Blog à Part : Portrait de Blogueuse, Nina des Livres et Sharon

Salut mes polardeux , Aujourd’hui je reviens avec « mes ITW Blogueur »

Une rubrique qui a pris vie il y a un peu plus de deux ans  sur notre blog et que vous connaissez bien maintenant. Mais voilà depuis novembre, elle avait disparue du blog. Faute de temps et de candidats pour répondre à mes nombreuses questions.

Blog à part : Portrait de blogueur

La Vingt sixième blogueuse à être interrogée aujourd’hui c’est : Nina du blog « Des livres et Sharon »

Je vous laisse découvrir son ITW Blogueuse

Ge : As-tu déjà participé à des interviews ?

J’ai déjà participé à une interview, pour Netgalley, en décembre 2018.  Coup de projo sur nos lecteurs #47 – Nina, Professeur de lettres modernes » (j’ai mis du temps à retrouver la date).

1ère Partie

Ge : Bonjour, es-tu prêt(e) à être soumise à la question ?

Oui, je suis prête. Enfin, je crois. Pas sûre. On verra bien.

 

Ge : Alors ici on va, je vais essayer de comprendre comment on en arrive à créer un blog et comment on anime celui-ci.

Mais avant cela je sais que mes lecteurs et lectrices sont curieux

Alors, peux-tu te présenter ? je veux tout savoir, ta scolarité, ton parcours pro, ton âge, oui je le demande même aux dames ! Surtout quand elle aime le noir !

 

J’ai 43 ans. J’ai suivi une scolarité classique jusqu’à la classe de troisième pendant laquelle j’ai commencé à suivre l’enseignement à distance pour cause de soucis de santé. J’ai ainsi passé le brevet, puis le bac en étant scolarisée avec le CNED à domicile. Puis, après avoir tenté des études de musicologie, j’ai très vite bifurqué (mais alors vraiment très vite) et  j’ai fait des études de lettres modernes (Deug, Licence, Maîtrise et DEA de littérature comparée). J’ai passé le Capes de lettres modernes en 2000. Après cinq années d’enseignement dans l’académie de Picardie, je suis revenue dans mon académie d’origine, la Normandie (vive la Normandie) et depuis 2006, j’enseigne le français dans le même collège, ayant surtout des 6e (je suis professeure principale de ce niveau) et des 3e. Et pour la musique… j’ai participé régulièrement à la chorale de mon collège.

 

Ge : Dis-moi : Quelle place avait la lecture dans ton milieu familial ?

 Très grande. J’ai toujours vu mes parents lire parce qu’eux-mêmes avaient toujours vu leurs parents lire. Les prénoms de la sœur aînée de ma mère ou de mes cousines sont d’ailleurs tirés de romans que ma grand-mère ou ma tante avait aimés. J’ai reçu très tôt des livres en cadeaux, j’ai lu les livres que ma mère avait lu quand elle était enfant et qu’elle avait conservé, mon père m’a offert des livres qu’il avait aimés étant adolescent (Jacques le fataliste de Diderot pour n’en citer qu’un), j’ai découvert Boris Vian en puisant dans la bibliothèque du parrain de ma mère. L’énumération pourrait durer encore longtemps.

 

Ge : Comment abordait-on le livre chez toi ?

Je ne me suis jamais posé la question. Le livre circulait, se transmettait, s’empruntait, s’achetait. Les livres ont toujours été très présents.

 

Ge : Veux-tu bien me montrer ta/tes bibliothéque (s) :

Et m’expliquer comment elles fonctionnent, comment elles sont rangées ?

 Rangées ? C’est un bien grand mot ! Je dirai plutôt que la base de mon classement, ce sont les maisons d’édition. J’ai deux étagères consacrées à 10/18, une aux éditions Points, une autre pour Gallmeister…. Puis, je regroupe ensemble les livres d’un même auteur.

 

Ge : Et le livre et la lecture pour toi c’est quoi ?

Le livre et la lecture, c’est sortir de son univers pour plonger dans un autre. Si je n’ai pas l’impression de m’immerger dans le récit, si je ne parviens pas à rentrer dans l’univers crée par l’auteur, j’aurai l’impression de passer (un peu, parfois beaucoup) à côté du livre.

Ge : Es-tu papier ou numérique ?

Les deux ! En raison de mes soucis de santé, j’apprécie la légèreté d’une liseuse.

