Le livre : Le gardien invisible de Dolores Redondo ; traduit de l’espagnol par Marianne Millon. Paru le 20 mars 2013 chez Stock dans le collection la Cosmopolite Noire. 22,50€ ; (452 p.) ; 20 x 14 cm
Réedité en poche en Gallimard Folio le 10 janvier 2015. 8,50€ (518 p.) ; 11x18cm
Quatrième de couverture
Le gardien invisible
« Le gardien invisible est un roman noir puissant, inquiétant de réalisme, et inaugure la trilogie du Baztán, qui va faire parler d’elle. »
El Periódico
Le cadavre d’une jeune fille est découvert sur les bords de la rivière Baztán dans une étrange mise en scène. Très vite, les croyances basques surgissent : et si toute cette horreur était l’oeuvre du basajaun, un être mythologique ? L’inspectrice Amaia Salazar, femme de tête en charge de l’enquête, se voit contrainte de revenir sur, les lieux de son enfance qu’elle a tenté de fuir toute sa vie durant.
Jonglant entre les techniques d’investigation scientifique modernes et les croyances populaires, Amaia Salazar devra mettre la main sur ce gardien invisible qui perturbe la vie paisible des habitants d’Elizondo.
L’auteur : Dolores Redondo est née en 1969 à San Sebastián. Après un roman historique, Los privilegios del angel (2009), elle signe avec Le gardien invisible son premier roman policier qui ouvre « la trilogie du Baztán ».
Citation :
Dans le Batsan, la nuit était obscure et sinistre. Les murs du foyer délimitaient depuis toujours le périmètre de sécurité, et, en dehors, tout était incertain. Il n’était pas étonnant que cent ans au plus tôt à peine, neuf habitants sur dix au Baztan aient cru à l’existence des sorcières, à la présence du mal se tenant aux aguets dans la nuit et aux incantations magiques pour tenir les uns et les autres au respect.
Le post-it de Ge
Le corps d’une jeune fille est retrouvé nu sur les bords de la rivière Baztan. Un lien est rapidement
établi avec le meurtre d’une femme commis un mois auparavant. A Elizondo, les croyances basques ressurgissent avec l’idée qu’un rituel magique serait à l’origine de ces crimes. L’inspectrice Amaia Salazar mène l’enquête et retourne sur les lieux de son enfance. Premier volume d’une trilogie.
Un excellent roman qui mêle intrigue policière, histoires familiales, traditions ancestrales et frôle avec le surnaturel sans que cela ne devienne ridicule. Il y a quelque chose de Fred Vargas dans l’écriture de Dolores Redondo. Comme une magie qui se dégage de l’histoire. On a très envie en le refermant de retrouver les différents protagonistes dans le deuxième tome qui est annoncé et dont l’intrigue se dessine à la fin de celui-ci.
Extrait :
[…] … Amaia recula d’un coup et la cordelette qu’elle portait autour du cou et d’où pendait la clef se prit entre les doigts de sa mère qui, tels des griffes, se refermèrent sur elle. La fillette tira la tête en arrière, affolée, la cordelette brûlant sa peau à force de frotter. Sa mère la secoua brutalement à deux reprises et Amaia fut sûre que le cordon allait lâcher, mais le noeud cautérisé résista, la faisant chanceler comme une marionnette dont on aurait lâché les fils. Elle heurta la poitrine de sa mère qui la gifla avec une telle violence que, sans la résistance de la cordelette qui s’enfonça davantage dans sa chair, Amaïa serait tombée.
La petite leva la tête, planta le regard dans celui de sa mère et, voyant son courage renforcé par l’adrénaline qui coulait à flots dans ses veines, lui lança :
– « Non, tu ne m’aimes pas, tu ne m’as jamais aimée. »
Dans un ultime effort, elle parvint à se libérer des mains de Rosario. Les yeux de sa mère, la stupéfaction passée, balayèrent frénétiquement l’espace, tandis qu’elle allait et venait dans la fabrique, semblant chercher quelque chose.
Amaïa sentit monter en elle une panique qu’elle n’avait jamais ressentie auparavant, et, de façon instinctive, sut qu’elle devait fuir. Elle tourna le dos à sa mère et courut vers la porte avec une telle précipitation qu’elle trébucha et tomba à terre. Alors elle sentit des changements dans sa perception. La fabrique tout entière semblait être devenue un tunnel ; les recoins s’obscurcirent et les arêtes s’arrondirent, ployant la réalité jusqu’à transformer la pièce en un trou de ver de terre froid et brumeux. Au bout du tunnel, la porte apparaissait lointaine et auréolée, on aurait dit qu’une lumière puissant brillait de l’autre côté et que des rayons avaient filtré entre le chambranle et le battant. Et pendant ce temps, tout s’obscurcissait autour d’elle, les couleurs s’évanouissaient comme si la rétine de ses yeux avait soudain été privée de ses cellules réceptrices.
Ivre de peur, elle tourna la tête vers sa mère, le temps de voir s’abattre sur elle le rouleau en acier avec lequel son père travaillait la pâte feuilletée. Elle leva en vain une main afin de se protéger et sentit ses doigts se fracturer avant que le cylindre n’atteigne sa tête. Après tout devint noir. … […]
[…] Chronique içi […]
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T’étais en phase avec Vincent dis moi 🙂
Comme je lui ai dit , Vargas est un peu un mot magique pour moi . Je risque donc de ne pas résister 🙂
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Résiste pas mon petit 😉
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super auteur ! super bouquin !! je dois lire son ptit dernier sous peu.
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J’espère bien trouvé rapidement du temps pour poursuivre cette histoire cher Bruno 😉
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Et hop, un livre de plus dans ma MAL ! Merci 😉
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oups, désolée 😉
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Je me le note, enfin encore une fis, car je l’avais déjà repéré……;)
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une double croche 😉
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j’entends beaucoup de bien de cette auteure, tu enfonce le clou (Aïe !)
C’est noté c’est noté (misère…)
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J’espère qu’il est planté profond ce clou, car ce mal est un mal pour un bien.
C’est réellement un coup de cœur, en plus il est en poche. Plus de mauvaises excuses pour ne pas le lire 😉
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je ne lis pas de poches 😉
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Tu me fais marcher là ?
Non ?
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même pas 😉
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Mais ça a toujours été le cas ?
J’avais l’impression d’un vague souvenir 😉
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c’est Domi qui lit des poches, pas moi 😉
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bon Ok, heureusement que Domi est là 😉
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