Papote d’auteur, Chantal était avec Max Izambard

Interview de Max Izambard, autour de son roman Marchands de mort subite.

Ge, du collectif polar/Chronique de nuit, m’a proposé de faire cette interview avec vous, Max Izambard, et j’en suis ravie, bien qu’étant novice en la matière ! Vous pardonnerez donc, j’espère, les questions qui vous sembleront peut-être maladroites parfois ..

Je suis une de vos lectrices, et d’emblée je peux vous dire que j’ai apprécié votre roman. Je suis fan de polars, et j’aime particulièrement lire des premiers romans qui me font dire « Vivement le prochain ! »…

Alors, commençons.


 

Papote d’auteur, Chantal était avec Max Izambard

 Chantal : Je vous ai vu et entendu au Quai du Polar en avril dernier, lors d’une conférence à laquelle vous avez participé, en la bonne compagnie de Deon Meyer, Colin Niel, Caryl Ferey et Chika Uniqwe. Si je connaissais les trois premiers noms, j’avoue que le vôtre ne résonnait pas trop encore dans ma tête …ni celui de l’auteure africaine.  Mes premières questions concernent ce moment que vous avez vécu à Lyon.

1  *C’est la première fois que vous participiez au QDP, premier roman, première invitation à ce festival devenu quasi incontournable non seulement pour les auteurs mais pour les amateurs et lecteurs de polars que nous sommes. C’est un coup de maître, non ?

*Qu’avez-vous ressenti lorsque vous avez appris que vous étiez invité à ce festival ? Comment s’est organisée cette invitation ?

Max : Beaucoup de joie étant donné la renommée de Quais du Polar. Un peu d’appréhension aussi lorsque j’ai pris connaissance de la liste des autrices et des auteurs conviés ! Ce sont les organisateurs de Quais du Polar qui m’ont invité, car « Marchands de mort subite » avait été sélectionné pour le prix des lecteurs et le prix « Polar en Séries » qui récompense un roman pour son potentiel d’adaptation en série télévisée. Ce que je retiendrai de ces deux journées intenses, c’est l’atmosphère très conviviale qui règne dans le milieu du « noir ». Les gens sont accessibles et bienveillants. J’ai passé un week-end fabuleux.

*Quel(s) souvenir(s) marquant(s) gardez-vous de ce week-end ?

Je crois qu’un de mes souvenirs les plus marquants de ce week-end fut la rencontre organisée par la médiathèque du Tonkin, à Villeurbanne, un moment d’échanges authentiques et conviviaux dans une salle remplie, avec café et petits gâteaux à partager. C’est dans ces moments-là qu’on prend pleinement conscience du rôle essentiel des médiathèques et des bibliothèques publiques en matière d’accès à la culture, d’éducation populaire, mais aussi comme lieux de rencontres au niveau des quartiers. Dans cette époque où tout se numérise et s’individualise, j’ai été ému de voir autant de monde se déplacer un samedi matin pour échanger autour d’un roman qui parle d’une région du monde faisant rarement la une des journaux en France.

*Y avez-vous rencontré des auteurs dont vous savez que vous allez les revoir (et pas forcément dans un cadre officiel), et si oui, pourquoi ?

Oui, notamment les auteurs aux côtés desquels j’étais assis lors des séances de dédicaces, car on a passé beaucoup de temps ensemble ! Je pense notamment à Colin Niel, Valentine Imhof, Claire Raphaël, Patrice Gain et Boris Quercia. On a parlé d’écriture bien sûr, mais aussi de nos mondes, de nos passions, de la transition politique au Chili avec Boris, de balistique avec Claire, de Saint-Pierre-et-Miquelon avec Valentine, de l’orpaillage artisanal avec Colin. J’ai déjà eu le plaisir de revoir Patrice Gain au festival Empreinte Carbonne qui a eu lieu en mai.

*Vous avez rencontré des lecteurs, discuté avec eux .. Y en a-t-il qui vous ont étonné, et pourquoi ?

