La bataille de Pavie d’André Jacques

La bataille de Pavie d’André Jacques paru le 19 mai 2022 aux éditions Le mot et le reste ; 22€ ; 416 pages ; 14,8cm x 21cm.

4ème de couverture

Quand l’antiquaire Alexandre Jobin, ancien officier des services de renseignement de l’armée canadienne, sort d’une consultation médicale inquiétante, il sait que la mort le guette. Que faire ? Boire jusqu’à plus soif ? S’isoler jusqu’à l’heure fatale ? Deux évènements l’extrairont de cette sombre spirale. D’abord, on lui propose un contrat alléchant : aller en Italie pour faire expertiser et vendre des esquisses anciennes. Puis, il y a Linda Parenteau, une ancienne maitresse emprisonnée à Joliette pour fraude et association de malfaiteurs, qui le supplie de se rendre à Palerme afin de retrouver sa fille, Pavie, qui court un grave danger. Mais Pavie n’est pas une simple jeune femme en péril, c’est une tueuse professionnelle. Alors, de Montréal à Nice, à Rome, à Palerme – capitale mythique de la Mafia – puis à Marseille, s’engage une course effrénée contre la mort

L’auteur : André Jacques est né le 24 décembre à Beaulac-Garthby au Canada. Après des études en Lettres Modernes, il devient professeur. Dans chacun de ses romans, André Jacques exploite brillamment sa fascination pour le crime et pour le monde de l’art. Considéré comme l’un des incontournables du polar au Québec, il a remporté, en 2016 et en 2019, le prix Saint-Pacôme du meilleur roman policier québécois. Vous retrouvez précédemment les enquêtes d’Alexandre Jobin dans De pierres et de sang, (2021) et la suite pour 2023 Ces femmes aux yeux cernés.

 

Extrait
« Entre 1599 et 1881, des milliers de dépouilles mortelles avaient été « ensevelies » en ces lieux. Le terme « accrochées » serait plus juste, se dit Alexandre au bord des dernières marches et face aux premières momies. Au début, cette macabre exposition était réservée aux moines et aux membres du clergé. On les voyait encore, squelettiques, habillés de leurs bures ou de leurs chapes brodées et coiffés de leur mitres. Puis, au fil des années, le privilège s’était étendu aux militaires, aux riches marchands, aux nobles et aux notables, eux aussi vêtus de leurs plus beaux atours qui tombaient maintenant en lambeaux. Ils formaient une longue procession lugubre, alignés debout le long d’un labyrinthe de corridors. Le spectacle baignait dans une odeur fade mais non pestilentielle. Simplement une odeur de vieille poussière »

Les missives de Fanny H

La bataille de Pavie d’André Jacques

Tout commence par la poursuite d’une femme dans les rues de Palerme et l’explosion de son appartement.

Pendant ce temps à Montréal, Alexandre Jobin, antiquaire,  broie du noir. Chrysanthy est partie, fatiguée d’attendre un peu plus d’implication de sa part dans leur couple. De plus, le temps est gris, pluvieux, maussade et il doit se décider à faire les examens urgents prescrits par son médecin.

Un client italien, extrêmement pressé, se présente à la boutique d’Alex. Francesco Cantara a des dessins très anciens à vendre. Il souhaite qu’ils soient expertisés et vendus en Italie uniquement. Il paiera tous les frais.

Au même moment, Linda Parenteau demande à le voir au pénitencier de Joliette car elle a un immense service à lui demander mais pour cela, il doit également se rendre en Italie. Tout le pousse à partir là-bas, ce qu’ il va se décider à faire malgré des souvenirs douloureux et le fait qu’il sent très bien qu’il se jette directement au beau milieu d’un vrai nid de guêpes. Il aura beaucoup de monde à ses trousses. Ses relations du passé lui seront bien utiles et puis, ce n’est pas un ancien militaire pour rien…

Depuis l’affaire des diamants, n’est-ce que l’ombre de Maurice (Moth) Monfette qui plane sournoisement ?

Alexandre arrivera-t-il à échapper à Interpol, à la mafia, aux russes, aux asiatiques et à la police italienne tout en réussissant ce qui compte plus que tout pour lui : retrouver et sauver sa fille.

C’est avec plaisir que j’ai retrouvé la plume d’André Jacques et les nouvelles aventures d’Alexandre Jobin. Vous qui lisez aussi, vous le savez, c’est un peu comme des retrouvailles lorsque l’on commence une nouvelle aventure avec les personnages que l’on apprécie. Cette fois-ci, l’auteur fragilise son  personnage fétiche tout en le rendant plus humain. Alexandre Jobin a de gros soucis de santé et on le découvre sous un nouveau jour, dans un nouveau rôle, celui d’être père pour la toute première fois de sa vie.

La bataille de Pavie est constituée de plusieurs parties comprenant plusieurs chapitres chacune. Dès le prologue, je suis happée dans le dédale des rues de Palerme. Certes, il y aura moins d’action ensuite que dans le précédent, De pierres et de sang, car c’est une enquête plus longue et plus minutieuse.

 André Jacques a choisi de traiter le sujet des œuvres d’art volées au cours de la seconde guerre mondiale et de leur répartition à travers le monde. Elles sont des millions, c’est incroyable. C’est ce que l’on appelle le grand pillage nazi ou Raubkunst ( la spoliation d’ œuvres d’art par le régime nazi) entre 1933 et la fin de la seconde guerre mondiale. Mais le sujet principal reste l’amour d’un père prêt à tout pour sauver son enfant. Et j’ai beaucoup aimé cet aspect-là de l’histoire. Vivement la suite !

Merci beaucoup à Margot de la maison d’éditions Le mot et le reste.)

 

3 réflexions sur “La bataille de Pavie d’André Jacques

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