Hello mes polardeux,
Voici la suite des coups de coeur de mes flingueuses.
Et ce soir vous allez découvrir à nouveau les livres que chacune d’entre nous avons adoré cette année.
Et, c’est Catherine, alias Cat le Chat, qui poursuit ces sélections
Voici donc ses choix
Voici mes choix éclectiques pour 2022
Bises , Cat
No 1 – Neige de Maxence Fermine
aux éditions Arléa
Un ravissant petit ouvrage … que de délicatesse! Nous nous retrouvons transportés à la fin du XIXe siècle, au Japon… où il est question de rechercher l’excellence dans l’écriture des haïkus , ce sera la quête du jeune Yuko
Tout n’est que beauté dans ce petit opus
Une lecture sacrément apaisante
C’était une nuit de pleine lune, on y voyait comme en plein jour. Une armée de nuages aussi cotonneux que des flocons vint masquer le ciel. Ils étaient des milliers de guerriers blancs à prendre possession du ciel. C’était l’armée de la neige.
Au Japon, à la fin de XIXe siècle, le jeune Yuko s’adonne à l’art difficile du haïku. Désireux de perfectionner son art, il traverse les Alpes japonaises pour rencontrer un maître. Les deux hommes vont alors nouer une relation étrange, où flotte l’image obsédante d’une femme disparue dans les neiges.
Dans une langue concise et blanche, Maxence Fermine cisèle une histoire où la beauté et l’amour ont la fulgurance du haïku.
On y trouve aussi le portrait d’un Japon raffiné où, entre violence et douceur, la tradition s’affronte aux forces de la vie.
Extraits
« l’amour est bien le plus difficile des arts. Et écrire, danser, composer, peindre, c’est la même chose qu’aimer. C’est du funambulisme. Le plus difficile, c’est d’avancer sans tomber. »« La neige est un poème. Un poème qui tombe des nuages en flocons blanc et légers »
« La couleur n’est pas au dehors. Elle est en soi. Seule la lumière est dehors »
« “-Qu’est-ce que la poésie ? demanda le prêtre.
– C’est le mystère ineffable, répondit Yuko.
Un matin, le bruit du pot d’eau qui éclate dans la tête fait germer une goutte de poésie, réveille l’âme et lui confère sa beauté. C’est le moment de dire l’indicible. C’est le moment de voyager sans bouger. C’est le moment de devenir poète.”
– Pourquoi l’art du funambule pourrait-il me servir ?
Pourquoi ? En vérité, le poète, le vrai poète, possède l’art du funambule. Écrire , c’est avancer mot à mot sur un fil de beauté, le fil d’un poème, d’une œuvre, d’une histoire couchée sur un papier de soie. Écrire c’est avancer pas à pas, page après page sur le chemin du livre….. »
No 2 – Le grand virage de l’Humanité de Philippe Guillemant
aux éditions Guy Trédaniel
Que dire de ce livre car il est à proprement parler renversant !
La physique quantique offre un autre visage à ce qui nous entoure et fait notre quotidien.
Ce livre va bouleverser vos à priori … il sera question de tunnel spatio-temporel, d’âme, de conscience et surtout d’intuition… Les hommes vont-ils se révolter contre l’adoration du veau d’or qui nous asservit et nous sclérose ?
Apparemment oui !
L’humanité va vers un futur lumineux au vu des divers événements actuels… Puisse-t-il avoir raison…
À lire même si certains passages sont quelque peu difficiles à appréhender.
Le coup d’arrêt porté à la croissance va-t-il générer un sursaut de conscience, capable de transformer en profondeur nos modes de vie pour relever les grands défis qui s’annoncent ? Ou une dictature mondiale techno-scientiste va-t-elle au contraire accélérer notre processus fatal de croissance énergivore en nous imposant une société de contrôle numérique ?
D’après Philippe Guillemant, la physique peut répondre à cette question. L’avenir serait en effet déjà tracé, mais pourrait radicalement changer, comme le parcours d’un GPS, en produisant des coïncidences étranges suivies de défaillances irrationnelles. L’auteur en déduit que les événements sidérants que nous avons vécus de 2019 à 2021 sont des signes que dans le futur, l’humanité s’est débarrassée du transhumanisme pour s’orienter vers une nouvelle destinée, construite par un éveil de conscience à la véritable nature de l’humain.
La première partie de ce livre argumente en faveur de cette « théorie du gentil virus ». La seconde partie parachève la « physique de la conscience » sur laquelle elle repose, puis tente une description de ce nouvel espoir que l’auteur appelle le « futé lumineux ».
No 3 – Chien 51 de Laurent Gaudé
aux éditions Actes Sud
Dans cet opus Laurent Gaudé s’exerce dans un autre genre…
Anticipation ou prémonition …
Une enquête et un message aux peuples de la terre, sommes nous au bord du gouffre ? Une fable pour nous déciller les yeux
Un talent fou comme toujours dans ses romans , une écriture forte et puissante qui n’appartient qu’à lui
No 4 – L’extravagante histoire de Lucia Fancini de Guy Rechenmann
aux éditions Cairn
Avec ce dernier opus qui est un spin off (mise en lumière d’un personnage secondaire) nous allons enfin connaître l’histoire de Léonard, le dessinateur médium qui a apporté son aide à Anselme Viloc pour certaines enquêtes particulièrement compliquées.