Rencontrer des lecteurs et des lectrices, recueillir leurs impressions, échanger autour du roman, c’est ma principale motivation lorsque je participe à un festival littéraire. Ce qui m’a frappé au travers de toutes ces rencontres, c’est de voir à quel point les personnages du roman provoquent des émotions aussi distinctes d’un lecteur à l’autre. Certains lecteurs s’identifient complétement à un personnage, d’autres non. Pour certains, c’est Pierre, le père de la journaliste disparue, qui est le personnage le plus touchant du roman. Pour d’autres, ce sont Ibrahim et Juliet, les deux protagonistes ougandais. Chacun entre en résonance avec le roman de manière unique, en fonction de son histoire personnelle, de ses lectures, de sa vision du monde. C’est ça que je trouve magique dans la fiction.

2  Venons-en à votre parcours, comme on dit de nos jours. Avant d’entrer dans votre roman, parlons du pays, voire du continent, où vous avez situé l’action de votre récit.

*Je crois savoir que vous avez vécu en Afrique. Comment êtes-vous parti là-bas ? Quel a été le moteur de cette « expatriation » ? Avez-vous choisi l’Ouganda ou cela a-t-il été le hasard qui vous a emmené ?

Je n’ai pas choisi l’Ouganda. C’est plutôt un heureux hasard. Mon métier, c’est la coordination de projets de développement. J’ai beaucoup travaillé en partenariat avec des associations de la société civile et les Etats, en Afrique notamment. Lorsqu’on m’a proposé de prendre un poste en Ouganda, je ne savais pas à quoi m’attendre, mais j’étais enthousiasmé à l’idée de découvrir ce pays. Je n’ai pas été déçu. J’ai découvert un pays s’urbanisant et se modernisant à grande vitesse, assez loin des clichés de l’« Afrique rurale » véhiculés en Europe et en Amérique du Nord par les médias mais aussi certaines productions cinématographiques et littéraires.

*Quel rapport entretenez-vous avec le continent africain ? Pensez-vous y vivre encore dans les années à venir ?

Je ne peux pas parler de mon rapport à l’Afrique. C’est beaucoup trop vaste et complexe. Imaginez : plus d’un milliard d’habitants, plusieurs milliers de langues parlées, une multitude d’écosystèmes, de régimes politiques ! Je peux, à la limite, parler un peu de l’Ouganda qui a été mon pays d’accueil pendant presque huit ans. C’était là que j’y avais ma famille, ma maison, mes amis, mon travail. Ça marque pour la vie une expérience comme celle-là. Je garde donc un attachement très fort à l’Ouganda, et la ville de Kampala plus particulièrement, car c’est là que je passais le plus clair de mon temps. Je garde en mémoire beaucoup de sensations, de souvenirs visuels, que j’ai essayé de retranscrire dans « Marchands de mort subite ». Je ne sais pas si j’y retournerai car j’ai posé mes valises ailleurs depuis quelques temps.

3  Plongeons dans ce roman, Marchands de mort subite.

*Quel a été le déclencheur de l’écriture de ce roman ?

Très concrètement, l’idée du roman est venue un soir, en 2018, alors que ma compagne était en train de lire le passionnant essai de David Van Reybrouck « Congo – Une histoire ». Elle relève la tête et me demande « tu savais que quasiment tout l’or exporté d’Ouganda est en fait pillé dans l’Est du Congo ? ».

Ça m’a interpellé, parce qu’à l’époque, ce commerce illégal passait encore sous les radars en Ouganda. On en parlait peu hors des milieux spécialisés. Quand je lisais la presse ougandaise, les marchandises d’exportation mise en valeur dans les articles étaient le café, le thé, le sucre, le maïs : les denrées typiques d’une économie essentiellement agricole. Mais sous la surface, tout avait déjà commencé à changer.

En 2016, quelques entrepreneurs proches du pouvoir politique se sont mis en tête de faire passer le trafic d’or à une échelle industrielle. Ils ont construit des raffineries en Ouganda et ont commencé à capter des flux d’or de plus en plus importants en provenance du Congo voisin. Résultat : ce commerce et le pillage qu’il suppose ont explosé en moins d’une décennie.

En 2020, l’Ouganda a exporté pour près de deux milliards de dollars d’or, environ dix fois plus qu’en 2013, selon les estimations des Nations Unies.

J’ai trouvé cette transformation fascinante parce qu’elle est révélatrice du caractère prédateur du régime ougandais actuel, mais aussi parce qu’elle est une des conséquences de l’histoire récente de la région des Grands Lacs (génocide des Tutsis au Rwanda, guerres du Congo, occupation ougandaise de l’est du Congo).

