Papote d’auteur, Fanny H était avec Vincent Villa

Papote d’auteur, Fanny H était avec Vincent Villa

Une fois n’est pas coutume, mais Fanny H nous propose aujourd’hui l’interview de Vincent Villa avant de nous parler de son nouveau roman.

Mais promis, notre Indic Flingueuse nous le promet, la chronique de Paradiction


Les rencontres de Fanny H

Originaire du Tarn-et-Garonne, diplômé de Sciences-Po, Vincent Villa est journaliste à L’Équipe. Depuis l’adolescence, il est passionné de littérature policière.

Bonjour Vincent, voici quelques petites questions pour te faire connaître auprès de nos lecteurs.

Dis-moi, si je n’avais pas lu Paradiction, que me dirais-tu pour me donner envie de le lire ?

Paradiction c’est un gros puzzle ! Au début du livre, on se retrouve avec plusieurs pièces dont l’aspect peut paraître déroutant, tant elles sont différentes. Le fil conducteur, l’os autour duquel s’enroule la chair de l’histoire, c’est la quête de Christopher et Amandine, un couple confronté à la descente aux enfers puis à la disparition de Nathan, leur fils, brillant étudiant tombé pour trafic de drogue. Après un passage par la case prison, il s’est retrouvé dans la rue, puis s’est volatilisé. Cette disparition est seulement la surface immergée d’un iceberg que l’on ne découvre qu’au fur et à mesure, à travers diverses intrigues et thématiques : drogue, SDF, URBEX…Je vous promets du suspense et des retournements de situations !

Je n’ai pas lu Je mangerai ton coeur (tout un programme !), que peux-tu me dire pour me tenter et tenter nos lecteurs ? (Bon, j’avoue, rien que le titre me questionne déjà !)

Le titre a interloqué pas mal de monde ! Il est une énigme parmi d’autres, au coeur d’un roman qui mélange lui aussi des intrigues en apparence sans liens. Le point de départ, c’est la découverte d’un cadavre mutilé dans un immeuble délabré de la région parisienne. Le commandant Sophie Lapon, en charge de l’enquête avec son groupe, multiplie les pistes. Pendant ce temps, un tueur en série très spécial sévit à travers la France : de jeunes femmes sont assassinées après une soirée passée entre sexe consenti, champagne et roses rouges. Si vous aimez être surpris, vous vous laisserez happer par ce polar noir dans lequel j’ai distillé quelques gouttes de romantisme !

Je mangerai ton coeur

Au hasard d’une course-poursuite en banlieue parisienne, un policier de la BAC découvre dans un immeuble désaffecté le cadavre d’un travesti dont le corps a été supplicié et dépecé. Tout accuse un sans-abri au visage effrayant, surnommé « le monstre ». Un coupable trop évident pour le commandant Sophie Lapon, chargée du dossier à la PJ. Dans le même temps, plusieurs femmes sont retrouvées étranglées à leur domicile, aux quatre coins de la France. Pas d’infraction constatée, même mode opératoire à chaque fois. Jérôme Blanchard, qui vient d’intégrer l’unité des crimes sériels à l’OCRVP de Nanterre, se lance avec ténacité dans ce dossier hors norme.

Ces deux affaires n’ont apparemment rien en commun mais comportent pourtant d’étranges similitudes. C’est du moins le point de vue de Sophie qui multiplie les initiatives pour remonter à la source, jusqu’à mettre en danger sa propre vie et celle de son entourage. Le temps presse, il faut attraper le tueur avant qu’il ne récidive, d’autant que la psychose gagne tout le pays… Un thriller haletant, qui mène le lecteur dans un labyrinthe infernal où il semble ne pas y avoir d’issue.

Dans Paradiction, entre autres, tu nous parles du milieu des sans-abris. T’es-tu rapproché d’une association pour tes recherches ? Et pour les autres sujets de ton livre comme le côté médical ? Te nourris-tu de ton métier de journaliste pour écrire ?

Concernant les sans-abris, je me suis rapproché de la BAPSA, une brigade de police parisienne spécialisée qui s’occupe des exclus. J’ai passé une journée avec une de ses équipes et j’ai sympathisé avec le commandant qui la dirigeait à l’époque. En fait, j’essaie d’avoir le plus possible une démarche journalistique. Je me déplace pour rencontrer des gens ou pour m’imprégner de certains lieux, en plus de la documentation. Concernant l’aspect médical, par exemple, j’ai pu interroger des spécialistes de l’Hôpital Béclère (92), situé à côté de chez moi.