 

Ge : En parlant de bibliothèque, vas-tu ou es-tu allée en bibliothèque ?

 Je vais en bibliothèque régulièrement depuis une bonne dizaine d’années maintenant.

 

Ge : Si oui qui as-tu trouvé, que t’ont-elles apportée ?

 Elles m’ont permis de découvrir des auteurs que je ne connaissais pas, vers lesquels je ne serai peut-être pas allée. Les bibliothécaires, me connaissant bien, me proposent souvent des romans qui pourraient me plaire – et qui me plaisent souvent.

 

Ge : As-tu une librairie attitrée ? Une ou plusieurs d’abord. Une ou tu achètes tes bouquins ?

 J’ai deux librairies attitrées. La première est aux Andelys, elle s’appelle Au marque page. La libraire est passionnée par son métier, très dynamique, et se montre toujours de très bons conseils. L’autre, certains la qualifieraient peut-être simplement de « maison de la presse », c’est Andelle presse à Fleury sur Andelle. Le choix de livres est vraiment varié, de la dernière nouveauté Gallmeister en passant par les mangas ou la romance.

 

Ge : Où achètes-tu principalement tes bouquins. (Ça peut-être dans différent lieu, par exemple, moi c’est dans ma librairie de quartier, dans les librairies où je vais voir des auteurs, des librairies que je visite en vacances. Et aussi énormément sur les festivals et les salons où je vais. Parfois même c’est dans ma bibliothèque quand je reçois des auteurs…mais là c’est une libraire qui vient vendre les bouquins à la biblio pour l’occasion)

En ce moment, c’est principalement en librairie. Sinon, je « dévalisais » largement les salons du livre auquel j’allais, et je recommence d’ailleurs à le faire (deux salons ce week-end, + 14 dans ma PAL). Pour les petites maisons d’édition (Palémon, les éditions du Caïman ou, dans le genre plus fantastique, les éditions du chat noir), je commande directement sur le site des maisons d’édition.

 

2ième Partie

 

Ge :  Bon passons aux choses sérieux, tu es toujours prêt(e) ?

 Oui. Enfin, je crois.

 

Ge : Combien de livre lis-tu par semaine, par mois, par ans ?

 Je lis à peu près vingt livres par mois soit à peu près deux cent quarante livres par an (roman et mangas) quand tout va bien. Quand tout va moins bien, comme en ce moment, je lis « moins », ce qui fait tout de même trois à quatre livres par semaine, soit une quinzaine de livres par mois. Et si vraiment je n’ai pas trop de temps en semaine, il reste quand même le quart d’heures lecture mis en place dans mon établissement.

  

Ge : Tiens-tu décompte précis de tes lectures ?

 Oui, grâce à Babelio et/ou Livraddict. Sinon, je pense que j’aurai la flemme de le faire. Je n’ai jamais tenu sur un carnet ou un cahier le décompte de mes lectures, alors que je tenais une liste des films que j’avais pu voir (je vais nettement moins au cinéma qu’avant).

 

Ge : As-tu une PAL ?

Oui.

  Ge : Combien de livre dans ta PAL ?

343 livres à la fin de l’année 2021.

 Ge : Pour toi c’est quoi ta PAL, quelles relations entretiens-tu avec elle ? Comment la vis-tu ?

 Ma PAL est une réserve de livres inépuisable, dans laquelle je peux piocher sans aucun problème. Je sais qu’il ne m’arrivera pas de me trouver sans rien à lire. Peut-être même que je ne réussirai pas à tout lire. Qui sait ? Les challenges pour vider sa PAL ou pour cesser d’acheter des livres ne sont pas faits pour moi.

 Ge : Alors…. Et le polar dans tout ça ? Pourquoi tu en lis ? as-tu un rapport particulier avec le genre. (J’entends par polar tout ce qui a attrait aux littératures policières, du roman de procédure, au roman noir en passant par tous les types de thrillers…)

 Le polar est mon genre de prédilection, le genre par lequel je suis entrée dans la lecture. J’aime le polar parce que je trouve qu’il est un reflet de la société dans lequel vit ou vivait son auteur.

 

Ge : dis-nous, quels sont tes auteurs favoris ?

Agatha Christie, Georges Simenon en premier, parce que ce sont les premiers auteurs de polars que j’ai lus. Ensuite je dirai Andrea Camilleri, Craig Johnson, Pieter Aspe, Didier Fossey, Pierre Pouchairet, Ken Bruen.

