Les yeux d’Iris, Magali Collet

La double chronique sur Collectif Polar.

Il y a environ deux semaine Fanny nous offrait sa missive sur le nouveau roman de Magali Collet, Les Yeux d’Iris. Aujourd’hui c’est au tour de Dany et Jean-Paul de nous donner leur avis sur ce polar qu’ils ont lu tous les deux aussi.

Allez c’est parti pour ce regard croisé sur « les yeux d’Iris« 


Le livre : Les yeux d’Iris de Magali Collet – Paru le 04/11/2021 chez Taurnada – collection Le tourbillon des mots –  9.90 €. (256 pages) ;11 x 18 cm

 4ème de couverture :

Un meurtre et un suicide.
Trois hommes. Trois femmes.
Des retrouvailles.
Un pacte.
Tout se paye, même l’amitié.

 

 

 

 

 

 

 

 

L’auteur : née à Colombes, Hauts-de-Seine en 1972, après des études de musique (piano et violoncelle) et une licence de musicologie à la Sorbonne, Magali Collet est devenue professeur d’éducation musicale et de chant choral.
Elle a d’abord travaillé en région parisienne, puis en Picardie, où elle réside depuis près de 20 ans. Elle est également accompagnatrice de classes de chant (pianiste).
Passionnée des mots, elle écrit des poèmes, des nouvelles et des chroniques depuis de nombreuses années. Elle fait partie de l’équipe de gestion du site http://www.lapassiondespoèmes.com depuis 2013.
Sa sensibilité à la cause des femmes, celles qui souffrent de ne pouvoir échapper à leur condition, apparaît en filigrane dans tous ses textes.
Avec son premier roman, La Cave aux poupées (2020), elle plonge ses lecteurs dans les fosses ténébreuses des âmes, pleines de violences, d’angoisses, mais aussi d’un profond désir de rédemption.
Extraits :
« Iris avait deux ans et demi de plus qu’elle et seulement 13 mois d’écart avec Fred, l’aîné. Pendant son enfance, elle était son modèle. Excellente élève, toujours de bonne humeur, pratiquant le handball. On ne pouvait que l’aimer. Morgane était moins consensuelle. Elle était à fleur de peau et avait l’insulte facile, mais elle s’en fichait. Elle était bagarreuse aussi : être rousse n’avait pas été simple de l’école primaire à la cinquième. Elle avait très souvent dû faire face à des quolibets, voire à des injures auxquels elle répondait systématiquement par des coups. Les coups, c’est ce qu’il nous reste quand les mots ne suffisent plus, aimait-elle à se dire. »
« Que penseraient-ils en arrivant dans cette maison ?! Elle soupira. Elle haïssait cet endroit, mais c’était sa demeure désormais et elle était à l’image de Bastien : ostentatoire et vulgaire. En un mot, obscène. Elle espérait qu’il se montrerait courtois avec Fred et Morgane, mais avec lui, on ne pouvait jurer de rien. Il était capable d’être d’une rare incorrection quand il le voulait… et il le voulait souvent. »
« Lorsqu’elle avait bu, mais pas encore assez pour être ivre morte sur le canapé en velours vert du salon, elle m’appelait « mon petit homme » et se glissait dans mon lit. Je serrais les poings, m’enfonçais ce qu’il me restait d’ongles dans les paumes et fermais les yeux, subissant en silence. Je la haïssais. Je savais qu’il existait des numéros d’aides divers… et puis ? Qu’est-ce que ça aurait changé ? Je ne me lavais pas, mais quand elle commençait à être bourrée, cela ne la dérangeait aucunement. »

La chronique jubilatoire de Dany

Les yeux d’Iris, Magali Collet

Un huis clos où des amis d’enfance côtoient de probables criminels au nom d’un pacte qui devra se solder tragiquement car telle est leur promesse. Classique dites-vous ? Oui au départ mais lorsque nous découvrons le mobile, nous développons de l’empathie envers les victimes, facilitée par le choix narratif à la première personne. Nous sommes prêts à leur porter main forte, tant les douleurs sont réalistes.

Des retours-arrières permettent de reconstituer l’histoire douloureuse de Julie.  L’atmosphère est pesante, glauque. Les personnages écorchés vifs ou « beaufs » malgré eux …contribuent à vous faire plonger dans des affres de perversité et de douleurs.

Le viol est un sujet assez souvent abordé dans la littérature noire et ce roman m’a rappelé celui de Louise Mey Les ravagé(e)s … Ce sujet sera malheureusement longtemps encore d’actualité. Comment les victimes peuvent-elles faire preuve de résilience quand la société ne leur donne pas les conditions de se faire entendre.

Après deux nouvelles, un deuxième roman bien mené, très prometteur.

Lu en version numérique 5.99 €

Je remercie les éditions Taurnada pour leur confiance et cette très belle découverte.

3 réflexions sur “Les yeux d’Iris, Magali Collet

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