Le top 10 des flingueuses #3 Cécile Pellault

Le top 10 des flingueuses 2021

#3 Cécile Pellault

MON TOP 10 ou presque 2021 :

Chose promise, chose due ….

Et voilà Mme !

Rien que pour vos beaux yeux !

Des bises.

MON TOP 10 ou presque 2021 :

Petite tradition de Madame la Bibliothécaire qui m’autorise à déborder du cadre. Donc dix avec un bonus et quelques écarts …

Mon numéro 1 est le seul que je classerai ainsi… je n’aime ni les étiquettes ni les tableaux d’honneur qui excluraient les autres talents.

Une exception donc et quelle exception :

Le placard de Kim Un-Su aux éditions Matin Calme :

Un enthousiasme incontrôlable et incontrôlé de bout en bout pour ce drôle d’objet littéraire.

Pourquoi tant de fébrilité? Parce que dans ce Placard, il y a :

▪️Du livre de développement personnel à la Monty Pithon

▪️De la fulgurance philosophique

▪️De la critique de la société hyper consommatrice

▪️De l’humour d’une comédie pas tout à fait romantique

▪️De la mythologie grecque avec une finalité absurde

▪️Et du Polar coréen

C’est drôle, irrévérencieux, addictif … enfin je me transforme à mon grand désespoir en groupie du pianiste pour Kim Un-su. À se procurer d’urgence !

Et chez mon fournisseur privilégié de polars coréens, les éditions Matin Calme, courez vous procurer :

Chut, c’est un secret de Seo Mi-ae : 

Tous les lecteurs de Bonne nuit Maman, le premier tome, ont attendu avec impatience que l’autrice leur murmure de nouveau son secret. Et Chut, c’est un secret comble toutes les attentes. La plume cinématographique vous accroche. Les images, les scènes à la tension forte comme les paysages défilent. À dévorer !

 

 

Été, quelque part de Park Yeon-seon :

Rythmé tout autant par l’ennui d’un été à la campagne, que par les découvertes de ce club des cinq ou des trois pour adulte, on suit les aventures de ce trio avec le plaisir d’une enquête qui ne peut pas tout révéler. De fausses pistes en révélations, avec l’humour de cette drôle de cohabitation des générations et des caractères et la gravité des faits, Été, quelque part, des cadavres est un camp de vacances que je vous invite à découvrir !

L’ile des chamanes de Kim Jay :

De la modernité au folklore en passant par les fantômes du passé comme ceux éclairés par la lumière bleutée de leurs écrans, une cérémonie chamanique, ce sont les ingrédients de ce polar bien différent de tous ceux que j’avais lu chez Matin Calme. Déroutée comme le profileur par les deux affaires, par les perceptions, les réminiscences d’un passé non révolu, tout s’accélère et s’imbrique dans les cent dernières pages. Une lecture intrigante à découvrir.

Shim Chong, fille vendue de Hwang Sok-yong aux éditions Zulma :

Ce roman est une superbe fresque historique de l’Extrême-Orient du milieu et de la fin du XIXème siècle. L’esclavage sexuelle, la réalité sociale, les conflits avec les puissances occidentales, la guerre sino-japonaise et bien d’autres. C’est exaltant et passionnant. La force de la plume et de la littérature d’Hwang Sok-yong fait de Shim Chong, une héroïne qui restera longtemps dans ma mémoire.

 

 

Pachinko de Min Jin Lee aux éditions Head of Zeus ( en VO) :

 Une saga familiale qui vous embarque sur les pas d’une famille de Coréens au Japon. Le style de l’auteure sensible mais pour autant sans fioriture ni détour vous embarque, vous prend aux tripes de cette histoire qui débute en 1910 et se termine fin des années 90. Une histoire dont j’ai ralenti la lecture vers la fin pour ne pas les quitter. C’est spécifique à cette partie du monde comme universelle à toutes celles où des populations sont toujours renvoyées à une nationalité d’origine, victime d’ostracisme, de préjugés et cantonnés à des destins qu’ils ne choisissent pas. À déguster !