*Vous donnez l’impression de connaître quasi tous les milieux sociaux du pays. Vous êtes-vous beaucoup documenté, à la Zola, par exemple, pour donner au lecteur le sentiment d’être immergé dans la réalité du pays ?

Je suis loin de connaître tous les milieux sociaux du pays. Il y en a tant ! Je me suis surtout documenté au début du processus d’écriture pour mieux comprendre les principaux acteurs du trafic d’or, leurs liens avec le pouvoir politique. Une anecdote à ce sujet : en faisait ces recherches, j’ai réalisé que j’avais travaillé pendant plusieurs mois dans des bureaux faisant face à une maison appartenant à l’un des principaux trafiquants du pays, une demeure anonyme dans un quartier central de la capitale avec pour seule particularité le fait d’être équipée de nombreuses caméras de sécurité. Plusieurs centaines de kilos d’or y transitaient en toute discrétion !

Il y a aussi des lieux auxquels, par définition, on ne peut pas avoir accès. Je pense notamment aux centres de torture disséminés au travers du pays et utilisés par les services de sécurité du régime. Nous connaissons leur existence grâce aux témoignages courageux de quelques victimes et au travail d’organisations de défense des droits humains qui documentent ces actes de tortures. Il a donc fallu lire ces rapports, essayer d’approcher au plus près le vécu de ces victimes de torture et de kidnapping – et il est bien sûr impossible de comprendre tout à fait leur vécu – pour ensuite imaginer comment mes personnages réagiraient dans des situations extrêmes comme celles-là.

Pour le reste, j’ai utilisé mon expérience personnelle. On fait beaucoup de rencontres et on vit un certain nombre d’expériences, bonnes et moins bonnes, quand on vit plusieurs années dans un même endroit. Toutes ces choses sédimentent. Il faut ensuite savoir aller les chercher et faire le travail d’imagination qui permet de dépasser le réel pour créer une œuvre originale dotée d’un sens propre.  

*Vous abordez des thèmes qui, pour être classiques dans le polar ou le roman noir, n’en sont pas moins réels : corruption, trafics divers (l’or, en l’occurence), liberté d’expression, notamment pour la presse… Qu’est-ce qui vous a poussé à les traiter ? Une sorte d’urgence à ouvrir les yeux des lecteurs sur des réalités parfois édulcorées au profit d’une vision moins effrayante ? Dresser une sorte d’état des lieux, par le biais du roman, de pays finalement moins connus du grand public ? L’Ouganda, souvent, pour beaucoup, c’est Idi Amin Dada et après …J’avoue que je n’en savais pas grand-chose.

C’est vrai que, depuis notre point de vue d’occidentaux, l’Ouganda a deux clichés contradictoires qui lui collent à la peau. D’un côté, on a l’image sanguinaire et bouffonesque d’Idi Amin Dada et de l’autre la fameuse phrase de Churchill « La perle de l’Afrique ». Et entre les deux, rien ? L’Ouganda a bien changé depuis la fin des années 70. La littérature peut nous aider à documenter ces transformations.      

Un des rôles du roman noir en particulier, c’est de rendre visibles les recoins peu reluisants des sociétés, des recoins qu’on ne voit pas à première vue, soit parce qu’ils sont occultés, trop lointains, trop complexes ou jugés non-dignes d’intérêt par les médias dominants. Plus que de les rendre visibles, je crois que le rôle du roman est de faire ressentir aux lecteurs ces réalités-là par le biais de personnages forts. Nous comprenons parfois mieux les choses avec notre cœur et nos tripes qu’avec notre cerveau.

Mais je dois dire aussi que ce n’est qu’après-coup qu’on prend conscience des thèmes abordés. Je ne me suis pas levé un matin en me disant « tiens, si j’écrivais un roman sur la corruption et la violence politique en Ouganda. » Au début, je ne pensais pas du tout les choses en termes aussi généraux. J’avais en tête des situations et des personnages. C’est plutôt au fil de l’écriture, au fur et à mesure que les personnages prenaient de l’épaisseur, que les situations conflictuelles s’enchaînaient, que j’ai vu ces thèmes émerger.      

