Surtout le pire de Lou Vernet

Le livre : Surtout le pire de Lou Vernet. Paru le 20 septembre 2019 aux Editions du Loir. 9€90. (264 p.) ; 19 x 12 cm

4e de couv :

Ce que l’aube promet au jour n’est souvent qu’un leurre. Anne Carrière le vérifie à chaque découverte macabre. Cette fois-ci, il s’agit d’une jeune femme, Sandra Link, 24 ans, retrouvée morte dans sa baignoire. Un banal suicide, à première vue, comme il en existe toutes les quarante secondes dans le monde. Une histoire vite retracée. Fugueuse depuis ses dix-huit ans, la jeune femme venait d’accoucher deux jours plus tôt dans un hôpital parisien d’où elle s’était enfuie aussitôt en abandonnant son enfant. Bien trop jeune et seule pour porter un si lourd fardeau. Ce n’est pas la première ni la dernière fois et pourtant la légiste ne s’y fait pas. Surtout que c’est le second cas en moins d’un mois. À croire que toutes les guerres et les catastrophes ne suffisent plus à la misère humaine. Il faut encore que soient ajoutés au nombre des victimes des nourrissons. Comme un besoin d’éradiquer tout espoir, toute rédemption.

 

L’auteur :  Lou Vernet
Parisienne de naissance, Lou reste attachée à la Capitale à qui elle fait des infidélités en parcourant le monde et ses sommets (Jordanie, Norvège, Équateur, Népal, La Réunion , etc.) pour mieux y revenir.
Elle commence à écrire à l’adolescence, principalement des poèmes qui lui ont rapporté quelques prix symboliques. À la fin de ses études, elle découvre le monde du travail et arrête d’écrire pendant 15 ans. Elle y pense sans cesse mais remet toujours à plus tard le retour à l’écriture.
À 35 ans, l’appel de la littérature est le plus fort, elle craque, vend sa voiture, sa moto, quitte son emploi (10 ans dans les arts graphiques à boucler les livres des autres). Elle s’attable, écrit toujours et encore… D’abord des nouvelles, puis des romans…
Son premier roman « En t’attendant » reçoit la bourse découverte du CNL. Suivront des polars (« La toile aux alouettes », « Un trop grand silence »), des récits de voyage (« Le rire du monde »), un recueil de courts romans (« Toucher l’instant »), un livre de développement personnel (« G comme gratitude ou l’art de positiver »). Autodidacte, lectrice compulsive, grande voyageuse, Lou Vernet ne se prend pas au sérieux; elle a d’ailleurs fait sienne la devise de Bernard Fontenelle:  » Ne prenez pas la vie au sérieux, de toute façon vous n’en sortirez pas vivant ».
Elle vient de sortir son premier thriller le 20 septembre 2019 aux(Les Éditions du Loir).

 

Citations : 
« Les écorchés vifs d’entre tous, eux, lisent des thrillers. Pléthore de thrillers. Ou de polars. Ou de fantastiques. Jusqu’à l’overdose. Jusqu’à créer des confréries. »
« Manon, comme toutes les précédentes, y a cru aussi mais le cycle de l’enfance vient de rompre… »
« Chaque enfant, né de ses mains, l’avait comme délivré de ses tourments. Il s’en était nourri en même temps qu’il leur avait donné le meilleur (…) Chaque premier cri qui s’en échappait semblait même lui dire « Je respire enfin »… »
« Bien placé l’index le long de l’objet, puis le maintenir sur une face avec le pouce et de l’autre avec l’index. Se mettre de profil, les pieds écartés d’environ une largeur d’épaules. Plier les genoux, puis le poignet et s’élancer, sans oublier de finir le mouvement. »

 

Le post-it de Ge

Surtout le pire de Lou Vernet

J’ai adoré ce livre mais.

Et oui il y a un mais, mais je n’arrive pas à trouver les bons mots pour vous  parler de cet énorme coup de cœur.

Non je n’ai pas de mots assez forts pour vous expliquer pourquoi j’ai aimé cette lecture. Pas de mot assez fort pour entrer en résonance avec ceux de notre auteure.

Et puis il est difficile de pitcher ce polar sans en dire trop. Simplement je peux vous situer le contexte de départ. Mais pas certaine que cela m’aide plus à vous faire comprendre pourquoi j’ai vraiment adoré Surtout le pire

Alors de quoi ça parle :

Anne Carrière est amenée à enquêter sur une sombre affaire, suite à la découverte du corps de Sandra Link, 24 ans, retrouvée morte dans sa baignoire. Cette dernière, fugueuse depuis ses 18 ans, venait d’accoucher dans un hôpital parisien deux jours plus tôt. L’abandon de son enfant laisserait penser à un suicide, s’il ne s’agissait pas du deuxième cas similaire en moins d’un mois.

Ok, Anne est médecin légiste et elle aime parler à ses morts. Elle aime à consoler ceux-ci, à les rassurer.

Et puis il y a Raphaël, lui il aide les jeune futur maman à mettre au monde leur bébé. Lui aussi il aime à parler au nouveau-né, lui aussi il les rassure et les aide à entrer paisiblement dans leur nouvelle vie.

Bref ces deux-là sont l’alpha et l’oméga, chacun à un bout de la vie d’un humain, de la naissance à la mort. Mais ces deux-là ont fini par se trouver. Ils ont fini par s’apprivoiser…

Mais, oui il y a toujours un mais je vous le disais en début de chronique, mais ces deux-là sont des oiseaux blessés qui ont du mal à voler. Et ils traînent leurs blessures, leurs fêlures comme un fardeau trop lourd à porter.

Voilà c’est parti, Lou Vernet va maintenant mener la danse, elle va dorénavant instiller le doute en nous. Et les mots de Lou vont devenir nos maux. Si elle malmène ses personnages, elle n’épargne pas non plus ses lecteurs. Impossible de ressortit indemne de cette lecture.

On n’avait dit, tu vas lire le premier thriller de Lou Vernet, et bien je n’ai pas été déçue. Comme je n’ai pas été déçue par ses premiers polars. Car dans les livres de Lou, nous ne sommes pas dans un simple thriller, un simple polar, un roman noir non, il y a toujours un petit plus, et ce plus c’est la littérature. Car Lou Vernet aime les mots et elle les manipule avec brio. Elle nous manipule avec génie. Avec ses mots elle donne du caractère à ses personnages, elle les façonne de tel façon que nous nous y attachions, même les pires. Elle dissèque les âmes de ceux-ci, elle nous les donne à voir tels qu’ils sont. Et on va faire avec eux un voyage intime qui ne peut que nous bouleverser.

Oui les mots de Lou ne sont qu’émotions. Mais que c’est bon de ressentir et plus simplement de sortir de cette lecture encore plus vivant(e).

Bon je vous avais prévenu, j’ai vraiment du mal à vous parler de ce livre mais une chose est sûre, c’est qu’il faut lire Surtout le pire. Il faut lire Lou Vernet

 

 

5 réflexions sur “Surtout le pire de Lou Vernet

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