En voyage avec Collectif Polar, le tag de l’été de Marianne

En voyage avec Collectif Polar, le tag de l’été de Marianne

Par Marianne Dubuisson

 

Aujourd’hui c’est à notre bibliothécaire de vous faire voyager et voici sa sélection

Voici  10 titres de romans pour faire le tour du monde :

Asie :

(Malaisie)

 La somme de nos folies de Kow, Shih-Li

   Zulma

À Lubok Sayong, petite ville au nord de Kuala Lumpur, tout est indéniablement unique. Jusqu’à la topographie, une cuvette entre deux rivières et trois lacs, qui lui vaut chaque année une inondation et son lot d’histoires mémorables.

Cette année-là, exceptionnelle entre toutes, l’impétueuse Beevi décide de rendre enfin la liberté à son poisson qui désespère dans un aquarium trop petit, d’adopter Mary Anne, débarquée sans crier gare de son orphelinat où toutes les filles s’appellent Mary quelque chose, et d’embaucher l’extravagante Miss Boonsidik pour l’aider à tenir la grande demeure à tourelles de feu son père, reconvertie en bed & breakfast…

Le tout livré en alternance et avec force commentaires par la facétieuse Mary Anne et par Auyong, l’ami fidèle, vieux directeur chinois de la conserverie de litchis, qui coulerait des jours paisibles s’il ne devenait l’instigateur héroïque d’une gay pride locale.

La Somme de nos folies est la chronique absolument tendre, libre, drôle, profonde, et volontiers incisive, d’un genre très humain quelque part en Malaisie, aujourd’hui.

 

Amérique du Nord :

(Etats unis)

James Mc Bride , La couleur de l’eau   

poche Gallmeister Totem

Au départ, Rachel Deborah Shilsky, Polonaise, quitte son pays natal pour les États-Unis avec son père, rabbin, et s’établit dans le Sud où la vie n’était pas douce dans les années 1930 pour qui était «différent». Adolescente, elle s’y ennuie, fait des bêtises, file à Harlem pour en faire d’autres et se voit reniée par les siens.

À l’arrivée, en bout de siècle, la voici qui retrace pour son fils le chemin parcouru. Deux fois veuve, mère de douze enfants de pères noirs, elle n’a cessé de se battre contre la pauvreté, les humiliations, l’angoisse, et elle a gagné la partie. Comment ? Tout simplement parce qu’elle n’a pas cessé d’aimer, hier la ribambelle de bébés qu’elle déposait, faute de place, dans les tiroirs de la commode, puis les adolescents qu’elle a réussi à envoyer à l’université et qui sont devenus docteurs, professeurs, musiciens…, enfin les exclus qu’elle s’efforce de tirer de l’ornière.

Et de ses plaies, bosses, coups de coeur, monte un hymne à la vie qui carillonne aux oreilles du lecteur.

 

Amérique latine :

(Chili)

Bonnefoy, Miguel. Héritage 

Rivages

La maison de la rue Santo Domingo à Santiago du Chili, cachée derrière ses trois citronniers, a accueilli plusieurs générations de la famille des Lonsonier. Arrivé des coteaux du Jura avec un pied de vigne dans une poche et quelques francs dans l’autre, le patriarche y a pris racine à la fin du XIXe siècle. Son fils Lazare, de retour de l’enfer des tranchées, l’habitera avec son épouse Thérèse, et construira dans leur jardin la plus belle des volières andines. C’est là que naîtront les rêves d’envol de leur fille Margot, pionnière de l’aviation, et qu’elle s’unira à un étrange soldat surgi du passé pour donner naissance à d’Ilario Da le révolutionnaire.

Bien des années plus tard, un drame sanglant frappera les Lonsonier. Emportés dans l’oeil du cyclone, ils voleront ensemble vers leur destin avec, pour seul héritage, la légende mystérieuse d’un oncle disparu.

Dans cette fresque éblouissante qui se déploie des deux côtés de l’Atlantique, Miguel Bonnefoy brosse le portrait d’une lignée de déracinés, dont les terribles dilemmes, habités par les blessures de la grande Histoire, révèlent la profonde humanité.

 

Océanie :

(Australie)

Kenneth Cook.  La vengeance du wombat ( et autres histoires du Bush) 

  Autrement

« Wombats sur ma gauche, wombats sur ma droite : tous piétinaient et grognaient. Planté parmi eux au clair de lune, immense, le corps flasque et hardi, le filet dans une main, la seringue dans l’autre, j’attendais le wombat qui m’intéressait. […] Avec l’aisance du geste entraîné, je lui lançai le filet sur le corps. Il le déchiqueta en moins de deux secondes. […] Comment étais-je censé m’y prendre à partir de là ?

Je n’eus pas le temps de me décider. Le wombat s’approcha de moi en poussant un grognement meurtrier, avec la ferme intention d’anéantir tous les mythes sur le caractère inoffensif et herbivore des wombats. »

Une rencontre dans un bar, quelques bières fraîches, un rien de faiblesse, et voilà Kenneth Cook, écrivain d’âge mûr « en léger surpoids », embarqué dans d’incroyables aventures où la faune humaine et animale du bush joue le premier rôle.

Kangourou suicidaire, koalas explosifs, wombats vindicatifs, chercheurs d’opales amateurs de paris stupides ou Aborigènes roublards, c’est toute une faune bigarrée et hilarante qui peuple ces nouvelles de l’Australie des marges. Des histoires plus vraies que nature, racontées avec un sens inné du gag par le martre des lettres australiennes.