 

Dessiner encore de Coco aux éditions Les Arènes BD :

Dessiner encore, toujours, sans répit… pour survivre au tsunami des attentats terroristes des 7, 8 et 9 janvier 2015. Et plus particulièrement à ceux contre Charlie Hebdo.C’est ce que raconte la dessinatrice Coco dans cette BD. Accueilli par cette vibrante couleur bleue symbole des émotions de Coco qui la submergent, l’engloutissent au risque de la faire disparaître, c’est un océan de sentiments : la peur, la culpabilité d’avoir ouvert la porte, de continuer à vivre, aimer, rire, le stress post-traumatique, la survie. Un essentiel qui rejoint Indélébiles de Luz et le Lambeau de Philippe Lançon dans ma bibliothèque ! Indispensable !

 

Généalogie du mal de Jeong You-Jeong aux éditions Piciquier :

 Yujin se réveille un matin dans un bain de sang . Le cadavre de sa mère égorgée dans le salon. Il va tenter de remonter le fil de sa soirée et de sa vie. Surveillé perpétuellement par sa mère, sa tante, qui est-il? une victime ? Un coupable idéal ? Un être malsain? Un enfant perdu? Avec en toile de fond, la perpétuelle question : le mal est-il originel ou programmé ?

J’ai applaudi le brio de l’autrice à torturer son lectorat. Et celui de ses traducteurs… dont je regarde de plus en plus les noms et là surprise… un duo que je commence à connaitre Pierre Bisiou et Choi Kyungran. Bravo! Un excellent polar.

 

Celle qui mangeait le riz froid de Moon Chung-hoo aux éditions Bruno Doucet :

 

 

 De la nostalgie, de la rudesse, de l’amour, de la désillusion, du féminisme, de la liberté revendiquée parsèment ses mots, ses poèmes…

Et la force du poème Déclaration de la fleur, l’amour d’Une lettre, la puissance sarcastique du Poète invité seront de jolies fleurs qui s’épanouissent dans un joli frémissement conformément aux vœux de l’autrice formulés en conclusion. Un recueil à déguster !

 

Vent Blanc, Noir cavalier de Luke Rhinehart aux éditions aux Forges du Vulcain : 

 

Rhinehart nous conte une légende de son cru : celle de Matari, une belle femme, envoûtante et rebelle, d’un moine poète, d’un poète jouisseur et de samouraïs valeureux et bornés. Un roman sur l’amour, l’amitié, l’honneur: une épopée, une fuite dans un décor fait de fleurs de cerisier, de neige, de boue et de sang. Une belle aventure douce-amère portée par une plume précise et affirmée qui sait se faire rêveuse et taquine. Une très jolie découverte et une couverture à admirer sans se lasser !

 

Le jardin de Hye-Young Pyun aux éditions Picquier :

 C’est subtil sans être lent. C’est oppressant à la Mysery et terriblement efficace car la situation encore plus probable que l’enfermement à la King. Un drame à la fin que l’on redoute. Un jardin qui n’a rien de l’Eden et que l’on espère ne jamais creuser. Un très bon thriller psychologique et d’un quotidien qui fait trembler !

 

Le jardin Arc-en-ciel de Ogawa Ito aux éditions Picqiuer :

Des sujets difficiles : l’intolérance, l’acceptation de la différence, l’adolescence des enfants dans un couple homosexuel, rien ne leur est épargné. Pourtant un livre qui fait du bien. L’amour qui nait et grandit enveloppe cette famille comme le lecteur. Une bulle arc-en-ciel avec un message : ensemble, on est plus fort. On s’aime. C’est le seul message à retenir et qui vaille la peine. Un amour pour tous qui devrait quel que soient nos identités, nos genres, nos différences être notre moteur. Une lecture que je ne peux que vous conseiller dans cette période où les messages de division et de haine fleurissent comme de la mauvaise graine.

