Le top 10 de nos lectrice #5 Céline

Cette année j’ai eu envie de participer au top 10 des flingueuses et vous, aussi je me permets de vous donner les livres, lus en 2022 qui m’ont plu, beaucoup plu.

En vous remerciant
Bien à vous
Céline Picard

 

Le top 10 de nos lectrice #5 Céline

– Caroline Hinault, Solak

Sur la presqu’île de Solak, au nord du cercle polaire arctique, trois hommes cohabitent tant bien que mal. Grizzly est un scientifique idéaliste qui effectue des observations climatologiques ; Roq et Piotr sont deux militaires au passé trouble, en charge de la surveillance du territoire et de son drapeau. Une tension s’installe lorsqu’arrive la recrue, un jeune soldat énigmatique, hélitreuillé juste avant l’hiver arctique et sa grande nuit. Sa présence muette, menaçante, exacerbe la violence latente qui existait au sein du groupe. Quand la nuit polaire tombe pour plusieurs mois, il devient évident qu’un drame va se produire. Qui est véritablement la recrue ? De quel côté frappera la tragédie ?

Dans ce premier roman écrit « à l’os » et traversé par un sentiment de révolte qui en a façonné la langue, Caroline Hinault installe aux confins des territoires de l’imaginaire un huis clos glaçant, dont la tension exprimée à travers le flux de pensée du narrateur innerve les pages jusqu’à son explosion finale.

 

– Baltazar Kaplan, Nuit polaire

« En plein coeur de l’été survint le jour de Noël. Certes, pas de problème pour savoir s’il y aurait de la neige. Mais ce jour proche du solstice annonçait le lent basculement vers la nuit et l’hiver, ce qui donnait à cette fête une petite tonalité angoissante. La dernière fête de lumière avant le début des ténèbres. Le compte à rebours du condamné. »

Nuit polaire est un thriller qui se passe en Antarctique, dans un futur proche, aux alentours de 2040. L’enquête d’Apollon Maubrey sur la disparition mystérieuse d’un homme emmène les lectrices et lecteurs au croisement d’enjeux scientifiques, géopolitiques et écologiques. Le récit évolue dans l’espace dangereux et confiné des bases polaires et celui sauvage du continent antarctique

Ils commencèrent à marcher droit devant eux. Il n’y avait rien devant qui pouvait constituer un objectif à atteindre, pas la moindre dune, le moindre relief, une platitude infinie. Apollon sentait le froid vif lui attaquer la peau, les yeux, les lèvres. La moindre parcelle de chair exposée était aussitôt assiégée. L’air respiré transformait sa trachée en tube de glace, les poumons semblaient se rétracter et le froid se glissait jusqu’aux sinus. Et ce n’était pas seulement le froid qui l’attaquait. L’air était incroyablement sec. Sous ses pas, la neige, dure, faisait un bruit de carton.

« On se rapproche de la fin du « in » », dit Cécile.

Autour, la neige était damée, tassée et striée par le passage des véhicules et des hommes. Au loin, la base n’apparaissait plus déjà que comme un grumeau de bâtiments qui se serraient les uns contre les autres, pour se tenir chaud ou pour se rassurer, devant cette immensité.

« C’est ça le « in », cette zone damée ? …

  • Oui, mais ça correspond aussi à la superficie sous surveillance de la base. Environ quatre kilomètres de diamètre. Les radars, les drones évoluent dans cette limite. Après c’est le off, on ne s’y aventure pas sauf besoin lié à des missions, et plus aucune surveillance ne fonctionne. Le signal de ta puce va devenir plus faible puis s’éteindre…
  • C’est donc dans le off qu’on disparaît ? »

Elle resta silencieuse, comme si elle n’avait pas entendu la question. Avec son bonnet enfoncé au ras des sourcils, ses lunettes de soleil opaques, le rabat de sa capuche couvrant le bas de son visage, elle ne laissait rien percevoir de son expression.

 

 

– Chantal Pelletier, Nos derniers festins

Nos derniers festins

Juin 2044. La prohibition alimentaire règne dans l’Hexagone, mafias du camembert et trafics de foie gras prospèrent, les partisans intégristes de régimes ennemis s’affrontent dans de violentes manifestations. Pour festoyer, on s’approvisionne au marché noir, on participe aux agapes de sociétés secrètes, on compte ses points sur son permis de table. Débarquant dans une Provence caniculaire, un contrôleur alimentaire tente d’élucider le meurtre d’un jeune cuisinier. Parallèlement, une ex-militaire au passé douloureux se bat pour sauvegarder son restaurant gastronomique et se réconcilier avec sa fille, dont la ferme est elle aussi en danger. Tous liés au cuisinier assassiné, ils prennent ensemble la mesure de la menace.