 Ge : Peux-tu nous parler de 5 livres qui t’auraient marqué ces dernières années

Les moissons funèbres de Jesmyn Ward, un livre noir qui m’a profondément ému, un des rares livres pour lequel j’avais les larmes aux yeux en écrivant ma chronique.

La cité des jarres d’Arnaldur Indridason. Je lisais, à l’époque, des polars très « techniques », où le médecin légiste avait quasiment plus d’importance que les enquêteurs. Indridason m’a rappelé que les polars, ce pouvait être autre chose, ce pouvait être un récit dont l’humain était le centre, pas la technique.

Kissing Christmas Goodbye, le tome 18 des enquêtes d’Agatha Raisin par MC Beaton. J’ai découvert ce livre bien avant que la série ne soit traduite en français, à la bibliothèque de Rouen. J’ai fait découvrir la série à l’une de mes meilleures amies. Depuis, nous lisons la série ensemble en français ou en anglais.

Le voleur de goûter d’Andrea Camilleri. Les récits d’Andrea Camilleri commencent souvent doucement, nous emmènent dans le quotidien du commissaire, l’humour est bien présent. Puis… il nous emmène vers des faits plus durs, des problèmes de société contemporains, comme ici, le sort des enfants migrants, qui n’intéresse pas grand monde. Le roman a beau avoir vingt ans, le sujet est toujours cruellement d’actualité.

Je termine par Moloch de Thierry Jonquet. J’ai lu ce livre voici dix ans, et pourtant, je me souviens encore du choc éprouvé à la lecture de la première page. Je crois même que je pourrai encore écrire une chronique à son sujet tant l’impact de sa lecture a été fort. Le pire de ce que peut produire notre société y était. Le pire, et une mince lueur d’espoir aussi. 

 

Ge : Fréquentes-tu les festivals et autres salons…Si oui depuis quand ?

Je fréquente les salons depuis une quinzaine d’années maintenant. J’ai commencé par les salons proches de chez moi, puis j’ai pris le train… pour aller à Paris, au Mans, à Lyon. Les salons recommencent petit à petit, et j’essaie d’y retourner, dans la mesure de mes possibilités, le festival de jeunesse de Rouen ou le salon de Franqueville-Saint-Pierre dernièrement, Polar’Osny aussi.

 

Ge : Que t’apportent ces salons, ces rencontres ?

Ils me permettent de découvrir des livres vers lesquels je ne serai peut-être pas allée. Ils m’ont permis aussi d’échanger avec des auteurs, et pour cela, certains salons sont nettement mieux que d’autres (je regrette de ne plus trouver le temps pour aller au Mans ou à Caen, par exemple).

 

 

3ième Partie Un blog ? Pourquoi un blog ?

  Ge: Nous voilà dans le dur, on va sans doute enfin comment pourquoi, et comment on en vient à créer un blog.

  

Ge : Alors dis-moi :  qu’elles ont été la motivation à la création de ton blog ? Qu’est-ce qui t’a poussé à te lancer dans la création d’un blog

Je n’étais pas motivée, j’étais complètement déprimée après un décès – proche et inattendu. Etant au fond du trou, cherchant un moyen de me changer les idées et ayant envie d’ouvrir un blog (je participais à un forum de lecture depuis deux ans, j’y participe toujours), je me suis lancée. Je pensais que l’aventure durerait deux mois.

 

 Ge: Comment ont choisi le nom de son blog ?

Je ne me suis pas beaucoup creusé la tête, je le reconnais. Pour mon premier blog, j’ai fait très simple, sans allusion à la lecture, pour le second, un peu plus compliqué, pour le troisième, celui qui ne parle pas de livres, je suis revenue à la formule pseudo et blog – c’est le sous-titre qui est plus clair pour ce dernier.

 

Ge : Quelle est la date de création et l’origine du nom de ton blog ?

Mon tout premier blog a été créé le 15 avril 2010. J’ai pris ce nom parce que j’ai commencé à écrire sur le net en tenant la rubrique cinéma d’un site qui a aujourd’hui fermé. Le concepteur du site avait mis mon vrai nom, et quand j’ai vu cela, je lui ai demandé de prendre un pseudo, et j’ai pris « Sharon » – parce que mes élèves étaient persuadés que c’était mon prénom- c’était celui de mon chat. Mon premier blog se nommait donc Le blog de Sharon – simple, clair, efficace. A la suite de quelques soucis avec la plateforme qui m’hébergeait, j’ai changé de plateforme et de nom, pour Des livres et Sharon, un jeu de mot avec « délivrez Sharon ».

