Le fil d’argent, Rebecca Greenberg

Le livre : Le fil d’argent, Rebecca Greenberg. Paru le 6 juin 2018 aux Editions Terra Nova. 18,90€ ; (464 pages) ; 14,5 x 22,5 cm

4ème de couverture :
Un jour de tempête, l’existence de Thomas Gordon bascule. Le journaliste d’investigation a un accident et se retrouve plongé dans un coma de plusieurs mois. A son réveil, tout a changé : son esprit est capable de se projeter dans le passé.
Peu à peu, il devient évident que ses voyages dans le temps ne sont pas dus au hasard, car Thomas est sans cesse ramené dans la France occupée des années 40. Il y découvre la vie tragique de Simon, un Juif entré dans la résistance, et de ses deux petites sœurs.
Qu’est-ce qui rattache Thomas au drame de cette famille pris dans la tourmente de l’histoire ? L’enquête incroyable qu’il mène bouleverse toute sa vie. Mais en réveillant les fantômes du passé, peut-être parviendra-t-il à racheter une faute trop longtemps impunie…

L’auteur : Rebecca Greenberg a fait des études de cinéma et participé au tournage de films. Aujourd’hui correctrice littéraire, elle signe, avec Le fil d’argent, son premier roman. Un texte puissant qui oscille entre passé et présent et qui a nécessité quatre ans de recherches et d’écriture.
Extraits :
« Enveloppé dans son épais manteau, il était assis sur le sable, les coudes posés sur ses genoux relevés, les mains gantées plaquées sur la bouche comme pour étouffer un cri. Il avait froid, mais n’y prêtait pas attention. Il regardait le ciel, il regardait la mer et se posait toujours les mêmes questions sans réponses. Il ressentait la douleur le brûler de l’intérieur, le vide remplir son âme. Pourquoi lui, lui seul parmi tous les autres, et dans quel but ? Pourquoi lui montrer des choses qu’il ne pouvait pas changer ? Pourquoi lui infliger des visions si terribles sans lui laisser la possibilité d’intervenir ? »
« Le chaos total. L’enfer. Un enfer de cris, de balles et de sang. Il n’y a plus de temps. Plus de repère. Un grondement sans fin, des projectiles qui déchirent, du bois qui éclate, des corps qui s’écroulent, des voix qui hurlent, d’autres qui gémissent. Martin s’accroupit contre la balustrade, les mains plaquées sur les oreilles, les yeux clos, les mâchoires serrées, tout son corps tétanisé. »

L’accroche de Miss Aline :

Le fil d’argent, Rebecca GREENBERG.

Thomas Gordon marié, deux enfants, voit sa vie basculer par deux fois en cette fin 2011. D’abord un accident qui va le plonger dans un coma de plusieurs mois. Ensuite une « faculté » de voyager dans le temps. Tom va apprendre à maîtriser son don tout en s’interrogeant sur le pourquoi ?

Simon, 20 ans, voit sa vie basculer par deux fois en cette année 1940. D’abord, son père absent, il devient l’homme de la maison. Ensuite, il échappe de peu à une rafle, grâce à son ami Louis. Il va entrer dans la résistance et utiliser ses dons artistiques pour créer de faux papiers et ainsi sauver des vies.

On passe d’une histoire à l’autre, aisément certes, mais en ce demandant quel est le lien ? Le rapport entre ces deux vies ? D’abord une dimension fantastique que Rebecca Greenberg a su introduire dans sa narration. Touche fantastique qui sert bien le récit et le justifie sans le rendre totalement impossible. Ensuite, un fil d’argent qui maintient Tom dans son présent tout en lui permettant de voir le passé. Presque le fil d’Ariane qui le rattache à la vie.

La musique est très présente, également, dans ce roman. Il peut arriver que tu l’entendes, tellement la description de l’émotion quelle suscite est forte. Des virtuoses qui livrent des notes qui élèvent, des notes qui transcendent, des notes qui tuent. Des notes perdues et retrouvées. Ces notes qui ont ramenés Tom à la vie et qui vont guider ses recherches.

Rebecca Greenberg a su, avec brio, faire côtoyer fantastique et historique. Je salue son travail de recherche, notamment pour la partie historique.
L’auteur a su me faire ressentir une palette d’émotions. J’ai tremblé pour ses hommes et ses femmes qui ont résisté, j’ai pleuré pour ceux qui sont partis. J’ai été horrifié par les expériences menées sur des cobayes humains. J’ai cherché avec Tom la raison de son don. J’ai été chamboulée par un attentat. J’ai perdu ma respiration sur les dernières pages, j’ai relu les dernières pages. J’ai parlé du livre et des dernières pages et pleuré encore.

Lorsque je lis un livre, je lis d’abord une histoire et quand il y a un plus… Je remercie grandement Rebecca Greenberg pour toutes les émotions qu’elle m’a fait ressentir. Son roman est un roman vivant, un devoir de mémoire. Il va vivre en moi pour un bon moment. Coup de cœur absolument.

Bonne lecture.

 

#MarsAuFéminin

3 réflexions sur “Le fil d’argent, Rebecca Greenberg

  1. Bonsoir,
    Je suis occupée à le lire. Je connais les thèmes abordés. Je me doute qu’il y a un lien entre le passé et le présent pour Tom. La partie qui me plaît c’est ce qui se passe pendant la guerre, la résistance. Et pourtant je trouve les sorties de corps vers le passé long. Tout ce qui est rapporté avec émotion sur la musique, ses interrogations, l’auteure a du talent. Je comprends ce qu’il ressent dans les mots et cette fusion musicale déjà éprouvée. J’ai envie de ne plus continuer le livre. J’aime le fantastique. Là je n’apprends rien de neuf à ce sujet. Bonne nuit 😴😴😴

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