Bleu de Koz

Le livre : Bleu de Koz – Paru le chez Fleuve Noir éditions – 17,90 € (320 pages) ; format 14 x 21 cm

4ème de couverture :

Apocalypse – La série 3
De nouvelles menaces mettent notre monde en péril…
Alors qu’une violente tempête se prépare près de Nantes, les météorologues redoutent la conjonction de ce phénomène avec la grande marée d’équinoxe, promesse de crues exceptionnelles. Rapidement, leurs prédictions se révèlent justes et la montée conjuguée des eaux maritimes et de la Loire devient totalement incontrôlable. Mais, plus inquiétant encore, les hôpitaux de la région se retrouvent subitement submergés par des cas d’encéphalite fulgurante qui poussent les malades au suicide. Une situation aussi dramatique qu’inexplicable…
Hugo Kezer et Anne Gilardini, commandants en charge de la cellule Nouvelles Menaces, se rendent alors sur place. Embarqués par leur collègue nantais, le lieutenant Fabrice Le Troadec, ils vont tenter, malgré les inondations et l’évacuation de la ville, de faire la lumière sur cette pandémie suicidaire sans précédent et de l’endiguer.

L’auteur : Français, KOZ est un écrivain français de polars.
Extraits :
« Au loin, Saint-Nazaire et sa banlieue ressemblent à Venise un jour d’acqua alta exceptionnelle. Et tandis que retentissent les premières sirènes d’alerte, hululement lugubre étouffé en partie par le vent, ils peuvent observer la foule des rescapés investir un à un les toits qui surnagent encore. Lucas ne peut s’empêcher de les envisager comme autant de miniatures sur une maquette. Une vision aussitôt chassée par une autre, hallucinante, qui s’invite dans le décor : arraché à son amarrage, un paquebot de croisière, aussi haut qu’un immeuble, vient heurter le faîte du gigantesque pont de Saint-Nazaire, que les circonstances ont réduit aux dimensions d’une simple passerelle. »
« En dépit de la purge effectuée dans le centre-ville de Nantes, le sujet des migrants demeurait l’un des plus inflammables dans l’opinion locale, imposant aux édiles la plus grande prudence, dans leur communication comme dans leurs actes. »

 

La chronique jubilatoire de Dany

Bleu de Koz

Deux fléaux s’abattent simultanément sur Nantes. Une submersion et un virus !

Les changements climatiques déjà appréhendés lors des deux autres opus de la série reviennent en force pour causer des dommages aux habitants de la ville, aidés par la malveillance de sectaires extrémistes !

Après le feu des incendies dans Rouge et la perte de la lumière et des repères dans Noir, Paul toujours en deuil et Anne enceinte jusqu’aux yeux vont affronter les éléments … la marée tempétueuse va envahir les rues de Nantes, nécessitant une évacuation désordonnée et contaminer ses habitants par un virus connu des laboratoires et pour lequel un vaccin est à l’étude.

Comme pour les deux autres tomes de cette série, toute ressemblance avec des situations similaires auxquelles nous n’avons pas échappé n’est bien sûr pas fortuite. L’auteur, qui se cache derrière un anonymat, fait en sorte que l’empathie du lecteur questionne les citoyens que nous sommes. Nous approchons par l’exemple les situations qui peuvent faire craindre ce type de répercussion sur notre quotidien : tous responsables nous sommes des dérives de notre société avide de pouvoir et d’argent, laissant les plus humbles se débattre dans les flots, vecteurs involontaires des affres de nos abus.

La mise en scène de ce scénario à haut quotient visuel est millimétrée et malheureusement réaliste. Les personnages se débattent avec leurs armes sous-dimensionnées face au cataclysme, mais avec leur rage de vaincre l’adversité.

J’aime cette série car Bleu, comme auparavant Rouge et Noir, par son approche, heurte ma sensibilité écologique et humaniste, me font réfléchir et douter de notre capacité à surmonter cette épreuve. Une série pédagogique et attachante, dérangeante et parfois pleine d’espoir car tout ne semble pas pourri dans le monde qui nous entoure, du moins je l’espère encore et notre auteur aussi ! Le sursaut est possible … peut-être.

Les trois volumes de cette série peuvent se lire dans le désordre, cependant les références à la vie des protagonistes bénéficient d’une lecture chronologique.

Lu en version numérique 10.99 €

Je remercie les éditions Fleuve noir pour leur confiance.

Et l’auteur (les auteurs ?) pour sa (leur) clairvoyance.

 

Autres extrais :
« — Dans les sectes ou les sociétés secrètes, il y a deux types de structure : pyramidale ou matricielle. Dans la pyramidale, le recrutement se fait par contact direct et par paliers d’initiation. Tout y est centralisé autour d’un grand chef, c’est lui qui valide ou non les nouvelles adhésions. Tu retrouves ce fonctionnement chez les francs-maçons, par exemple. Dans la structure matricielle, à l’inverse, n’importe qui peut décréter qu’il est membre tant qu’il se manifeste auprès de ses camarades et respecte l’esprit général. Il n’y a pas un chef qui décide de tout. Chacun peut engager une action au nom de l’organisation »
« Bientôt, ils remontèrent le cours des 50-Otages, une large avenue en arc de cercle qui coupait le centre-ville en deux, aménagée sur l’ancien lit de l’Erdre au siècle précédent. Comme un anachronisme, le présent cataclysme avait rendu son tracé à l’élément liquide. Ils remarquèrent alors que plus ils cheminaient vers le nord et plus les rues à bâbord étaient pentues : rue du Feltre, rue de la Boucherie, rue Beaurepaire… Cette dernière était d’ailleurs coupée par un escalier aux contremarches aux couleurs de l’arc-en-ciel. Déjà, le violet et le bleu s’effaçaient dans les flots bistres. »

3 réflexions sur “Bleu de Koz

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