 

Afrique :

( Afrique du Sud)  

  Enrage contre la mort de la lumière  de Ntshingila, Futhi  

Belleville éditions

« Après l’enterrement de Sipho les choses empirèrent peu à peu pour Mvelo et sa mère Zola. Mvelo était jeune, mais elle se sentait vieille comme une chaussure usée. Elle avait quatorze ans et son esprit quarante. Elle arrêta de chanter. Pour sa mère, elle essayait de toutes ses forces de rester optimiste, mais l’espoir glissait entre ses mains comme un poisson. »

La vie n’a pas toujours été si rude pour Mvelo et Zola. Autrefois, Zola était championne de course à pied dans son école, et promise à un bel avenir. Jusqu’au jour où elle est tombée enceinte et où son père l’a reniée, l’exilant chez sa tante qui tient le bar clandestin du township où Mvelo a grandi…

Lorsque sa mère, la « malade en trois lettres », succombe au VIH, Mvelo part en quête de ses origines. Simplement armée de sa résilience et d’un féroce instinct de survie, la jeune fille va devoir affronter un monde ravagé par l’apartheid qui laisse bien peu de chances à son genre et à sa condition.

 

 

Europe

 Royaume-Uni ( pays de Galles ) :

  J’ai vu un homme d’Owen Sheers  –

 poche  Rivages

 

Que fait Michael Turner dans la maison de ses voisins en leur absence ? Pourquoi s’attarder ainsi sur les photos de famille, les dessins d’enfants ? Depuis la disparition de sa femme Caroline, journaliste tuée au Pakistan, il vit à Londres. En un éclair, Michael est entré dans l’existence des Nelson : il est l’ami idéal, le confident dévoué. Presque trop.

À des kilomètres de là, dans le désert du Nevada, le commandant McCullen est traversé de remords. Caroline est morte par sa faute. D’autres innocents injustement tombés ont émaillé sa carrière. Mais cette fois, il ne parvient pas à s’en remettre.

J’ai vu un homme est un texte époustouflant de maîtrise, qui tient le lecteur en haleine comme un thriller. Ce roman sensible, histoire d’amour et de rédemption, interroge les conséquences intimes de la globalisation du monde, dans la lignée de Ian McEwan ou Paul Auster.

 

Europe

Irlande :

Nuala O’Faolain,  On  s’est déjà vu quelque part ? 

 livre de poche

 

On s’est déjà vu quelque part ?

Les Mémoires accidentels d’une femme de Dublin

Née à Dublin au début des années 1940 dans une famille de neuf enfants, Nuala O’Faolain se décrit comme « l’Irlandaise type : une pas grand-chose, issue d’une longue lignée de pas grand-chose, de ceux qui ne laissent pas de traces ». Après un brillant parcours universitaire et journalistique, elle raconte ici, avec simplicité, spontanéité, humour et beaucoup de modestie, comment elle n’est pas devenue une Irlandaise type.

Ce n’est cependant pas une success story, bien au contraire : au fil des aventures sentimentales sans lendemain, des plongées dans l’alcool, elle dit avec une honnêteté scrupuleuse sa solitude, son incapacité à se détacher du modèle maternel et l’impossibilité de trouver l’âme soeur qu’elle cherche avec un sentimentalisme souvent à l’opposé d’un féminisme exacerbé… Avec ses contradictions, ses doutes, ses enthousiasmes, ses excès, ses souffrances et ses passions, Nuala O’Faolain construit un livre qui est davantage qu’une histoire individuelle.

Europe

Suède : 

Tove Jansson, Fair-play

Le Livre de Poche

Fair-Play

Jonna et Mari partagent leur vie entre leur appartement situé non loin du port de Helsinki, où leurs deux ateliers sont séparés par un grenier commun, et leur maison sur une île, difficilement accessible lorsque le brouillard se lève. Partenaires bienveillantes et bavardes, les femmes peignent, écrivent, sculptent, filment, se retrouvent pour les pauses-café et cigarettes ; elles se disputent, se soutiennent, philosophent à propos de tout et de rien.

Au crépuscule de sa pratique, Tove Jansson conjugue dans Fair-Play trois passions indissociables – le travail, l’amour et la liberté – et offre une profonde leçon de jeunesse, celle de toujours faire de sa vie une oeuvre d’art.

 

 

 

 

Europe

   Finlande :

 Paasilinna, Arto .  Le potager des malfaiteurs ayant échappé à la pendaison

(poche folio)

L’inspecteur principal Jalmari Jyllänketo est envoyé par la Sécurité nationale finlandaise dans l’ouest de la Laponie. Alors que des rumeurs font état de mystérieuses disparitions, il doit enquêter sur un ancien kolkhoze reconverti en une florissante exploitation agricole : les mines de fer sont devenues des champignonnières ; les terres marécageuses, des potagers bio. Accueilli par la jolie fille de la patronne, Jalmari Jyllänketo ne trouve d’abord rien qui justifie la suspicion des autorités… avant de s’étonner des importantes mesures de sécurité et de la mine patibulaire des ouvriers… Que cachent l’Étang aux Rennes et sa mystérieuse propriétaire ?

 

 

 

 

 

 

Europe

  France :

Mak-Bouchard, Olivier.  Le Dit du Mistral

Le tripode

Un chat vagabond, un champ de cerisiers, un violent orage et le secret d’un mur de pierres qui chamboule la vie de deux hommes… S’il se nourrit des oeuvres de Giono et de Bosco, Le Dit du Mistral n’est pas un livre comme les autres.

C’est le début d’un voyage, un roman sur l’amitié, la transmission, sur ce que nous ont légué les générations anciennes et ce que nous voulons léguer à celles à venir. C’est un récit sur le refus d’oublier, une invitation à la vie où s’entremêlent histoires, légendes et rêves. C’est une fenêtre ouverte sans bruit sur les terres de Provence, la photographie d’un univers, un télescope aimanté par les dieux.

3 réflexions sur “En voyage avec Collectif Polar, le tag de l’été de Marianne

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