sont comme deux chiffons mouillés dans le canapé. Pourquoi grand-mère sanglote au téléphone ? Pourquoi grand-père me serre aussi fort contre lui ? Et où est Moon ?

Un pompier s’approche de moi. Il marche au ralenti comme un cosmonaute. Il dit :

  • Là, ca va aller, ne bougez pas.

Je sens une piqûre dans mon bras. Et puis le trou noir.

Violette part en vacances avec ses cinq frères et soeurs, au bord de la mer. Elle a une idée fixe : retrouver Roméo, son amoureux. Les jours s’écoulent paisiblement, jusqu’au matin du 14 juillet, où Moon, son petit frère préféré, est retrouvé mort dans la piscine. Folle de douleur, elle veut trouver un coupable à tout prix.

 

Chapeau , Hervé Sard

Ces soirs-là, il ne se faisait pas prier. Ses yeux brillaient du feu de ses excès. Du moins, c’est ce qu’on croyait. Il parlait, parlait, parlait encore avec sa drôle de voix. Un peu rauque, à cause du tabac. Envoûtante, étrange. La voix d’un homme qui en avait vu des choses, qui ne voulait pas oublier. À qui cela faisait du bien de ressasser le passé. Alors il racontait l’histoire de Mistinguett, vedette d’un soir d’un bal du 14 juillet.

« Deux hommes, un bar, toute une histoire… »

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Bleu Blanc Brun de Frédéric Maillard

 

Au début des années 2000 à Paris, Romain, un étudiant solitaire, trouve asile dans un groupuscule d’extrême droite. Vulnérable et frustré, il cherche un guide, une voix, un message. Exclu de l’université après l’agression d’un homme de ménage, il est pris en charge par les membres d’un mouvement encore plus radical avant d’être subitement lâché par ses nouveaux amis. Dès lors, tout s’accélère : surfant sur les sites «identitaires» du web, il est contacté pour tuer, prime à la clé, le président de la République…

Une fiction inspirée de la tentative d’assassinat contre J. Chirac le 14 juillet 2002. Premier roman.

Plongée dans les eaux troubles de l’extrême droite française, Bleu Blanc Brun raconte avec justesse la dérive d’un adolescent vers l’extrémisme et la violence.

 

 

 

Comment va Marianne ? de Corine Pelluchon

 

Comment va Marianne ?

Convalescente, Marianne se repose à La Fontaine, un village de montagne situé dans les Hautes-Alpes. Elle s’interroge sur ce qui a pu la rendre malade. Son état refléterait-il celui de la République ? Elle convoque ses émissaires, des animaux, et leur demande de parcourir le pays pour sonder ses habitants. De retour auprès d’elle, ils lui décrivent la France telle qu’ils l’ont vue. Au printemps, ils reçoivent la visite d’anciens philosophes réincarnés en chats. Tous préparent le festin végétarien du 14 juillet. Ils y chanteront une nouvelle version de La Marseillaise.

Entre Voltaire et Lewis Carroll, Corine Pelluchon nous offre un conte original, à la fois drôle et tendre, incisif et généreux, sur la France d’aujourd’hui.

 

Un 14 juillet 1944, Jean-Louis Bellaton

14 juillet 1944.

En Normandie, comme en Italie et sur le front russe, des millions d’hommes jeunes venus de tous les continents se battent et donnent leur vie afin de débarrasser l’Europe de la bête nazie.

À Saint-Romain, village de riche campagne, chacun s’est adapté, à sa façon, à l’occupation allemande. À l’ordre du jour : le concours de boules lyonnaises qui attire les champions régionaux que l’on vient admirer et qu’il faut bien recevoir. C’est si loin, le bocage normand où combattent des hommes pour libérer la France !

La libérer de quoi ?

Dans l’indifférence générale, deux jeunes résistants contrarient le confort de tous en attaquant un train.

Au fur et à mesure que la journée s’avance et que ces résistants vont au bout de leur destin, d’autres poursuivent sans remords leur vie quotidienne pépère. Débrouillardise, bonne chère, sexe et loisirs participent à la fête de la Nation tandis qu’à deux pas, dans un paysage de paradis terrestre, coule le fleuve tranquille.

Jean-Louis Bellaton donne de l’épaisseur à tous ses personnages. Il restitue avec talent et sensibilité le climat si particulier de cette période.

Les petites reines, Clémentine Beauvais

** #3 Boudins **

On les a élues « Boudins de l’année » sur Facebook.

Mais Mireille Laplanche et ses « boudinettes ». Hakima et Astrid, n’ont pas l’intention de se lamenter sur leur sort !

Elles ont des mollets, des vélos, et elles comptent bien rallier Bourg-en-Bresse à Paris…

… pour s’incruster à l’Élysée !

Place aux Petites Reines !!!

A cause de leur physique ingrat, Mireille, Astrid et Hakima ont gagné le concours de boudins de leur collège. Les trois adolescentes décident d’aller fêter le 14 juillet à l’Elysée, montant à vélo comme vendeuses ambulantes de boudin.