*On rencontre plusieurs personnages de journalistes, hommes et femmes, dans votre roman. Le point de départ d’ailleurs est la disparition d’Anne, venue enquêter sur un trafic d’or. Elle est présente, en creux, d’un bout à l’autre du récit. Une autre journaliste, Juliet, va payer très cher sa volonté de dire la vérité. Ces deux personnages, très attachants, ont de sombres destins. Ont-ils été inspirés par des journalistes réels ? Que pouvez-vous nous dire sur cette profession qui semble bien difficile à exercer en Ouganda, ou ailleurs, et pas qu’en Afrique ?

Le journalisme d’investigation est un métier à haut risque, surtout dans les pays comme l’Ouganda où la liberté d’information est gravement menacée et où règne une grande porosité entre criminalité organisée, pouvoir judiciaire et pouvoir politique. L’Ouganda est classé à la 125ième place sur 180 en matière de liberté de la presse par Reporters Sans Frontières. Le régime actuel ne tolère pas la critique. Il y a quelques années, le président a traité les journalistes de parasites lors d’une conférence de presse. En 2019, plusieurs reporters ont été placés en détention arbitraire pour avoir enquêté sur un trafic de faux médicaments. Et ce n’est qu’un exemple. Les autorités utilisent aussi les accusations de trahison, passibles de lourdes peines prévues par le Code pénal, pour museler les médias.

Les personnages de Juliet Ochola et Anne Marlot sont fictifs, mais les épreuves qu’ils traversent sont, malheureusement, parfaitement vraisemblables que ce soit en Afrique ou ailleurs. La liberté d’informer est en recul dans un grand nombre de pays. Les jurés du prix Nobel de la paix ne s’y sont pas trompés lorsqu’ils ont récompensé, l’année dernière, les journalistes Maria Ressa et Dmitry Muratov. La première dirige le média d’information en ligne Rappler et a beaucoup publié sur les abus de pouvoir de l’ex-président des Philippines Rodrigo Duterte. Le second a fondé Novaya Gazeta en Russie en 1993. Depuis sa création, six de ses journalistes ont été assassinés.

*Le roman laisse un certain goût amer. Le père de la journaliste assassinée reste bien démuni face à la marche du monde. Êtes-vous un peu comme lui ?

Oui, sûrement. J’ai un côté pessimiste, ce qui ne m’empêche pas d’agir à mon niveau. Sans rentrer dans les détails, il y a quand même pas mal de grandes tendances, que ce soit le recul démocratique, l’augmentation continue des émissions de gaz à effet de serre ou la courbe des dépenses militaires dans le monde, qui n’invitent pas à l’optimisme. Ce qui me donne de l’espoir, c’est de voir partout des mobilisations sociales, de l’organisation collective, notamment initiées par une partie de la jeunesse qui a bien compris les enjeux de notre époque. Pour revenir à « Marchands de mort subite », je ne voyais pas comment, dans un pays où les forces de l’ordre tirent à balles réelles sur les manifestants, le roman pouvait se terminer sur un happy end. Peut-être que le prochain roman offrira un peu plus d’espoir !  

4  Revenons à des considérations plus générales.

*Quel écrivain êtes-vous ? Méthodique ? Bohème (vous écrivez n’importe où, sans horaires précis …) ?

Plutôt méthodique, mais pas au point d’écrire un plan détaillé et de rédiger des fiches personnages. J’ai essayé, ça n’a pas fonctionné ! Mais méthodique tout de même dans le sens où j’écris chaque jour, de préférence le matin. Quand je débute un projet d’écriture, j’essaie de m’imposer une routine quotidienne, et c’est au travers de cette routine, qui permet d’accumuler des mots, des phrases, des embryons de scènes et de personnages, que le texte prend forme, que l’esprit se libère, que des combinaisons de mots surgissent, qu’on voit apparaître des possibilités, des conflits, des dénouements temporaires.    

*Avez-vous plongé directement dans la littérature « noire », sans vous poser de questions ?

Quels ont été vos « influences », vos auteurs de prédilection, votre premier coup de cœur littéraire ? Bref ! D’où venez-vous ?

Mon premier coup de cœur littéraire, c’est une nouvelle lue au collège : la chute de la maison Usher d’Edgar Allan Poe. Je me souviens d’avoir été subjugué par l’atmosphère si particulière qui se dégage de ce texte. On plonge progressivement dans la folie et dans l’horreur. Plus récemment, j’ai beaucoup lu Graham Green et John Le Carré. J’aime leur style de narration à la troisième personne, tout en subtilité. J’ai aussi beaucoup d’admiration pour le travail d’écrivains français comme Laurent Mauvignier, Marie Ndiaye, Hervé Le Corre et Tanguy Viel. Et puis, il y a bien sûr les géants : Dostoïevski, Faulkner et bien d’autres.

