Le livre : Pièces Détachées de Phoebe Morgan. Traduit de l’anglais par Danièle Momont. Paru le 18 juin 2020 aux éditions Archipel.21€. (381 p.) ; 23 x 14 cm
4e de couv :
Corinne, Londonienne de 34 ans, a déjà eu recours à trois FIV. Mais cette fois, elle en est sûre, c’est la bonne. Elle va tomber enceinte. Cette cheminée miniature en terre cuite, qu’elle découvre un matin sur le pas de sa porte, n’est-elle pas un signe du destin ?
Cette cheminée coiffait le toit de la maison de poupée que son père adoré – célèbre architecte décédé il y a bientôt un an – avait construite pour elle et sa soeur Ashley quand elles étaient enfants.
Bientôt, d’autres éléments de cette maison de poupée font leur apparition : une petite porte bleue sur le clavier de son ordinateur, un minuscule cheval à bascule sur son oreiller…
Corinne prend peur. Qui s’introduit chez elle ? Qui l’espionne ? La même personne qui passe des coups de téléphone anonymes à Ashley ? Y a-t-il encore quelqu’un en qui la jeune femme puisse avoir confiance ?
L’auteur : Phoebe Morgan mène deux vies : le jour, cette jeune trentenaire est éditrice pour une maison d’édition londonienne ; la nuit, elle écrit des suspenses. Pièces détachées, son premier roman, a immédiatement connu le succès. Il s’est vendu à plus de 50 000 exemplaires outre-Manche et a été traduit en cinq langues.
Extrait :
Avant
— On y va ?
Je tire sur le manteau de maman, mes doigts agrippent la mince étoffe noire comme s’il s’agissait d’un canot de sauvetage. Maman ne cille pas. On jurerait qu’elle ne m’a pas entendue.
Plusieurs minutes s’écoulent. Je me mets à pleurer, j’émets de petits sanglots à peine audibles, qui me restent dans la gorge, tandis que le vent pique mes joues mouillées de larmes. Maman ne s’aperçoit de rien. Je presse les paumes de mes mains sur mes yeux pour en chasser les dernières lueurs qui s’attardent dans le jardin mangé d’ombres. L’obscurité s’intensifie, mais maman continue de garder l’œil immobile. Elle ne me rassure pas, se contentant de fixer un point droit devant elle. Je me mords l’intérieur de la joue. Je mords de plus en plus fort, jusqu’à sentir un peu de sang sur ma langue.
Je m’efforce de me taire, de ne produire aucun son. Maman me dit que je ne devrais pas geindre de cette façon, que nous sommes en train de jouer à un jeu, rien de plus. Mais il fait trop froid ce soir, et j’ai faim. La barre chocolatée que j’ai avalée à l’école est déjà loin, et je doute de pouvoir manger autre chose ce soir. Pas si nous ne les voyons pas bientôt.
L’hiver, il fait toujours froid, mais jamais maman ne m’autorise à sortir. En été, c’est mieux, il m’arrive même de trouver ce petit jeu amusant. Le jardin en constitue le décor idéal, j’aime sentir l’herbe me caresser les genoux. Et ce trou dans la clôture, qu’on croirait fait tout exprès pour moi… D’ailleurs, je n’y déchire plus jamais mes vêtements. Mon geste n’est pas loin d’être devenu parfait.
Mais, ce soir, il fait un froid de loup, mes mains rougies me brûlent. Je ferme les yeux de toutes mes forces en tâchant de me persuader que nous sommes en été et que, de ma cachette, je sens la chaleur du soleil contre mon dos. Durant l’été, je vois parfois des animaux. Ils élèvent des lapins dans des cages, dont je ne m’approche plus. Une fois, j’ai rampé jusqu’à l’une d’elles, passé mes doigts dans une maille du grillage, touché le petit museau très doux d’un lapin. Mais lorsque maman s’en est aperçue, elle s’est mise très en colère. Elle a décrété que je ne devais à aucun prix sortir de l’ombre. Elle dit que les lapins ne nous appartiennent pas. Je ne leur rends donc plus visite. En revanche, je continue d’aller voir le petit hérisson qui vit aux abords de la clôture. Je fréquente aussi toutes sortes de bestioles – les vers, les insectes, dont maman me dit pourtant que je ne devrais pas les toucher. Je les touche quand même. Je plonge les doigts dans la terre, je dispose plusieurs vers sur ma main, où je les regarde se tortiller. Je ne crois pas que cela les dérange. J’aime bien avoir des choses avec quoi jouer. La plupart du temps, je suis toute seule.
Soudain, maman se penche en avant, saisit ma main glacée dans la sienne. Je sens les os de ses doigts serrer très fort les miens. Ça fait mal.
— Tu les vois ? me demande-t-elle.
Je rouvre les paupières, cligne des yeux dans l’obscurité. Il fait presque totalement noir à présent, mais je regarde la fenêtre aux reflets d’or, et je les vois. Je les vois tous. Mon cœur se met à battre la chamade.
[…] Quercia 10 Meurtres à Adarassane de Dounia Charaf 11 Propriété privée – Julia Deck 12 Pièces Détachées, Phoebe Morgan 13 Alibi le mag 14 Meurtre au Nightwood bar de Katherine V. Forrest 15 Les magiciennes de Boileau et […]
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Merci Geneviève 🤩🤩🤩
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Avec plaisir, pour une fois que j’arrive à lire et à chroniquer dans le foulée 😉
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C est super !!
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Si ça pouvait être comme cela tout le temps !
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Oh mais ça peut le faire… de temps en temps… puis de plus en plus souvent… (c est quelqu’un en retard qui te parle) 🤩🤣
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Je vais essayer de m’y tenir
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Chouette chouette 🤩
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vouiii🤩
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Je suivrai ça de prêt 😀
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c’est gentil, merci 🙂
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Avec plaisir 🤩
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🤩
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Il faudra de la colle pour rassembler les morceaux, donc… 😆 Elle est vendue avec le roman ?
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mdr, non mais j’en avais en stock…
Colle en stock ! PTDR ahahaha
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PTDR ! Hergé se retourne dans sa tombe et l’encu** qui dirige son entreprise cherche déjà comment te coller un procès pour détournement frauduleux d’un titre de Tintin… 😆
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Oh punaise tu as raison ça va me coller au basque tu cela.
Oublies ce que je t’ai dis c’est mieux !
J’ai pas les moyens de lutter contre la bande à Hergé
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Personne n’a les moyens de lutter mais s’il continue ses conneries, le nouveau mari de madame RG, il ira droit dans le mur… 😉
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possible !
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Oui, un peu prévisible parfois mais globalement chouette 🙂
La suite peut inviter à une suite mais j’aurais un peu peur de ce que ça donnerait, je trouve ça très bien de nous laisser comme ça et imaginer :p
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A reblogué ceci sur Le Bien-Etre au bout des Doigts.
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Merci Françoise 🙂
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