Le tatoueur d’Auschwitz, Heather Morris

Le tatoueur d’Auschwitz d’Heather Morris, paru le 11 janvier 2018, aux éditions J’ai lu. 7€90 ; (319 pages) ; 11cm x 17.7cm.

4ème de couverture

Sous un ciel de plomb, des prisonniers des fils à l’entrée du camp d’Auschwitz. Bientôt, ils ne seront plus que des numéros tatoués sur le bras. C’est Lale, un déporté, qui est chargé de cette sinistre tâche. Il travaille le regard rivé au sol pour éviter de voir la douleur dans les yeux de ceux qu’il marque à jamais.

Un jour, pourtant, il lève les yeux sur Gita, et la jeune femme devient sa lumière dans ce monde d’une noirceur infinie. Ils savent d’emblée qu’ils sont faits l’un pour l’autre. Dans cette prison où l’on se bat pour un morceau de pain et pour sauver sa vie, il n’y a pas de place pour l’amour.

Ils doivent se contenter de minuscules moments de joie, qui leur font oublier le cauchemar du quotidien. Mais Lale fait une promesse à Gita : un jour, ils seront libres et heureux de vivre ensemble.

L’auteur : Heather Morris est journaliste, scénariste et auteure. Elle a travaillé à Merlbourne (Australie) et en Nouvelle-Zélande. Elle a suivi des études à l’université et obtient son B.A. De 1995 à 2017, Heather travaille au Département de travail social de Monash Medical Centre à Melbourne. En 1996, elle décide de suivre sa passion pour l’écriture et s’inscrit dans un atelier d’écriture de scénarios au Australian College of Journalism.
En 2003, elle a rencontré Ludwig Eisenberg (Lale Sokolov), un survivant d’Auschwitz devenu homme d’affaire en Australie. Il lui a raconté toute son histoire. Pendant trois ans, ils se sont vus au rythme de plusieurs sessions par semaine.
C’est ainsi que le livre « Le tatoueur d’Auschwitz » (The Tattooist of Auschwitz) a vu le jour. Ce récit sera alors traduit dans quinze langues et une adaptation est prévue au cinéma.
Extrait

Un officier SS tire sur sa veste qu’il jette à terre, déchire la manche de sa chemise, saisit son avant-bras et le pose sans ménagement à plat sur la table. Incrédule, Lale regarde le prisonnier tatouer l’un après l’autre les chiffres 3 2 4 0 7 sur sa peau. Le bout de bois à l’intérieur duquel est enchassée l’aiguille se déplace rapidement et provoque une douleur cuisante. Puis l’homme prend ainsi font plonger dans l’encre verte, qu’il passe sur la plaie de Lale. L’opération n’a duré que quelques secondes mais Lale est tellement choqué que le temps semble s’arrêter. Il ramène son bras vers ses yeux et fixe le numéro. Comment un être humain peut-il infliger ça à son prochain ?
Il se demande s’il va, jusqu’à la fin de sa vie – courte ou longue – être défini par ce moment, ces chiffres tracer grossièrement sur sa peau : « 3 2 4 0 7 ».
Un coup de crosse de fusil sort Lale de sa torpeur. Il ramasse sa veste par terre et avance en titubant.

Les missives de Fanny H

Le tatoueur d’Auschwitz d’Heather Morris

Dans le tatoueur d’Auschwitz, Heather Morris nous livre un témoignage très bouleversant, celui que lui a confié Lale Sokolov pendant trois ans.

Un peu d’histoire, crée le 27 avril 1940 par Heinrich Himmler, Auschwitz est le plus grand camp de concentration et d’extermination du Troisième Reich. Il est situé dans la province de Silésie, à une cinquantaine de kilomètres à l’ouest de Cracovie, sur le territoire des localités d’Oświęcim (Auschwitz en allemand) et de Brzezinka (Birkenau en allemand). Il est libéré par l’Armée rouge le .