 

 

 

– Christel Duchamp, Délivre-nous du mal

Délivre-nous du Mal

Février 2018. Anaïs sollicite l’aide de son ami Thomas Missot, commandant à la PJ de Lyon. Pour elle, pas de doute, sa soeur Esther a été enlevée. Pourquoi aurait-elle, sinon, laissé derrière elle ses clés de voiture, ses papiers et son téléphone portable ?

Les mois passent et, tandis que l’enquête s’enlise, d’autres jeunes femmes se volatilisent. Jusqu’à ce qu’un corps soit retrouvé pendu dans une usine désaffectée, le crâne rasé, la langue sectionnée. Puis un deuxième…

Thomas sait désormais qu’un tueur en série sévit dans la région. Mais il ignore encore que ces cadavres ne sont que la partie immergée du plan machiavélique d’un individu avide de vengeance…

 

 

– Eric Fouassier, Le bureau des affaires occultes (1 et 2)

Le bureau des affaires occultes

Automne 1830, dans un Paris fiévreux encore sous le choc des Journées révolutionnaires de juillet, le gouvernement de Louis-Philippe, nouveau roi des Français, tente de juguler une opposition divisée mais virulente.

Valentin Verne, jeune inspecteur du service des moeurs, est muté à la brigade de Sûreté fondée quelques années plus tôt par le fameux Vidocq. Il doit élucider une série de morts étranges susceptible de déstabiliser le régime.

Car la science qui progresse, mêlée à l’ésotérisme alors en vogue, inspire un nouveau type de criminalité. Féru de chimie et de médecine, cultivant un goût pour le mystérieux et l’irrationnel, Valentin Verne sait en décrypter les codes. Nommé par le préfet à la tête du « bureau des affaires occultes », un service spécial chargé de traquer ces malfaiteurs modernes, il va donner la preuve de ses extraordinaires compétences.

Mais qui est vraiment ce policier solitaire, obsédé par la traque d’un criminel insaisissable connu sous le seul surnom du Vicaire ?

Qui se cache derrière ce visage angélique où perce parfois une férocité déroutante ?

Qui est le chasseur, qui est le gibier ?

Dans la lignée des grands détectives de l’Histoire, de Vidocq à Lecoq en passant par Nicolas le Floch, un nouveau héros est né : Valentin Verne.

 

 

Le Bureau des affaires occultes  : Le Fantôme du Vicaire

Valentin Verne, inspecteur en charge du Bureau des Affaires Occultes, doit résoudre une nouvelle affaire : un médium aurait recours au spiritisme et à de mystérieux pouvoirs extralucides pour ramener à la vie la fille de Ferdinand d’Orval, un noble très fortuné. Tables tournantes, étranges apparitions, incarnations inexplicables… Mystification ou réalité ? Des bas-fonds parisiens aux salons de la haute société, des espions de Vidocq aux troublants mystères du spiritisme, l’auteur nous entraîne dans un polar crépusculaire et addictif.

 

 

 

 

 

– Frédéric Potier, La menace 732

 

La capitaine Nina Meriem, spécialiste des groupuscules extrémistes au sein de la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI), est chargée de mener une enquête sur les actions violentes d’un groupe d’extrême droite se faisant appeler « Martel 732 ». Au lendemain de l’élection présidentielle, dans un contexte de débats politiques violents et de clivages brutaux, un nouveau gouvernement doit faire face à une menace de plus en plus précise. La démocratie peut-elle être renversée par ceux censés la protéger ? Comment un chef d’état-major des armées et une directrice des services de renseignement peuvent-ils répondre à cette menace ? Ne serait-ce pas là une tentative de déstabilisation étrangère ? L’auteur nous plonge dans les arcanes de la vie politique française, et par le biais de cette politique-fiction épatante, il rebat toutes les cartes de l’échiquier, sans nous laisser la moindre chance d’ignorer les dangers qu’une démocratie ne devrait jamais oublier…

 

 

– Benoit Philippon, Mamie Luger (mention spéciale😉)

 

Mamie Luger

Six heures du matin : Berthe, cent deux ans, canarde l’escouade de flics qui a pris d’assaut sa chaumière auvergnate.

