L’été Norékien de Fanny H

 Territoires d’Olivier Norek paru le 8 octobre 2015 aux éditions Pocket. 7€70 ; (376 p.) ; 18 x 11 cm

4ème de couverture

À Malceny, dans le 93, on est habitués aux règlements de comptes. Mais un nouveau prédateur est arrivé en ville et, en quelques jours, les trois plus gros caïds du territoire sont exécutés. Le capitaine Coste et son équipe vont devoir agir vite, car leur nouvel ennemi s’implante comme un virus dans cette ville laissée à l’abandon, qui n’attend qu’un gramme de poudre pour exploser. Une ville où chacun a dû s’adapter pour survivre : des milices occultes surentraînées, des petits retraités dont on devrait se méfier, d’inquiétants criminels de 12 ans, des politiciens aveugles mais consentants, des braqueurs audacieux, des émeutiers que l’État contrôle à distance de drone. Et pendant ce temps, doucement, brûle la ville.
La dernière affaire du capitaine Coste ? Elle se passe en enfer…

 

L’auteur : Olivier Norek est né le 2 août 1975 à Toulouse. Après le bac, il sera bénévole chez Pharmaciens sans frontières pendant 3 ans puis s’engage au 33e régiment d’infanterie de marine. En 1997, il devient gardien de la paix puis lieutenant à la section des Enquêtes et Recherches de la Sous-direction de la Police Judiciaire (SDPJ) en Seine-Saint-Denis. Il se mettra en disponibilité 15 ans plus tard suite à son premier succès en tant qu’écrivain. Il est également scénariste. Ses trois premiers romans, entre autres, sont composés autour du Capitaine Coste : Code 93, 2013, ; Territoires, 2014 ; Surtensions, 2016 . Puis Entre deux mondes, 2017, Surface, 2019, Impact 2020, Le lapin shérif, 2021. Le dernier,  la 4e des aventures du capitaine Coste vient de sortir : Dans les brumes de Capelans, 2022.

 

 

Extrait : 

« Extrait de l’appel 《17 police》 du 28 juin 2013. Début de communication à 10h10.
– Police secours j’écoute.
– Bonjour, je suis le gardien de la tour Verlaine, cité des Poètes… Ya un type dans un des box à voiture. Je crois qu’il est mort.
– Vous en êtes certain, Monsieur ?
– En fait, je sais pas… il est attaché sur une chaise avec du Scotch sur la bouche et du sang dessus… enfin, je crois que c’est du sang, mais moi je rentre pas là-dedans.
– Monsieur, vous avez tenté de lui parler ? Il est peut-être vivant.
– Ouais, ben faites vite alors.
Fin de communication par requérant à 10h11. »

 

Les missives de Fanny H

Territoires, Olivier Norek

Juin 2013, trois semaines de planque de foutues en l’air pour l’équipe du capitaine Sylvan de la brigade des stups suite à un règlement de compte par armes à feu.

Un homme est tué par balle dans sa voiture. Il a eu tout juste le temps de demander à son petit garçon de six  ans de se cacher.

Le gardien de la tour Verlaine de la cité des poètes découvre un corps , il appelle le 17. Ce sera une affaire pour le capitaine Coste et son groupe : l’indispensable touche féminine de l’équipe, Johanna De Ritter,  le lieutenant Ronan Scaglia et le brigadier Samuel Dorfrey. Il devra compter également sur une nouvelle magistrate, Fleur Saint-Croix.

Le cadavre, la trentaine, avait une particularité plutôt originale : du chocolat sur la bouche, Scotch dessus, battu et torturé à coups de perceuse.

Trois crimes, point commun ? La drogue. Ont-ils affaire à une guerre de gang ? Vous le saurez si vous osez pénétrer sur leurs Territoires.

Territoires est en plusieurs parties, toutes composées de petits chapitres : 1ère, Révolution, 2ème, La reine et 3ème, L’embrasement. Comme dans Code 93, je retrouve cet aspect très technique et très centré sur le travail qui caractérise Olivier Norek et renforce son récit. On apprend beaucoup sur l’organisation des banlieues dites sensibles et le fonctionnement des municipalités.

Amateurs d’IML (Institut Médico-Légal), vous serez ravis car l’auteur nous livre une autopsie extrêmement bien détaillée. Olivier Norek nous parle des difficultés inhérentes à leur profession comme le fait de devoir travailler sur plusieurs enquêtes qui se croisent, entre différentes équipes ou différents services et qui les mettent encore plus sous pression. Il dénonce les problèmes liés à l’insécurité, aux émeutes et la manière avec laquelle les politiques gèrent tout cela ou pas…

L’auteur a écrit une scène très difficile à propos d’un chat. Ceux qui l’ont lu savent de quoi je parle, les futurs lecteurs vous êtes ainsi avertis. Par contre, j’ai tout particulièrement aimé la scène décrite avec un malinois que j’ai trouvé bouleversante. Olivier Norek rend hommage à ces animaux incroyables de part leur intelligence et leur dévouement.

Après Code 93, dont je n’ai pas aimé la première partie, me voici réconcilier avec le capitaine Coste que j’ai beaucoup apprécié suivre dans cette seconde aventure, ainsi que son équipe, notamment pour leurs qualités humaines, comme son auteur.

Dans Territoires, nous sommes happés dans un tourbillon de drames alternant parfois avec quelques petits bonheurs, bien trop rares, dans ce terrible monde de la police criminelle.

Territoires est un pur polar pour les amateurs du genre. C’est avec plaisir que je vais commencer Surtensions.

Et vous pouvez retrouvez Ici le post-it de Ge sur la Trilogie 93