Des flingueuses et des flingueurs sous le sapin – Partie III

Des flingueuses et des flingueurs sous le sapin

Partie III

Mais quel livre offre ou offrirait une Flingueuse à Noël ? Quelle pépite à mettre sous le sapin d’après une flingueuse ? C’est à ces questions que nous allons de nouveau répondre avec ce petit tour de table de Noël aujourd’hui ! Enfin si vous avez été sages

Allez c’est parti pour

Des flingueuses et des flingueurs sous le sapin – Partie III

 

 

Isabelle Bourdial offre Surtout le Pire de Lou Vernet

 

Cette année (comme tous les ans, d’ailleurs), j’en offre plusieurs. J’ai choisi de vous parler de Surtout le pire, de Lou Vernet. Rapprochez-vous, je ne vais pas le crier sur les toits. Pas envie que ma sœur découvre ici son cadeau, déjà déballé, avec en prime une fiche de lecture ! Pourquoi ce titre ? J’avais été avertie à plusieurs reprises, y compris par l’auteure :

 – « Je te préviens, il est dur ! »

–«  Tu vas voir, elle n’y est pas allée de main morte ! »

– « Ame sensible s’abstenir. »

Plutôt froussarde de nature, je ne suis jamais enthousiaste à l’idée de subir une déferlante d’ondes de chocs. Je veux bien être surprise mais pas chahutée tout au long d’une histoire. Je laisse ça à des cœurs mieux accrochés que le mien ! Mais Lou est une sacrée conteuse. Avec elle, aucun risque de déferlement de violence gratuite ou de complaisance pour le trash. Et puis toutes ces mises en garde n’avaient fait que renforcer mon envie furieuse de découvrir Surtout le pire ! Alors j’ai plongé dans ce thriller. Premier constat, je confirme : il est bien plus ténébreux que ne l’exige le genre. Le récit est particulièrement sombre, bien imaginé, efficacement retranscrit en mots. Sa noirceur est renforcée par un style sec, taillé à l’os, dénué de moelleux et de superflu, qui le rend puissant et âpre. Deuxième évidence : comme beaucoup de romans de Lou, il est introspectif. Les trajectoires décrites sont surtout intérieures. Plus que les faits et les actes, c’est le ballet des pensées qui donne à voir et à ressentir. Autre constatation, les personnages sont tout sauf banals.  On se balade dans leur tête, on les scrute en dedans, sans parvenir à les cerner vraiment.  Difficile d’isoler chacune de ces silhouettes qui s’entremêlent. Combien sont-elles ? Mystère. Et cette incertitude contribue à l’attrait du roman. Tour à tour excessives ou absentes, elles se dérobent au moment où l’on croit les saisir.

A mon avis, Surtout le pire surprendra les lecteurs avertis, ceux qui voient plus loin que la page en cours, ceux qui font des pronostics. Son originalité, sa tonalité, sa voix intérieure peuvent déconcerter ou charmer. Connaissant l’exigence et l’appétence de ma sœur pour les lectures qui sortent du commun, je sais qu’elle y cueillera surtout le meilleur.

4ème de couverture :

Ce que l’aube promet au jour n’est souvent qu’un leurre. Anne Carrière le vérifie à chaque découverte macabre. Cette fois-ci, il s’agit d’une jeune femme, Sandra Link, 24 ans, retrouvée morte dans sa baignoire. Un banal suicide, à première vue, comme il en existe toutes les quarante secondes dans le monde. Une histoire vite retracée. Fugueuse depuis ses dix-huit ans, la jeune femme venait d’accoucher deux jours plus tôt dans un hôpital parisien d’où elle s’était enfuie aussitôt en abandonnant son enfant. Bien trop jeune et seule pour porter un si lourd fardeau. Ce n’est pas la première ni la dernière fois et pourtant la légiste ne s’y fait pas. Surtout que c’est le second cas en moins d’un mois. À croire que toutes les guerres et les catastrophes ne suffisent plus à la misère humaine. Il faut encore que soient ajoutés au nombre des victimes des nourrissons. Comme un besoin d’éradiquer tout espoir, toute rédemption.

 

Ge offre La fabrique des coïncidence de Yoav Blum

 

Pour ce Noël j’ai envie de vous offrir un merveilleux roman.

Un roman inclassable, un roman à la croisée des genres comme je les aime. Pas vraiment polar même si on y rencontre des agents secrets, plus secret qu’agent, une organisation mafieuse et un tueur à gage. Pas vraiment un roman d’anticipation, même si Yoav Blum nous laisse supposer que se joue ici l’avenir de l’humanité. Peut-être un roman feel-good où il y serait question de bien-être, de réalisation personnelle. Un roman aussi truffé de fantastique, n’y est-il pas questions, d’amis imaginaires, de tisseurs de rêves, de distributeurs de chance et que dire des faiseurs de coïncidences.

Oui un roman inclassable, presque une ode à la philosophie. Une expérience littéraire surprenante mais tellement attachante. Ce livre change votre perception de la vie, il enchante votre quotidien.

Un bouquin bienveillant. Un conte philosophique. Tout en subtilité l’auteur nous amène à un réfléchir sur la vie et sur les choix que nous faisons, pourquoi nous les faisons. Il y a a ici de la magie. Comme un enchantement ou un réenchantement de la réalité de nos vies.  On sort de cette lecture plus léger.

La Fabrique des coïncidences est un livre d’une grande sensibilité. Un livre intelligent qui nous rend intelligent et nous rend heureux.

Joliment écrit, ce roman atypique de Yoav Blum nous tient en haleine jusqu’à l’ultime page après un twist final surprenant et imprévisible. Du grand art

Et dire que c’est un premier roman !

Joyeux Noël à vous tous mes polardeux

7 réflexions sur “Des flingueuses et des flingueurs sous le sapin – Partie III

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