Huit heures : l’inspecteur Ventura entame la garde à vue la plus ahurissante de sa carrière. La grand-mère au Luger vide son sac, et le récit de sa vie est un feu d’artifice. Il y est question de meurtriers en cavale, de Veuve Noire et de nazi enterré dans sa cave. Alors… Aveux, confession ou règlement de comptes ? Ventura ne sait pas à quel jeu de dupes joue la vieille édentée, mais il sent qu’il va falloir creuser. Et pas qu’un peu.

 

 

 

 

 

 

– Romain Puertolas, La police des fleurs, des arbres et des forêts

La police des fleurs, des arbres et des forêts

Sous la chaleur étouffante de l’été 1961, un officier de police de la grande ville est dépêché à R, village perdu dans lequel on vient de faire une macabre découverte : Joël, seize ans, a été retrouvé découpé en morceaux dans une des cuves de l’usine de confiture. L’inspecteur citadin est accueilli par le garde champêtre, qui tient plus du gendarme de Guignol que de l’adjoint efficace, et découvre une commune dont les habitants semblent étonnamment peu affectés par le drame. Pour compliquer l’affaire, un orage empêche toute liaison téléphonique, l’autopsie a été pratiquée par le vétérinaire improvisé médecin légiste, et la victime est déjà enterrée. Avec cette enquête littéraire jubilatoire, insolite et surprenante, Romain Puértolas s’affranchit de tous les codes.

 

– Fabrice Jambois, Mycélium

Paris, Porte de la Chapelle. Les migrants tombent comme des mouches, foudroyés par une substance toxique. Les soupçons se portent spontanément sur les Vicaires, un groupuscule d’ultra-droite dirigé par le charismatique Stéphane Zenner.

Pour Ravard, enquêteur de la section antiterroriste, c’est le début d’une traque intense. Elle le conduira dans les limbes d’un Paris occulte et mettra sur sa route un spécialiste du paranormal et une étudiante fascinée par les réseaux de rencontres secrets.

Mais tandis qu’il poursuit un médecin-chercheur acquis aux idées de Zenner, c’est le réel qui se met à trembler.

Mycélium est la rencontre, sur une table de dissection, entre le récit de « menus faits » façon Nadja d’André Breton et la dimension surnaturelle de Scanners de Cronenberg.

 

– Laurent Gaudé, Chien 51

C’est dans une salle sombre, au troisième étage d’une boîte de nuit fréquentée du quartier RedQ, que Zem Sparak passe la plupart de ses nuits. Là, grâce aux visions que lui procure la technologie Okios, aussi addictive que l’opium, il peut enfin retrouver l’Athènes de sa jeunesse. Mais il y a bien longtemps que son pays n’existe plus. Désormais expatrié, Zem n’est plus qu’un vulgaire « chien », un policier déclassé fouillant la zone 3 de Magna- pole sous les pluies acides et la chaleur écrasante.

Un matin, dans ce quartier abandonné à sa misère, un corps retrouvé ouvert le long du sternum va rompre le renoncement dans lequel Zem s’est depuis longtemps retranché. Placé sous la tutelle d’une ambitieuse inspectrice de la zone 2, il se lance dans une longue investigation. Quelque part, il le sait, une vérité subsiste. Mais partout, chez GoldTex, puissant consortium qui assujettit les pays en faillite, règnent le cynisme et la violence. Pourtant, bien avant que tout ne meure, Zem a connu en Grèce l’urgence de la révolte et l’espérance d’un avenir sans compromis. Il a aimé. Et trahi.

Sous les ciels en furie d’une mégalopole privatisée, Chien 51 se fait l’écho de notre monde inquiétant, à la fois menaçant et menacé. Mais ce roman abrite aussi le souvenir ardent de ce qui fut, à transmettre pour demain, comme un dernier rempart à notre postmodernité.

13 réflexions sur “Le top 10 de nos lectrice #5 Céline

  1. « Chien 51 », pas adhéré, je n’ai pas lu entièrement le roman, j’ai sauté des pages, je n’arrivais pas à entrer dedans.

    « Nuit polaire », pas encore trouvé, mais dès que je mets la main dessus… 🙂

    J’ai ajouté « menace 732 » qui me tente bien.

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