En cavale, Emmanuel Varle

Le livre : En cavale de Emmanuel Varle. Paru le 1er octobre 2021 chez Lajouanie dans la collection Roman policier mais pas que…9€90. (240 pages) ; 18 x 11 cm

4e de couv :

Un lieutenant subtilise une médaille lors de sa première enquête. Limogé de la police, il est très rapidement soupçonné de trafic de stupéfiants et décide de se mettre au vert au fin fond du Morvan.

À quelques pas de sa planque, vit une communauté plutôt curieuse. Une aristocrate en rupture de ban, en ménage avec un vieux gangster proche d’un assassin en cavale depuis des années, règne sur une bande d’asociaux plutôt hétéroclite. Des véganes y cohabitent avec des chasseurs de ragondins braconnant à tout va. Tous fument plus que de raison…
L’ex-policier se lie avec quelques marginaux qui l’alertent sur d’étranges disparitions.

Emmanuel Varle est un ancien commandant de police. Au cours de sa carrière il a travaillé pour les renseignements généraux. C’est peu dire qu’il sait parfaitement de quoi il parle.

L’action se déroule dans une communauté de marginaux, isolée en pleine forêt. Un cadre bigrement original.

Un ex-policier kleptomane, voilà un héros peu conventionnel. Une galerie de seconds rôles plus inquiétants les uns que les autres.

L’auteur : Né à Paris en 1960, Emmanuel Varle a toujours été passionné, dès sa plus tendre enfance, par les faits divers. Il est donc logiquement entré dans la police dont il est sorti avec le grade de Commandant Fonctionnel. Retraité depuis quelques mois, il consacre désormais l’essentiel de son temps à l’écriture de romans. Il entend mettre sa riche expérience professionnelle conjuguée à son amour de la littérature, des arts, du monde animal, de l’histoire, des faits de société et de tant d’autres domaines au service de ses lecteurs.

Extraits :

« Le jeune policier savait qu’au-delà d’un niveau de saleté, le linge ne se lavait plus en famille. »
« Dès les premiers kilomètres, assis inconfortablement dans l’antédiluvienne Fiat Panda, Xavier se rendit compte que les indications sur la personnalité du conducteur étaient correctes. L’homme des bois était un taiseux, répondant aux questions par monosyllabes. Un ogre, sorti des forêts profondes, mais qu’on devinait animé d’une certaine bienveillance, malgré quinze années passées en prison. »
« La maison était conforme à ce que lui avait annoncé son ami Manu : petite, perdue dans la nature, entourée de sapins et de mauvaises herbes. À l’intérieur, une pièce faisant office de cuisine, salon et salle à manger. Un lit monacal, deux chaises, une table, un poêle à bois et quelques placards à la peinture écaillée constituaient l’essentiel du mobilier. Un fusil de chasse était accroché au-dessus de la porte d’entrée. À l’étage, Xavier découvrit une chambre avec un grand lit, une armoire en châtaignier sortie des ateliers de menuiserie de la région au début du XXe siècle, un vieux fauteuil en velours et une table, bancale. Une vraie cabane de trappeur au confort spartiate, songea le jeune homme qui déplora l’absence de frigo et surtout de salle de bains.
— Je t’ai mis quelques provisions, dit le mastodonte, pour le reste, tu te débrouilleras. T’as un supermarché à dix bornes. Ils vendent de tout. Les cartouches pour le fusil sont dans le tiroir de la table, mais ici personne ne viendra te faire chier. Et pour tes déplacements, t’as un vélo. Il est un peu vieux et il couine, mais il roule. Ah, dans le jardin, t’as une grange avec du bois pour le poêle et aussi des transats un peu vieillots, mais confortables si tu veux profiter du beau temps.
Après avoir allumé une cigarette, il ajouta :
— Dernière chose, pour te laver, tu as une grande bassine en zinc. Il te suffit de la remplir, de prendre ton bain et de la vider. Sers-toi de l’arrosoir qui est sous l’évier de la cuisine. Tu pourras te laver avec le chant des oiseaux et le soleil devrait briller encore quelques semaines. Quand ça caillera trop, tu rentreras la bassine à l’intérieur sinon si t’es pas frileux, t’as la rivière en contrebas. L’eau froide, le matin, ça revigore !
Après ces quelques conseils, le sexagénaire taciturne était parti, laissant Xavier dans son nouvel univers. »

 

Chronique de Serial Lecteur : Le billet de Jean Luc

En cavale, Emmanuel Varle

Un sacré méli-mélo !

Des personnages improbables mais pas tant que ça …

Un ancien flic avec des origine manouche viré pour un vol improbable et impulsif, une bande de hurluberlus pas piqués des hannetons, des SDF et une noble tatouée anti conformiste et rebelle et j’en passe …

Tout un panel de personnage qui vont se retrouver à la campagne avec un tueur en série !

Pendant la lecture j’ai eu l’impression que l’auteur s’était probablement inspiré de marginaux qu’il avait côtoyés lorsqu’il était commandant de police. Emmanuel Varle a réussi à monter une histoire rocambolesque où il nous emmène dans un camp de SDF.Il y a de l’humour, des situations improbables pour au final passer un bon moment !

A noter, qu’il y a aussi un peu d’argot, pas assez pour moi car cette histoire aurait gagné en humour, si l’auteur s’était vraiment lâché (après facile de critiquer…parce que j’ai quand même bien rit…).

Un autre bémol, le roman est un peu court, les différents personnages arrivent un peu comme un cheveux sur la soupe, une description plus en profondeur aurait été un plus.

Cela dit, Emmanuel Varle avec les personnages et surtout les situations ubuesques dans lequels évoluent les personnages m’a tenu en haleine.

J’ai aussi aimé la description de la vie des SDF et aussi son personnage principal qui je l’espère sera confronté à de nouvelles aventures dans de prochains romans…

En conclusion , un polar sympa à découvrir .

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