 

 

 

 

La blessure, la vraie de François Bégaudeau

«Depuis vingt ans à vrai dire je n’ai plus cessé de rire. C’en est troublant, presque inquiétant, une anomalie car il y aurait plutôt de quoi pleurer, tragédies, saloperies, maladies, labeur de vivre, effroi de ne plus.

Toujours j’ai donné le change, mais aujourd’hui me trouve las d’esquiver et pressé d’admettre qu’en effet il y a quelque chose qu’il ne faut plus tarder à raconter.

Le temps est venu quoi qu’il m’en coûte de remonter à la blessure.

De remonter à 86. À l’été 86.»

Eté 1986. A 15 ans, le narrateur décide de trouver une fille, échafaude des stratégies, joue de malchance, puis entame une romance imprévue. Des détours accidentels et des contretemps malheureux compliquent son douloureux apprentissage. Au bal du 14 Juillet, tout s’accélère et tourne au cauchemar. Une plaie encore à vif vingt-cinq ans plus tard

 

Cet été-là de Véronique Olmi

Cet été-là

Comme chaque année, trois couples d’amis passent le 14 Juillet au bord de la mer, en Normandie. C’est un rite immuable et léger. Une parenthèse joyeuse.

Cet été-là, pourtant, un adolescent inconnu surgit et s’immisce dans leur petit groupe pour raviver, peut-être malgré lui, des culpabilités anciennes, des blessures, des secrets. En quelques jours, le destin de ces êtres va basculer.

Cet été-là est un roman sur la fragilité des existences que l’on voudrait heureuses – mais dont les failles se creusent au rythme des mensonges et des compromis. C’est un roman vrai sur la solitude, lorsque le temps a passé, lorsque la lucidité a remplacé l’insouciance, et les doutes la jeunesse. Être un homme. Être une femme. Sait-on seulement ce que c’est ? Et comment l’on y parvient ?

L’enfant de l’ombre de Judith Lennox

Juillet 1914. Alix Gregory, jeune Anglaise de 14 ans, qui vient de se faire renvoyer de son pensionnat pour avoir caricaturé ses professeurs, part en vacances en France pour s’occuper de ses quatre jeunes cousines et cousins. Après un pique-nique, le petit dernier, Charlie, 2 ans, disparaît. L’oncle d’Alix, le méprisant Charles Lanchbury, la rend responsable de ce drame…
D’une guerre à l’autre, de Londres à Paris, en passant par la Mésopotamie, Judith Lennox brosse le portrait d’une femme en butte aux caprices du destin, en même temps que le portrait grinçant d’une certaine aristocratie.

La colline aux genêts, Lucien Vassal

« Le petit prince, qui me posait beaucoup de questions, ne semblait jamais entendre les miennes. » Comme lui, Lucien s’interroge : Où va le monde, en ce 14 juillet 1945 où, dans tous les villages, dans toutes les villes de France, on fête la liberté retrouvée ? Trois semaines plus tard, Hiroshima, Nagasaki… À la Viste, ce village du nord de Marseille, on célèbre la « Fée Atomique » qui met fin à la guerre.

Les enfants retrouvent leur terrain de jeu, cette Colline embaumée de genêts, une marée verte piquetée d’or, qui dégringole jusqu’aux rivages de la Méditerranée, ceux de l’Estaque, au bout du golfe de Marseille, immortalisés par Cézanne.

Lucien, écoute, observe : les alliés d’hier se déchirent. Du haut de sa Colline, il voit les grands paquebots qui transportent des milliers de jeunes vers l’Indochine, l’Algérie, se perdre au bout de l’horizon. Ses frères, ses amis partent. Georges, Robert, Jacques et les autres… Certains n’en reviendront pas.

Comme Saint-Exupéry, Lucien « ne sait plus voir les moutons à travers les caisses ». Il a vieilli. Il a vingt ans.

Cette Colline aux genêts nous fait revivre les soubresauts de la Quatrième République, années charnières du vingtième siècle, mêlant la vie du quotidien aux grands événements de l’Histoire.

 

Les Braban, Patrick Besson

Un membre de la famille Braban raconte les tribulations de son clan excentrique et détraqué. On y croise Benito, emprisonné pour avoir violé sa mère, Cinecittà, amoureuse d’un pervers délinquant, Bob, le bébé fluet et farceur, Maman, phobique des 14 juillet, Papa, passionné de yoga et de politique internationale… Une saga familiale cruelle et réjouissante.

«Nous ne sommes pas une famille normale.»

«À grands coups de métaphores, Patrick Besson le moraliste ironique entraîne sa smala dans de rocambolesques aventures.»

Le roman familial, à la fois traditionnel et délirant, des Braban, une famille de banlieue apparemment paisible, si ce n’est le fils aîné Benito, incarcéré à Fleury-Mérogis, dont chacun craint la libération par grâce présidentielle, le 14 juillet. Prix Renaudot 1995.

 Et voilà pour cette petite sélection

J’espère que vous pourrez y trouver votre bonheur

Et ce soir on reviendra vous présentez quelques 14 juillet en polar.

Alors à tout vite mes chers polardeux

 

 

 

31 réflexions sur “Un 14 juillet ordinaire avec Collectif Polar

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