Ce lieu, inscrit au patrimoine mondial de l’Unesco, restera le symbole des assassinats commis par les nazis au cours notamment de la Shoah où près de six millions de Juifs furent tués.
Dans ce récit, nous allons suivre la survie en déportation de Lale Sokolov.

Lale est né sous le nom de Ludwig Eisenberg le 28 octobre 1916 en Slovaquie (anciennement Hongrie). Il est déporté à Auschwitz en avril 1942 où lorsqu’il est tatoué, il n’est plus que le numéro 32407un numéro parmi des millions d’autres… Mais il ne le restera pas longtemps, car suite à une rencontre, il deviendra le tatoueur à son tour (Tätowierer) pour les deux camps : Auschwitz et Birkenau. 

Lale est très malin et comprendra vite de quoi et de qui il pourra tirer partie dans ces camps. Il devra faire très attention car en une fraction de seconde, il peut subir la folie meurtrière d’un de leurs gardiens et se prendre aussitôt une balle en pleine tête.

Cependant, de belles amitiés naitront au sein de cet abominable enfer et surtout pour Lale, l’Amour avec un grand A.

Un jour, alors qu’il tatouait, il leva les yeux et vit une très belle jeune fille pour qui il eut un coup de foudre immédiat : Gita Furman alors âgé de 18 ans.

Gita est très proche de deux amies, elles s’entraideront mutuellement afin de tenir et de rester en vie aussi longtemps que possible.

Auschwitz est un camp de la honte, un camp de l’horreur… Lale verra devant ses yeux défiler des milliers de personnes, hommes, femmes et enfants qu’il ne revit plus ensuite… Alors, une seule chose le maintient debout désormais, un seul rêve, celui de sortir un jour de là et de vivre heureux avec Gita. Lale fera tout son possible pour y arriver. Il marchandera avec des ouvriers extérieurs venus faire des travaux ainsi qu’avec quelques nazis.
Je pense qu’il avait pleinement conscience des risques qu’il prenait ainsi que ceux qu’il faisait prendre à ses camarades. D’ailleurs, Il échappera à la mort de justesse plusieurs fois. La volonté d’aider les autres, et surtout Gita, était pour lui plus forte que sa propre vie. Lale a un grand coeur, il ne perdra jamais espoir ou tellement peu !
Ce livre est une magnifique histoire d’amour, la plus belle et la plus triste que je n’ai jamais lue. Je suis passée par tout un panel d’émotions, la colère contre de telles atrocités, de la tristesse pour ses familles séparées, détruites et décimées, etc. Et tout ça au nom de quoi ? De l’idéologie meurtrière d’un fou et de ceux qui l’ont suivis.

L’auteure a passé du temps avec Lale afin de tout retranscrire et elle a fait un remarquable travail. On imagine aisément que chaque regard croisé, chaque frôlement, chaque mot échangé, chaque baiser volé devaient être un incommensurable bonheur pour ces deux amoureux au sein de ce camp de la mort.
C’est comme une fleur qui renait au milieu d’une ville détruite par les bombes ou le soleil après un violent orage.
Ces personnes déportées iront jusqu’où bout de leurs forces pour travailler, se tenir debout et être solidaire les uns des autres.
Dans ces camps d’extermination, il y a eu de la lumière au-delà de l’obscurité aussi infime soit elle…

Un énième livre sur la Shoah, il n’y en aura jamais assez, surtout de cette qualité-là.
Je dirai qu’il est presque indispensable de le lire car c’est un devoir de mémoire afin de transmettre aux futurs générations et surtout de ne pas oublier, JAMAIS !

 

17 réflexions sur “Le tatoueur d’Auschwitz, Heather Morris

  1. même s’il peut y avoir quelques incohérence dans ce roman, je l’ai vraiment apprécié, tant par l’écriture que par la vie des personnages que l’auteur nous permet de rencontrer. Quelle période sombre, il ne faut jamais oublier.

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