 

J’aimerai une brève histoire pour expliquer comment a débuté son blog ?

Le site sur lequel je tenais des chroniques cinéma avait fermé. Je participais à un forum de lecture depuis deux ans, et j’avais été fortement encouragée à ouvrir un blog. J’aimais beaucoup le graphisme des blogs que je fréquentais. Puis, après le décès d’un proche, je me suis dit : si je n’ouvrais pas le blog maintenant, je ne l’ouvrirai sans doute jamais.

 

Ge : Pourquoi l’avoir nommé ainsi 

Le blog de Sharon, parce que c’était tout simple. Quand j’ai migré vers WP, j’ai changé pour Des livres et Sharon, pour le jeu de mots.

Ge : Quel est le but de ton blog ?

 Me prouver que j’étais capable d’écrire et de partager mes lectures sur la durée était le but premier. .

 

Ge : Comment fonctionne celui-ci ?

Fonctionner, c’est beaucoup dire, c’est la première remarque que je me suis faite en lisant la question. Parce que je ne me pose pas vraiment la question de son fonctionnement. J’écris un article, après, je le classe selon son genre littéraire et/ou la nationalité de son auteur. Je mets la couverture du livre, le quatrième de couverture, et mon avis. Puis les logos des challenges si le livre s’inscrit dans un des challenges auxquels je participe.

 

Ge : Où trouves-tu ton inspiration pour écrire tes articles ?

Parfois, je ne la trouve pas, et c’est bien le problème – l’inspiration a alors mis les voiles et est parti rejoindre ma motivation pour corriger les copies sur le canapé, et elles mangent du chocolat toutes les deux tout en regardant la télévision.

Je compare beaucoup mes lectures entre elles, voire je les compare avec des séries que j’ai vues (plus rarement actuellement, j’ai drastiquement diminué mon temps devant la télévision) : différences, points communs, originalité, c’est souvent mon point de départ.

 

Ge :Comment les prépares-tu ?

Cela dépend. Parfois, j’écris directement, je laisse passer quelques temps, je me relis et je poste. Je le fais si j’ai trouvé ce que j’appelle le bon angle d’attaque pour dire au plus près ce que j’ai ressenti. Quand je suis vraiment au top de mon organisation, je dresse une carte mentale au brouillon qui me permet de définir les principaux points dont je souhaite parler.

 

Ge : À quelle fréquence postes-tu et comment tu t’organises ?

La réponse à cette question varie selon les périodes. Là, en ce moment, comme tout est très tendu d’un point de vue professionnel, je programme les articles le week-end, parce qu’en semaine, il m’est très difficile d’écrire. Je poste à peu près quatre articles par semaine, sept quand « tout va bien » et que je suis d’humeur bavarde. Même quand cela ne va pas (toujours d’un point de vue professionnel), j’ai besoin de ce temps d’écriture, de ces moments où je pense à autre chose – avec une demi-douzaine de chats à mes côtés.

 

Ge : Comment fais-tu la promotion de ton blog et de tes posts ?

Je reposte sur FB et twitter, c’est à peu près tout. Je poste aussi mes chroniques sur des sites communautaires. Bref, je ne suis pas très au point sur ce chapitre.

 

Ge : : Combien de temps consacres-tu à ton blog par jour ?

En ce moment, très peu, voire certains jours je n’y vais même pas, d’où l’importance actuellement de programmer des articles les jours où j’ai le temps d’écrire. En temps « ordinaire », je dirai une heure.

 

Ge : Que t’a-t-il apporté depuis sa création ?

 Il m’a apporté des amies, des blogueuses avec lesquelles je corresponds, que j’ai rencontrés aussi. C’est la première chose à laquelle j’ai pensé.

Il m’a permis aussi de m’interroger vraiment sur mes lectures, sur ce que j’aimais réellement lire, sur ce que j’avais envie de partager. Suis-je lue ou pas, après, c’est une autre histoire.

 

Ge : Qu’est-ce que ton blog a changé dans ta vie ?

J’ai une meilleure maîtrise de l’informatique… Si, si, cela peut aider. Moi qui détestais l’informatique !