Et quelle histoire ! Plongée dans les années 60 où tout était envisageable, surtout le progrès l’immersion en Grèce pendant la guerre sans oublier l’Italie d’après guerre.
Une petite fille perdue et oubliée, laissée à son triste sort…
On ressort de cette lecture humaniste revigoré et comme le dit Didier Daeninckx dans sa préface « Comme si les adultes, les grandes personnes, réparaient enfin le malheur imposé à leurs enfants. »
Léonard n’est pas mon vrai prénom. C’est mon nom de code dans la police, en référence au maître De Vinci.
Une idée du commissaire Plaziat, le boss de Castéja à Bordeaux, qui a eu l’idée de « m’intégrer » dans l’équipe d’Anselme Viloc, le flic de papier.
Il fait appel à moi et à mon don lorsqu’il est dans une impasse. D’un naturel secret je parle peu de moi, je lui ai promis de lui livrer le récit de ma première expérience d’enquêteur amateur, à savoir l’extravagante histoire de Lucia Fancini, le nom de la petite voisine qui a marqué ma vie !
Depuis le flic de papier et moi, nous nous sommes trouvés de nombreux points communs tels la passion pour le violon jazzy, l’amour de la famille, la discrétion, l’ouverture d’esprit et la ténacité entre autres. Ne jamais rien lâcher, telle est notre devise…
No 5 – Le Nouveau de Keigo Higashino
aux éditions Actes Sud
Une façon bien particulière de mener une enquête pour ce policier qui s’immisce mine de rien avec ses questions bizarres dans la vie intime des gens…
Une sorte de Columbo à la japonaise qui ne cesse de creuser pour trouver les différents morceaux du puzzle notant tout jusqu’aux plus infimes détails…
Sinon une écriture plutôt minimaliste basée sur les dialogues…
Intéressant car c’est une forme de polar surprenante, fort originale cela change! et c’est appréciable
Muté depuis peu au commissariat de Nihonbashi, au coeur de Tokyo, Kaga Kyôichiro enquête sur le meurtre d’une femme retrouvée étranglée dans son appartement. Récemment divorcée, cette mère de quarante-cinq ans venait tout juste de s’installer dans le quartier. Au fil de ses investigations, qui le conduisent dans différents commerces et restaurants, Kaga se familiarise avec ce nouvel environnement, véritable microcosme traditionnel, où subsistent des pratiques et des rituels d’un autre temps. À son habitude, le limier insondable s’arrête sur des détails à première vue parfaitement anecdotiques. Comme cette gaufre fourrée au wasabi découverte chez la victime. Ou la deuxième paire de ciseaux de table qu elle venait d’acheter.
L’énigmatique Kaga, dont le profond humanisme n’a d’égal que son sens de l’observation, mène une quête de vérité absolue dans laquelle l’arrestation du criminel n’est qu’une étape. Et dans l’entourage de la victime, les mystères les plus inattendus s’éclaircissent. Le maître nippon est de retour avec un roman à tiroirs subtilement agencé dans lequel le plaisir envoûtant du voyage nous fait presque oublier notre destination.
No 6- Nomades de Mona Azzam
chez Vibrations éditions
Le sable chaud… le vent du désert…Ce petit opus est un pur bonheur , on accompagne Adama le jeune Peul dans le rêve que sa mère a fait pour lui. Une vie hors du temps où la coutume aura son mot à dire. Des espérances auxquelles il faudra renoncer… mais jamais nulle rancoeur … une belle ode à cet univers de sable qui souffle sur nos joues quelques grains d’humanité…
« « Adama. J’existe par ce mot écrit. Le mot existe par moi…J’écris Sahara, j’écris les mots désertiques, les ridules du sable »
No 7 – Eux sur la photo d’Hélène Gestern
aux éditions Arléa
Une quête familiale subtile et intrigante sous forme épistolaire à lire assurément … le tout soutenu par une bien jolie plume…
Décrypter les photos, les souvenirs à travers de vieux clichés , la quête est longue et difficile … peut-on vivre sans connaître une histoire familiale que l’on vous a soigneusement cachée ?
Une petite annonce dans un journal : Hélène cherche la vérité sur sa mère, morte lorsqu’elle avait trois ans. Son seul indice : deux noms sur une photographie retrouvée dans des papiers de famille. Une réponse arrive : Stéphane a reconnu son père.
Commence alors une correspondance, parsemée de détails, d’abord ténus puis plus troublants. Patiemment, Hélène et Stéphane remontent le temps jusqu’à ce que leurs histoires se répondent.
Avec Eux sur la photo, Hélène Gestern nous livre une magnifique réflexion sur le secret de famille et la mémoire particulière que fixe la photographie.
No 8 – Munich de Robert Harris
aux éditions Plon
Comme souvent chez Robert Harris , un moment historique raconté à sa manière, fort bien documenté et soutenu par une belle écriture qui nous embarque dans cette époque trouble à la veille des bouleversements terribles que la nazisme va faire déferler sur l’Europe…
Et si la résistance contre Hitler avait pu éviter la seconde guerre mondiale ?