 

Goldorak de Dorison, Bajram , Cossu, Sentenac, Guillo aux éditions Kana :

 

 Cette BD m’a replongée dans les transes d’un amour à sens unique pour le beau ténébreux sauveur de la planète. Mais pas que cette BD avec l’aval du créateur Go Nagai replonge parfaitement dans cette éternelle guerre avec Vega. Sa force est d’apporter une nuance : la culpabilité du guerrier, et celle d’un envahisseur qui peut aussi être une victime et inversement.Je n’en dévoile pas plus pour ne pas spolier mais je l’ai dévorée, adorée. Les dessins sont magnifiques… et non je ne reviendrai pas sur le profil parfait de mon premier amour. L’histoire est riche. Et Un message fort. Une nostalgie qui vaut le détour !

Et un bonus solidaire,

 Le recueil collectif Stonewall aux éditions Abstractions au profit d’Urgence Homophobie :

95 auteurs et artistes internationaux se sont mobilisés pour offrir un recueil riches en émotions en parcours, des témoignages, des lettres à cet enfant perdus, de la poésie, de l’humour, des cris d’espoir contre les cris de haine. Un message fort la liberté d’exister et d’aimer. Qu’on soit des alliés ou concernés directement, l’unité est ce qui prévaut dans cet ouvrage et au sein de ce collectif porté par Quentin Westricht et Laurence Cambin des Éditions Abstractions.

▪️Auteurs : Isabelle Adjani, Camille Adnot, Ali (via LGBT World Beside), Céline Aubebeau, Jonas Ben Ahmed, Lou Bailly-Biichlé, Franck Balandier, Edu Barreto, Joe Bastide, Valérie Baud, Christophe Beaugrand, Andréas Becker, Berlyne, Benoit Berthe Siward, Delphine Bertholon, Jean-Denis Bonan, Rémy Bonny, Philippe Besson, Xavier Bordes, Nina Bouraoui, Laurence Cambin, Norman Casiano, Arnaud Cathrine, Elsa Cazeneuve, Julien Cendres, Fanny Chiarello, Jean-Christophe Cros, Benoit Conort, Stéphane Corbin, Catherine Corsini, Jean-Luc Despax, Alexis Dia Ouattara, Sébastien Doubinsky, Muriel Douru, Fabien Drouet, Céline Entelman, Michèle Finck, André Fischer, Véronique Friess, Joffrey Gabriel, Patxi Garat, Julien Gaüzère, Alain Gillot, Marine Giner-Dufour, Justin Grimbol, Grégory Huck, Alexandre Jollien, Chris Kelso, Brigitte Kernel, Marc Kiska, Anthony Laforce, Jean-Claude Lardinois, Tara Lennart, Gilles Leroy, Annie Lulu, Guillaume Mélanie, Rose-Marie Naime, Natacha est gauchère, Samira Negrouche, Thiffany Odara, Marc Alexandre Oho Bambe, Florence Pazzottu, Cécile Pellault, Thomas Pourchayre, Olivier Poupet, Nathalie Quintane, Gaelle Rauche, Valérie Rouzeau, Léonor de Récondo, Sylvia Roux, James Sacré, Galia Salimo, Éric Sarner, Leïla Slimani, Martha Shelley, Suzane, Abdellah Taïa, Marina de Van, Yu Zhou

▪️Artistes : Carolina Arantes, Emmanuel Barrouyer, Jean-Denis Bonan, J.D. Casto, Sergio Costa, Grégory Huck, Loui Jover, Marc Kiska, Lou Le Cabellec, Jul’ Maroh, Natacha est gauchère, Jérôme Pellerin-Moncler, Manu Rich, Anouk Van Tiel

▪️Traducteurs : Laurent Bouisset (espagnol et portugais), Margaux Borel (portugais), Jean-Yves Cotté (anglais et américain), Tatiana Lekhatkova (russe)

▪️Œuvre en couverture : Marc Kiska, « Little Rainbow Riding Hood » (2021). Modèle : K. Bakke Nordlie

20 réflexions sur “Le top 10 des flingueuses #3 Cécile Pellault

  1. Punaise, quasi que des auteurs asiatiques, voilà de quoi me sortir de mes sentiers battus ! J’adore, merci !!

    J’avais bien aimé « été, quelques part des cadavres » et j’en ai d’autres des éditions Matin Calme à découvrir (qu’est-ce que j’attends pour le faire ?? Bonne question…. du temps sans doute !).

    Merci pour ces coups de coeur !

    Aimé par 2 personnes

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