Et, au risque de paraître définitivement bizarre, tenir mon blog, c’est être Sharon, quelqu’un qui a beaucoup plus confiance en elle que Nina (mon vrai prénom).

Ge : Quel est ton meilleur souvenir de blogueur ?

J’ai beaucoup de très bons souvenirs liés à mon blog, c’est difficile de dire lequel est le meilleur. Je garde surtout en mémoire les amitiés qu’il m’a permis de lier grâce à lui.

 

Ge : Peux-tu partager une anecdote avec nous, un truc rien qu’à toi ! sur toi ou ton blog ?

 Je suis professeur et blogueuse, je ne parle pas de mon blog au collège. Voici dix ans, j’avais demandé à mes élèves de rédiger des avis sur un livre de leur choix. En lisant deux devoirs, j’ai été… surprise. J’ai reconnu deux de mes avis. Quand ils m’ont demandé comment je m’en étais aperçu si vite, je leur ai dit que j’étais l’auteur du blog dont ils avaient recopié les avis…

 

Ge  :  Dirais-tu que tes habitudes de lecture ont changé depuis que tu tiens

Oui, ou plutôt, je dirai que j’ai retrouvé mes habitudes de lecture. J’ai fait un constat, provenant de mes études de lettres : en 2012, je lisais très peu de polar, et énormément de « littérature blanche », alors que je n’aime pas réellement cela. Je suis donc retournée à mes premières amours littéraires : le polar.

 

Ge  : Dis-moi quand on a un blog, on est beaucoup sollicité(e) ? On a beaucoup de propositions ? D’ailleurs quel genre de propositions ? Et les SP, comment on les gère

Au début, non, il a fallu quelques années pour que je sois sollicitée pour des SP. Et les SP, je ne les gère pas toujours très bien, justement, c’est presque désormais une source d’anxiété qu’un plaisir. Par conséquent, j’essaie, même si cela me fait plaisir d’être sollicité, de ne pas toujours dire « oui », de savoir dire « non »- parce que je manque de temps, et parce que cela me stresse.

Pour l’anecdote, mon premier SP « provoqué » par mon blog, c’était un auteur dont je n’avais pas aimé le livre… et qui voulait m’envoyer le suivant. Sur le coup, j’avais cru à une blague, ce n’en était pas une.

 

Ge : Te considères-tu comme un influenceur ? Pourquoi ?

Non ! Si je parviens à toucher des personnes, à faire connaître des livres que j’ai aimés, tant mieux ! Mais je ne me vois pas du tout comme une influenceuse.

 

Ge  : Quelle est pour toi la définition du bon blogueur ?

Encore une question que je ne me suis jamais posée. Je dirai, par rapport aux blogs que je suis, un bon blogueur est quelqu’un qui est capable de faire passer son ressenti dans ses articles et qui ne se préoccupe pas d’être « à la mode ».

 

Ge :  A ton avis : Quel est l’avenir des blogs dans l’avenir du livre ?

Sincèrement, je n’ai pas d’avis sur la question, surtout quand j’entends plus souvent dire « quel est l’avenir du livre ? ».

 

Ge : Ne penses-tu pas que la blogosphère livresque sera saturée un jour ?

Non, je ne pense pas. Je pense que la blogosphère livresque est en évolution perpétuelle. Voici cinq ans, on m’avait prédit l’arrêt des blogs – et rien ne s’est produit. Quand je lisais (je crois que c’était un article dans Télérama), il y a plus de dix ans, que les blogueuses littéraires étaient très nombreuses, et « influentes », je ne pensais pas être une blogueuse littéraire encore dix ans plus tard. Il est des blogueuses qui ont arrêté de bloguer, il en est d’autres qui ont commencé, les supports ont évolué (instagram, youtube…). Donc, pas de saturation, mais une évolution vers une autre façon de blogueur. 

 

Ge : Peux-tu donner deux conseils aux nouveaux blogueurs ?

Soyez vousmême ! Lisez ce que vous avez envie de lire, chroniquez ce que vous avez envie de chroniquer, que le livre vienne de paraître, qu’il date du dix-neuvième siècle, que tout le monde en parle ou que personne ne semble le connaître, écrivez votre ressenti, et tant pis s’il dérange, tant que c’est le vôtre. Si cela devait vous arriver, ne vous laissez pas déstabiliser par les commentaires « désagréables », j’en ai eu, des amies en ont eu, des personnes qui viennent une fois sur votre blog, pour critiquer, vous conseiller une meilleure méthode pour écrire, voire vous dire carrément que vous n’avez rien compris au livre.