J’ai lu que le polar est un genre que tu aimes beaucoup, t’arrive-t-il de lire quand même autre chose ? 

Je suis assez obsessionnel concernant mes lectures depuis quelques années, en effet ! Polars, thrillers essentiellement : Minier, Thilliez, Denjean… Mais il m’arrive de m’offrir des respirations, parfois, quand mes proches se montrent convaincants. J’ai apprécié « La tresse« , par exemple.

 NdlR : La tresse le premier roman de Laetitia Colombani

 

Envisages-tu de n’écrire que des polars ou un autre style t’a-t-il déjà effleuré l’esprit ?

Pour l’heure, j’ai plein d’histoires de polars en tête et je suis loin de les avoir épuisées ! A un moment, pourquoi pas un polar ou thriller historique ? Je suis fasciné par « Le nom de la rose« .  Une belle histoire d’amour et d’aventure pourrait aussi me tenter un jour… lointain !

Mais si tu es fan du monde du polar depuis l’adolescence, pourquoi journaliste et pas flic ou détective privé ?

Parce que ma passion du sport a d’abord pris le dessus et qu’à travers elle j’ai pu m’exprimer dans l’écriture, en travaillant à France Football puis à l’Equipe. Et puis, il y a quatre ans, j’ai eu envie de me lancer à nouveau dans la rédaction d’un roman, après une première tentative, vaine, en 2003-2004. Après une incursion sur Amazon, « Je mangerai ton coeur » a eu l’immense chance de se retrouver au catalogue de France Loisirs. Depuis, je vis une magnifique histoire !

 

Dis-nous tout ! Comment travailles Vincent Villa, l’auteur ? Au calme ? A-t-il besoin d’un retour de ses proches sur ses écrits ? 

Quand je suis en déplacement pour mon journal, je rentabilise chaque moment de libre : avion, train, hôtel…  De par mon métier de journaliste sportif, qui me conduit à travailler dans des stades bruyants, j’arrive à m’isoler un peu partout, à me mettre dans une bulle. En revanche, quand je suis chez moi, installé à mon bureau, je recherche le calme. Nul besoin de musique, comme certains auteurs. Concernant les retours, oui, j’ai besoin de l’avis de mes proches. Je fais aussi appel au fur et à mesure à des primo-lectrices avec lesquelles j’ai tissé une relation de confiance.

As-tu un petit indice pour nous, lecteurs affamés, sur ce que tu prépares pour ta prochaine sortie ?

« #JesuisLilly », mon troisième roman, sera présent dans le catalogue de septembre-octobre de France Loisirs, puis paraîtra en librairie au printemps 2022. Il s’agit d’un roman axé sur les violences faites aux femmes. Ce sujet me tenait à coeur depuis très longtemps. C’est un polar très engagé, mais un polar avant tout. 
 

‌Merci  Vincent !

Avec plaisir !

Non…Merci à toi de nous permettre d’en savoir un peu plus sur toi ! Pour ma part, j’ai hâte de lire ton premier roman et j’attends la sortie du 3ème.

Paradiction

Brillant étudiant à Sciences-Po, Nathan est incarcéré pour trafic de stupéfiants. Libéré, il échoue dans la rue et disparaît. Amandine, sa mère, a rejoint une association de soutien aux sans-abri et se lance à sa recherche. C’est le seul moyen qu’il lui reste pour ne pas sombrer, ne pas perdre espoir de retrouver Nathan. De son côté, son époux Christopher, journaliste freelance, n’a qu’une idée en tête : venger son fils en traquant celui qu’il rend responsable de sa brusque déchéance. Il s’agit de Mickaël Born, puissant homme d’affaires et politicien sulfureux, mais surtout le père de l’ex-petite amie de Nathan…

Christopher et Amandine vont entreprendre un dangereux périple qui les conduira dans un monde d’une noirceur insoupçonnable, jusqu’à mettre leur couple et leur propre vie en péril. Iront-ils jusqu’au bout de leur quête ? Trouveront-ils des réponses ? Et à quel prix ?

9 réflexions sur “Papote d’auteur, Fanny H était avec Vincent Villa

  1. Déroutant c’est le mot pour Paradiction 🤭 J’ai beaucoup aimé le personnage d’Amandine, prête à tout pour retrouver son fils, mais ce mélange d’intrigues entremêlées m’a un peu déstabilisée.
    Cela dit, je suis tout de même curieuse de voir ce que donne « Je mangerais ton coeur » le résumé me plaît bien ! Super interview, merci Fanny H et Vincent Villa 🙂

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