La Cinquième Règle de Karine Verny paru le 24 novembre 2021 aux éditions Persée dans la collection neuf millimètres ; 26€90 ; (529 pages) ; 23,5cm x 15,5cm.

4ème de couverture

Le moins que l’on puisse dire, c’est qu’Ava aime son travail. Bien sûr, être tueuse à gages n’est pas donné à tout le monde, mais elle n’est pas du genre à baisser les bras simplement parce que la situation peut être un peu compliquée.
Pour ne pas sombrer, elle a trouvé la solution : s’imposer des règles strictes qui lui ont permis de se forger une réputation impitoyable. Elle a passé des années à organiser une vie compartimentée, à tout contrôler : son travail, son identité, ses relations professionnelles et personnelles.
Depuis ses dix-sept ans, la violence fait partie de son existence et elle ne changerait cela pour rien au monde. Tout le sang, toute la sueur et toutes les larmes qu’elle a pu verser l’ont conduite à devenir ce qu’elle est aujourd’hui, toutes ses cicatrices lui rappellent chaque jour qu’elle est le Fléau.
Alors quand le monde entier semble se liguer contre elle pour faire exploser ses certitudes, elle doit faire face à de nouvelles épreuves. Et même ces fichues règles ne seront peut-être pas suffisantes pour l’aider à les surmonter. Ava s’en sortira-t-elle ?

L’auteure : Karine Verny a grandi avec sa famille en Seine-Saint-Denis. Elle est passionnée depuis toujours par les animaux et les livres, et passe des heures à lire de la fantasy avec des héroïnes qui prennent de la place et s’émancipent des normes. Après des études d’anglais à Paris, elle est devenue enseignante en collège dans le 93 et lutte à son échelle pour l’égalité femmes-hommes, cause chère à son cœur. Elle vit toujours en Seine-Saint-Denis, chez ses animaux, et aime imaginer ce que serait la vie paisible dans une maison perdue dans la forêt, avant de se souvenir qu’elle est allergique au pollen. La Cinquième Règle est son premier roman publié aux Editions Persée.

Extrait :

– Est-ce que tu peux me réciter les 5 règles que je t’ai enseignées ? 
Il croisa les bras, vexé que je doute de lui.
– Je suis capable de respecter tes règles, Ava. 
– Mais est-ce que tu seras capable de survivre si tu en enfreins ne serait-ce qu’une seule ? 
– Bien sûr ! Numéro un, ne pas s’attacher ; numéro deux, ne pas laisser de traces ; numéro trois, ne pas dénoncer les autres tueurs ; numéro quatre, utiliser un alias au cas où quelqu’un ne respecterait pas la règle précédente ; numéro cinq,  ne pas se mettre à dos plus fort ou plus tordu que soi. Cinq règles, cinq doigts pour tenir fermement son arme. 
Il les avait énumérées en comptant sur ses doigts, je faillis répliquer que j’avais connu certaines personnes qui ne possédaient plus leurs cinq doigts mais qui tenaient leur l’arme plus fermement que lui.

Les missives de Fanny H

A l’adolescence, Aëlle Alméras a malheureusement perdu ses parents dans un accident de voiture. Sa meilleure amie au lycée, Laure se fait agresser et violer. Aëlle retrouve le coupable et le tue. C’est lorsqu’elle s’enfuit dans la rue, pleine de sang, qu’elle tombe sur Arnold. Il deviendra son mentor et lui apprendra son métier : tueur professionnel. Sa femme Luisa devient une seconde mère pour la jeune fille. Laure n’oubliera jamais ce qu’elle a fait pour elle. Elle la surprotégera et sera toujours à ses côtés surtout quand, quelques années plus tard, le petit ami d’Aëlle est assassiné et que cette dernière maquillera sa propre mort. Elle deviendra désormais officiellement Ava, célibataire, indépendante, désagréable et consultante libérale en criminologie. Officieusement, elle sera Le Fléau.

Elle reçoit un appel d’un autre tueur, Hadès, qui veut une équipe, en vue de l’assassinat d’un homme politique nommé Emerguy. Il engagera aussi Sadist dont la spécialité est les lames. Ce dernier court après Ava depuis des années et elle ne lui est pas insensible. Pourtant, au sein de sa vie « normale », elle fera la connaissance d’Andréa et tombera amoureuse de lui.
Les policiers Marconi, Dolanger et Valerio auront besoin d’Ava mais Le Fléau devra rassembler son petit univers : Marion, une tueuse à gages, Jérémy qu’elle a pris sous son aile, et Samir son contact. Elle devra bien finir par choisir entre ces deux vies totalement différentes. Elle oscillera entre les deux hommes également, Andréa d’un côté, Sadist de l’autre dont elle sera amenée à protéger les neveux de 16 et 7 ans auxquels elle s’attachera énormément.

Au cours de La Cinquième Règle, Le Fléau découvrira de nombreuses choses sur son passé. Elle qui porte les cicatrices de son passage entre les mains de Victor Baranoski et malgré le fait qu’il soit toujours en prison, son ombre plane encore… Et que veut cet Irène Osma qui semble tout savoir sur elle et qui lui apprend qu’un contrat a été mis sur sa tête pour un demi-million ? Ava apprendra qu’il y a toujours des dommages collatéraux…

Dans La Cinquième Règle, dès le premier chapitre, les premières lignes, on est de suite mis dans le bain… de sang. Ava m’a fait pensé de suite à Lisbeth Salander de Millénium. Dès le départ, il y a beaucoup de personnages, donc afin de bien les assimiler, il faut bien suivre et ne pas poser ce polar pour le reprendre huit jours après. Je pensais qu’il y aurait beaucoup d’actions ou de meurtres liés au métier de l’héroïne mais finalement non car c’est avant tout l’histoire de cette femme que nous livre Karine Verny. J’ai eu l’impression que l’auteure n’arrivait pas à lâcher son personnage, qu’elle vivait avec 24h/24h car elle nous détaille ses moindres réactions, pensées ou mimiques. J’ai aimé cette lecture que j’ai trouvé agréable.

(Merci à Alicia des Editions Persée)