Gardez le plaisir de lire et d’écrire, tenir un blog ne doit surtout pas être une corvée ! Faites-vous plaisir (oui, j’y tiens) avec le choix de la plate-forme, le graphisme.

 

4e partie Instagram

 

Ge : Je crois que tu publies sur Instagram ?

Oui, mais je ne publie pas beaucoup.

 

Ge : Dis-moi qu’elle est la différence entre ces deux modes de partages ? Le blog et Instagram ?

La première différence, c’est la photo ! C’est vraiment ce qui attire, je pense. Puis, les avis sont souvent nettement plus courts. Ensuite, les hashtags attirent les « instagrammeurs », ce que, pour ma part, je ne fais que survoler quand je vais sur un compte instagram.

 

Ge Lequel préfères-tu ? Et pourquoi ?

Je préfère le blog. Je ne suis pas à l’aise avec instagram (y compris d’un point de vue strictement technique) moi qui préfère écrire longuement plutôt que synthétiser ou trouver les bons hashtags (ce qui ne m’intéresse pas énormément).

 

Ge : Quel genre de public touche-t-on avec Instagram que l’on ne touche pas avec un blog ?

Je pense que l’on touche un public plus jeune, un public qui utilise davantage son téléphone portable que son ordinateur de bureau. Je ne suis pas sûre d’avoir touché qui que ce soit avec instagram. Sur mon compte, les photos les plus vues sont celles de mes chats. C’est presque le slogan qui a été trouvé pour mon compte instagram « des gâteaux et des chats ».

 

Comment es-tu venue à Insta ?

Je ne me souviens pas vraiment. Je crois que j’aimais bien aller sur instagram, alors je me suis dit : pourquoi ne pas ouvrir un compte ? Je l’ai donc fait.

 

Ge : A par la lecture et ton blog, tes réseaux sociaux, quelles sont tes autres passions dans la vie ?

Les chats en particulier et les animaux en général. Je consacre mon autre blog à mes chats. D’ailleurs, les chats en général et les miens en particuliers sont plus importants pour moi que la lecture. Pas des chats de race, non, tous ont une histoire bien particulière. Cela va de Nunzi, qui donne son prénom et sa « patte » à mon troisième blog, qui est aveugle, à Chanel, chaton abandonné dans ma cours qui a dû subir de lourdes interventions très jeune elle aussi, en passant par Lisette et son atrophie de l’antérieur droit. 

La généalogie a longtemps été une de mes passions. Je suis remontée sur la lignée maternelle jusqu’en 1598. Savoir d’où nous venions (j’ai transmis mon dossier généalogique à des oncles, des tantes, des cousines qui étaient intéressés) était important pour nous – eh bien, nous venons d’un village normand dont notre famille n’a pas bougé de 1598 à 1902.

La musique en général, l’opéra et la musique baroque en particulier. Lully et Charpentier sont mes compositeurs préférés. Pas de journée sans écouter de la musique – j’écris souvent les articles en musique.

 

Ge : Pour terminer, y a-t-il d’autres questions que tu aurais aimé que je te pose sur ton blog ?

Oui au moins deux !

Et si oui, lesquelles, et peux-tu y répondre du coup !

Comment as-tu choisi la décoration de ton blog ?

J’ai mis du temps à la fixer. Au début, j’ai beaucoup changé. Puis, j’ai gardé cette couleur (orange), et ses images (les citrouilles, les fleurs) liées à des événements ou des personnes qui me sont chères.

 

Participes-tu à des événements de la blogo ? (challenge, marathon de lecture, « mois »)

J’ai beaucoup participé par le passé, j’étais « accro » au challenge, ou au marathon de lecture – ou comment lire mille pages en un week-end. Je participe moins maintenant. J’ai parfois même du mal à participer à mon propre challenge.

NDLR : Par exemple en Février c’est le mois du polar chez Sharon et c’est ICI ; ou encore Le challenge Thriller et Polar 2021-2022 chez Sharon, là 

Ge : Là tu as répondu trop vite parce que la question suivante c’est : Quelle est la place des challenges sur ton blog ?

