Dernière fenêtre sur l’aurore, David Coulon

Dernière fenêtre sur l’aurore de David Coulon. Paru le 6 mars 2015 chez ActuSF dans la collection Héllios. 8€. (246 p.) ; 18 x 11 cm

4e de couv :

La brigade des mineurs l’a usé.

Les morts de sa femme et de sa fille l’ont détruit.

À à peine 35 ans, Bernard Longbey n’est plus que l’ombre de lui-même. L’abîme s’ouvre un peu plus sous ses pas quand il se retrouve à enquêter sur l’assassinat d’une jeune étudiante.

La connaissait-il ? Et pourquoi un détective privé est chargé de le surveiller, lui ?

Tout est en place.

L’enfer peut se déchaîner.

 

 

L’auteur :  Né en 1974, David Coulon, psychologue et metteur en scène, s’intéresse aux individus en phase de rupture mentale dans un univers social qui les broie. Il  écrit également pour le théâtre, dirige une troupe. Dès son second ouvrage, il est le « coup de coeur » de Franck Thilliez qui le soutient. David anime aussi des ateliers d’écriture. Natif de Toulon, il vit et travaille en Normandie.

 

Extrait :
« Deux policiers sont postés à l’entrée du studio, empêchant les autres étudiants de pénétrer dans la chambre.
Les empêchant de voir le cadavre. Bientôt, ils les interrogeront un à un. La nuit sera longue.
Le studio est minuscule. Douze mètres carrés tout au plus. Une kitchenette, un coin douche. Une étagère
avec des livres de philo. Un sac d’écolière, avec un porte-clefs Tigrou, gisant par terre. Une odeur suave,
sucrée. Une odeur faite pour l’amour. Les flashs ont cessé de crépiter. Les empreintes sont relevées partout :
téléphone, table de nuit, sac, cuisine, corps de la fille, bien sûr. Corps toujours chaud.
— Le Doc est arrivé ?
— Pas encore, répond Pat. Et puis, on n’a pas encore réveillé le procureur.
— Qui a appelé les flics ?
— Coup de fil anonyme. Pas de localisation »

 

La Kronik d’Eppy Fanny

Dernière fenêtre sur l’aurore de David COULON

aux Editions ActuSF – Mars 2015

ISBN 978-2-917689-82-0

Prologue (partiel) :
Un bunker.
Je l’avais découvert il y a fort longtemps. Mais je ne m’en suis pas servi tout de suite.
Une idée.
Qui germe comme ça. Mais quand ça germe, c’est qu’il y a des racines. Le vide, peut-être.
Je l’ai ai attachés, tous les quatre. Les uns après les autres.
Tous menottés. Bracelets avec pointes. Ils sont habillés. Ils se font dessus en permanence. Ça doit coller. Ça doit irriter. Ça doit être moite. Eczémateux.
J’en ai tué deux.
Parfois, je me demande ce qui m’a pris.

 

L’histoire :

Bernard Longbey, à peine 35 ans.

Son travail à la brigade des mineurs l’a irrémédiablement démoli. Tant d’horreurs…

Les morts de sa femme et de sa fille l’ont achevé. Il n’est plus qu’une épave. Une ombre.

Bernard est déjà sur place lorsque Patrick Bellec, jeune flic beau gosse, arrive pour constater le décès d’une étudiante de 18 ans, à la suite d’un coup de fil anonyme.

Aurore Boischel. La gorge ouverte.

Personne n’a rien vu.

Au commissariat de Bois-Joli, une autre enquête occupe déjà Bellec.

Quatre hommes, quatre pères de famille, ont disparu.

Le commissaire Lebdah a été saisi par le service des disparus.

Quatre disparitions en deux mois dans une petite ville. Ça interpelle.

Le père d’Aurore fait partie des disparus.

Les affaires sont-elles liées ?

Parallèlement, un mystérieux « Sam » a chargé Rudy Poller, un détective, de surveiller Longbey. Pourquoi ?

Qu’est-ce qui se trame ? Rudy en est à regretter d’avoir accepté cette mission.

Au fur et à mesure que l’enquête sur la mort d’Aurore avance, il apparaît qu’elle fréquentait un homme plus âgé. Un homme qui semble être le sosie de Bernard.

Ce dernier se demande s’il n’a pas fini par basculer dans la folie qui rode autour de lui depuis longtemps. Est-il le meurtrier ?

Extrait P.204 :

« Il ne pouvait plus parler.

Pas après avoir entendu ce nom.

Pas après l’avoir lu.

Pas après avoir compris qui le faisait suivre depuis des mois. »

Parfois le passé nous rattrape et il faut l’affronter.

 

David, je suis fan de sa plume. Indéniablement.

Dans ce 1er roman tout son talent est déjà là, ainsi que la noirceur qu’il aime à dépeindre avec brio. Celle que nous portons tous en nous. La noirceur que certains laissent s’exprimer, qui les anime. Sans état d’âme.

Ce livre aborde les horreurs faites aux enfants par ceux qui devraient les chérir et les protéger ; aux femmes, que des possessifs ne supportent pas de perdre, et des vengeances qui en découlent.

Un livre fort que j’ai adoré.

2 réflexions sur “Dernière fenêtre sur l’aurore, David Coulon

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