le livre : Mirrorland de Carole Johnstone, traduit de l’anglais (Ecosse) par Héloïse Esquié. Paru le 26 août 2021 chez Fleuve éditions dans la collection Fleuve Noir. 21€90. (444 p.) ; 21 x 14 cm
4e de couverture :
Les souvenirs nous jouent parfois des tours
Cat est partie s’installer à Los Angeles, loin de sa ville natale d’Edimbourg, et de sa soeur jumelle, El, dont elle n’a plus aucune nouvelle depuis de longues années. La première partie de sa vie a comme été effacée de sa mémoire. Jusqu’au jour où elle apprend la disparition inquiétante de El et décide de rentrer.
La police locale l’attend en effet pour l’interroger, au risque pour Cat de rouvrir des portes qu’elle pensait bien laisser fermées pour toujours. Peu après son arrivée, des messages apparaissent à divers endroits de la maison, tels des indices dans une chasse au trésor. Tous font référence à Mirrorland, le pays imaginaire que les deux soeurs s’étaient inventé dans leur enfance, à la fois terrain de jeu et refuge personnel.
Qui envoie ces indices ? Qu’est-il véritablement arrivé à El ? Cat comprend que seul un retour dans le passé lui permettra de comprendre le présent.
L’auteur : Carole Johnstone vit actuellement près de Glasgow. Elle a publié pendant plus de dix ans un grand nombre de nouvelles, régulièrement primées. Mirrorland est son premier roman, dont les droits ont été cédés dans 11 pays. Carole Johnstone est originaire du Lanarkshire, en Écosse, où elle a commencé à écrire ses propres histoires presque dès qu’elle a su lire. Dans un effort pour être «sensible», elle a étudié les sciences à l’Université calédonienne de Glasgow et, après avoir obtenu son diplôme, a déménagé dans l’Essex, en Angleterre, pour devenir radiologue dans un hôpital du NHS. Dans la trentaine, elle s’est reconvertie en dosimétriste en physique médicale, mais malgré tout ce côté pratique, l’écriture ne l’a jamais tout à fait laissée partir.
Sa première nouvelle, « The Morning After », est parue dans Black Static en 2007, et depuis lors, sa courte fiction a été largement publiée dans le monde entier. Son travail est apparu dans de nombreuses anthologies de Titan Books, Tor Macmillan, Simon & Schuster et bien d’autres. Elle a également écrit des histoires de Sherlock Holmes pour Constable & Robinson, et sa nouvelle « Signs of the Times » a remporté un British Fantasy Award.
En 2018, Johnstone a choisi de prendre un congé sabbatique d’être raisonnable et a écrit son premier roman, Mirrorland, alors qu’elle vivait sur une île en Grèce. Mirrorland a été publié en 2021 et a déjà été mis en option pour la télévision. Johnstone vit maintenant à Argyll & Bute, en Écosse, où elle écrit maintenant à temps plein et travaille dur sur un autre roman.
Extrait :
Prologue
5 septembre 1998Le ciel était rose. Ça valait mieux que rouge, a observé El lorsque nous avons recommencé à avoir peur. Papy nous disait toujours : Ciel rouge le soir, délice du marin ; ciel rouge le matin, alarme du marin. Et marin, il l’avait été. Le vent était froid et se refroidissait encore. El avait encore le visage strié de larmes et les doigts agités de soubresauts. Je tremblais convulsivement.
Main dans la main, nous avons suivi l’odeur iodée jusqu’à ce que toutes les rues de hauts immeubles surpeuplés et de pavillons mitoyens se confondent en une seule bâtisse sombre où vivaient les assassins d’enfants, tapis, aux aguets. Cependant, nous n’avons vu personne. Entendu personne. Comme si nous étions de nouveau au Mirrorland.
Le port n’était que gras, essence, métal et sel. Les mouettes se réveillaient en piaillant, annonçant l’aube tels de jeunes coqs. Nous nous sommes arrêtées à côté d’un entrepôt en bois rayé et taché par l’humidité. Devant, une grue où un crochet pendait au bout de chaînes rouillées, et une rampe de pierre qui disparaissait vite sous l’eau.
Marée haute. Le moment ou jamais pour s’embarquer vers la haute mer.
El s’est cramponnée plus fort à ma main tandis que nous contemplions les balises rondes qui flottaient, les longs pontons. Il y avait des voiliers blancs et lisses dont les mâts en métal faisaient un bruit de ferraille. Et au loin, après l’estuaire, un pétrolier sur la ligne d’horizon. Aucun ne correspondait à ce que nous cherchions. À la raison de notre présence.
J’ai sorti le poudrier compact de maman de mon sac à dos et j’ai tamponné les joues d’El avec le coussinet.
— Tu as les yeux tout rouges, ai-je chuchoté, mais elle a fait comme si elle ne sentait pas la douleur.
— Tu saignes encore, a-t-elle répliqué dans un murmure, la voix encore plus rauque que moi alors que j’avais crié davantage.
— Eh, mes p’tites demoiselles, qu’est-ce que vous fabriquez là à une heure pareille, hein ?
Sa lampe torche m’a éblouie, mais quand j’ai réussi à distinguer ses traits, il était exactement comme maman l’avait dit : buriné, les dents écartées, avec une barbe blanche broussailleuse. Un Vieux Loup de Mer.
— Je m’appelle Ellice, a dit El.
J’ai senti la piqûre de ses ongles dans mes doigts, mais sa voix était calme comme l’eau du port.
— Et c’est Catriona, ma sœur jumelle.
— Ah oui ?
Il s’est approché et, lorsqu’il a titubé, j’ai senti une odeur de rhum. Mon cœur s’est mis à battre plus vite. J’ai contracté les épaules.
— Nous voulons embarquer dans un bateau pirate.
Le billet de Chantal
Mirrorland, Carole Johnstone
Pour le moment, je me tâte…
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Je te comprends là !
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J’ai quand même envie de le découvrir 🙂
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oh ! ah ben j’attends ton retour avec impatience
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Mon retour ? Mais je suis revenue !!
Ok, je sors avec mes jeux de mots foireux 😆
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non reste stp
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Ok je ne bougerai pas 🙂
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yessss !
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C’est très particulier, j’ai aimé malgré quelques incohérences qui en général me rebutent. Mais clairement pour un premier roman, l’auteure n’a pas choisi un truc « facile », et il faut saluer le travail.
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Après, je suis un grand fan de King…mais par contre à aucun moment c’est comparable à ses écrits.
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c’est ce que nous dit aussi Chantal !
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merci Marc pour cette petite précision et cet avis éclairé 🙂
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Je l’ai reçu il y a quelques jours, et malgré plusieurs essais, je n’ai pas su rentrer dedans. Du tout. J’abandonne !
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Je peux comprendre cette difficulté, c’est pas un roman qui se lit comme d’autres, et il ne fallait pas grand chose pour que moi aussi je bascule du coté de ceux qui n’ont pas pu le lire. Mais au final, surtout grâce à une seconde partie plus forte, j’ai aimé.
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Un peu comme notre chroniqueuse du coup Mélie 😉
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A reblogué ceci sur Le Bien-Etre au bout des Doigts.
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merci
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