Je pense à cette question parce que j’ai été très longtemps accro au challenge (ah, on me souffle que je suis toujours accro au challenge). Pour certains, un challenge doit « faire mal », ou « faire sortir de sa zone de confort » (expression que je déteste). Note : je vois parfois la notion de lecture et la notion de souffrance associées, et je ne comprends pas vraiment pourquoi. Lire ne doit pas faire souffrir. Participer à un challenge, c’est pour moi l’occasion d’explorer un genre particulier et/ou d’approfondir un genre littéraire, partager le plaisir de lire, échanger avec les autres participants.

 

Ge : Sinon…rien à ajouter ?

Non, rien.

 

Ge : Tu es certain(e) que c’est ton dernier mot ?

Oui.

 

Ge : Alors un petit coup de gueule. ET Un gros coup de cœur… ? (Mais pas des livres, hein !)

Petit coup de gueule sur le fait que la France est toujours championne en terme d’abandon des animaux. J’ai beaucoup de chats, je soutiens plusieurs associations, et elles sont toutes débordes.

Et gros coup de cœur

Logiquement, pour toutes les associations qui se démènent pour les animaux en détresse.

 

Ge : Voilà qui nous fait des points communs !  Ah et comme tu as un blog autour des polars, peux-tu répondre à cette dernière question : Que pensez-vous de l’évolution du roman noir-policier et thrillers en ce moment ?

Je m’interroge surtout sur les stratégies marketing de certaines maisons d’édition, et ce qui transparaît en librairie. Le cosy mystery a le vent en poupe, jusqu’à la prochaine mode. On s’éloigne ainsi un peu (beaucoup) du roman noir-policier, comme si le genre se devait d’être aseptisé, convenable, soft, alors que rien ne devrait être plus dérangeant qu’un meurtre !

 

Ge : Pour conclure : Que penses-tu de ces questions ?

Je pense qu’elles m’ont permis de me retourner sur douze ans de blog, de me questionner, justement, sur la place que le blog avait pris dans ma vie. Merci pour ces questions.

Ge :  Merci à toi pour ces petites confidences, et à très vite sur Collectif Polar et sur…. Des livres et Sharon

13 réflexions sur “Blog à Part : Portrait de Blogueuse, Nina des Livres et Sharon

  1. Bonsoir Sharon et Geneviève pour cet agréable entretien.
    Comme je suis abonnée à vos deux blogs, je connais au moins le blog de Sharon.
    J’ai qq peu abandonné les articles de mon blog.
    J’ai adopté un chat recueilli dans un foyer à Blaye. Que de misères, je te rejoins dans ce constat. Je reviens dans la lecture des polars d’où mon passage en ces lieux. Sympa d’avoir lu ta présentation. C’est via pour le premier challenge que je me suis lancée dans la lecture du mois Anglais et via une autre blogueuse super marrante fan de Sherlock. Le pseudo m’échappe. Un grand merci pour vos trombines des yeux 😅
    Geneviève alias brindille33 🌹

    J’aime

      • Oui oui dame Gé, je viens de lire trois polars à la suite l’un de l’autre. Florian Dennisson et ses deux livres que j’ai adorés. Là ayant lu tous les Nicolas Beuglet, il me manquait Le dernier message. Dans les commentaires, chez Amazon, c’est d’une telle nullité. J’assume ce que je dis. Son livre va bien au-delà de la catégorie Policier, polar et Cie. Oui il y a un meurtre et une enquête. Il y a toute cette réflexion avec laquelle l’auteur s’est amusée je pense à nous délivrer, et sur laquelle il a vraiment travaillé, comme avec les autres. Pour le coup, hier après minuit, je me suis retrouvée à lire la physique quantique de Planck et m’interroger sur ce que l’auteur aborde. Il cite d’autres livres que je vais lire. Dans l’ordre chronologique dans le grand Nord, ainsi qu’un livre scientifique qui m’interpelle.
        Là je vais lire Dark Web de Dean Koontz. Hors polar, je te conseille vivement de lire son histoire véridique avec son merveilleux chien Un chien en Or. Grâce à ce livre j’ai pris connaissance de son écriture extraordinaire et merveilleuse. Je vais maintenant voir ce qu’il en est dans un récit de fiction 😀
        Bises à toi et l’équipe. 😘🌹
        Geneviève alias brindille33
        Pas. Je n’écris pour le moment plus rien sur mon blog. 😇

        J’aime

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