La quatrième feuille de Christophe Royer

La double Chronique sur Collectif Polar

Le livre : La quatrième feuille de Christophe Royer – Paru le 17/03/2022 chez Taurnada – collection Le tourbillon des mots – 9.90 €. (306 pages) ;  11 x 18 cm

4ème de couverture :

Aujourd’hui, Sophie a tout pour être heureuse : un mari aimant, une famille attentionnée, une amie fidèle, un travail qu’elle adore et une belle maison sur les rives du lac d’Annecy.
Pourtant, à la veille de sa première exposition photo, plusieurs faits troublants vont faire ressurgir des événements tragiques de son passé…
Un flic détruit par sa première affaire, une bande de copines inséparables, un amour toxique…
Et si le cauchemar recommençait ?
Un thriller glaçant inspiré de faits réels.

 

L’auteur : Après l’obtention de son doctorat en physiologie animale, Christophe Royer change de cap pour préparer un master d’informatique, sa deuxième passion, à l’Insa de Lyon.
Aujourd’hui, chef de projet, il vit à Saint-Vallier avec sa femme et leur fils.
Après la publication de la saga spatiale Projet Sapience (2017), il revient sur Terre.
Changement de genre avec Lésions Intimes (2019), un thriller contemporain psychologique et percutant.
Mars 2021, Une arête dans la gorge plonge le lecteur dans un Lyon mystérieux où l’héroïne devra collaborer avec des francs-maçons lyonnais pour résoudre une série de meurtres.
Une enquête à tiroirs passionnante, extrêmement bien documentée !
Changement de décor pour le 17 mars 2022, direction Annecy avec La quatrième feuille. Un thriller glaçant ou personnalité toxique et amitié riment avec descente aux enfers… Inspiré de faits réels.
Toute l’actualité de l’auteur est à retrouver sur le site de Taurnada.
Son blog : https://www.editionsavenirproche71.fr/

 

Extraits :
« Les bras tendus, alors qu’elle mesurait la hauteur du prochain cadre, une masse l’’abattit sur elle par-derrière. Elle en eut le souffle coupé.
Solidement collé à elle comme une sangsue avide de sang, quelqu’un la poussait à travers la pièce. Carole entendait le bruit rauque d’une respiration et sentait le souffle de son agresseur dans ses cheveux au niveau de sa nuque, l’horreur absolue pour elle. Elle était terrorisée. Tout son corps refusait de répondre à ses injonctions.
Sous la pression, ses chaussures, pourtant tendues vers l’avant en signe de résistance, glissaient sur le parquet en bois de la galerie. Devant elle, la porte ouverte du cagibi se rapprochait rapidement.
À peine consciente de ce qui lui arrivait, elle crut sentir une main se faufiler sous son pull et lui caresser le ventre avant de remonter sur sa poitrine. Des larmes de détresse jaillirent.
Arrivée devant le réduit, l’insupportable poids disparut, remplacé par deux mains qui la poussèrent vers l’avant. La porte claqua dans son dos, la plongeant dans les ténèbres.
Ses jambes ployèrent et elle s’effondra au sol en tremblant au milieu des balais et produits ménagers.
Entre deux sanglots, elle entendait à travers la porte son agresseur déplacer bruyamment des objets. »
« Dans la voiture qui les conduisait jusqu’au camping du Grau-du-Roi, il régnait une atmosphère légère et électrique propre à chaque départ en vacances. Les trois filles étaient à l’arrière et ne cessaient de discuter entre elles, ne ratant jamais une occasion de chanter quand une chanson connue passait à la radio. Même le père de Sophie sifflotait sur certains morceaux. Sophie l’avait rarement vu aussi décontracté. La raison en était simple : Franck ne faisait pas partie du voyage, avantageusement remplacé par Maud. Au dernier moment, le frère de Sophie avait été envoyé pour un mois chez des cousins nantais.
Même si cette absence chagrinait Sophie, elle devait admettre que l’atmosphère était radicalement différente sans son frère. C’était spectaculaire chez Claire, qui était détendue, enjouée et très volubile ! »

 

La chronique jubilatoire de Dany

La quatrième feuille de Christophe Royer 

Dans un trèfle à quatre feuilles, la quatrième est le gage de la chance, du bonheur, celle qui fait la différence. Chez Sophie et ses amies, la quatrième est toxique : c’est le malheur !

Ainsi Maud a tout fait pour se rapprocher du trio d’amies mais son objectif apparait trouble, ambigu, sauf pour elle qui veut donner un sens à sa vie au travers l’amour qu’elle éprouve pour Sophie.

L’action se passe de nos jours alors que Sophie la photographe va réaliser son rêve et exposer avec l’aide technique de Carole. Grâce à quelques retours-arrière nous reconstituons l’histoire de l’amitié qui les lie à Béatrice et Maud. Nous allons rejoindre Sophie dans l’horreur, le doute, le déni, l’angoisse alors que tout se présentait au mieux pour elle.

Une immersion dans la perversité, le harcèlement, la toxicité … un univers bien glauque où l’auteur nous suggère le rôle des protagonistes, sans que les lecteurs puissent être assurés d’avoir la solution, de suivre la bonne piste, avant la fin du roman.

Nous ne visitons pas Lyon cette fois mais Annecy et les rives de son lac, ses spécialités culinaires et ses paysages incomparables. Autant de respirations salutaires dans ce roman à l’ambiance bien plombée !

Un bon suspense, actuel et sensible. Bon moment de lecture.

Lu en version numérique 5.99 €

Je remercie les éditions Taurnada pour leur confiance et la qualité du choix de leurs publications

Autre extrait :
«Les ferrures étaient dans un piteux état. La rouille s’en donnait à cœur joie, grippant les gonds. Julien, après avoir soulevé le loquet, ouvrit la grille dans un grincement sinistre.
Seigneur passa la première et avança. Julien le rejoignit s’en prendre la peine de refermer derrière lui.
Dans le parc, hormis la présence d’une route praticable en terre, aucune activité humaine n’était décelable. La végétation jouissait pleinement de ses droits. L’entretien de la propriété n’était visiblement pas une préoccupation de ses résidents. Ce constat se confirma par la suite.
Une grande maison avec trois étages apparut. Les murs, la plupart fissurés, étaient envahis par la vigne vierge. Il n’y avait pas de volets à toutes les fenêtres et ceux qui restaient semblaient prisonniers de la végétation. Plusieurs vitres étaient maintenues en place par de larges morceaux de Scotch ; d’autres, cassées, étaient bouchées par du carton. L’ensemble faisait pitié à voir.
Dans la grande cour, plusieurs voitures et camping-cars étaient stationnés. Il y avait même un vieux Combi Volkswagen bleu ciel. »

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