Vermines de Romain R. Martin

Aujourd’hui sur Collectif Polar c’est : « La fausse Double Chronique ». Deux flingueuses vont vous parler d’un livre différent mais d’un même auteur. Et cet auteur c’est Romain R. Martin


Le livre : Vermines de Romain R.Martin paru le 2 octobre 2017 aux éditions du Flamant Noir ; 19€50 ; 183 pages ; 13,5 cm x 21,5 cm.
4ème de couverture  :
Bourganeuf, une petite commune isolée dans la Creuse.
Arnaud Vallaud, jeune taxidermiste asocial et cynique, impose le respect par sa verve et sa mauvaise foi.
Accompagné de Pascalin, le brave du village, il tient une boutique et mène une vie très monotone jusqu’au jour où une armoire normande écrase son chien.
Son quotidien se transforme alors en une série d’aventures burlesques et tragiques.
Hasard, accident ou vengeance ?
On n’est jamais aussi seul qu’on le croit…
L’auteur : Romain R. Martin est né le 15 mai 1979 à Vire. Fan de métal, il quitte le lycée pour travailler en tant que musicien. En 2007, il vient travailler sur Paris (il y est toujours actuellement) dans le secteur du graphisme et la vidéo. Il s’engage ensuite comme réserviste dans la police nationale pendant 5 années. Il est l’auteur de Vermines, 2017 et La dissidence des cancrelats, 2020. Il est l’heureux papa d’un petit garçon.

 

 

 

Extrait
   »   Lors de ma première visite, ce que j’y avais découvert, qui m’avait horrifié au point d’en être submergé, avait été cette rencontre avec moi-même. J’avais quatorze ans.
     Je pense que Dieu a volontairement créé l’homme à son image en ne lui donnant qu’une seule clef de compréhension. C’est cette rencontre et le dialogue qui en découle, cette liaison avec le soi profond censé éclairer l’âme humaine sur sa véritable condition.
     Il avait l’apparence d’un trentenaire et se tenait entièrement nu au centre de la pièce. J’avançai en marchant doucement sur cette étrange sol laqué de noir. »

Les missives de Fanny H

Vermines de Romain R. Martin

Arnaud Vallaud, la trentaine, traine avec Pascal Loiseau. Ils se sont rencontrés dans un parc de Bourganeuf. Ils finissent par s’associer et deviennent taxidermistes. Arnaud éprouve une forme de pitié pour son collègue et l’a pris en quelque sorte sous son aile.

Autour de ce duo hétéroclite, gravite Pénélope Clarence, leur voisine du dessus, une veuve octogénaire. Arnaud l’a renversé en voiture tout en écrasant son chat Egéon… Ne pouvant payer les frais pour le faire empailler, elle fait donc « le ménage » tous les mardis à la boutique. Elle a peut-être quelques soucis physiques liés à son âge mais elle a bel et bien toute sa tête et n’a pas la langue dans sa poche !

Un jour, Arnaud retrouve son jeune chien, Einmal, écrasé sous le poids d’une armoire normande puis, au petit matin plus rien, disparu chien et armoire ! Envolés ! Pourtant, il n’est pas fou, il y a donc bel et bien quelqu’un qui pénètre chez lui à son insu. Solution : Il adopte Thibault, un vieux fusil et ses 5 copines : 5 cartouches.

Dans Vermines, Arnaud Vallaud parle de dieu mais il décrit le diable. Est-ce que pour lui il n’est qu’une seule et même personne ? Sans doute que l’un ne va pas sans l’autre.

L’un des personnages a connu des rapports très complexes dès l’enfance avec sa mère. Cela m’a rappelé Folcoche dans Vipère au poing d’Hervé Bazin. Ce rapport mêlé de méfiance, d’incompréhension mutuelle, d’amour et de haine car parait-il, de l’amour à la haine il n’y a qu’un pas.

Dès les premières pages, je retrouve du pur Romain R. Martin, original, caustique et addictif. Quel plaisir de découvrir son tout premier roman. L’auteur a choisi de nous parler de personnages auprès desquels nous pouvons passer tous les jours sans les regarder ni nous soucier d’eux. Des personnages atypiques et malsains mais en même temps tellement banals. C’est le cas dans Vermines où l’on retrouve mensonges, manque d’hygiène, vulgarité et méchanceté, ce qui fait bien la vermine en somme. Ils oscilleront entre normalité et situations invraisemblables ; ils se dirigent lentement vers la folie et y pénètrent peu à peu. L’auteur s’amuse.

J’ai appris également pas mal de choses sur la taxidermie, à défaut de dépeçage d’un corps humain par un psychopathe…

Comme deuxième référence, j’ai pensé à la série Stranger things lorsque l’auteur parle de marcher sur un étrange sol laqué de noir.

Petite pensée pour Nemesis qui a inspiré cette histoire (voir photo en noir & blanc)

Je sais que l’auteur prend son temps pour écrire et je suis impatiente de lire le prochain !

7 réflexions sur “Vermines de Romain R. Martin

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