On ne choisit pas sa famille, Cécile Pellault

La double Chronique sur Collectif Polar

Deux Flingueuses ont lu le même livre

Il y a quelques jours Sylvie K nous parlait de la comédie de Cécile Pellault en ces termes :  » L’auteur joue avec les mots qui rebondissent à chaque page dans un subtil mélange. »

Et bien aujourd’hui c’est Fanny qui nous offre sa chronique  alors voyons ce qu’elle en pense :

On ne choisit pas sa famille de Cécile Pellault, republication indépendante le 30 juin 2021 ; 187 pages ; 10€ ; 13cm x 20cm

4ème de couverture 

Une mère qui adopte sa quatrième grand-mère, une cheffe qui l’assigne à des missions improbables, un mari en crise
de paternité aiguë, la semaine de Camille n’était tout simplement pas assez chaotique…

Le coup de fil de son frère d’une prison en Floride achève le rêve de Camille d’une vie et d’une famille ordinaires.

Elle devra compter sur les compétences de chaque membre de son invraisemblable famille à l’arbre généalogique greffé
pour tirer son frère de la geôle où il est retenu par des autorités locales obsédées par la lutte antiterroriste.

Son cousin Mike, ses meilleurs amis Marie et Justin, ses grands-mères Leti et Maria, Oncle Clovis, le beau passeur de clandestins Carlo, la communauté New Age de Wilma et Chris : des deux côtés de l’Atlantique, les forces de cette tribu composée, recomposée, décomposée et de toutes les bonnes âmes que le destin mettra sur sa route vont se mobiliser.‌

L’auteur : Cécile Pellault est née le 29 septembre 1973. Son rôle de maman lui prend une bonne partie de son temps. Elle consacre du temps aussi pour des associations caritatives et fait beaucoup de photos noirs et blancs (voir son compte Instagram). Elle est totalement passionnée par l’Asie.
Elle écrit des nouvelles et plus récemment réalise des haikus. Cécile Pellault fait également partie de La ligue du chapitre 22 et c’est aussi une Flingueuse du collectif Polar
Elle est l’auteur de Serial Belle-Fille, Le brouillard d’une vie, Les voix meurtries, et à participer aux recueils de nouvelles : 22 long rifle, tome 1, Les 7 péchés capitaux, et récemment dans Respire…Debout…Souffle… au profit de la lutte contre la mucoviscidose.

Extrait

Mon frère prisonnier des geôles américaines, de l’empire américano-globalo-militéro-hégémonio…je me lèverai tel David contre Goliath pour défendre mon frère. Je les écraserai par la pureté de ma quête, par la quintessence même de ma bravoure face à la tyrannie de la première puissance mondiale. Et je suis en plein délire. Et, je ne devrais pas commencer à penser ce genre d’insanités dignes de mes plus grandes débilités profondes. Le décalage horaire, le manque de sommeil, la dégénérescence  génétique ou tout simplement le manque de magnésium, je crois que je vais faire semblant quelques minutes de ne pas être réveillée. Ne pas compromettre notre mission, sauver mon héros de frère qui se bat contre l’injustice de ce monde doit être mon seul objectif. Bon, je recommence. Je me tais et je me laisse guider jusqu’à ce que je sois capable de reprendre le contrôle de mon cerveau en roues libres.
L’avenue principale. On se moque de l’aspect bidonné de Disneyland, mais ce n’est que la juste réplique des rues les plus pittoresque des villages américains ; le l corner shop, le bagel deli’s, le city hall, l’alignement quasi militaire des maisons. Au secours.

Les missives de Fanny H

On ne choisit pas sa famille, Cécile Pellault

Agée d’une trentaine d’années, Camille Julien travaille dans une entreprise sous le joug de Sylvie, sa cheffe, qu’elle ne supporte plus et qui ne la laisse pas évoluer. Mais, heureusement, elle a deux supers collègues sur qui elle peut toujours compter. Célibataires et fêtards, elle rêve de les voir un jour ensemble. Camille n’est pas son prénom, vous apprendrez dans ce roman quel est le vrai. Elle est une jeune femme dynamique avec ses doutes et ses peurs, surtout avec son compagnon, Richard, qui lui met la pression pour avoir un bébé.

Elle fait partie d’une joyeuse famille hétéroclite. En effet, sa mère vient d’adopter une 4ème grand-mère ! Ils ont l’habitude le dimanche de se retrouver tous ensemble. Camille souhaiterait juste un peu plus de calme dans sa vie. Pour cela, il faudrait également qu’elle écoute les autres plutôt que sa ou ses voix intérieures. Car voyez-vous, elle a un énorme défaut : la fâcheuse manie de dire tout haut tout ce qu’elle pense ! Ce qui la met bien souvent dans des situations plus ou moins embarrassantes pour elle et ses interlocuteurs. Malgré son jeune âge, elle est souvent perçue comme une mégère ronchonneuse.

Et un lundi (oui son jour préféré le lundi…), elle apprend que son frère s’est fait arrêter en essayant d’empêcher sa femme et son fils de se faire embarquer par la police de l’immigration en Floride. Le calme auquel elle aspirait ne sera pas pour aujourd’hui, ni demain la veille… Non seulement elle apprend que son frère Tom est en prison et en plus qu’il est marié et père alors que cela ne fait que 6 mois qu’il est en voyage ! Elle va donc partir à son secours.
Arrivée sur place, elle peut compter sur son cousin Mike et son réseau d’amis.

Que découvrira réellement Camille là-bas ? S’entendra-t-elle avec cette nouvelle belle-sœur ? Et l’enfant, le supportera-t-elle ?
Par excès de zèle, le shérif et quelques politiciens locaux veulent faire un exemple de sévérité au lieu de libérer immédiatement Tom et de plus, la presse s’en mêle. Branle bas de combat même pour la famille et les amis restaient en France, cela ne va pas se passer comme ça.

Dès le début, ce roman est un plaisant tourbillon. Entre les mamies, leurs blagounettes et leur excentricité, cette sympathique tribu évolue dans un méli-mélo de bonne humeur. Cécile Pellault s’est lâchée et s’est fait plaisir, cela se ressent bien. Il faut tout de même bien suivre car on aurait vite fait de ne plus savoir qui est le beau-frère du cousin de la tante de la sœur tellement ils sont nombreux.

Mais mine de rien, l’auteure évoque deux sujets très importants : celui de l’immigration clandestine (illégale ou irrégulière) ainsi que l’utilisation et la maltraitance des dauphins dans des enclos d’élevage. De tout temps, il y a eu colonisation et ensuite immigration aux Etats-Unis, mais avec l’appauvrissement des pays limitrophes cela ne s’arrange pas.
Diverses associations se battent pour la cause des dauphins à travers le monde car beaucoup trop d’entre eux sont entassés dans de toutes petites structures et en souffrent énormément.

Dans On ne choisit pas sa famille on ne s’ennuie pas un seul instant, tout comme chaque membre de cette famille. C’est frais, pétillant et ça vanne à tout va. Ce roman se lit rapidement sans prise de tête. Juste un bon moment. Alors laissez-vous transporter dans ce sympathique brouhaha familial et par la bonne humeur communicative que nous transmet Cécile Pellault.

(Merci Cécile Pellault)

13 réflexions sur “On ne choisit pas sa famille, Cécile Pellault

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