Tandis que l’avion de Chamberlain survole la Manche, Hitler quitte le sud de Berlin en train. Tous deux se dirigent vers Munich.
De leur côté, deux jeunes hommes entament le même voyage : Hugh Legat, secrétaire privé de Chamberlain, et Paul Hartmann, diplomate allemand et membre de la résistance au nazisme. Amis durant leurs études à Oxford, avant l’arrivée de Hitler au pouvoir. Ils ne se sont pas vus depuis leur dernier voyage à Munich, six ans plus tôt.
Septembre 1938. L’Europe n’a qu’un nom à la bouche : les Sudètes. Ce minuscule territoire tchécoslovaque, inconnu la veille encore, aiguise l’appétit du chancelier allemand. Que faire ? Lui céder lâchement, au mépris des traités, et sauver la paix ? Ou tenir sa parole, et précipiter le monde dans une guerre certaine ? Hugh Legat et Paul von Hartmann auront quatre jours, à Munich, pour tenter de dévier le cours de l’Histoire…
Alors que le destin de l’Europe est en train de se jouer, leurs chemins se croisent de nouveau.
Quand les enjeux sont si grands, qui êtes-vous prêt à trahir ? Vos amis, votre famille, votre pays ou votre conscience ?
No 9 – Gueules d’ombre de Lionel Destremau
aux éditions La Manufacture de livres
Il est question d’une guerre qui ressemble férocement à celle de 14-18 avec ses horreurs et ses tranchées mais qui n’est pas celle-ci … ce sera alors une enquête étrange sur l’identité d’un soldat dans le coma que se verra devoir mener Plant pour le compte de l’armée … celle-ci s’avère d’autant plus longue et compliquée que l’homme s’est apparemment engagé sous un faux nom. L’enquêteur va donc mettre ses pas dans ceux de cet homme un peu fou qui courait vers l’ennemi sur le champ de bataille. Patiemment et difficilement il essaie de récolter des morceaux du puzzle grâce à des lettres et en allant à la rencontre de toutes les personnes qui auraient pu entendre parler de lui. L’ouvrage est intéressant et étayé, l’écriture y est alerte.
No 10- Pastels d’Olivier Bleys
aux éditions Gallimard
Un étrange roman soutenu par une écriture sacrement originale qui nous plonge chez les teinturiers dans cette période sans concession du XVe
Le Rouge ou le Bleu quitte à en mourir … une quête sans retour … un rythme haletant … en tout cas une évasion garantie avec la lecture de ce roman.
Au milieu du XVe siècle, en Albigeois, Simon est compagnon dans l’atelier de teinture de son père. Selon l’usage du temps, l’enseigne «Au caméléon» pratique une seule couleur : le rouge. A la suite du vieux maître, le compagnon se destine à devenir teinturier d’écarlate. N’est-il pas «rouge jusqu’à la figure», avec cette tache de vin sur le visage ?
Mais voici que Simon fait la connaissance d’un riche marchand de pastel, Joachim Fressard, qui l’initie au bleu : cette rencontre et l’appel mystérieux ressenti devant une madone peinte d’azur persuadent le compagnon d’abandonner les cuves familiales pour se lancer dans la teinture au bleu de pastel. Cependant, Fressard s’avère un protecteur ambigu, prêt à tout pour étendre sa fortune. Un amour frelaté, des confrères hostiles, la terrible confrontation avec son père achèvent de plonger Simon en enfer : tout n’est pas rose au pays de cocagne.
Le compagnon risquera tout pour conquérir l’azur sans tache du manteau de la Madone…
Prix François-Mauriac, de l’Académie française, 2001.
Un Top varié et plein d’idées ! 🙂
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héhé 😉
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J’ai adoré de Keigo Higashino : un café maison. Il faut que je lise les autres livres de cet auteur 😊
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Moi aussi, Céline, j’adore cet auteur, son tout premier avait été un pur révélation
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liste éclectique et dc intéressante ! J’y trouve un récit que j’ai lu il y a un certain temps, et que j’avais bcp aimé : « Eux sur la photo ». Excellent roman ! « Neige » m’attire bien …!
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Une sélection très particulière, qui nous sort de nos habitudes ! 👍 J’ai noté un titre, bien sûr 🙈
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Et lequel ? Peut-on savoir ma Nath ? 🙂
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Tu ne seras pas surprise : j’ai noté L’extravagante histoire de Lucia Fancini
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Oh parfait ça ma Nath !
c’est top 😈😅
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Oui, là, on sort des sentiers habituels ! tant mieux, même si je ne noterai rien, vu tout ce que j’ai encore à lire 🙂
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Eux ton premier top aussi, on sortait des sentier battus, non ? Je me trompe ??? 😆😆😆
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Rhôô, je ne sais plus maintenant !! J’ai trop noté et je ne m’en sors plus… C’était avec « les marins ne savent pas nager », ton top ?
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Alors celui-ci il y sera !
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Voui
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