Quand je vivais en Ouganda, j’ai aussi commencé à découvrir des auteurs nés sur le continent africain. Je pense notamment à Jenifer Makumbi qui a écrit Kintu, un roman d’une grande puissance à propos d’une malédiction traversant plusieurs générations d’un clan ougandais.

*J’ai apprécié votre style, à la fois classique, fluide, accrocheur, très visuel … Comment travaillez-vous votre écriture ? Vous relisez-vous à haute voix, pour mieux en entendre le rythme, les sonorités ?

Très visuel, oui, je crois que ça définit bien ce que je cherche à obtenir. J’écris scène par scène en prenant le temps de visualiser la photographie. Qui est dans le cadre ? Que font les protagonistes ? Quelle est la lumière ? La couleur du ciel ? etc. Et ensuite : de quoi parlent les personnages ? Le processus est assez similaire au développement de photographies argentiques, pour ceux qui s’en souviennent ! L’image apparaît lentement sur le papier blanc lorsqu’on la plonge dans les bains chimiques. On voit d’abord émerger des ombres et des contours, puis des aplats de gris et de noirs, et enfin les expressions sur les visages, les moindres détails de la végétation. Mon cerveau fonctionne à peu près de la même manière.  

Ce qui est très dur à obtenir, c’est la fluidité, le rythme et l’enchaînement des paragraphes qui fait que tout tombe à sa place et que l’ensemble sonne juste. Pour y parvenir, je ne connais qu’une méthode : se relire, faire relire et réécrire. Beaucoup de gens m’ont posé la question de savoir si je me relisais à haute voix. Je sais que c’est une pratique assez courante, mais je n’en ai jamais éprouvé le besoin, car j’ « entends » ma voix dans ma tête lorsque je lis.

*Pour terminer, êtes-vous en train d’écrire un nouveau roman ? Si oui, pouvez-vous en dire quelques mots ? La toile de fond, par exemple ? ou le lieu .. ?

Je suis au tout début d’un nouveau projet d’écriture. C’est la phase la plus difficile. Je tâtonne. Les personnages sont en construction, instables, j’ai encore du mal à les saisir. Je me pose d’innombrables questions sur le lieu et la forme du texte. Je préfère ne rien révéler, car ce que je vous dirais aujourd’hui pourrait changer le mois prochain. Et puis, c’est un projet au long cours.

Finalement, le seul avantage dont on dispose quand on aborde un second roman, c’est de savoir par expérience que cette période de doutes fait partie du jeu. Le reste est toujours aussi difficile.    

Merci beaucoup, M. Max Izambard, d’avoir accepté cet échange. J’espère avoir l’occasion de vous rencontrer, pourquoi pas, lors d’un prochain Quai du Polar ! En tout cas, je vais guetter votre prochain opus !

 

Pierre Marlot observe une colonie d’avocettes en baie de Somme lorsqu’il reçoit un appel du consul de France en Ouganda. On n’a plus de nouvelles de sa fille Anne, journaliste prometteuse et farouchement indépendante, depuis qu’elle est partie dans l’est de la République démocratique du Congo pour les besoins d’un reportage. En arrivant à Kampala, Pierre comprend qu’il ne faut rien attendre des services consulaires. Il se lance dans une quête solitaire sur les traces de sa fille. C’est ainsi qu’il rencontre Juliet Ochola, une journaliste travaillant pour un grand quotidien ougandais. Juliet décide de reprendre le travail d’Anne. Dans un pays où les journalistes subissent menaces de mort et arrestations arbitraires, elle s’engage dans une enquête à haut risque, alors même qu’une insurrection étudiante met la capitale à feu et à sang.

Dans ce premier roman, passionnante enquête sur les minerais du sang qui tient le lecteur en haleine de la première à la dernière page, Max Izambard nous transporte au coeur d’une Afrique des Grands Lacs affamée de justice. Dans un labyrinthe de questions et de faux-semblants, ses magnifiques personnages luttent pour faire émerger des vérités dérangeantes face à un pouvoir aux abois.

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