le livre : Comme au cinéma : petite fable judiciaire de Hannelore Cayre. Paru le 4 octobre 2012 chez Métailié. 17€. (193 p.) ; 22 x 14 cm
4e de couv :
Parfois dans une société organisée il arrive que des mondes se télescopent.
Le flamboyant Étienne Marsant a été une immense star avant son infarctus. Aujourd’hui il ne boit plus, ne fume plus, ne tourne plus, il s’ennuie et accepte de présider un festival de cinéma de seconde zone à Colombey-les-Deux-Églises.
Tout près, à Chaumont, s’ouvre le procès d’Abdelkader Fournier, un petit voyou qui a cambriolé une douzaine de succursales bancaires armé d’un faux revolver et de beaucoup de fair-play. Le terrible président de la cour d’assises surnommé le boucher de la Haute-Marne est bien décidé à le faire enfermer à perpétuité. Son avocat, ténor du barreau dépressif, rêve de raccrocher la robe. Devant l’injustice manifeste du président et son habileté à manipuler témoins et jurés, il décide de se retirer. Tous les projecteurs sont allumés, le spectacle peut commencer.
Fidèle à son style percutant et caustique, Hannelore Cayre a, dans cette fable judiciaire, tiré un trait d’union entre deux mondes qu’on n’imaginait pas si proches…
l’auteur : Avocate pénaliste à Paris, Hannelore Cayre est née en 1963, elle vit à Paris. Elle est l’auteur de Commis d’office (Prix polar derrière les murs 2005), Toiles de maître et Ground XO. Elle a adapté au cinéma Commis d’office en 2009.
Extrait :
Avant son accident cardiaque, sa force vitale était telle qu’elle sourdait de tous ses pores au point de le rendre totalement intenable pour son entourage.
Pour canaliser ce trop-plein d’énergie, faute de ne pouvoir être pour de vrai le pompier d’une plateforme pétrolière en feu, le héros d’une révolution ou un chirurgien opérant sous les bombes, il le déversait dans le moule des rôles qu’on lui proposait, buvait comme un trou et s’abrutissait de cachets comme un damné. Ainsi, pendant trente années, il avait enchaîné comme un boulimique les films, y donnant toute sa voix, tous ses effets, sans le moindre contentement. Il avait été plus de cinquante hommes différents à l’écran : flic, chômeur, aristocrate, médecin, pilote de course, amoureux, résistant, poète… mais à chaque succès qu’il atteignait, à chaque distinction qu’il obtenait, il ne s’arrêtait que pour mépriser son triomphe. Enquillant parfois cinq films dans l’année, il se jetait sur tous les projets et, avec la rage d’un gamin qui arrache les emballages des paquets-cadeaux à la recherche d’un joujou qu’il ne trouve pas, il torturait ses personnages jusqu’au sublime.… Ce fut dans cette escalade qu’un infarctus vint lui déchirer littéralement le cœur en deux. Les médecins l’avaient récupéré de justesse en le rafistolant avec des morceaux de chair et de plastique et avaient fait naître en lui la peur de la mort. Une peur panique, du genre de celle qui vous fait vous planquer sous le caillou de votre aquarium pour que Dieu ne vous remarque surtout plus.
[…] 14 Meurtre au Nightwood bar de Katherine V. Forrest 15 Les magiciennes de Boileau et Narcejac 16 Comme au cinéma : petite fable judiciaire de Hannelore Cayre 17 Le double était parfait de Thom Satterlee 18 Santé 19 Le puits de Moïse est achevé de […]
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Tres beau retour !!
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Oh merci 🙂
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Bah non pas de merci c est sincère 😀
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alors c’est top, merci 😉 ;-P
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😀
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D’avocat à acteur, il n’y a qu’un pas ! 😀
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oui il faut aimé ce mettre en scène en effet !
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A reblogué ceci sur Le Bien-Etre au bout des Doigts.
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oh merci 🙂
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