Le livre : Boum, boum, boum de Nicolas Giacobone ; traduit de l’espagnol (Argentine) par Margot Nguyen Béraud. Paru le 10 novembre 2022 chez Sonatine éditions. 21€. (276 p.) ; 20 x 14 cm
4e de couv :
L’amour est une force destructrice.
Ils sont cinq. Cinq individus sur le fil. Juan, l’artiste plasticien exubérant qui rêve de faire carrière aux États-Unis. Sa femme, Agustina, l’actrice née dans un corps d’homme, qui cherche la reconnaissance quand ses proches la rejettent ostensiblement. Verónica, qui écrit des séries en sachant qu’elle prostitue son talent. Matthew, dont le couple se délite au fil d’obsessions de plus en plus débridées. Et Paula, le génie de l’écriture dévoré par sa propre œuvre, recluse dans sa chambre dont les murs vibrent au rythme des basses. Boum, boum, boum. Boum, boum, boum. De New York à Buenos Aires, leurs destins se croisent et s’entrechoquent. Jusqu’à la rencontre de trop…
Scénariste star d’Alejandro González Iñárritu (Birdman, Biutiful), Nicolás Giacobone est de retour avec un roman aussi provocant, dérangeant et captivant qu’on pouvait l’espérer. Peinture d’une génération et d’une époque, introspection de l’âme latino-américaine, réflexion sur l’identité, le désir et les affres de la création… Boum, boum, boum est une grenade qu’on a plaisir à dégoupiller.
L’auteur : Né en 1975 à Buenos Aires, Nicolás Giacobone a notamment écrit les scénarios de Birdman, pour lequel il a reçu un Oscar, et de Biutiful. Après Carnets clandestins, Boum, boum, boum est son second roman à paraître en France chez Sonatine Editions
Extraits :
« Je suis certaine que j’ai du talent, bien plus que ce que je croyais quand j’ai eu envie de faire des études de théâtre. Je ne dis pas que je suis Meryl Streep ou Isabelle Huppert, mais je me débrouille. Comme disait ma grand-mère : « J’ai de quoi faire. » »
« Tapis gris clair avec tache qui est sans doute du café à dix centimètres d’un pied du lit. Où est-elle passée ? Puisque j’ignore ce qui lui est arrivé, l’imaginer n’est que torture inutile. Je voudrais penser à autre chose. N’importe quoi. Tapis gris avec tache de café à… Quand elle rentrera, je l’obligerai à me couper les poils d’oreille ; des toupets de plus en plus drus, comme ceux de mon grand-père. Ah oui, voilà : mes grands-parents. Ils me manquent. Mais pas tant que ça. Quand Agustina est entrée dans ma vie ils ont cessé de me manquer. Où est-elle passée ? Agustina, mon bonheur. Tapis avec tache…
Il y a longtemps, ma mère m’a dit qu’il fallait se méfier du bonheur :
Le bonheur peut devenir un coup de pied dans les couilles. Il ne faut pas s’agripper au bonheur, vivre collé à lui comme un ballon gonflé à l’hélium dans un monde de couteaux.
Ma mère disait un tas de choses que je ne comprenais pas vraiment. Par exemple, que le bonheur est un bouton infecté, rempli de pus, qui fait mal mais qu’on aime bien toucher quand même, parce qu’on aime bien que ça fasse mal. Un bouton qui un jour vous explose à la figure et après il faut essuyer le pus que vous avez dans les yeux et aller de l’avant.
Dans mon cas, le bonheur n’est ni un ballon, ni un bouton infecté, ni un coup de pied dans les couilles. Le bonheur est une femme qui est née homme, belle, avec un pénis, des testicules et deux seins parfaits sauf pour les cicatrices de cinq centimètres. »« J’ai embrassé ma grand-mère sur la joue, et j’ai donné une petite tape affectueuse sur l’épaule de mon grand-père, puis je leur ai demandé de sortir. Ils ne sont pas sortis. On s’est regardés. Je leur ai dit que je voulais m’enfermer pour travailler.
Qu’est-ce que tu vas faire ? m’a demandé ma grand-mère.
Je ne leur avais rien dit de ma décision d’écrire un roman. Ni que je ne comptais pas sortir de ma chambre avant de l’avoir terminé. J’avais pris cette décision quelques mois plus tôt, mais j’attendais qu’ils m’offrent un ordinateur.
Maintenant je suis prête, j’ai pensé, même si je n’ai pas Word. »
A reblogué ceci sur Amicalement noiret a ajouté:
Je vais le noter car j’aime beaucoup les livres chorale, un exercice très original et complexe dans l’écriture pour attirer le lecteur. 🙏❤️👍
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🙏👍🤩❤️
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C’est vraiment de la bombe!!!!!❤️🔥❤️🔥❤️🔥❤️🔥 j’ai été bluffée par le style encore!
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Encore une découverte !
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Pour moi aussi
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♫ Boum, quand votre coeur fait boum ♪
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Chante encore pour moi ma Belette !
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♫ And if I only could
I’d make a deal with God
And I’d get him to swap our places
Be running up that road
Be running up that hill
Be running up that building
Say, If I only could, oh ♪
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oh merci ! ☺🤩
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Je l’adore et je suis contente qu’elle soit ressortie des tiroirs de l’histoire de la musique où elle croupissait !
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Il n’y a pas trop de thèmes abordés ?
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Non, l’auteur est très cohérents dans son histoire 😉
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